Je ne sais pas…au fil de différentes discussions ces derniers jours (avec des inconnus, des amis, des tas de pixels que j’apprécie ou avec mon cercle de confiance), j’ai cru déceler un début de prise de conscience que je n’avais pas vraiment observé avant. Ce début de prise de conscience semble venir de la primaire socialiste et je souhaitais aborder ce sujet via mon blog.
Concrètement, j’ai observé une motivation chez les électeurs. Motivation que je n’avais pas croisé lors des dernières élections au passage. Les chiffres « toujours approximatifs » semblent quand même parler d’eux même : plus de 2.5 millions de personnes se sont déplacées dans les urnes pour le vote de la primaire socialiste. Ce chiffre n’est pas énorme, « à peine 4 français sur 100 » pour reprendre les éléments de langage de Mr Copé. A première vue, il à raison, ces chiffres ne sont pas énormes, pourtant en analysant ces chiffres on peut faire ressortir une tendance :
4 français sur 100 ce n’est pas énorme, mais c’est moins de 2 français sur 100 qui s’étaient déplacé lors de la « primaire » UMP de 2007. Il faut rajouter que (ce point reste à confirmer, ma mémoire n’est pas certaine à 100%) le droit de vote dans la primaire UMP était gratuit. Nous sommes donc dans une configuration ou c’était gratuit et où il y avait moins de votants. L’UMP crie à qui veut l’entendre que la primaire PS était un échec, peut-être vaudrait il mieux que l’UMP balaye devant sa porte avant de balayer devant celle des autres
A l’époque et jusqu’à il y peu de temps, je pensais que personne ne s’intéressait à la politique, manifestement, je me suis trompé. Le fait que le vote n’était pas gratuit n’a pas bloqué la masse et les réactions de l’UMP laissent entendre un mauvais ressenti de la primaire, ce qui représente pour moi une certaine appréhension, voir une peur. La réaction de N. Sarkozy n’a fait que confirmer ce sentiment.
Mon sentiment : les mentalités évoluent, ceux qui ne voulaient pas voter se sont motivé, ceux qui n’étaient pas en âge de le faire à l’époque le sont maintenant et ont bien l’intention de s’exprimer. Ce n’est pas encore ça, mais cela ressemblerait presque à un vrai système démocratique (à la différence que les candidats favoris sont les favoris des médias. Même si je n’étais pas pour les candidats qui ont échoué, leur exposition médiatique m’a semblé moins importante que pour Aubry et Hollande).
Donc, les mentalités évoluent, je ne sais pas ou nous allons, mais parti ainsi, nous y allons… La contestation fait plus de bruit, l’opposition s’entend un peu plus, de plus en plus les gens ont leurs avis et leurs opinions et ne suivent plus la pensée unique…
…et c’est pas déplaisant.
Je peux pousser la réflexion un peu plus loin que la primaire PS, même si la comparaison est un peu plus délicate : l’opération d’occupation de Wall Street. Initialement, c’est un projet lancé par quelques uns, repris par les Anonymous et maintenant, c’est un vent de contestation qui prend de l’ampleur. Ici, les Anonymous ont réussi quelque chose qui est dans les cartons depuis longtemps : faire muter le mouvement, le faire sortir d’internet et le transmettre dans la vie réelle. L’Opération Wall Street est l’exemple parfait de ce changement.
La contestation évolue, elle est plus importante, elle sort d’Internet et se manifeste dans les rues… quelque chose se passe.
Quoi ? Bonne question, seul l’avenir nous le dira. On peut cependant imaginer deux scénarios rapides :
– Le scénario ou la contestation devient véritablement mondiale…et on verra ce qu’il se passe.
– Le scénario ou les gouvernements prétendument démocratiques commencent à taper du poing un peu plus fort, et la contestation passera inévitablement par la violence.
Dernier point avant de clôturer cette réflexion un peu décousue, c’est celle d’un concept qui prend de plus en plus d’importance et que j’ai déjà abordé : le concept du « bullet proof ». On peut arrêter les Hommes, pas les idées. Une idée n’est pas matérielle et, de facto, elle est pare balles. C’est peut être la seule certitude absolue dans cette histoire.