PSES2017 : retour sur quatre jours de festival

#PSES2017. Derrière cet acronyme se cache la neuvième édition du Festival « Pas Sage En Seine », qui s’est déroulé du 29 juin au 02 juillet 2017. Avec ce billet, je vous propose une vision un peu plus « de l’intérieur », étant moi même membre de l’association qui organise le Festival.

Excellente lecture ou excellente découverte si vous ne connaissez pas ! Continuer la lecture de PSES2017 : retour sur quatre jours de festival

De la dépendance des GAFA((M)…BCDEF)

Il y a quelques jours, Microsoft présentait ses excuses pour l’énorme panne de son service Skype. La firme réalisait de grosses mises à jour qui ont pris plus de temps que prévu et ont entrainé un arrêt quasi complet de Skype.

Peu de temps avant, Amazon Web Service connaissait une panne partielle d’environ 5 heures, entrainant dans sa chute des services comme Netflix

Il y a quelques temps, certains services de Google tombaient en panne eux aussi…

La liste est longue, les exemples ne manquent pas pour expliquer à quel point la dépendance aux GAFA est parfois problématique.

Ces interruptions de services devraient nous faire réfléchir quant à celle dépendance dont il est question.

Qu’arrivera-t-il si, un jour, Amazon Web Service s’effondre pendant des jours ? Qu’arrivera-t-il si Google tombe en panne pendant toute une journée ?

Nous ne nous en rendons peut-être pas compte mais cela pourrait avoir des conséquences catastrophiques et pas uniquement dans la sphère numérique.

  • Les sites et appareils électroniques reliés au « cloud » ne pourraient peut-être plus récupérer leurs données
  • Certains sites seraient totalement injoignables pendant une durée indéterminée
  • Des entreprises cesseraient de fonctionner parce que leurs infrastructures seraient en panne
  • Certains secteurs sont entièrement dépendants de Google, ils deviendraient invisibles et / ou seraient coupés d’une source de revenus phénoménale
  • D’autres ne pourraient plus communiquer car leur système repose sur du Gmail

Lorsqu’on sait que de nombreuses entreprises disparaissent lorsqu’elles n’apparaissent pas dans les premiers résultats de Google, on imagine aisément le dépôt de bilan si le moteur venait à tomber en panne ne serait-ce qu’une semaine…

Et on imagine mal notre vie sans toutes ces choses que l’on ne voit pas forcément mais qui font que « le monde » tourne.

Comme le dirait Bruce Benamran, « prenez le temps d’e-penser… »

Assurances : la vie au rythme pavlovien ?

Dans une récente actualité publiée sur RTL, j’apprenais que l’interconnexion entre les données de santé et les assurances était toujours d’acualité.

Pour rappel ou pour ceux à qui cela ne dit rien, il est question de polices d’assurance spécifiques où vos données de santé sont collectées, généralement à l’aide d’un objet connecté fourni par la société de prestation.

Dans l’article de RTL c’est d’un bracelet connecté fourni par la société Fitbit.

Quels sont les avantages d’un tel dispositif ?

L’avantage principal, qui conditionne les autres, se résume ainsi : passer d’un système d’assurance basé sur la mutualisation des risques à quelque chose « taillé sur mesure ».

Dans le premier cas, à savoir la base des assurances actuelles, les différents risques inhérents à la vie quotidienne, à la santé et au reste sont statistiques. Ces statistiques sont ensuite appliquées à l’ensemble des adhérents, ce qui représente un risque moyen de telle ou telle chose, à laquelle on vient appliquer un prix (hospitalisation, maladie, vol, feu …).

Dans le second, plus de mutualisation de risques, on calcule absolument tout à partir de vos données. Ainsi, si vous faites du sport, votre assurance coûtera moins que le prix indiqué car vous diminuez vos risques de santé. Si vous mangez correctement, c’est pareil. Une vie saine selon les normes de votre assurance signifiera donc une qu’elle sera moins onéreuse…

Mais à quel prix ?

Car c’est la question que vous devez vous poser. : « Suis-je prêt à ce que ma manière de vivre soit édictée par ma compagnie d’assurance ? »

Prenons quelques exemples simples : êtes-vous prêts à changer vos habitude, vos comportements, vos préférences, pour payer moins cher votre assurance ?

Si la réponse est oui, réfléchissez bien à tout ce que cela représente : votre assurance doit récupérer vos données de santé, via du « quantified self », elle sera donc au courant de vos moindres faits et gestes :

  • activité cardiaques
  • repos, sommeil
  • activités sexuelles (augmentation du rythme cardiaque, combiné à une géolocalisation fixe et pourquoi pas croisée avec les données de votre partenaire…)
  • repas, prise de poids
  • écarts de conduite, bonne conduite selon les normes imposées par votre assurance
  • déplacements, type de déplacement en calculant votre vitesse de déplacement
  • nombre de calories brulées, nombre de calories reprises…

A chaque action qui va « dans le sens de la norme », c’est un bonus qui sera appliqué et à chaque action qui va à l’inverse de ladite norme, ça sera un malus.

C’est ce qu’on appelle un conditionnement pavlovien : vous êtes punis tant que vous ne faites pas comme il faut faire et, bien évidemment, vous n’êtes pas maître de ce « ce qu’il faut faire », vous perdez donc toute votre capacité de décision sur votre propre vie.

Pour l’instant, ces polices d’assurance sont à la marge et facultatives mais, dans 50 ans, le seront-elles toujours ?

Imaginez ce modèle d’ici 50 ans ou peut-être moins : tout le monde pratiquant la même activité sportive, à la même heure, mangeant la même chose, ayant les mêmes activités dans tous les domaines…

Est-ce réellement ça, que nous voulons pour le futur ?

Je vous laisse réfléchir sur le sujet et sur votre envie d’une société « normalisée », lisse, comme celle qu’on peut croiser dans certains films.

La fibre optique, kezako ?

Cet article ne fait pas état d’une chose récente mais il me semblait utile d’en parler afin de diffuser l’information. Un second billet sera consacré à un problème de sécurité lié aux contraintes physiques de la fibre optique.

Ce billet s’adresse à des personnes curieuses de comprendre le fonctionnement de la fibre. Je pars du principe que personne ne connait, ceci afin de rendre mon billet le plus compréhensible possible.

Les réseaux évoluent sans cesse, nous sommes passés du bas débit à la technologie xDSL, x pouvant être « A », pour l’ADSL que tout le monde connait, « S » pour SDSL avec des débits identiques dans le sens montant comme dans le sens descendant, il y a également le VDSL puis le Turbo DSL… Bref, beaucoup de choses.

La technologie ADSL commençant à être insuffisante pour les usages d’un particulier, nous basculons progressivement sur de la fibre optique.

Le bas débit et la technologie xDSL ont en une chose en commun : l’utilisation d’un support de cuivre. En France, c’est le réseau de l’opérateur historique France Télécom qui est utilisé.

Cette technologie s’appuie sur des équipements actifs, c’est-à-dire qu’il faut une alimentation aux équipements pour faire fonctionner le reste et c’est, entre autre, pour cette raison qu’un bon vieux téléphone filaire peut fonctionner même sans être raccordé au courant. C’est la ligne France Télécom qui l’alimente.

En fibre, c’est simple : il faut (presque) repartir de zéro. Le support n’existe pas forcément et pas partout, le réseau cuivre de l’opérateur historique n’est pas forcément utile puisque le support n’est plus uniquement et, dans certains cas, n’est plus du cuivre tout court. C’est comme s’il fallait tout reconstruire, forcément ça prend du temps. Point positif tout de même : si le cuivre de l’opérateur historique ne sert pas, son infrastructure, elle, est très utile. Il est ainsi possible de faire passer de la fibre dans les conduites France Télécom. Cette possibilité facilite les choses et réduit les coûts du génie civil utilisé.

Les opérateurs s’efforcent de câbler de la fibre optique dans les grandes villes, dissociées en trois zones :

  •  La zone 1, zone « très dense », qui couvre 5 millions de foyers
  • La zone 2, zone « moins dense », qui couvre de 3 à 5 millions de foyers
  • La zone 3, zone « non dense », qui couvre de 15 à 18 millions de foyers environ.

Voici pour exemple la liste des villes de zone 1 [PDF], dite « très dense »

Pour la zone 1, le déploiement est principalement financé par des opérateurs privés (Orange, SFR, Free …), pour la zone 2 c’est quasiment la même chose, Orange et SFR se partagent les zones moins denses. Pour la zone 3, l’Etat intervient par le biais de subventions ou par l’utilisation de fonds prévus à cet effet. L’Etat a également à sa disposition un programme pour le très haut débit (THD) qui est de l’ordre de 2 milliards d’euros, voire beaucoup plus.

 Carte du déploiement en fonction des zones 1, 2 et 3

[Carte du déploiement en fonction des zones 1, 2 et 3, source PCINpact.com]

Vous l’aurez compris, le déploiement de la fibre optique va être long et couteux.

Comment ça fonctionne ?

Tout d’abord, arrêtez d’imaginer la lumière comme ce que vous voyez lorsqu’il fait jour, imaginez là comme une onde. Imaginez là même comme un ensemble de longueur d’onde différentes, qu’il est possible de séparer. Ensuite, merci @Turblog et @Taziden pour les ajustements apportés.

La fibre optique, c’est de la donnée transmise à la vitesse de la lumière, littéralement. Dans un brin de fibre optique plus fin qu’un cheveu, on fait transiter un faisceau de longueur d’onde « x » de différentes façons, en fonction de la technologique qu’on utilise.

On peut utiliser de la fibre en mode multimode, c’est-à-dire qu’on fait passer plusieurs faisceaux de longueur d’onde différentes dans le même brin de fibre. Si c’est pratique d’un point de vue déploiement et économies, un brin pouvant faire transiter plusieurs « faisceaux », cette technologie s’utilise la plupart du temps sur de courtes distances mais il est tout à fait possible de s’en servir sur de longues, voire très longues distances ainsi que dans certaines configurations qui ne seront pas abordées ici.

On peut également utiliser de la fibre monomode qui ne fait passer qu’un seul mode (un seul « faisceau ») sur une ligne la plus droite possible. C’est un bon mode pour couvrir de bonnes distances sans trop de perte, la « lumière » voyage au travers du câble sans trop s’affaiblir. Avec de la fibre monomode, on fonctionne sur une base de 10 Gbit/s. Dans certaines configurations, il est possible de multiplier cette valeur, en fonction du nombre de longueur d’onde qu’on souhaite utiliser. Ainsi, on peut avoir une fibre monomode avec « x » longueurs d’onde différentes, cette valeur pouvant aller jusqu’à 160. Il est également possible, dans d’autres cas non présentés ici, de faire passer du 40 Gbit/s et même du 100 Gbit/s dans le brin de fibre monomode.

Pour donner un exemple plus parlant, en théorie, il est donc possible de faire passer 160 (valeur maximale du nombre de longueurs d’onde utilisées) fois 100Gbit/s. Sur le papier en tout cas car en pratique, je ne sais pas si des équipements sont capables de gérer tout ceci. Il est même question, maintenant, de faire passer 400 Gbit/s dans un brin de fibre (lien en anglais).

Un grand merci @_GaLaK_ pour toutes les informations sur la fibre monomode, ainsi que pour les corrections.

 Schéma de fibre mono et multimode

 [Schéma de fibre mono et multimode, source Wikipedia]

A titre comparatif, l’ADSL permet d’envoyer 20 mégas sur 6 kilomètres environ (sans compter la baisse de débit avec la distance) alors que la fibre multimode permet d’envoyer jusqu’à 160 Gbit/s  et plus encore sur des longueurs qui approcheraient actuellement les 800 kilomètres. Le monomode quand à lui permet d’envoyer du 10Gbit/s mais il est possible combiner plusieurs fibres monomode dans un brin de fibre multimode ou encore de faire passer plusieurs longueurs d’onde différentes dans la même fibre monomode, comme expliqué précédemment.

Je ne parlerai pas toutes ces spécificités car il faudrait alors aborder des notions particulières, la différence de vitesse dans les longueurs d’ondes, d’une longueur d’onde aussi, puis d’autres explications qui, bien que passionnantes, sont compliquées à présenter, encore plus lorsque l’on ne connait pas tout.

160 Gbit/s ? 10Gbit/s et moi, je n’ai « que » du 100 mégas ?

Oui. Oui oui, la fibre permet de faire passer d’énormes débits sans trop de problèmes même si ce n’est pas ce que vous recevez chez vous.

La raison de cette limitation est à la fois commerciale et technique : ça permet de proposer de nouvelles offres dans un premier temps et, dans un second temps, personne n’a encore besoin d’une offre à 10 Gbit/s ou plus chez lui… pour l’instant 🙂

La limitation de vitesse est donc liée en partie à la technologie utilisée par l’opérateur, sur le réseau, le matériel, les terminaisons… et dans un second temps, c’est se laisser une porte ouverte pour proposer de nouvelles offres au fur et à mesure.

Comment ça se branche ?

C’est là que ça devient assez compliqué, les opérateurs privés ayant opté pour des méthodes de déploiement et des architectures différentes.

Il faut, pour être exact, parler de FTTx, FTT pour Fiber To The et x pouvant être H, B, C ou N

H pour Home, lorsque la fibre optique arrive jusqu’à chez vous et que, du central à votre domicile, vous êtes totalement en fibre.

B pour Building, la fibre arrive jusqu’au bâtiment et bascule sur un câble coaxial. Cette méthode limite la perte liée au cuivre et permet d’avoir de bons débits, même si ce n’est pas de la fibre de bout en bout.

C, c’est pour Curb, le trottoir en français. Même chose que pour le FTTB mais la partie cuivre est plus importante.

N c’est pour Neighbourhood, le quartier en français. Même chose que FTTB ou FTTC mais il me semble que la partie cuivre est encore plus longue.

Ce billet n’abordera que les principales architectures FTTH déployées.

Schéma des différentes architectures FTTx

[Schéma des différentes architectures FTTx, source Wikipedia]

LE FTTH PON, ou GPON

Certains opérateurs ont choisi le GPON comme méthode de déploiement. Le GPON est une méthode de déploiement qui consiste à diviser la lumière en un certain nombre de faisceaux, ces derniers allant jusqu’à l’abonné ou jusqu’à un autre point pour que la lumière soit à nouveau éclatée.

Par exemple, Orange a choisi cette méthode de déploiement.

Cette architecture réduit les coûts de déploiement ainsi que ceux du génie civil, cela permet également un déploiement plus rapide.

 Schéma d'un réseau PON

[Schéma tiré de lafibre.info]

Pour essayer d’être complet dans mes explications, en essayant de de garder tout le monde : en GPON la fibre est éclatée sur un PEP, Point d’Epissurage et de Piquage. Ce PEP se situe sur la partie transport de l’opérateur, la partie la plus en amont du réseau. Le PEP distribue ensuite le signal à des PEZ, Point d’Eclatement de Zone. Il est possible d’avoir plusieurs zones pour les points d’éclatement et ils ne se situent pas uniquement sur la partie transport de l’opérateur.

Ces derniers font passer le signal dans des PR, Points de Raccordement. Ces PR font passer le signal sur la partie distribution de l’opérateur à destination des PM ou PMI, Points de Mutualisation ou Points de Mutualisation d’Immeubles.

Ces points de mutualisation font ensuite passer le flux vers des PB, points de branchement, nous passons donc sur la partie branchement de l’opérateur. Cet équipement correspond à un point de concentration sur le réseau cuivre de l’opérateur historique. Il doit être le plus près possible de chez vous et c’est sur ce PB que vous êtes raccordés…via une ONT, pour Optical Network Terminaison.

L’ONT est un équipement qui récupère le signal qui vous est attribué, le déchiffre et l’envoie à la partie modem-routeur comme une Livebox pour Orange, Freebox pour Free, …

L’ONT s’adresse à une OLT, pour Optical Line Termination. C’est un équipement qui, en amont, gère le dialogue sur le GPON. Dans un sens, l’OLT récupère la donnée envoyée par la terminaison, l’ONT. Dans l’autre sens, l’OLT gère le dialogue vers les différentes ONT. Puisque plusieurs clients sont raccordés sur le même brin de fibre, l’ONT va gérer le dialogue de ces différents clients afin qu’ils puissent envoyer des informations. On parle d’ailleurs de multiplexage, l’OLT gérant plusieurs dialogues provenant de différents ONT.

Il est à noter qu’Orange utilise la technologie GPON et n’embarque pas forcément d’ONT dans ses Livebox. L’ONT étant exclusivement utilisé sur la technologie GPON, on ne le trouvera pas sur d’autres systèmes comme le FTTH P2P, abordé un peu plus tard dans cette présentation.

L’ensemble du réseau (sauf l’ONT) est dit passif, c’est-à-dire qu’il n’a besoin d’aucune alimentation pour fonctionner. On joue ici avec l’indice de la lumière. Pour vulgariser, on éclate la lumière qui est donc redirigée en plusieurs faisceaux, eux-mêmes éclatés à nouveau…

Plusieurs clients sont donc sur une même fibre, en cas de forte sollicitation, l’opérateur peut augmenter les capacités de la fibre et donc, des clients.

…Le déchiffre ?!

Tous ces clients étant sur une même fibre, ils reçoivent les mêmes informations. Il faut donc instaurer un protocole de sécurité sur cette transmission afin que l’abonné A ne puisse pas comprendre les données de l’abonné B.

Sur le réseau GPON, c’est l’AES qui sécurise la communication descendante. Dans le sens montant, pas de problèmes, les données de l’abonné A n’étant transmises qu’au seul destinataire concerné, ceci étant géré par l’OLT dont nous parlions tout à l’heure.

Pour donner un exemple plus parlant : si je souhaite aller sur Youporn, je vais transmettre une requête qui sera traitée « par le réseau » sans être transmise à mon voisin, lui aussi en fibre sur le même réseau, chez le même opérateur. Lorsque la réponse va arriver, chaque ONT de chaque abonné va recevoir la réponse mais seul mon ONT aura la clé de chiffrement permettant de comprendre la réponse.

Pour la technologie GPON, je pense que c’est déjà pas mal, passons à un autre schéma de déploiement.

LE FTTH P2P

Le FTTH P2P est une technologie qui va du NRO (Nœud de Répartition Optique) à l’abonné, pour faire plus simple : 1 brin de fibre = 1 abonné.

Schéma d’une architecture FTTH P2P, 8 logements, 8 brins de fibre optique[Schéma d’une architecture FTTH P2P, 8 logements, 8 brins de fibre optique, source Wikipedia]

C’est plus simple à comprendre mais plus onéreux et long que le déploiement du FTTH GPON. L’avantage ici, c’est le long terme. Lorsque l’ARCEP autorisera la montée massive en débit, les architectures P2P seront déjà parées à toute éventualité, là ou celles en GPON pourront montrer des limites techniques. L’autre avantage et que l’abonné bénéficie de toute la fibre, puisqu’elle n’est pas partagée entre plusieurs utilisateurs.

L’architecture FTTH P2P se passe donc de point d’éclatement, de PEZ … mais elle ne se passe pas de point de mutualisation, c’est en effet une norme obligatoire imposée par l’ARCEP. Le point de mutualisation est l’interconnexion entre l’opérateur d’immeuble et les différents opérateurs. Il est à noter qu’en zone moins dense, le point de mutualisation n’est pas forcément pour un immeuble mais plutôt pour un ensemble de logements.

Pour bien comprendre ce qu’est une mutualisation, c’est ici que ça se passe, le lien donné sur l’ARCEP est très bien expliqué.

Cette petite présentation s’achève là, elle n’est pas sacrosainte et j’ai pu commettre des erreurs, des données peuvent ne plus être à jour. Si vous remarquez une erreur, n’hésitez pas à me le signaler.

Le prochain billet sur ce sujet portera sur un système d’interception de données sur la fibre.

Box tgv, des idées pas trop en avance.

Après quelques expériences et manipulations, j’ai décidé de vous parler du service box TGV, mis à disposition dans certains trains à grande vitesse de la SNCF. Ce billet présente mon avis, vous n’aurez peut-être pas le même, n’hésitez pas à me le faire savoir si c’est le cas.

Box TGV, qu’est-ce que c’est ?

C’est un service, disponible dans les trains de l’axe est, démarré en fin d’année 2010. Ce service met à disposition des informations sur votre trajet (la ligne sur laquelle vous êtes, un potentiel retard, la vitesse du train en temps réel …), vous permet parfois d’accéder à du contenu mis à disposition par la SNCF (Video à la demande par exemple) et surtout, vous permet de bénéficier d’une connexion internet, moyennant finance.

Comment ça fonctionne ?

Le service BoxTGV se compose de deux parties :

La « liaison Sol-Bord » : c’est une liaison satellite reliée à un réseau wifi embarqué, le réseau box TGV. Selon les données du groupe SNCF, la couverture satellite est présente 98% du temps. En cas d’indisponibilité, lorsque vous êtes dans une gare par exemple, le groupe annonce que le service bascule sur du réseau wifi, ce qui permet en théorie d’assurer une continuité de service.

De ce que j’ai pu constater, on est sur une liaison qui tourne environ de deux à trois mégas en download et maximum 512 en upload.

A bord : on trouve des serveurs embarqués dans les rames des trains, je n’ai pas plus de détails, le service était complètement hors service lorsque j’ai souhaité tester. Je n’ai qu’un nmap qui m’annonce des ports telnet et ssh accessibles, rien de plus.

De ce que j’ai pu analyser, il y a une ou plusieurs bornes wifi par rame, elles tiennent assez bien la charge… ou alors personne n’est connecté dessus, ce qui n’est pas impossible, vous allez découvrir pourquoi.

Dernier point sur le matériel embarqué, des sondes sont présentes à bord pour indiquer la vitesse du train, son état, son alignement par rapport à l’horaire d’arrivée prévu, sa position sur le chemin, le nombre de kilomètres restants …

Si sur le papier ce service semble intéressant, dans la pratique c’est une horreur.

Retour d’expérience : sur une liaison de quasi 3h30 (aller), j’ai pu bénéficier de la connexion pendant une heure environ, la bascule wifi n’était absolument pas assurée et lorsque la connexion satellite décrochait, il fallait plus de 5 minutes pour qu’elle remonte. Pendant l’aller, je n’ai rien touché, rien modifié, les serveurs DNS fournis par la SNCF ne sont pas géniaux. Sans dire qu’ils mentent, ils ont un temps de réponse assez hallucinant, ou alors c’était lié à la liaison en carton.

Lors du retour, c’est simple : 0% de disponibilité de service. La liaison Sol-Bord était complètement morte, la liaison wifi m’éjectait toutes les 10 minutes environ (test réalisé avec deux cartes wifi, deux systèmes différents et complété par une connexion wifi sur un téléphone portable par la suite).

L’impression qu’il en reste, c’est celle d’un service bancal, d’une qualité assez médiocre et sans solution de redondance. C’est dommage car je pense que ce service a un fort potentiel et qu’on peut vraiment en faire quelque chose de sympathique.

L’autre point qui m’a choqué concerne le prix dudit service :

Une heure vous sera facturée 4.99€, un trajet 10€ et vous pouvez opter pour un accès d’un mois, pour 30€. Remarque : trajet défini ici le temps entre le point de départ et celui d’arrivée.

Côté mise en pratique : pour payer, il vous faut un compte sur le portail box TGV, il faut donc se créer un accès alors que la connexion n’est pas des plus stables. Ensuite, il faut choisir son accès, une heure, un trajet ou un mois.

Nous sommes alors envoyés sur une page de paiement à l’acte, sur la plateforme W-HA (un service du groupe Orange) et, après une bonne galère, c’est parti.

Ah non, le réseau wifi vient de tomber…

A ces prix-là, on s’attend à un service de bonne qualité, pas forcément rapide mais au moins stable. Ce n’est absolument pas le cas.

J’ai donc basculé sur ma connexion 3G qui était plus efficace que celle du service proposé par la SNCF, un comble quand on sait que la 3G décroche très rapidement en train.

Si une personne de la SNCF lit ce billet, qu’elle se manifeste et prenne en compte ce qui suit.

En assurant la continuité de service annoncée sur le papier, la SNCF démonterait qu’elle est capable de faire de bonnes choses et, en baissant ses prix, elle rendrait le service bien plus attractif. Lorsque l’on paye 10€ pour pas grand-chose, au final, on se dit qu’on ne retentera plus jamais l’expérience.

Dernier point qui rentre dans la spéculation : j’ai l’impression que l’accès Internet est filtré (impression presque confirmée par la présence d’un proxy un poil stressant) et que l’on ne peut pas tout faire dessus. N’ayant rien d’autre qu’une impression sur le sujet, je vous laisse le soin de vous renseigner et de confirmer, ou non, mes dires.

Pour conclure, ce service semble très bien sur le papier, il répond aux besoins de celles et ceux qui voyagent souvent et permet d’avoir un accès à Internet mais, dans la pratique, la qualité n’est pas au rendez-vous et je trouve inconcevable de payer 30€ pour un service quasi indisponible…

N’hésitez pas à partager vos expériences via les commentaires !

Vous avez dit…Geek, Gamer et assimilés ? Et côté emploi ?

« Petit » billet ou je ne vais pas parler informatique…je vais parler emploi dans le monde des Geeks…ou Geeks dans le monde de l’emploi.

Avant de commencer, je préviens : ma définition du geek est très « old school », pour moi ce n’est pas parce que t’as un IPhone ou que tu utilise Firefox que t’es un geek. Ce mot à été vulgarisé et maintenant, si on en croit la définition dans les dictionnaires, tout le monde est un geek. Je ne suis pas de ceux qui partagent cet avis.

Comment se passe la vie d’un geek dans le secteur de l’emploi ?

J’ai envie de dire : c’est assez difficile. La raison principale, c’est toute la connotation péjorative attachée à ce mot. Pour beaucoup, « Geek » est encore assimilé à quelqu’un qui n’a pas de vie sociale, qui passe sa vie la tête dans un ordinateur, qui ne sort quasiment jamais …

Hors, un geek, ce n’est pas forcément un passionné d’informatique, c’est un terme général qui défini quelqu’un et sa passion. Vous pouvez être un geek dans le domaine des comics car vous savez qu’à la page 2 du premier comics « X-mens », Cyclope perd ses lunettes et détruit la moitié d’un bâtiment avec sa vision laser. Vous voyez le concept ? Un geek c’est une personne passionnée par quelque chose et ça s’arrête là (je tenais à faire cette précision, la société a trop tendance à rapprocher geek et informatique).

Une autre notion fondamentale existe chez un Geek : la curiosité et l’envie de partager. Par nature un geek est une personne très curieuse. C’est aussi quelqu’un qui aime partager son savoir, ses connaissances, sa culture geek.

Son opposé c’est le Nerd : il en sait énormément mais n’aime pas partager, il aime se faire mousser et la ou le geek va avoir la connaissance de Cyclope dans Marvel, le Nerd aura tout les comics, les goodies, les éditions collector…

Bref. Point culture geek terminée, revenons à l’essentiel : l’emploi. Ce n’est pas rare qu’un geek ne sache pas parler de lui et, face à un recruteur, il se retrouve souvent démuni.

Si vous (allez, on va se tutoyer), si tu te reconnais dans ce que je viens d’écrire, sois rassuré(e), je suis dans le même cas…mais j’ai quand même quelques trucs et astuces pour toi :

Tu es un geek, donc, si je devais établir quelques avantages, je dirais que…

– Tu es très curieux
– Tu es autodidacte
– Tu connais un tas de choses dans un nombre de domaines parfois énorme.
– Ta logique de réflexion est différente des autres : de ce que j’en constate, la logique de raisonnement spatial est bien plus développée chez un geek que chez les autres. Ce point est encore plus développé si on joue (j’avance mes constatations, ce ne sont pas des faits avérés, mais juste une impression).
– Tu effectues une veille technologique impressionnante (et crois moi, c’est un atout de taille de nos jours).
– Tu es pédagogue, tu sais t’adapter à ton interlocuteur afin qu’il comprenne ce que tu souhaites lui expliquer.
– Tu es patient aussi car tu n’hésites pas à revenir encore et encore sur un sujet qu’il n’aurait pas compris.
– Atout de taille : tu sais gérer la complexité (idem, ce sont mes constatations, elles valent ce qu’elles valent) : tu sais adapter ta réflexion en fonction de la complexité de ton travail et tu sais adopter plusieurs approches différentes sur un même sujet (et c’est une vraie force).

Je crois que c’est déjà pas mal, non ? 😉

Rassures-toi, ami gamer, je ne t’ai pas oublié. Le « gamer », pour rappel, c’est tout simplement un joueur. On parle de « Pro gamer » pour les gens qui en font tout ou une partie de leur revenus et d’ « hardcore gamer » pour les personnes qui jouent énormément (et bien).

Tu es un gamer, donc…

– Tu t’es déjà retrouvé dans des situations conflictuelles que tu as réussi à gérer en adaptant ta stratégie à la situation.
– Tu as une violente capacité d’adaptation à quasi n’importe quelle situation.
– Tu es déterminé à atteindre ton objectif et tu apprends à ne plus refaire les erreurs que tu as faites pour y arriver.
– Tu as déjà géré des équipes de tailles diverses et tu sais être l’élément moteur d’un groupe. Que tu diriges ou que tu sois dirigé, tu essayes d’être le meilleur.
– De facto, tu as un sens des responsabilités développé qui te permet de diriger n’importe quelle équipe afin d’atteindre ton objectif.
– Tu as des réflexes accrus (cela peut servir dans certains métiers). Tu n’as pas peur de l’inconnu, au contraire.

Je vous imagine déjà derrière vos écrans, la moitié étant en train de rire, l’autre en train de se dire « ah mais ouais en fait ! »

Mais réfléchissez bien, si vous êtes un geek, vous vous êtes reconnus dans ce que je viens de présenter.

C’est pareil pour un gamer : lorsque vous jouez à un Call of Duty, que faites-vous ? Vous travaillez en équipe. Lorsque vous êtes à court de munitions dans un FPS, que faites-vous ? Vous retournez la stratégie de l’ennemi contre lui ou alors vous vous adaptez afin de trouver une solution de contournement. Vous avez joué à tellement de jeux que vous êtes capable de passer d’une posture « x» à une posture « y » très rapidement. A chaque mort dans ton jeu, tu as réfléchi pour t’adapter et même lorsque tu ne joues pas, cette logique de réflexion, elle continue d’exister. Tu as déjà joué le rôle de leader avec des objectifs fixés, tu as appris à prioriser les objectifs et à répartir ton équipe sur ces derniers. Si tu as joué à beaucoup de FPS, tu as des réflexes accrus (et parfois des sens aussi, la vue et l’ouïe en fait). Dans un jeu, si tu veux avancer, tu dois aller vers l’inconnu…dans la vie réelle, c’est un atout assez rassurant. Se dire que l’on à pas peur de l’inconnu rassure pour la suite

Comme expliqué, tout ceci n’est pas la la vérité vraie mais seulement mon interprétation. C’est quand même plus vendeur dans un entretien hein?

N’hésitez pas à vous servir dans cette petite liste et à me faire part de vos impressions sur cette dernière 🙂