#ACTA, la bataille continue.

Oui, c’est bien d’une bataille dont il est question.

ACTA s’attaque à nos libertés individuelles. Je résume rapidement : liberté d’expression sur Internet, liberté d’accéder à des moyens de santé décents en proposant la mort des médicaments génériques et bien d’autres choses que je vous invite à retrouver ici.

C’est bien d’une bataille car ceci ne fait que commencer, ce n’est pas la guerre. Il vaut mieux pour tout le monde qu’elle n’arrive pas. Si tel était le cas, je sais déjà qui en sortirait vainqueur, mais pas sans faire énormément de dégâts.

Je vais vous expliquer pourquoi il m’est important que cette loi soit décapitée, c’est une semi confession et rien n’est exagéré.

Je suis un enfant d’Internet.

J’ai grandi à son contact.

Il était ma fenêtre de sortie lorsque tout était noir hors du clavier, il y a des années de cela. C’était la place ou mon imagination n’avait aucune frontière, aucune barrière, ou je pouvais m’exprimer sans crainte de représailles.

Cela ne veut pas dire que c’était un endroit sans loi, bien au contraire. Il y avait même un certain code, une certaine éthique. Nous nous respections tous les uns les autres (à l’exception des trolls :)).

J’ai grandi avec Internet parce que j’ai appris avec, parce que les cours que j’avais n’ont jamais comblé ma soif de connaissance encore énorme à l’heure actuelle. C’était ma fenêtre sur une culture presque infinie et un partage qui l’était tout autant.

J’ai grandi avec Internet car, tout comme dans la vie réelle, j’y ai fait de belles rencontres et j’ai partagé des idées, des points de vue. J’ai évolué dans ce monde où il règne une anarchie ordonnée.

J’ai rigolé, pleuré, apprécié, aimé, détesté, découvert, partagé, parlé, publié et bien d’autres choses encore. J’ai découvert des artistes qui valent le détour grâce à Internet, j’ai testé et aimé. J’ai acheté. J’ai pu enfin redonner ses lettres de noblesse au mot « Culture », au moment où on essaye de vous faire avaler que la Star ac’ c’est de la Culture.

Bref, je suis un enfant d’Internet. Je ne suis pas le seul, comme on dit… « nous sommes légion ».

Et puis ACTA a pointé le bout de son nez, proposant de tuer définitivement ce partage, cette Culture.

Alors oui, vous comprendrez qu’il est hors de question que cette loi passe, ce serait la fin d’Internet tel qu’on le connait.

Internet n’est pas un lieu sans lois, ce n’est pas le « Far West », c’est quelque chose qui s’autorégule assez bien. Je ne dis pas que la loi n’est pas nécessaire, simplement, elle est à chaque fois disproportionnée. Là où il faut une loi équilibrée pour lutter contre une fourmi, les gouvernements, incités par les ayants-droit, nous proposent une arme nucléaire.

Oui, ACTA, c’est *juste* la loi la plus liberticide qui puisse exister à l’heure actuelle à l’échelle mondiale, bien loin devant SOPA ou PIPA. Elle propose de tuer le « générique » dans le secteur pharmaceutique – je sais, je me répète mais ce point me choque vraiment – et plus encore.

Pour un fichier MP3 téléchargé, elle propose la saisie et la destruction de l’appareil électronique, avec en cadeau bonus une éventualité de fouille.

Vous vous êtes reconnus dans ma façon d’aimer Internet ? Alors réveillez-vous, il est temps de vous battre pour lui.

ACTA arrive et il est certain que si elle passe, il y aura un avant et un après ACTA, lorsque vos FAI deviendront des espions, des « big brothers » en puissance.

Que faire ?

Contactez vos eurodéputés, le traité ACTA sera voté définitivement entre Juin et Septembre, informez les. Dites-leur ce que représente Internet pour vous.

Signez la pétition d’Avaaz contre ACTA, déjà signée par plus d’un million de personnes.

Faites tournez l’info sur Internet, par mail, facebook, twitter et tout autre réseau social. Faites sortir l’information de la toile afin d’informer ceux qui n’ont pas connaissance de ce traité.

Mobilisez-vous, des manifestations sont organisées : une le 11 février dans différentes villes de France et du monde entier, une autre au mois de mars, descendez dans la rue et sensibilisez les gens aux dangers d’ACTA. Des gens se sont battus, autrefois, pour la liberté d’expression. A l’heure où elle existe encore sur Internet, c’est à nous de nous battre pour elle.

Pour terminer sur une petite pointe d’humour (un peu spécial, j’en conviens) :

Fils d’Internet, mes frères
Je lis dans vos données la même peur qui pourrait saisir les miennes
Un jour peut venir, ou le courage des hommes faillira, ou nous abandonnerons Internet et nous briserons tout lien
Mais ce jour n’est pas arrivé.
Ce sera l’heure des ayant-droits et du DPI lorsque l’âge d’Internet s’effondrera
Mais ce jour n’est pas arrivé
Aujourd’hui nous combattrons
Pour tout ce qui vous est cher, sur ces bons octets
Je vous ordonne de tenir, Internautes !

NB : je sais, je me répète mais c’est ainsi 🙂

« Tais toi donc »

Bon, qu’on se le dise… me faire insulter, prendre des mails pas sympa, prendre des mails de haterz, de trolls ou tout simplement de cons : check. Là, je teste une nouvelle sensation agréable : la menace. Assez ridicule et assez sérieuse pour que j’en parle ici, ne serait-ce que pour me rassurer, m’assurer une sorte « d’assurance » et puis parce qu’il en faudra plus pour que je la ferme.

Bref, j’ai eu le plaisir de recevoir un mail, tout à l’heure. Mail que voici (avec un peu d’entête, mais j’ai rien réussi à remonter, si ce n’est un système de VPN à première vue):

Off, j’ai une question ? pourquoi 127.0.0.1 dans le received ?

Delivered-To: mon adresse mail perso
Return-Path: <getthefuckoff@fakemail.pl>
Received: from WEB23 ([127.0.0.1]) by WEB23.corp.parking.ru
with Microsoft SMTPSVC(7.0.6002.18222);
Mon, 5 Dec 2011 20:42:44 +0400
Thread-Topic: Tais toi donc
From: "Anonymous" <getthefuckoff@fakemail.pl>
To: monadressemail...
Message-ID: <4BB2859D53A44D1BB8CFE132B70E4BBB@corp.parking.ru>
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Bonjour Jérome
C'ait étrange hein, qu'on t'appele par ton prénom, n'est se pas, Numendil...

Tu sait, j'ai quand même eu du mal a trouver des truc sur toi, chapeau.
C'est bien Reims alors? Tu t'y plais? 

Je suis pas la pour te parler de ca alors bref, j'ai autre choz a foutre.

Toi et tes petits copains anarchistes vous commencez à nous faire chier avec
vos conneries de liberté d'expression à deux balles. C'est a cause de vous
qu'on à toute ces merdes maintenant. Ton blog s'est un tissu de mensonges et
de conneries, t'es quoi au just ? un pedophile pour défendre ce que tu dis ?
En fait a lire on dirait une conspiration ton truc, tu raconte que le
gouvernement nous veux du mal, mais s'est parce que vous êtes la,
vous et qu'a cause de vos conneries sa va mal se finir

Mais s'est sans compter sur nous parce qu'on va vous calmer et vous faire
taire avec vos conneries. La liberte dexpression on la defend nous
et pour du vrai

Alors maintenant tu fermes ta gueule et t'arete ton blog et fo mieux
pour toi que tu ebruite pas ce petit echange entre nous,
on sait jamais, un accident ca arive vite
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Voila les gens, et surtout toi, qui que tu sois…

Je dois donc te féliciter, d’une parce que ton mail m’a presque crevé les yeux mais, (selon les amis, même un débile ne fait pas autant de fautes, j’imagine donc que c’est intentionnel, le but ?) et d’autre part parce que, félicitations, tu as réussi à trouver un mail qui traine sans doutes sur les Internets.

Je vais donc essayer de te construire une réponse propre, ce qui ne devrait pas être compliqué lorsque l’on prend le temps d’analyser ce torchon mail.

Premièrement, mon prénom : félicitations, tu sais te servir de Google, c’est plutôt pas mal, je suis étonné que mon nom ne soit pas présent dans ton mail, il est drôle en plus, j’aurais aimé.

Ensuite, tes précisions sur Reims, sont-elles censées m’effrayer ? C’est quelque chose que je cache pas et, tant sur le net que sur Twitter ou qu’ailleurs, il ne faut pas être un génie maléfique du hack pour trouver cette information (d’ailleurs, un génie, aussi maléfique soit-il, ne fait pas autant d’erreurs… à moins qu’elles soient intentionnelles). Au passage, tu avoues avoir éprouvé des difficultés à trouver des informations sur moi, pourtant, je suis certain qu’en quelques minutes, via 123people, tu aurais trouvé autant d’informations… tu devrais essayer, c’est un site magnifique (d’ailleurs, un de mes « petit copain anarchiste » me fait savoir, qu’en effet, tout ceci se retrouve en moins d’une minute sur 123people, bisous).

Allez, pourquoi ne pas continuer en si bon chemin ?

Manifestement, « petits copains anarchistes » ont bien rigolé à la lecture de cet e-mail. En ce qui concerne mon blog, je t’invite à continuer de remettre en doute mes propos, c’est le principe même de la démocratie : le partage d’avis. Tu n’as pas le même, soit… seule différence : moi, j’ai des preuves de ce que j’avance. Si tu veux, on peut en débattre, tant que, toi aussi, tu as des preuves, ou du concret. J’aime encore plus les avis opposés car ça fait avancer le débat.

C’est drôle que tu parles de conspiration, nous en parlions justement hier soir, sur Twitter : c’est l’argument de ceux qui souhaitent te décrédibiliser, et… il n’est rien d’autre qu’un aveu : tu n’as aucun argument. Si tu souhaites vraiment me décrédibiliser, si tel est ton souhait, fais toi plaisir, comme on dit… « Je m’en tamponne les oreilles avec une babouche. »

Ensuite… LOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL (et encore, c’est relativement faible) … donc, si j’ai bien compris, tu / vous (ah … parce que vous êtes plusieurs ?) défendez la liberté d’expression, ça tombe bien, moi aussi. Par contre, peux-tu m’expliquer… non parce que moi, je ne demande pas à quelqu’un de se taire si je prétends défendre la liberté d’expression, vois-tu? … J’ai du rater quelque chose.

Pour finir, promis, ce mail reste entre toi, moi, et les Internets. D’ailleurs, si tu t’attends à quelque chose de ma part, il n’y aura rien d’autre que ce billet. Ps : je n’ai cependant pas compris quelque chose, car en remontant l’entête du mail, je tombe sur un système de VPN (ou alors c’est moi ?), tu découvres ? Tu vas voir, c’est magique… et vu l’actualité, c’est l’avenir.

Ahhh, et oui, ps : je ne suis pas un pédophile, … un pédonazi, éventuellement.

Le village des Schtroumpfs

Ce billet fait suite au billet de Tornade, Cabusar ainsi qu’à celui de Gordon (les liens sont également disponibles à la fin de ce billet).

Je vous invite à lire les trois et à en discuter de votre côté, entre amis, autour d’une bière 🙂 . Je vais faire un petit focus sur les billets de Tornade et Gordon.

Pour détailler un peu ma vision de la situation, je pense, comme Tornade, que le Parti Pirate aurait pu fonctionner… mais à l’unique condition que chacun comprenne que le parti doit servir les citoyens, la démocratie et l’intérêt général. Cette condition n’est pas remplie actuellement et, après les récentes « affaires » révélées au grand jour, qu’on soit clair : il est hors de question que j’y refoute les pieds, de près comme de loin.
C’est dommage parce que PPFr commence à bien prendre dans certaines régions et, même ici, il existe encore des problèmes, il suffit de regarder la plus grosse section locale, elle ne reconnait pas et n’est pas reconnue par le CAP (le Conseil Administratif et Politique) du PPFr.

Voila pour le contexte qui vous aidera peut être à comprendre mon état d’esprit de « comploteur » (j’imagine que certains se permettront le mot, je préfère donc prendre un peu d’avance).

Bref, passons au sujet principal : ma vision des choses sur les réflexions que nous menons actuellement sur « un truc » (pas de secret, c’est juste qu’il n’a pas de nom à l’heure actuelle) complètement nouveau et réellement démocratique, à la différence du PPFr.

Le plus simple est que je reprenne les idées et avis de Tornade et de Gordon, afin de les commenter (je préviens, c’est long (mais je pense que c’est intéressant) :•Tornade dans son premier point parle de la création d’une association. Je suis d’accord sur le principe, actuellement, un parti est plus un frein qu’autre chose car le mot parti fait fuir les gens, déçus par la politique actuelle.

•     Conserver le mot « pirate » : comme Gordon et Tornade, je ne suis pas certain que cela soit une bonne idée, d’une part parce que j’espère qu’il n’y aura pas que des pirates dans ce « truc » (et je pense que ce sera le cas, l’utilisation du mot pirate sera alors mauvaise), d’autre part parce que, malheureusement, le mot pirate discrédite.

◦     Pour faire le point sur le mot pirate : il est employé par énormément de monde et est surtout mal employé, définissant un méchant hacker, un téléchargeur-violeur-pédonazi, …
◦     Nous pourrions utiliser le mot « Hacker », mais c’est juste se tirer une balle dans le pied. A la base, le mot hacker est réputé pour être neutre, c’est juste un bidouilleur. Malheureusement, à force d’être utilisé pour tout et n’importe quoi, il est encore plus péjoratif que pirate (la faute à un peu tout le monde, y compris le gouvernement français depuis le CCC Fr).

Néanmoins, et comme le souligne Tornade, nous sommes des pirates et personnellement, je suis fier de l’être, même si nous sommes assez souvent maltraités dans les médias.

•     « Le bureau devrait être composé à mon avis d’un Président(e), d’un secrétaire et d’un trésorier. »

Je ne suis pas de l’avis de Tornade mais pas non plus de celui de Gordon, l’un parlant d’un bureau, l’autre parlant d’une absence de structure. D’un point de vue « conception », un bureau est nécessaire, ne serait ce que pour coordonner les différentes actions qui pourraient être mises en place pour la phase de « soft launch », de démarrage, du « truc ».

Gordon marque cependant un point, la présence d’un groupe de personnes à la tête d’une instance n’est pas souhaitable, même si ces personnes ont des intentions louables, il est possible qu’à un moment, elles soient surreprésentées ou qu’elles n’aillent pas dans « le bon sens ».

Le principe du « truc » est d’apporter tout ce qu’il faut en soutien, conseils, aide et support pour des instances plus locales. Avoir une personne de confiance pour les dons, je suis d’accord, pour les adhésions, moins, dans la mesure où je préfère imaginer un « truc » aidant le montage d’instances locales, j’imagine d’ailleurs un système d’adhésion uniquement au niveau local, et le « truc » se chargerait juste de mettre en contact/relation/harmonie les instances locales afin de faciliter le dialogue.

•     « Un programme avec nos idées mais qui reste cantonné au numérique ». Je suis en partie d’accord, mais pas sur le terme de programme. « Programme » sous entend une ligne directrice dont-on ne peut s’éloigner, quelque chose de trop rigide.

Je suis également partagé sur le fait que cela reste cantonné au numérique (je suis, moi aussi, lassé des politiques qui votent des lois sur Internet dont ils ne comprennent pas le fonctionnement, ne reproduisons pas les mêmes erreurs).
Partagé parce que les gens auront forcément d’autres préoccupations et qu’il faut qu’elles puissent servir à alimenter les futurs débats.

Pourquoi ne pas parler de « grande ligne directrice » dans un premier temps, en version 0.5 ? Une fois le tout lancé, une fois les débats lancés, rien n’empêche de définir plus clairement ce pour quoi nous nous engageons.

Je suis plus partant pour une grande ligne directrice qui pourrait et qui devra évoluer, muter, s’adapter et au final, représenter réellement ce pour quoi nous nous engageons / battons.

In fine, j’aime bien l’avis de Tornade : proposer un premier jet, crédible, afin de faire connaitre nos idées. La seule variable importance ici est le « nos », qui représente-t-il ?

•     Favoriser la création de cellules locales : que dire, si ce n’est +42 ! je vois le « truc » comme une réelle instance dédiée à cela, afin de créer un ensemble cohérent de cellules locales et une vraie démocratie (que nous attendons tous). Cela passe par de l’échange, du dialogue mais aussi ce que nous savons faire de mieux : des poneyz du numérique (config de framework, cms, vocaux (mumble (ou autres (mais mumble c’est bien (et j’aime les parenthèses dans les parenthèses))))).

•     Pour le combat contre le nombrilisme, je vais être on ne peut plus précis sur ce point, même si je risque de finir classé comme un autoritaire. Personne n’est au dessus de personne et, si cela arrivait, c’est « couic », pas de démocratie verticale, c’est écrasant, ce n’est pas démocratique. Se pose un problème majeur : le charisme. C’est humain, chacun(e) possède une sorte d’aura, un charisme qui fait qu’il/elle sera leader ou non (oui, je pense à Paul par exemple). C’est souvent involontaire, on ne choisi pas d’être ainsi, mais cela peut porter préjudice à l’ensemble si des gens sont présents pour une personne et non pour des idées. (attention, je ne dis pas que Paul est nombriliste, loin de là, quoi que puissent en penser les autres, je dirais que c’est plutôt l’inverse).

•     Favoriser les idées, peu importe d’où elles viennent, de membres ou non, c’est une très bonne idée, je suis absolument pour, pour et re pour.

•     Pour l’idée d’un « Conseil Constitutionnel », bien que j’aime le fond, je n’aime pas la forme. Être la en support lors d’éventuels conflits oui, en médiateur également afin d’arriver à la forme qui plaise au plus de personnes (je ne peux pas dire tous, c’est le principe d’un consensus). Dans ma vision du « truc », il ne faut pas prendre parti, cela reviendrait à inconsciemment influencer Pierre, Paul ou Jacques. Il faut être là pour apporter une vision des choses, une prise de recul et pour apporter nos expériences, mais point. Parler d’un Conseil Constitutionnel me fait penser à notre système actuel ou, dès qu’il à tranché, c’est fini et c’est comme il l’a décidé. J’ai également peur que ce Conseil soit sollicité pour tout et n’importe quoi (c’est assez flou comme peur, j’en conviens), les gens sachant qu’il existe ne se casseraient plus la tête à débattre et, dès qu’il existerait un différent, le Conseil serait sollicité (je ne sais pas si ce point est assez clair, n’hésitez pas à demander des explications s’il ne l’est pas) ;

•     Du LOL, du Lulz, des poneyz, de la bière, du café, des poutous, des barbus, de la bière, des liens/nœuds/clusters solides, de la bière, … j’ai précise de la bière aussi ?

Au delà du lol, caractéristique très présente chez nous, l’absence de lol signe la fin de tout. Sans amusement, c’est l’ennui, c’est l’absence de motivation, c’est le désintéressement. Des bières, oui, d’une parce que c’est bon et de deux parce que ça tisse de liens. Le principe étant de se retrouver, d’échanger, de partager, de discuter, … autour d’une bière, pourquoi pas \o/.

Enfin, dernier point qui représente pour moi la difficulté principale de tout ceci : l’équilibre. Je m’explique : pour intéresser des gens, il faut avoir un contenu attractif, mais pour l’avoir, il faudrait intéresser des gens, mais pour les intéresser, … et on tombe dans une boucle mal conçue, sans sortie. Ici, le mot maître est « équilibre ». Il est nécessaire d’avoir un contenu suffisamment intéressant pour attirer des gens (pas les attirer dans le sens habituel, comprenez plutôt faire en sorte qu’ils soient intéressés et qu’ils soient en mesure de s’approprier le tout et surtout, de s’impliquer).

Il ne faut pas, en revanche, avoir un contenu trop « fourni », sous peine de brider un peu tout le système, les gens pourraient ne pas se sentir libre ou pourraient se sentir bloqués à un contenu « x ou y », ce qui ne servira pas l’intérêt général.

Vous pouvez retrouver le billet de Tornade ici, celui de Gordon ici et celui de l’ami Cabusar ici.

Formateur : lorsque le travail s’invite chez vous.

Si vous aimez votre travail, vous vous reconnaitrez certainement dans ce qui suit.

J’ai pas mal de travail depuis lundi, je veux dire, plus que d’habitude (et novembre est déjà bien chargé). Des formations à préparer, à lire, relire, d’autant plus que, pour être franc, le sujet est un peu délicat…

Pour des raisons pratiques (besoin d’outils qui ne sont pas disponibles depuis l’extérieur), c’est au bureau que je travaille sur ces contenus de formation. Mais, pour une raison qui m’échappe encore, j’ai pris conscience d’un « petit quelque chose » ce soir : le délicat mélange entre la vie privée et le travail, comprenez par la : le travail qui s’invite à la maison.

J’ai fait un rapide tour de tout mon matériel perso : pc, pc portable, clés  USB, téléphones … et le constat est le même : le travail est partout.

Ce que j’essaye de dire, c’est que le travail s’est invité chez moi, sans que j’en sois vraiment conscient.

Comment ? Bien, je crois que la réponse se résume à : « j’ai quasi fini, je finirais à la maison ». Vous dites ça, au début, embarquant un ou deux documents, puis de documents en documents, vous ne vous rendez même plus compte que vous bossez de chez vous.

C’est assez mesquin, un peu comme un poison qui s’infiltre sans qu’on s’en rende compte, jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour dire stop (je pense que la comparaison au poison est, pour certains, parfaitement adaptée. Ça n’est pas mon cas mais je trouvais l’image assez représentative). Ce travail peut prendre différentes formes sans que l’on s’en rende compte non plus: le simple fait de répondre à un mail pro par exemple. « C’est juste une réponse », « c’est trois fois rien » ou encore « c’est rapide », mais plein de trois fois rien, au final, ça fait un gros quelque chose.

Je parle rarement de moi sur la toile, mais j’avoue, je vais un peu me lâcher sur ce billet : je crois avoir développé une  certaine forme de conscience professionnelle. Pour ceux qui le découvrent, je suis formateur, un métier qui va bien au-delà d’un simple métier, il faut aimer le contact, enseigner, transmettre quelque chose. Lorsque vous vous engagez, vous savez qu’on vous confie la tâche de former au mieux l’ensemble du personnel, de faire en sorte que tout se passe bien pour eux. Beaucoup pensent que former, c’est prendre un contenu et le balancer devant son public…c’est faux. Ça demande énormément de préparation, de travail avant le déploiement et ça, très peu de gens en sont conscients. Exemple : récemment, j’ai formé des gens sur Lille, la formation a duré trois jours, mais personne ne sait que j’ai passé la semaine d’avant sur le contenu et que j’ai parfois poussé jusqu’à 2-3 heures du mat’.

Sur le papier, je suis aux 35 heures, dans la réalité, depuis lundi, j’en ai déjà fait presque 30 … et nous sommes mercredi. Suis-je stupide ? Certainement, mais je préfère l’être et avoir un contenu de formation que je maitrise plutôt que l’inverse.

Alors que faire ?

Pour certains : respecter son contrat, à savoir 35 heures. Je ne suis pas pour car, si je le fais, le travail ne sera pas fini, je ne maitriserais pas les contenus de formation correctement.

Où est le problème me direz-vous ? Pour moi, aucun…mais un formateur, ça ne travaille pas pour soi.

Si je ne maîtrise pas mon sujet, mes formés ne seront pas opérationnels, cela se passera mal pour eux et pour leurs clients (le manque de formation ou d’adaptation au poste est une source de stress reconnue dans le monde du travail).

Au final, c’est tout un système qui tombe en panne lorsqu’un formateur n’est pas opérationnel : mauvaise formation, mauvais vécu, stress…et la machine s’arrête.

Alors oui, il faut s’impliquer, accepter de sacrifier un peu (beaucoup) de son temps perso, sinon, autant démissionner rapidement.

D’autres disent que « c’est dans les petites lignes du contrat », c’est vrai. Être formateur demande un travail constant de mise à jour, demande énormément d’implication, de motivation, de sourire aussi (et oui car même si cela ne va pas, si le sourire n’est pas là, la formation est moins efficace). Ça demande aussi énormément de remise en question… Est-ce que j’ai bien fait ? Est-ce que j’aurais pu faire mieux ? Sont-ils satisfaits de la prestation ? Seront-ils opérationnels sur le contenu ? Etc…

Pour être clair, je dois avouer que ma paye ne suit pas ou, pour faire plus correct, qu’elle n’est pas à la hauteur de l’énergie investie pour mener à bien mon travail. Mes heures sup. ne sont pas payées (comment les payer, puisqu’il est difficile pour une société de quantifier un travail réalisé chez soi…) Je crois que ma société est consciente de l’implication d’un formateur, elle sait qu’il a une conscience professionnelle et, parfois, elle en joue (ma société, pas mon bureau, mon responsable est comme un père et mon directeur, c’est un peu pareil, dans ses bon jours 😉 ).

Bref, formateur en peine cherche reconnaissance pour le travail qu’il effectue au quotidien. Merci d’être passé sur les moments d’égarement que je peux parfois avoir.

NB: au cas ou ma société passerait sur ce blog…(on ne sait jamais, c’est la mode en ce moment), je ne cite pas de groupe, de nom, de marque, de lieu, d’outils ni ne remet en doute qui ou quoi ce soit. A bon entendeur….

J ‘ai rêvé…

Cette nuit j ‘ai rêvé
Que la Liberté existait
Et que l’entraide devenait
Une valeur de notre société

Que nous étions écoutés
Que nos avis comptaient
Que le gouvernement essayait
Alors, enfin ensemble, nous allions travailler

Que le hacking était reconnu
Que les politiques nous sollicitaient
Qu’enfin ils nous avaient vu
Nous, plutôt que la monnaie

Alors le Monde changeait
Nous existions enfin !
De beau jours se profilaient
Quel plaisir c’était !

Finalement, je me suis réveillé
Triste de constater que rien n’a changé
Et même si ce rêve ressemblait à un Paradis
Je dois l’avouer, c’est surtout une belle utopie.

Tout ceci m’a désarmé
Dans ce pays, j’ai depuis remarqué
Que l’on ne pouvait plus rêver
Car la société prend tout, même notre liberté de penser

Vous avez dit…Geek, Gamer et assimilés ? Et côté emploi ?

« Petit » billet ou je ne vais pas parler informatique…je vais parler emploi dans le monde des Geeks…ou Geeks dans le monde de l’emploi.

Avant de commencer, je préviens : ma définition du geek est très « old school », pour moi ce n’est pas parce que t’as un IPhone ou que tu utilise Firefox que t’es un geek. Ce mot à été vulgarisé et maintenant, si on en croit la définition dans les dictionnaires, tout le monde est un geek. Je ne suis pas de ceux qui partagent cet avis.

Comment se passe la vie d’un geek dans le secteur de l’emploi ?

J’ai envie de dire : c’est assez difficile. La raison principale, c’est toute la connotation péjorative attachée à ce mot. Pour beaucoup, « Geek » est encore assimilé à quelqu’un qui n’a pas de vie sociale, qui passe sa vie la tête dans un ordinateur, qui ne sort quasiment jamais …

Hors, un geek, ce n’est pas forcément un passionné d’informatique, c’est un terme général qui défini quelqu’un et sa passion. Vous pouvez être un geek dans le domaine des comics car vous savez qu’à la page 2 du premier comics « X-mens », Cyclope perd ses lunettes et détruit la moitié d’un bâtiment avec sa vision laser. Vous voyez le concept ? Un geek c’est une personne passionnée par quelque chose et ça s’arrête là (je tenais à faire cette précision, la société a trop tendance à rapprocher geek et informatique).

Une autre notion fondamentale existe chez un Geek : la curiosité et l’envie de partager. Par nature un geek est une personne très curieuse. C’est aussi quelqu’un qui aime partager son savoir, ses connaissances, sa culture geek.

Son opposé c’est le Nerd : il en sait énormément mais n’aime pas partager, il aime se faire mousser et la ou le geek va avoir la connaissance de Cyclope dans Marvel, le Nerd aura tout les comics, les goodies, les éditions collector…

Bref. Point culture geek terminée, revenons à l’essentiel : l’emploi. Ce n’est pas rare qu’un geek ne sache pas parler de lui et, face à un recruteur, il se retrouve souvent démuni.

Si vous (allez, on va se tutoyer), si tu te reconnais dans ce que je viens d’écrire, sois rassuré(e), je suis dans le même cas…mais j’ai quand même quelques trucs et astuces pour toi :

Tu es un geek, donc, si je devais établir quelques avantages, je dirais que…

– Tu es très curieux
– Tu es autodidacte
– Tu connais un tas de choses dans un nombre de domaines parfois énorme.
– Ta logique de réflexion est différente des autres : de ce que j’en constate, la logique de raisonnement spatial est bien plus développée chez un geek que chez les autres. Ce point est encore plus développé si on joue (j’avance mes constatations, ce ne sont pas des faits avérés, mais juste une impression).
– Tu effectues une veille technologique impressionnante (et crois moi, c’est un atout de taille de nos jours).
– Tu es pédagogue, tu sais t’adapter à ton interlocuteur afin qu’il comprenne ce que tu souhaites lui expliquer.
– Tu es patient aussi car tu n’hésites pas à revenir encore et encore sur un sujet qu’il n’aurait pas compris.
– Atout de taille : tu sais gérer la complexité (idem, ce sont mes constatations, elles valent ce qu’elles valent) : tu sais adapter ta réflexion en fonction de la complexité de ton travail et tu sais adopter plusieurs approches différentes sur un même sujet (et c’est une vraie force).

Je crois que c’est déjà pas mal, non ? 😉

Rassures-toi, ami gamer, je ne t’ai pas oublié. Le « gamer », pour rappel, c’est tout simplement un joueur. On parle de « Pro gamer » pour les gens qui en font tout ou une partie de leur revenus et d’ « hardcore gamer » pour les personnes qui jouent énormément (et bien).

Tu es un gamer, donc…

– Tu t’es déjà retrouvé dans des situations conflictuelles que tu as réussi à gérer en adaptant ta stratégie à la situation.
– Tu as une violente capacité d’adaptation à quasi n’importe quelle situation.
– Tu es déterminé à atteindre ton objectif et tu apprends à ne plus refaire les erreurs que tu as faites pour y arriver.
– Tu as déjà géré des équipes de tailles diverses et tu sais être l’élément moteur d’un groupe. Que tu diriges ou que tu sois dirigé, tu essayes d’être le meilleur.
– De facto, tu as un sens des responsabilités développé qui te permet de diriger n’importe quelle équipe afin d’atteindre ton objectif.
– Tu as des réflexes accrus (cela peut servir dans certains métiers). Tu n’as pas peur de l’inconnu, au contraire.

Je vous imagine déjà derrière vos écrans, la moitié étant en train de rire, l’autre en train de se dire « ah mais ouais en fait ! »

Mais réfléchissez bien, si vous êtes un geek, vous vous êtes reconnus dans ce que je viens de présenter.

C’est pareil pour un gamer : lorsque vous jouez à un Call of Duty, que faites-vous ? Vous travaillez en équipe. Lorsque vous êtes à court de munitions dans un FPS, que faites-vous ? Vous retournez la stratégie de l’ennemi contre lui ou alors vous vous adaptez afin de trouver une solution de contournement. Vous avez joué à tellement de jeux que vous êtes capable de passer d’une posture « x» à une posture « y » très rapidement. A chaque mort dans ton jeu, tu as réfléchi pour t’adapter et même lorsque tu ne joues pas, cette logique de réflexion, elle continue d’exister. Tu as déjà joué le rôle de leader avec des objectifs fixés, tu as appris à prioriser les objectifs et à répartir ton équipe sur ces derniers. Si tu as joué à beaucoup de FPS, tu as des réflexes accrus (et parfois des sens aussi, la vue et l’ouïe en fait). Dans un jeu, si tu veux avancer, tu dois aller vers l’inconnu…dans la vie réelle, c’est un atout assez rassurant. Se dire que l’on à pas peur de l’inconnu rassure pour la suite

Comme expliqué, tout ceci n’est pas la la vérité vraie mais seulement mon interprétation. C’est quand même plus vendeur dans un entretien hein?

N’hésitez pas à vous servir dans cette petite liste et à me faire part de vos impressions sur cette dernière 🙂