Présumés coupables.

Nous avons récemment eu la confirmation d’une « machine » digne d’un roman d’Orwell, PRISM.

C’est pour notre sécurité, parfait.

C’est pour nous protéger, très bien.

Ce n’est pas une machine à espionner tout le monde, entendu.

C’est fait dans le but de croiser des données et de traquer des terroristes, excellent.

Nous n’avons rien à cacher, cela ne nous concerne donc pas. Génial.

Mensonges. Ça sonne faux, quelque chose ne tourne pas rond…

« De potentiels criminels, voilà ce qu’ils sont. » La sécurité du territoire est invoquée, la lutte contre le terrorisme ou contre la pornographie le sont tout autant.

Présumés coupables. Au moins un pays entier est sous écoute, la NSA s’octroie le droit de violer notre vie privée au motif que nous sommes… des criminels ?

Bien, chère NSA, tu sais quoi ? Va te faire foutre.

Les pays « démocratiques » pratiquent la présomption de culpabilité par défaut, tout le monde est un potentiel coupable, espionnons les tous, on ne sait jamais.

Chère NSA, nous nous confessons, nous sommes des criminels. Notre crime c’est de ne pas avoir peur de toi.

Notre crime, c’est de savoir te contourner, t’ignorer, c’est d’être « NSA-proof » et ça tu n’aimes pas, c’est de vouloir et savoir protéger notre vie privée pour que tu ne viennes pas mettre tes mains dedans, c’est d’être curieux, d’exiger la vérité, de la chercher afin de la présenter au monde.

Notre crime, c’est de vouloir que les gens soient conscients de ce que tu fais.

Mais à tes yeux nous sommes des criminels, tous les mêmes.

Tu espionnes tes citoyens et plus encore, tu torture tes soldats, tu en enfermes d’autres pour avoir osé dire la vérité, tu te moques bien de leur état, tant qu’ils avouent, tu pousses au suicide un génie… mais les criminels, c’est nous.

Ce que tu ne sais pas, c’est qu’à la fin, nous gagnons.

Nous gagnons car quelque soit le nombre de personnes arrêtées pour avoir défendu la vérité ou notre vie privée, quelque soit le nombre d’outils à ta disposition, il y aura toujours quelqu’un qui n’aura pas peur de toi et qui n’aura rien à se reprocher.

Tu peux m’arrêter moi mais tu ne peux pas stopper cette idée, les idées sont à l’épreuve des balles, de big brother et du temps.

Une vie sans Internet.

Ce billet est le fruit de mon imagination, j’ai imaginé des passages de nos vies, sans Internet sans trop de technologies, afin de comprendre à quel point tout ceci a transformé notre société et à quel point cet outil continue de la bouleverser. J’ai choisi d’insister sur la circulation de l’information et l’information elle-même. Si vous voulez voir un autre thème, proposez-le, envoyez moi vos propositions par mail ou, mieux encore, faites-en un blog, tumblr ou autre. Bonne lecture

Janvier 2011

Cher journal,

Sur la chaine nationale, j’ai vu qu’en Tunisie un homme s’était immolé par le feu mais les journaux n’en savent pas plus et du coup, nous non plus. Ils ont dit que l’homme n’était pas content et du coup ils ont peur pour leurs journalistes, que ça déraille. Puis comme les cassettes sont longues à venir, bah c’est un peu compliqué. Je me demande ce qu’il a pu se produire, j’ai envie de savoir mais ça va être super long…

J’ai essayé d’en parler avec une amie qui m’a donné le numéro de son hôtel avant de partir, elle est en Tunisie là, mais comme le téléphone est occupé par ma sœur toute la journée, impossible de lui passer un coup de fil, puis l’appel international, c’est long, et cher. Et puis les demoiselles du téléphone galèrent un peu quand-même, je ne suis même pas certain de pouvoir lui parler demain.

J’ai acheté le journal tout à l’heure, mais ils n’en parlent même pas, peut-être demain, mais ce n’est pas gagné.

Il y a des gens qui essayent de donner des informations dans un journal non officiel mais il est poursuivi pour atteinte au droit d’auteur, il a publié une photo qui n’était pas à lui. C’est la haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits de l’information qui fait le sale travail.

J’aurais bien aimé leur parler à ces gens-là, mais vu que le journal est fermé, plus moyen de les contacter. Ils disent que c’est normal, moi je trouve que c’est de la censure, mais ça reste entre nous, sinon je vais avoir des ennuis.

Ce soir, la chaine unique ne diffuse rien de bien, alors je te dis bonne nuit.

Mars 2012

Cher journal,

Les journalistes ne parlent que de ça à la chaine nationale, un homme aurait tué des gens vers Toulouse, beaucoup de gens, et les forces de l’ordre disent que c’est réglé, il est mort maintenant.

J’ai écouté tout ce qu’ils disaient, mais c’était étrange. On dirait que quelque chose ne tourne pas rond dans ce qu’ils expliquent. Ils disent que c’était un petit terroriste mais après qu’il a voyagé dans le monde sans jamais se faire suivre, ni se faire repérer. Ils disent qu’il avait un arsenal chez lui.

Et ils n’ont rien vu, ils ont même dit qu’ils le suivaient depuis longtemps, puis non, puis oui, puis qu’ils l’avaient perdu de vue.

Moi, je pense que ce mec travaillait avec eux, ou était au moins un informateur comme on voit, des fois, à la chaine nationale. J’en ai parlé aux amis mais ils pensent que non, sinon les médias en auraient forcément parlés.

Quoi qu’il en soit, j’aurais bien aimé qu’on prouve que c’était un infiltré, mais on va me dire que je suis parano alors surtout, n’en parle pas, on ne sait jamais.

Ah, et il faut que je pense à acheter des timbres demain, comme chaque année, c’est bientôt mon anniversaire, ça va me couter une blinde.

J’aimerais bien inviter mes amis d’avant, mais ils ont déménagé et, faut avouer que depuis, on ne se donne plus beaucoup de nouvelles, puis comme le téléphone est encore occupé, pas moyen de les appeler et à hauteur d’un courrier par semaine, on a vite fait de ne plus se parler…

Mars 2013

Cher journal,

Aujourd’hui, la chaine nationale a parlé d’une affaire d’état, un député qui aurait été pris la main dans le sac avec de l’argent qui ne lui appartient pas. La soirée était consacrée à ce sujet, mais c’était un peu compliqué, les émissions en direct passent toujours mal, j’espère qu’un jour ils trouveront quelque chose pour régler ça, enfin bref…

Donc oui, scandale au début, mais plein de députés sont intervenus et on a même eu le droit à une déclaration de Cahuzac sur cet argent étrange trouvé par on ne sait pas trop qui.

Il a publiquement déclaré qu’il n’avait jamais détourné d’argent, et puis il avait l’air assez sincère, donc tout le monde l’a cru ou semble le croire.

Puis de toute façon, faute de mieux, il faudra faire avec ce que l’on nous donne, donc personne ne sait si c’est vrai ou pas, si c’est un mensonge, si cet argent est vraiment détourné. Ils ont ouvert une commission pour enquêter, la police des polices et la police internationale est sur le coup, mais ça va prendre des années pour tout ça.

Puis, tu sais, je crois que les médias savent, parce qu’ils ne semblaient pas réellement sincères. Peut-être ont-ils reçus l’ordre de protéger le gouvernement ? Ou de faire taire l’affaire ?

Je ne sais pas et personne ne saura jamais, c’est dommage.

J’aurais bien aimé qu’on monte un journal indépendant, mais comme nous n’avons pas les moyens et que la presse est totalement verrouillée, mon envie ne restera qu’une envie et, je dois avouer que ça me rend triste.

Enfin bref, heureusement que j’ai quand-même mon espace à moi, toi. Même si je suis le seul à te lire… un jour, on pourra faire lire ce qu’on pense à plein de personnes aux quatre coins de la planète sans devoir passer par un journal et sans devoir payer des sommes astronomiques pour des choses qui sont censurées par le journal lors de sa publication…

Mais ce n’est pas encore pour aujourd’hui, bonne nuit.

0 – 1, comprenne qui pourra.

Le sujet échauffe les esprits, défoule les tweets et les billets et pour cause, il est nécessaire, intéressant, fondamental et malheureusement, bien mal traité selon moi.

Quel sujet ? Je parle de ce prétendu combat mené par des extrémistes du féminisme qui se reconnaitront dans mes écrits.

Avant toute chose, vous devez savoir que ce billet est écrit sous la réaction de tout un flot de conneries que j’ai vu défiler, de l’énervement, la colère même, avec un peu de déception.

Ah, et vous devez aussi savoir deux autres choses :

  1. Le billet ne va clairement, clairement pas être tendre, tendance violence.
  2. Les informations présentes dans ce billet sont ma vision et une partie de ma petite vie du garçon derrière l’œil et le pseudo.

Bien, maintenant que ces deux choses-là sont dites, vous êtes libres de le lire, de ne pas le lire, de fermer la page, de m’insulter, me troller, me bloquer, répandre toute sorte de rumeur, dégommer le billet et j’en passe.

Commençons donc par le commencement, le féminisme.

Nous allons prendre un autre mot, qui me semble bien plus juste : l’Egalité. Oui, celle avec un grand E, car c’est bien d’égalité qu’il s’agit, non ?

Égalité des sexes, salaires, considérations, respect, traitement, reconnaissance, capacités, ouvertures dans des milieux, même regard que l’on soit un homme ou une femme.

L’égalité, c’est aussi le même droit au manque de considération, respect, la même violence, la même différence de traitement que d’autres, hommes, ce_que_vous_voulez, personnes de couleurs, étrangers dans notre pays si ouvert d’esprit…

Je ne suis pas en train d’encourager tout ceci, au contraire, c’est un problème de très haute importance, malheureusement la réalité est là, l’égalité, c’est tout le monde à la même enseigne.

Je sens déjà quelques esprits s’opposer fermement à tout ceci, qu’importe.

Point numéro un expliqué, passons à la suite.

Depuis des mois, nous assistons à un débat sur Internet, blogs, salons IRC, Twitter & Co., le débat est partout.

S’il est bénéfique pour tout le monde de s’intéresser et de comprendre ce qu’est le féminisme, il existe tout de même un très très gros problème selon moi : les gens binaires.

Ces gens-là sont faciles à reconnaitre : si tu es d’accord avec eux, alors tout va bien, si ce n’est pas le cas alors tu te trompes et on s’efforcera de dégommer ton point de vue et tes arguments, parfois avec la plus mauvaise foi possible. J’avais déjà fait un billet sur le sujet, nous dirons donc que c’est le baroud d’honneur sur ce sujet pour moi, puisqu’il est impossible de discuter aveugles et des sourds, enfermés dans leur logique binaire.

Prenons un exemple, le dossier de Mar_Lard. Son combat est juste et je pense que nous avons le même, même si j’ai de plus en plus de doutes. Elle est loin d’être stupide mais sa réflexion est binaire et ça m’énerve profondément, au point de me faire pondre un billet et de parler de choses qui relèvent de ma vie privée pour donner quelque chose de parlant.

Les mots ont un sens, une importance et une vie qui leur est propre, un mot ne signifie pas la même chose qu’un autre et, si c’est le cas, il se veut plus ou moins fort, ou doux.

Aimer et apprécier sont la même chose, mais de façon nuancée. La vie est faite de nuances, les mots également. Pas Mar_Lard, du moins son dossier, clairement pas.

Imposer une vision binaire dans un monde qui ne l’est pas est souvent énervant, parfois triste et toujours voué à l’échec total. La raison est simple : Internet, ce sont des gens, les milieux gamers aussi ce sont des gens et, comme dans la vie loin du clavier ou du joystick, il y a des bonnes personnes et des mauvaises, de gens bien et des cons, des sains d’esprits et des malades…

Bref, Internet c’est une représentation de nous dans des tubes et dans nous, il y a toutes ces personnes-là, qu’on le veuille ou non.

Comme expliqué, les mots ont une importance. Lorsque l’on claque un titre comme « Sexisme chez les geeks » et que l’on résume l’ensemble des geeks à une seule et même communauté, on classe l’ensemble de ladite catégorie dans des gens sexistes et contre la cause féministe.

Lorsque ce billet est repris par un tas de gens, des médias et parfois même par des amis, j’ai du mal. Lorsque ces amis-là ne tolèrent aucune critique envers le billet et me répondent « tu ne peux pas comprendre, tu es un jeune homme blanc hétérosexuel », je dois donc comprendre que je ne comprendrai pas, ma condition me l’interdit. Précisons au passage que certains d’entre-eux sont asservis à la même condition que moi, ils défendent donc l’égalité mais refusent d’admettre que je puisse comprendre et avoir une vision différente, c’est un peu paradoxal et assez  triste à voir.

J’ai pleinement conscience de ma condition, je n’ai pas choisi d’être ce que je suis, ni choisi d’être là et pour tout avouer, j’aurais préféré ne pas l’être.

Enfant, j’ai connu la violence, l’enfermement pendant des semaines dans le noir, la faim, le froid à dormir dehors il y a encore quelques années. J’ai connu les coups, les cicatrices qui se voient et celles qui ne se voient pas, plus profondes et plus que tout, j’ai connu la peur.

Celle qui vous prend au ventre lorsque vous passez le palier de votre maison, une autre qui vous fait encore plus mal lorsque vous sortez car vous savez que vous y retournerez.

J’ai connu la folie, celle d’une fille dérangée qui m’a gâché ad vitam aeternam une partie de moi et de mon existence.

J’ai connu le refus d’admettre les faits lorsque vous en parlez et qu’on vous répond que c’est une fille, que ce n’est pas possible. J’ai connu le déni.

Je sais ce que ça fait d’être un « morceau de viande », le mal que ça peut faire, les gens qui pensent tellement fort que j’arrive presque à les entendre, les filles qui sifflent dans la rue, des mains égarées (et cela arrive encore), les refus de poste car je suis un homme et qu’une femme présente mieux pour un poste d’accueil.

J’ai connu et connais les remarques déplacées, de la gentille qui « ferait bien son casse-croûte de moi » à la remarque grasse du « j’vais me le faire, envie de baiser » en passant par les surnoms sexistes du « joli cul ».

Si vous avez un doute, je vous invite à aller vivre à Londres, surtout le soir. Si vous ne comprenez pas la référence, cherchez.

Mais moi, je n’ai pas le droit de me plaindre de ça car, lorsque je le fais, on me dit que ce n’est pas grave, moi, je suis un homme. On m’a même répondu que je devrais être flatté, c’est pour dire. L’égalité, c’est à nouveau dans les deux sens. Je n’accepte pas et milite contre ce qui arrive aux femmes, ce qui arrive d’un côté arrive de plus en plus de l’autre et je n’accepte aucun des deux.

Pourtant, est-ce que je pense que tous les parents sont indignes ? Non.

Est-ce que je pense que toutes les filles sont folles ? Non.

Est-ce que je pense qu’elles sont toutes obsédées par le fait que je sois un homme ? Non. Et le reste non plus.

Ce n’est pas parce qu’il m’est arrivé quelque chose ou que j’observe quelque chose que j’en fais une généralité. D’autres sautent les deux pieds dedans et prétendent détenir la vérité absolue, la connaissance du tout sur tout, sous prétexte qu’ils s’y intéressent ou qu’une paire de seins existe. Quiconque pense le contraire est prié de s’écraser car il ne comprend pas.

Logique binaire de merde.

Mar_Lard pense que chaque homme, arrivé à la trentaine, devient un ado guidé par ses hormones. Elle pense également que ces hommes rejettent toute femme dans leur « Boy’s club ».

Cela existe, sans aucun doute possible. Est-ce que, pour autant, il faut en arriver à considérer l’ensemble des hommes comme identiques et aussi con à l’approche des 30 ans ? Non. Pourtant, les mots qu’elle utilise lui font dire le contraire.

Elle fait ensuite un passage sur, dans l’ordre, les MMORPG, la programmation, l’hacktivisme, les rôlistes. Elle y explique les faits de quelques personnes et par extension, j’espère inconsciemment, elle généralise ça à toute une communauté.

J’ai joué et joue et, comme de nombreux amis garçons, on se moque du sexe, on joue, c’est tout, c’est drôle et à aucun moment le genre de la personne n’est un prétexte à je ne sais quelle connerie.

Je traine dans la programmation, l’hacktivisme et suis proche de rôlistes et pareil, à aucun moment il n’est question de sexisme, encore moins dans mon petit cluster d’hacktivistes ou les femmes sont présentes et toujours autant, c’est-à-dire rien, dans mes ami(e)s rôlistes, qui comme moi s’amusent entre eux, entre amis.

Pour être honnête, les rôlistes que je connais font tout de même attention au genre, c’est juste pour les costumes, histoire qu’un garçon ou qu’une fille ne se sente pas trop à l’étroit.

Pourtant, Mar_Lard, j’espère toujours sans s’en rendre compte, généralise ceci à LA communauté ceci ou LA communauté cela. Réflexion binaire on vous a dit.

La raison de ce billet ?

Hormis vider mon sac ? Un tas.

  • Il faudrait arrêter de confondre lutte pour l’égalité de sexes et « féminisme qui consiste à dire que les femmes sont victimes des homme et que chaque homme est un con méprisant envers les femmes »
  • Il faudrait arrêter de penser binaire, la vie et les gens le sont pas, un peu de réflexion ça ne fait jamais de mal aux neurones.
  • Il faudrait arrêter de penser que ce billet est celui d’un mec qui dégomme une féministe. Mar_Lard aurait été un homme que mes propos auraient été exactement les mêmes. Je critique les écrits et propos, qu’ils viennent d’un homme ou d’une femme, je m’en tamponne les oreilles avec une babouche. D’ailleurs mon point de vue vise chaque personne ou écrit qui se reconnaitra.
  • Il faut arrêter de penser que le féminisme, c’est ce qu’on vous sert, là, dans ce dossier, comme il faut arrêter de penser que les geeks sont tous des hommes, les hackers aussi, les rôlistes tout autant… et que tous sont des connards.
  • Stop bullshit.
  • Je suis parfaitement conscient qu’un énorme problème existe et qu’il faut le combattre, que c’est un combat de chaque jour et qu’il demande d’être vigilant 24 heures sur 24, pour autant je ne fais pas de généralités, moi.
  • Femme ou homme, un con ou une conne reste un con, ou une conne. Ce n’est pas la norme, mais l’exception, ça existe partout parce que les cons et les connes sont partout.
  • Je n’ai franchement ni le temps ni l’envie de répondre à des commentaires qui vont sans doute se résumer à « tu n’as rien compris ton billet c’est de la merde, Mar_Lard à raison, c’est une femme, toi un jeune homme blanc hétérosexuel » donc, pas de commentaires. Défoulez-vous sur Twitter si vous voulez, j’ai ma vie, elle n’est pas exclusivement sur le Net.
  • Edit : commentaires ouverts mais clairement, si c’est un troll → j’ai autre chose à foutre, vous n’aurez pas de réponse. Considérez cela comme ma réponse.

Fin.

Merci : le blog fête ses deux ans !

C’est fou comme le temps passe quand même, je me souviens encore de mon premier billet rédigé ici, un peu hésitant, pas vraiment sur de moi, avec un style totalement différent et que dans lequel je ne me reconnais plus maintenant. J’ai changé, j’ai grandi rapidement, on dirait une plante verte qui s’épanouit, se sentant bien dans son milieu, même si le pot est trop petit.

C’était l’époque des balbutiements, des textes alignés à gauche (merci à Skhaen, depuis c’est plus agréable à lire), des erreurs plus nombreuses que dans les billets actuels, de l’insouciance et des fleurs dans les champs, bref.

Je tenais à écrire ce billet, tant pour vous remercier que pour moi.

Un blog, c’est une expérience parfois compliquée, souvent enrichissante et tout le temps passionnante. J’ai rencontré plein de gens, sur Internet, la toile, ou afk. J’ai toujours autant envie de partager, toujours envie d’écrire même si le temps me fait malheureusement défaut.

Pixellibre.net, c’est presque 90 000 lectures depuis ces deux années, c’est 159 articles, 797 commentaires et presque 4 000 commentaires bloqués avec Askimet :D.

Ce blog, c’est une partie de ma vie, un petit espace ou tout est possible et c’est en partie grâce à vous. Je n’écris pas pour être connu, vu ou remarqué mais pour que l’information soit partagée/diffusée/retweetée/likée (rajoutez ou rayez toute mention inutile) et c’est ce qu’il se produit, je vois certains contenus passer, des journaux reprendre quelques informations et j’ai même eu droit à des enquêtes basées sur certains billets, et ma victoire est là.

Cette victoire, elle ne réside pas dans le fait que les gens puissent voir que ça vient d’ici ou que c’est de Numendil, elle vient du fait que l’information a réussi à sortir d’un lieu pour en investir un autre et ça, c’est gratifiant.

Je pense que j’ai quand-même, quelque part, une certaine forme de satisfaction liée au fait que ce blog tourne, loin de moi l’idée de chercher le succès, je dois quand même avouer, ne serait-ce que par honnêteté, que je ressens un certain plaisir à voir mes billets circuler.

Alors merci, merci pour les informations, pour le partage, pour les rires, les trolls dans certains commentaires, les bières aussi. Merci pour les lectures et merci, pour certain(e)s, d’avoir pris conscience d’un certain nombre de problèmes et de contribuer à ce que les choses changent.

Merci également à celles et ceux qui font que ce blog est encore là, merci à Nemellia sans qui ce blog serait offline. Je n’aurais pas continué si ces personnes n’avaient pas été là.

Bref, vous l’aurez compris, merci.

Sans titre

Notes : dans une motivation particulière, ou parce que je pense que le moment s’y prête, je publie cette chose, rédigée un soir sur laquelle je suis retombé, hier soir. Je n’ai pas à justifier ma publication, c’est mon blog après tout, vous êtes cependant libres de tirer à vue ou de passer votre chemin, ou que sais-je… mais que ça soit clair, ce billet n’apporte sans doute pas grand chose, voir rien, si ce n’est un exutoire pour votre serviteur, humain aussi. C’est ma façon de gérer le trop plein, voila.


Ne sachant pas quel titre donner à ce billet qui ne verra sans doute jamais le jour, sans titre, ça sera très bien. S’il fallait le nommer, ça serait quelque chose comme « j’ai un problème avec moi-même » ou « pourquoi je suis bloqué ».

C’est un peu une confession puis je vais faire ça à la manière d’un billet, c’est tout sauf ce que j’ai l’habitude d’écrire ici, tout sauf ce dont j’ai l’habitude de parler, surtout avec des pixels et surtout quand ces pixels ne vont jamais savoir tout ce qui est dedans

Pour autant, le fait de coucher sur octets ce que je pense, le fait d’en parler, qui plus est avec des gens qui ne me connaissent pas forcément, n’est sans doute pas mauvais. Ou peut-être.

Par où commencer… peut-être par cette impression de solitude, ce sentiment d’être complètement éteint, ou d’être de la plus grande des inutilités possible.

Ailleurs, j’aide du mieux que je peux. J’aide des gens que je n’ai jamais vu, juste parce que je sais que je peux faire quelque chose, mais je sais également que je ne suis – pour l’instant – pas capable de beaucoup pour aider.

Ailleurs, je suis une personne qui excelle ou qui pense exceller, qui semble reconnue pour détenir un certain savoir-faire, savoir que j’aime partager. J’aime tellement que j’en ai même fait mon métier.

Pourtant, ça ne va pas.

Je devrais être content, j’aime ce que je fais et j’ai ce que d’autres souhaitent avoir : une situation relativement stable, de la chaleur, de quoi manger, un accès à Internet, j’ai même assez pour quelques plaisirs à côté…

Alors ou est le problème ?

Bah, c’est ça le problème justement, je n’arrive pas à mettre de mots sur ce qui ne va pas. Clairement, j’ai l’impression d’être devant un casse-tête, quelque chose d’insurmontable, et le fait de ne pas réussir à poser de mot(s) dessus complique d’avantage la chose et me fait comprendre que quelque chose doit bien être en panne, quelque part.

J’ai pour façon de penser : si ça ne te convient pas, change les choses. Pourtant, j’ai beau essayer de les changer, les choses, elles restent encore et toujours les mêmes, et là, je bloque.

Ces réflexions reviennent de plus en plus souvent et, si avant c’était réglé à base de « c’est un coup de blues », il devient difficile de continuer de cette façon.

Est-ce que c’est parce que j’ai l’impression de faire du vent ? Dans tout ce que je fais, ici ou ailleurs, de la façon la plus calme possible ou de la plus passionnée, d’un citoyen à une eurodéputée, j’ai l’impression que rien n’avance.

Comme en panne, bloqué au point mort, devant encore et toujours continuer à forcer pour qu’un jour, ça se décide à démarrer.

C’est comme si une petite voix était en permanence en train de me dire « chaque effort sera vain, chaque acte sera un échec et ceci pour jusqu’à la fin des temps », rajoutant un « mouahahahahahahah » à la fin, bien évidemment.

Ce système ne me convient pas et le changer ne semble pas fonctionner. Sans doute parce que vouloir changer le monde tout seul, c’est un peu utopiste, sans doute très con et surtout inutile, n’étant pas décideur sur « le monde » dont il est question.

Alors maintenant, que faire ?

Que faire aussi contre ce sentiment qui me travaille : l’égoïsme. Attention, va falloir suivre.

Le fait de coucher sur papier ce que je pense me fait parler de moi, le fait de voir partout des « moi » et des « je » alors qu’ailleurs, des gens se prennent des bombes sur la tronche, quand ce n’est pas une balle en pleine tête à bout portant, ce n’est pas une chose des plus agréables.

Le simple fait de me plaindre démontre une grosse partie assez égoïste. J’imagine que nous le sommes tous, mais ce que je vois dans la glace me déplait et je n’ai pas encore trouvé la façon de changer ça.

C’est paradoxal hein ? Un mec qui crie partout pour faire bouger les choses, qui essaye avec ses moyens de faire mieux et qui, en fait, est incapable de faire bien ou mieux pour lui-même, préférant se plaindre…

On me considère comme un bidouilleur, un hacker même, un mec capable de plein de choses… on va rétablir la vérité : je suis un homme, un gamin sans aucun doute, loin d’être un hacker. Le titre est très gentil, il flatte sans doute un égo surdimensionné, mais il me semblait important de dire ce que je ne suis pas, ne sachant pas ce que je suis vraiment.

Me voilà en train de rédiger quelque chose qu’il serait bon de partager, un jour, si vraiment ça ne va pas, si vraiment je n’y arrive plus, puis ça sera sans doute mieux que de l’écrire à moi-même. Puis ça se trouve, je ne suis pas seul dans ce cas-là, non… je ne suis certainement pas seul dans ce cas-là en fait, c’est sûr.

Allez, un peu de sérieux, y a pas le temps de pleurnicher non plus, et encore moins pour des choses stériles comme ça, reprenons.

Tu sais, cher billet sans titre sur un odt, un jour, p’tet que tu vas voir le jour, en attendant, tu vas rester quelque part et puis on verra bien.

[Réflexion] Et si la vraie question, c’était l’égalité. Une Valeur de la république ?

J’ai, comme tout le monde ou presque, reçu une éducation et même si elle n’était sans doute pas adaptée, j’ai quand même appris quelque chose : les valeurs de notre république.

Ces valeurs sont au nombre de trois et ornent la majorité des signes de l’État français, des courriers officiels à certaines pièces de monnaie.

La France, pays qui a initié les droits de l’homme, aurait-il oublié ces valeurs ? C’est la question que je me pose.

Tout d’abord, il y a la Liberté. Le « L » est important, tellement important que je consacrerai un billet à cette Liberté qui fond comme neige au soleil.

Pour finir, il y a la fraternité. Cette valeur est sans doute une erreur de parcours, lorsqu’on voit comment les personnes présentes sur le sol français sont parfois traitées. Une personne de 94 ans se fait expulser, une enfant de 5 ans se fait arrêter, on expulse au lieu d’aider. Il me semble même qu’on expulse même plus que sous Sarkozy, voyez comme notre gouvernement de « gauche » travaille bien.

Ah, puis entre ces deux valeurs, il y a l’égalité. L’égalité de tous, partout, l’égalité face à la justice, l’égalité dans les droits et les devoirs, toutes ces choses qui semblent ne plus vraiment exister dans notre si « beau-mais-plus-trop-quand-même » pays.

La déclaration universelle des droits de l’Homme de du citoyen le dit : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »

Observons les faits : pour des délits mineurs, certains sont arrêtés et traînés en justice, pour des délits plus graves, certains sont intouchables ou ça devient un casse tête impossible à résoudre.

Un président est couvert, un ministre avec un compte étrange est défendu malgré l’ouverture d’une enquête préliminaire. Un autre insulte une personne et rien ne lui arrive, un dernier tient des propos choquants, dignes d’un farouche partisan de l’extrême droite et il ne lui arrive rien non plus, ou presque rien.

On représente souvent la justice comme une personne avec la glaive de la justice et les yeux bandés, sous entendant qu’elle est juste et objective, qu’elle frappe tout le monde de la même façon.

La justice doit donc se retourner dans sa tombe…

L’égalité, c’est aussi les mêmes droits pour tous, y compris le droit de se marier avec la personne que l’on aime.

Si l’égalité est un droit, nous avons pour devoir, nous citoyens, de la protéger. Nous ne le faisons pas en ce moment, certains préférant creuser les écarts et les tensions entre deux parties.

De tout temps, des Hommes ont fait en sorte que cette égalité puisse être appliquée, parfois en sacrifiant leur vies.

Certains se sont battus pour avoir le droit de s’asseoir à la même place que n’importe qui d’autre, pour avoir les mêmes droits que chaque personne. D’autres ont lutté pour que les femmes puissent avoir les mêmes droits que les hommes, comme le droit de vote. D’autres encore se battent pour avoir de l’eau et certains juste pour vivre et pas survivre.

Et, pour finir, certains se battent pour avoir le choix. Celui de pouvoir se marier comme tout le monde, de pouvoir vivre leur amour pleinement, de pouvoir être reconnus comme mariés au yeux du gouvernement et du pays dans lequel ils se situent.

Les manifestations des personnes opposées au mariage pour tous sont une démonstration d’un refus d’égalité de chacun.

Il est important que ces manifestations puissent exister, c’est une expression de la liberté d’opinion et donc, d’une forme de Liberté.

Je ne suis pas d’accord avec vous mais s’il le faut, je me battrai pour que vous puissiez le dire, dans la limite des propos non condamnés par la justice.

Revenons-en à nos moutons en essayant de voir plus loin. Nous sommes dans une demande de droit comme il en a toujours existé. Nous sommes dans une volonté de faire que l’égalité ne soit pas qu’un simple mot ou une valeur sur un symbole. Nous sommes dans l’exercice de la République française, partant du principe qu’elle est garante de l’égalité.

Les manifestations sont une démonstration d’une attaque de la légalité, sur des arguments fallacieux qui plus est :

  • les homosexuels sont pédophiles : cet argument est dénué de sens, les quelques études qui cherchent à prouver ceci sont orchestrées par des comités contre le mariage pour tous, des comités religieux ou des personnes réputées comme homophobes.
  • Les enfants doivent être protégés : j’ai presque envie de répondre « what the fuck ». Cet argument est de la plus profonde bassesse qu’il soit. Se servir des enfants pour justifier un refus, c’est dire à demi mots que les enfants ne sont qu’un prétexte et donc, c’est mépriser totalement le droit des enfants.
  • Les Maladies Sexuellement Transmissibles existent plus chez les homos : non. Si c’était peut être le cas dans les années 60, c’est maintenant loin, très loin de la réalité. Ces personnes sont souvent beaucoup plus sensibilisées que des hétéros sur les MST et sur les moyens de s’en prémunir. Parce que c’est un milieu montré du doigt, ces personnes font attention et, de façon générale, nos générations comprennent que la capote, ce n’est pas un ballon pour faire des bombes à eau.

Croyez-vous que les hétéros soient des exemples ? Non. Des parents hétéros enferment leur enfants dans une maison pendant des années, d’autres tuent toute leur famille, d’autres violent leurs enfants …

Mais parce que les hétéros sont la norme acceptée dans les codes de votre société, ces choses sont moins graves.

Il suffit de voir la réaction des gens face à la pédophilie par exemple, certains sont plus choqués que ça soit un homo qu’un hétéro qui soit reconnu coupable. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’un acte pédophile est moins grave si c’est un hétéro ? J’espère me tromper, mais je crois que l’inconscient de ces personnes là parle à leur place.

Pour résumer : ce que demandent ces personnes, c’est quelque chose que l’Etat devrait garantir: l’égalité. L’égalité pour tous, autre chose qu’un simple mot, mais des actes.