Steve Jobs est décédé.

L’information vient de tomber via un communiqué d’Apple qui commence à faire le tour de la planète : Steve Jobs, l’ancien CEO d’Apple, est mort.

Je vous épargnerais sa biographie et mon point de vue sur Apple, mais ça fait quand même bizarre (c’est un homme « comme » tout le monde, j’en conviens)… « Comme » parce que, même si je n’approuve pas ce qu’Apple est devenu, c’était un visionnaire, un génie et sa firme est devenue une source d’inspiration pour énormément de choses. Sa présence à marqué le fonctionnement d’Apple mais, au delà, c’est une emprunte sur l’ensemble de la toile que Mr Jobs laisse. De ses débuts à ce que le monde de l’informatique est devenu, Apple a toujours été présent et il y à fort à parier que le paysage aurait été radicalement différent si Steve Jobs n’avait pas été là.

Comme on dit, ciao l’artiste et chapeau bas.

Ps : attendez vous à un flux d’information HALLUCINANT pour tout le reste de la semaine (Flashback, qui était l’homme, le patron, le visionnaire, tout ça, une rétrospective de sa vie et de son oeuvre, …)

#OpSyria : les preuves parlent d’elle même.

petit billet matinal après une nuit un peu courte, je reviendrais sur le sujet plus en détails plus tard. Le sujet : la censure massive du régime syrien démontrée.

Hier, Reflets mettait en ligne la saison 3 de l’#OpSyria (c’est le tag de l’opération Syrie sur Twitter).

Pour rappel, le peuple syrien se fait harceler, massacrer et même poursuivre bien plus loin que les limites du pays. Pour l’instant, il ne faut pas c compter sur les nations unies, puisque cette nuit, elles nous informaient que la Russie et la Chine ont utilisé leur droit de véto sur un projet de résolution qui condamnait fermement les actes perpétués par le gouvernement de Bachar Al Assad.

Revenons à l’#OpSyria, le net en Syrie est sous surveillance, une surveillance assez violente entrainant une répression qui l’est tout autant. Al Assad ne s’est pas fait chier, pour rester poli, c’est une masse assez impressionnante de sites qui sont filtrés…le truc qui fait encore plus tache dans cette affaire, c’est le « qui s’occupe de tout ceci ».

La réponse, c’est Bluecoat, une firme américaine. Elle dira qu’elle ne fait que son travail mais le fait est que Bluecoat, donc les U.S.A, aident à faire taire un peuple et à repérer les opposants au régime syrien. Littéralement, ils vendent de la mort.

La saison 3 de l’#OpSyria apporte les preuves indéniables d’une impressionnante partie du filtrage/flicage/blocage & Co qui arrive en Syrie. Reflets fera certainement un retour très rapide sur le sujet, le temps d’analyser quelques… 54 Go de logs (dans notre cas, des fichiers contenant plein de vilaines informations pas très jolies jolies).

Après m’être mangé un début de lecture (imaginez un fichier texte d’une centaine de mégas…un .txt, ça en fait des lignes), voici ce qui en ressort (la liste est bien sur light):

– Blocage des sites Pornos
– Blocage des sites de communication, des sites de messagerie instantanéeµ
– Blocage d’une masse hallucinante de forums sur des sujets divers et variés (rémunération en navigant, confidentialité des données, jeux …)
– …

Puis, on trouve aussi des petites lignes qui en disent beaucoup : la page d’accueil de « msn arabic », Facebook, Opera & Co (j’imagine pour éviter l’installation d’addons pour essayer de se planquer)…

Enfin bref, vous l’aurez compris, le peuple Syrien ne peut pas s’exprimer et n’est pas en mesure de savoir ce qu’il se passe ailleurs, l’ensemble des moyens permettant de faire sortir l’information sont fermés…et la répression continue pendant ce temps là.

A suivre… plus d’informations quand l’ensemble des données auront été exploitées…

ps : désolé pour les éventuelles fautes, le café en intra n’a pas encore fait effet.

Le streaming n’est pas illégal.

Si le titre de cet article n’est pas « Le streaming est légal », c’est parce que je pense que cette affaire est loin d’être terminée. Vous voila prévenus, voici le premier billet d’un liste potentiellement longue…

La Cour de Justice Européenne (CJEU) a confirmé qu’un internaute qui regarde un film en streaming n’est pas coupable de contrefaçon. La décision est tombée lundi suite à la décision de la CJEU portant sur les exclusivités territoriales (ce point a été jugé illégal, tout comme les restrictions géographiques imposées par les armées des ayants droits).

Techniquement, qu’est-ce que cela signifie ? Bien, que vous pouvez regarder un film en streaming sans craindre pour autant une sanction.

En France, les diverses réflexions et communiqués sur le sujet vont légèrement dans l’autre sens :

– Via ses Labs, la HADOPI réfléchi à la légalité du streaming, un coup c’est légal, le lendemain c’est l’inverse. La conclusion des réflexions était que la responsabilité de savoir si le stream était légal ou non revenait à l’utilisateur, réflexion aberrante selon moi (bon, ok, c’est sur que si on regarde Pirates des Caraïbes 4 en Stream, on peut se dire que ce n’est pas très réglo).

– Un communiqué (pur troll) de TMG… pour rappel, TMG est la société qui était en charge du système de collecte pour la HADOPI. Maintenant, elle est plus connue pour être une grosse passoire qui s’est fait hacker un serveur violer un serveur en libre accès sans aucune protection. La suite de cette affaire est assez « lol », puisque TMG à cherché à faire passer ce serveur pour un serveur de test, pas important…alors qu’il contenait des données personnelles, IP …

Pour rester sur TMG, leur dernier communiqué expliquait que la société était prête pour le flicage du DDL (Direct Download) et du streaming. C’est d’ailleurs ce point qui m’a fait exploser de rire : c’est un vilain mensonge ou alors, vous pouvez commencer à sérieusement avoir peur.

Pour repérer du Stream ou du DDL, il faudrait que TMG écoute en permanence ce qui passe sur la ligne de l’abonné et, pour cela, il n’existe pas 36 solutions (puisque de base, le streaming et le direct download passent tout deux par un protocole « http ») :

– Coller toute la population française sous un bon gros système d’espionnage, genre un DPI. On sait que la France est experte en la matière (il suffit de se souvenir que le système de DPI libyen était fourni par une société française). Cela pose un réel souci de vie privée et, au delà, c’est illégal (d’ailleurs, on entrerait dans une rupture du secrets des communications, le gouvernement à déjà bien assez à faire avec les écoutes du journal Le Monde :))

– Coller un mouchard sur les sites de streaming & DDL afin de voir qui Stream quoi. J’ai comme un doute sur le fait que les hébergeurs soient d’accord, de plus, la plupart des sites de streaming (ou de DDL) ne sont pas hébergés en France.

– Coller un mouchard directement chez les clients, mais à nouveau ici, on est dans une solution hyper intrusive et qui ne respecte pas la sphère privée de l’utilisateur. Si une telle disposition était choisie, elle devrait sans doute passer par les avis de la CNIL et par un vote à l’Assemblée. Cette disposition ne passerait pas le Conseil Constitutionnel, no way.

Bref, vous l’aurez compris, le communiqué de TMG, c’est un peu un gros vilain mensonge pas beau, TMG n’est pas du tout prête et parée et surtout, pas du tout en droit de démarrer un contrôle du DDL et du streaming.

Le point était flou, jusqu’à lundi. La CJEU à tranché de la façon suivante : « une simple réception de ces émissions en tant que telle (ndlr : d’un flux en streaming), à savoir leur captation et leur visualisation, dans un cercle privé, ne présente pas un acte limité par la réglementation de l’Union (…), cet acte étant par conséquent licite« .

Donc, que l’œuvre soit diffusée illégalement ou non, le fait de visionner un film en streaming n’est pas illégal. Ca, c’est fait. Si elles sont nécessaires, espérons que les transpositions dans la loi aillent dans ce sens qui, soyez en sur, va fortement déplaire aux ayants droits.

A suivre…

Petit message pour #LesGens de Gauche

#LesGens de Gauche, we’re watching you…

Cet article peut être classé dans un truc genre, « Ode aux barbus-geek-pro #NetNeutrality #Toussa ». (limite troll mais épilé).

Je souhaiterais juste revenir sur un point de « rien du tout » mais qui vaut son pesant de cacahuètes…

De nombreuses fois (sur la toile comme en dehors), les personnes qui ont expliqué leur point de vue anti-Hadopi – Loppsi – Toute-loi-se-terminant-par-un-i – Acta et j’en passe ont été rancardées sous plein de noms différents, noms qui (personnellement) ne me plaisent pas énormément : débiles – socialos – les surnoms « de gauche », je les ferais pas tous mais je suis certain que vous voyez de quoi je parle.

Personnellement, je ne suis ni de gauche, ni de droite (ni du milieu) et pas d’un parti extrême je-sais-pas-quoi, le seul parti auquel je me rallie, c’est le parti pirate !

Nous (les barbus mangeurs de petit chats et toussa) avons des propositions, des arguments, des idées, des trucs qui tiennent la route quoi…mais (et c’est assez triste d’ailleurs), elles ne sont que trop peu écoutées.

La faute à qui ? Bien, à pas grand monde en fait. La faute ici, c’est que nous sommes peut-être un peu en avance sur notre temps (on se calme ! Je m’explique. \troll). Manifestement, nous ne réfléchissons pas de la même façon qu’au gouvernement, peut-être pensons-nous principalement à l’intérêt général plutôt qu’à l’intérêt de certains (majors…au hasard). Il est possible que nous ayons compris l’importance d’un Internet acentré (ne dites pas décentralisé, cela signifie qu’il existe un centre d’Internet et ce n’est pas le cas).

En résumé, ce que j’essaye de dire c’est que ce n’est pas parce que c’est « la Droite » que nous montons au créneau mais c’est parce que les idées proposées sont dangereuses ou ne sont pas dans l’intérêt général (sauf si filer plus de 11 millions d’euros à une haute autorité inutile, c’est dans l’intérêt public).

Bien sûr, le gouvernement actuel a fait, fait et fera pas mal de boulettes, de la Hadopi à la LOPPSI en passant par quelques infractions au droit d’auteur (images, musiques, photos …) mais faut pas croire qu’on ne balance pas sur l’autre côté (comme l’affaire de l’équipe de M. Hollande et l’utilisation de photos de la campagne 2007 de Sarkozy…).

Bien sûr, nous continuerons d’informer, balancer et dénoncer tous les trucs assez étranges qui arrivent, les magouilles, les arnaques au format « grand public »… mais à nouveau qu’elles soient de gauche ou de droite, la n’est pas la question.

Je parle en mon nom mais je pense que bon nombre de personnes (du parti pirate ou pas) pensent pareil : les idées peuvent être bonne ou mauvaises qu’elles soient de gauche ou de droite. Il suffit de regarder les débats passés sur la HADOPI pour se rendre compte que deux fervents anti-HADOPI étaient UMP.

Point politique donc : nous (je pense pouvoir l’affirmer sans trop de doutes) ne votons pas pour la gauche ou la droite mais pour des idées. D’ailleurs, le parti pirate n’est ni de gauche ni de droite, il vogue loin de tout ceci.

Dernier point quand même, qui sonne un peu comme un avertissement pour la gauche (vu comme les choses tournent, il n’est pas impossible que 2012 soit une année spéciale) : je ne vous ferais aucun cadeau, voire pire qu’en ce moment avec le gouvernement actuel.

La raison ? Vous, vous avez promis. Vous vous êtes engagés sur déjà beaucoup de choses, ce que le gouvernement actuel n’a pas fait. Lorsque l’on voit que Mr Hollande s’engage et ne tient pas ses promesses, cela en dit déjà long sur les belles palabres sans actions par la suite…

Sincerely, #Bisous.

 

Hadopi ! On r’met ça ?

Bon, je préviens d’avance, ce billet risque d’être long… non non, vraiment long.
Tu vois, cher lecteur, pour ce billet un peu spécial, je ne vais pas prendre de gants et vais me livrer à une petite analyse de la dernière tranche de lol de la HADOPI (enfin, quand tu sais que c’est tes impôts, d’un coup, tu rigoles moins).
Le coup de com’ dont il est question : les 4 dernières vidéos réalisées pour la HADOPI, dont voici les liens.

(Je vous propose d’abord de les visionner, afin de ne pas être influencé par la suite de mon billet).

Emma Le Prince
Kelian Gomez
Julie Clouzel
Nathan Molina

Alors, cher lecteur, qu’en penses-tu ?
Allez, fin de la pause « tranche de lol », passons maintenant au sujet principal : mon analyse.

Tout d’abord, intervention sur la vidéo de Julie Clouzel (13 ans, qui écrit les Solitudes de Sara) :

La vidéo, bien que parlant du futur de la petite Julie, fait référence au présent…hors (et à ma connaissance) la HADOPI ne protège en RIEN les écrivains et maisons d’édition de livres. Si tel était le cas, Gallimard, Flammarion, Fleuve noir etc. (et leurs représentants) se seraient déjà manifesté depuis bien longtemps. Donc, cette vidéo ne devrait même pas exister, cqfd.
(ps, j’ai rigolé sur le bruit de connexion du modem 56K, merci HADOPI, moi aussi je télécharge des films en HD avec une connexion bas débit…bisous).

Bref, reprenons sur le fond, et pas sur la forme.

Revenez sur la vidéo, faites une pause à 0:34 et regardez l’ombre du mot « alerter »…que voyez-vous ? Oui, il est inscrit « Punir ». Je vais mettre cela sur le coup d’une flemme de la part de l’Agence H, responsable de ces vidéos et spécialisée dans la communication mais je pourrais me dire que le sens caché d’alerter, pour la Hadopi, c’est donc punir. (C’est noté chère Hadopi, bisous).

Pause à 0:53, ou la « voix » nous dit : qu’il existe des offres légales. Je prends note, petit tour sur les sites labellisés « PUR » par la HADOPI : http://hadopi.fr/node/155 (lien HS depuis). Hormis le site de la FNAC et d’Amazon..Ah merde non, c’est pour la musique.

Hadopi, tu me dis ou qu’ils sont, les sites « PUR » pour les livres ? Réponse : il n’en existe aucun. Merci, bisous.

De 1:00 à 1:06 : si l’internaute n’en fait qu’à sa tête. C’est mal de partir ainsi ma (si) chère haute autorité, oublierais tu le défaut de sécurisation de la ligne ? Tu pars du fait que si un téléchargement est effectué, alors c’est de la faute du titulaire de la ligne… C’est un peu léger je trouve. Moi, je sais que d’autres cas sont possibles, le public à qui est destiné ton message, peut-être moins, on dirait presque que tu arrange la vérité (mais t’es trop honnête pour cela, hein ?).
Bref, la jeune Julie Clouzel l’écrira son livre, que tu sois là ou non, puisque tu ne la défendras pas contre le partage.

Petit rajout, la vidéo parle d’une peine maximum 1500 € et d’un mois de suspension d’Internet, ce qui n’est pas vraiment exact. En effet, les dispositions de la loi DADVSI s’appliquent toujours, donc, c’est une peine maximum de 300 000€ d’amende. Merci à @LostSaga pour ce complément d’information.

On zappe, focus maintenant sur la vidéo de Kelian Gomez.

Premier truc qui me fait rager : « On le sait, le téléchargement illégal affaibli les libertés et les droits des créateurs ». De tout temps, avec ou sans l’être numérique, les œuvres ont circulé, d’abord avec la bande, puis le CD, puis Internet maintenant…et de tout temps, la création a existé, les artistes également. Certes les artistes ont droit à une juste rémunération mais, ma chère HADOPI, entre nous…qui vole l’autre : les majors qui taxent plus de 90% d’une vente…ou une personne qui télécharge et qui écoute, sans pour autant revendre tout ou diffuser tout ? Le couteau sous la gorge, si l’on part du fait qu’il pourrait exister, n’est pas mis par le téléchargement illégal mais par le système actuel (dont, étrangement, de plus en plus d’artistes se passent outre atlantique…).

Non, le véritable affaiblissement des libertés de la création, c’est de devoir par exemple passer par une compagnie (genre Universal) pour faire un album et que, lorsque tu as fini de créer, l’œuvre ne t’appartienne plus. Là, c’est du vol (et encore, légalement, ça n’en est pas).

La vidéo parle ensuite de la sécurisation de l’accès à Internet (0:34) : Combien de fois il faudra te le dire ma grande, un accès à Internet NE PEUT PAS être sécurisé à 100% (cracking wifi, virus, trojans, j’en passe,…).
« La première chose à faire, c’est de parler du téléchargement », tout à fait, le téléchargement est maintenant soit une habitude, soit un moyen d’avoir ce que l’on n’a pas les moyens d’avoir : la culture. Explique-moi comment une famille (2 adultes, 2-3 enfants) peut se permettre d’aller au cinéma lorsque la place coute 13 euros (merci la 3D). Pour un film, c’est le prix d’un DVD, sans le plaisir d’une salle de cinéma que l’on ne peut, de toute façon, pas s’offrir…alors ?

Ne viens pas me parler des tarifs réduits hein…allez, petit scénario :

– « Bon, chérie, demain tu prends une RTT, les enfants n’iront pas à l’école et je poserais un arrêt maladie. »
– « Quoi ?? »
– « Ouais, demain matin, on va au cinéma ! Le matin, c’est dans nos moyens. »

La vidéo parle ensuite du WEP, du WPA et du WPA2, trois moyens de protection de votre connexion wifi, sachant que les deux premiers sont réputés comme cassés, et donc, à éviter. Quid d’une Nintendo DS ou d’une autre console qui ne fonctionne qu’en WEP ? Dilemme, si je joue, ma connexion n’est pas sécurisée mais si elle est sécurisée, je peux foutre ma console à la poubelle…
Dernier point, la vidéo (vers 1:14) explique que la HADOPI est là pour nous conseiller dans toutes nos démarches…peut être avec la liste des logiciels de sécurisation labellisés Hadopi ? Mince, elle n’existe toujours pas.

Sinon, sympa d’assimiler les artistes à des pandas tout gentils (portée pédagogique : les pandas sont gentils, doux et en voie d’extinction, donc les personnes qui téléchargement veulent tuer les pandas. Félicitation à l’agence H, le message est passé).

Zapping sur la vidéo d’Emma Le Prince :

Premier fail : tu classes dans œuvre un film ou une musique…bah, et le livre alors ? Mais si, celui que tu dis défendre ? Disparu ?

Je serais expéditif sur le sujet : « Il faut privilégier une consommation durable de la culture ».
Que dois-je comprendre ?

– Il faut que le CD vive encore, comme une perfusion, pour garder en vie ceux qui refusent de changer ?
– Il faut consommer, consommer et consommer encore ? L’association du mot consommation et culture me dérange, ça fait « industriel ».
– Obi Wan Kenobi ?
– La réponse D ?

Dernière vidéo, celle de Nathan Molina :

Ah ! Enfin, nous sommes d’accord : « C’est dommage, parce que si les artistes sont correctement rétribués pour leurs albums ou leurs films, il continuera à y avoir des artistes, qui continueront à faire des albums et des films » (Bon, on passe le fait que tu aies ENCORE oublié le livre, que tu prétends défendre).
Ce que tu n’as pas compris, c’est qu’on pense la même chose chez nous, les barbus… mais (et comme expliqué plus haut) ou est le vol ? Dans un téléchargement qui n’a rien couté et qui ne rapportera rien, ou dans la mauvaise redistribution des gains d’une vente ?

« La HADOPI encourage le développement de l’offre légale » : tu auras mis du temps, mais je dois avouer que tu commences à t’y mettre, c’est d’ailleurs l’occasion de revenir sur le label « PUR », pour « Promotion des Usages Responsables ».

D’une, PUR : qui ne suit pas le label, ne respecte pas PUR…et donc n’est pas PUR, le choix de ce label n’est pas innocent, l’approche pédagogique choisie est limite et le choix du mot « PUR » peut faire penser à une autre époque, ou il fallait être PUR pour avoir une belle vie, tu sais de quelle époque je parle va.

Ensuite, en effet, le label PUR est signe de streaming en toute légalité…mais est-ce pour autant le signe d’une bonne rémunération ? Non. Quid de la part reversée à l’artiste lors d’une vente dématérialisée ? Elle est encore plus faible que lors de la vente d’un produit matériel, voire inexistante parfois.

Analyse terminée. Mon avis final est le suivant : les images choisies, les termes employés, les approches choisies et la pédagogie employée risquent de fonctionner et de faire croire des choses qui ne sont la réalité à un jeune public. Sais-tu comment cela s’appelle, cher lecteur, ce type de pratique ?

Oui oui, de la propagande (non, abuses pas, on ne va pas parler d’endoctrinement, le point Godwin est pour le label PUR).

 

Alors, votre avis maintenant ?

Les joueurs, des gens inutiles…oh wait ??

Nous sommes habitués à voir les joueurs présentés de la façon suivante : des gens asociaux, malades, potentiellement dangereux, qui ne servent à rien, qui n’ont aucune vie, …

(je vous passe toutes les conneries que j’ai pu entendre, tant la liste est longue).

Je n’écris pas ce billet pour cela, je ne vous dirais donc pas que je ne me suis jamais promené avec un fusil plasma dans la poche, que je n’ai jamais tué quelqu’un pour lui prendre sa voiture ou que je ne saute pas sur des blocs pour en faire jaillir de l’argent…

Non, la raison de ce billet, c’est un point positif, une façon de présenter les gamers que l’on ne croise pas souvent.

En effet, des gamers viennent de faire progresser la recherche contre le VIH, contre le Sida si vous préférez.

Tout commence sur un problème vieux de 10 ans : le décodage d’une structure d’enzyme proche de celle du virus du sida. La suite, c’est la mise en ligne en 2008, d’un jeu appelé « Foldit » (Plie-le en français). Ce jeu répond à un problème que les ordinateurs ne sont pas en mesure de résoudre : le pliage d’une molécule afin de former une structure en 3D et la création d’une protéine. Les chercheurs étaient bloqués depuis 10 ans… et c’est la que Foldit intervient.

Des joueurs de tous horizons (de tout pays, de tout âge, …) jouaient dans des équipes concurrentes, pliant et repliant tout ce qui pouvait être plié, testant tout ce qui pouvait être testé…Ils finissent par obtenir des modèles tellement proches de la réalité que les scientifiques, après quelques jours, réussissent à finaliser le modèle et à établir la structure de l’enzyme.

Zoran Popovic, professeur d’info à l’université de Washington à déclaré : « Foldit est la preuve qu’un jeu peut transformer un novice en un expert capable de faire des découvertes de premier ordre. Nous sommes en train d’adopter la même approche dans la façon d’enseigner les maths et la science à l’école ».

C’est la revue Nature Structural & Molecular Biology qui en parle, ils ont tenu à faire figurer les gamers de Foldit entant que co-auteurs de l’étude réalisée :

« Les gens ont des capacités de raisonnement dans l’espace bien supérieur à celle des ordinateurs […], les résultats publiés cette semaine montrent qu’en combinant les jeux, la science et l’informatique, on parvient à des avancées qui n’étaient pas envisageables jusqu’alors ».

Comme quoi, les joueurs ne sont pas forcément ce que les médias s’amusent à montrer…ou ce que certains peuvent penser.