IRIB, l’Iran et le Réseau Voltaire.

Un nouveau billet, de nouvelles recherches. Toujours sur Thierry Meyssan et le Réseau Voltaire.

Cette fois-ci, j’ai tenté d’analyser l’implication du Réseau Voltaire en Iran, au travers d’IRIB.

IRIB, qu’est-ce que c’est ?

C’est Wikipédia qui nous l’apprend : IRIB, ou « Islamic Republic of Iran Broadcasting » ou « Radio-Télévision de la République Islamique d’Iran » en français, est l’organisation iranienne contrôlant la radio et la télévision.

Contrôlant la radio et la télévision, c’est bien trouvé. Le contrôle semble être le maitre mot de ce passage. IRIB est inscrite dans la constitution de la république islamique d’Iran depuis 1979, depuis la révolution pour être exact. Il est indiqué que « le directeur de  l’organisation est  choisi directement par la guide suprême pour 5 ans, et  deux  représentants de l’administration judiciaire, du  président  et du  parlement contrôlent l’organisation. »

Le directeur actuel d’IRIB est Ezzatollah Zarghami, je reviendrai en détail dessus après. L’IRIB est l’organe de relais des propos et idéologies du gouvernement de la république islamique, la constitution déclare d’ailleurs que les idées d’IRIB doivent être en ligne avec les lois islamiques et les intérêts nationaux.

C’est bien connu, l’Iran étant une démocratie exemplaire et le paradis sur Terre, IRIB ne relaye que de belles informations, vérifiées et sourcées… non je plaisante.

J’ai donc creusé un peu, au-delà des apparences et des articles et, comme dans les deux billets précédents, je viens vous livrer mes analyses. Je tiens à préciser un point avant : je cherche de l’information, je cherche des faits. Je ne cherche pas à vous convaincre de qui est le gentil, qui est le méchant, « l’infowar » syrienne est bien plus compliquée que ça.

Bien, pour commencer, parlons d’IRIB et d’une de ses sources : Thierry Meyssan.

Encore et toujours lui, Thierry Meyssan, le fondateur du Réseau Voltaire semble décidément très présent dans les médias pro Bachar Al-Assad.

Quel est le rôle de Meyssan chez IRIB ?

Je pensais que Meyssan était parfois invité à la TV ou à la radio Iranienne, que c’était un « simple » invité. Il est possible que ça soit plus que ça: IRIB et Meyssan semblent bien plus proches que ça. Le Réseau Voltaire dédie une catégorie à IRIB sur son site : http://www.voltairenet.org/_IRIB-service-francais-Iran_?lang=fr

La catégorie n’est plus mise à jour depuis 2006 mais, lorsque l’on creuse un peu plus, on trouve un nom : Ahmad Nokhostine. C’est un journaliste d’IRIB, il parle français et semble être la personne en charge des interviews francophone pour la branche française d’IRIB. Une recherche après, je tombe sur http://www.voltairenet.org/_Ahmad-Nokhostine_?lang=fr. Je vous laisse juger par vous-même de la qualité des informations.

IRIB fait un peu plus qu’une simple catégorie en l’honneur du Réseau Voltaire, ce sont des articles entiers qui reposent encore et toujours sur la même personne : Thierry Meyssan.

La preuve par l’exemple.

Dans un premier temps via le Réseau Voltaire : http://www.voltairenet.org/Thierry-Meyssan-sur-la-situation

IRIB semble s’informer auprès de Meyssan directement. Bien sûr, il est possible que ceci ne soit qu’une simple interview.

Dans un second temps, c’est sur IRIB que cela se passe :

http://french.irib.ir/africa/info/politique/item/77774-syrte-ville-martyre-de-l%E2%80%99otan-r%C3%A9seau-voltaire

http://french.irib.ir/analyses/articles/item/159505-syrie–le-printemps-syrien-une-pure-fiction-par-thierry-meyssan

http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/173022-un-19%C3%A8me-agent-fran%C3%A7ais-arr%C3%AAt%C3%A9-en-syrie?tmpl=component&print=1

http://french.irib.ir/analyses/articles/item/174454-damas-banlieue-%C3%A9loign%C3%A9e-de-moscou-par-l%C3%A9on-camus

Après avoir lu, cherché et croisé mes sources et les différents sites disponibles sur Internet, IRIB (et pas qu’eux, d’ailleurs) n’utilisent qu’une seule source : Thierry Meyssan. Le dernier article est d’ailleurs assez drôle car il cite un autre site, Géopolintel. Ce dernier reprend l’ensemble des propos de Meyssan pour son article. Meyssan semble donc être la seule personne à faire circuler ces informations.

Je m’interroge sur les liens qui peuvent exister entre IRIB et Thierry Meyssan, s’agit-il d’un simple partage d’idées ou le Réseau Voltaire est-il beaucoup plus impliqué qu’un simple partage ?

La réponse se dessine un peu lorsque l’on observe les faits. D’un côté, l’Iran s’oppose à tout ce qui touche de près ou de loin aux États-Unis et à la cause juive, allant jusqu’à nier de dramatiques évènements humains. On parle alors d’antisionisme, je ne rentre pas plus dans le détail, d’autres le font très bien, bien mieux que moi qui ne suis pas expert et bien loin de tout cela.

Il n’empêche que l’antisionisme semble être une chose qui semble exister au sein du Réseau Voltaire, tout comme la volonté de « combattre l’empirisme des Etats-Unis », deux points qui  font que l’Iran et le Réseau Voltaire s’entendent à merveille.

Partant du principe qu’IRIB est la voix de la république islamique d’Iran et ajoutant à cela les positions de ce pays, il n’est donc pas « anormal » de croiser Meyssan. C’est en revanche moins normal de faire circuler de l’information sans aucune autre source qu’un homme qui fait polémique (du moins dans nos contrées) et qui prétend qu’une grande journaliste de guerre, Marie Colvin, était une espionne du MI-6 et qu’Edith Bouvier est de la DGSE.

IRIB n’invite pas que Thierry Meyssan (eh oui, nous retrouvons toujours les mêmes noms), Dieudonné M’Bala M’Bala a déjà été invité sur les plateaux du groupe IRIB :

http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/dieudonne-en-iran-week-end-29225

IRIB a également Interviewé une autre personne, Julien Teil. Il semblerait que cette personne fasse également partie du Réseau Voltaire.

http://www.dailymotion.com/video/xkzz07_irib-julien-teil-2011-09-09_news

Ce qui semble assez original, c’est que Julien Teil dit dans la vidéo ci-dessus qu’il était enfermé dans un hôtel, et qu’il n’a donc rien vu de la situation qu’il décrit. Pourtant, il répond à l’interview en donnant des faits assez précis et contre l’Otan. Faits qu’il n’a pourtant pas vu lui-même, puisqu’il affirme avoir été bloqué dans l’hôtel dont la vidéo parle. Je vous laisse vous faire votre propre avis sur la vidéo.

La théorie du complot fonctionne toujours, c’est un bon coup de publicité pour le Réseau Voltaire et pour Meyssan, qui semble avoir une certaine expérience dans les théories du complot.

Continuons d’explorer le Web, ce seul outil suffit ici et il nous donne déjà beaucoup de renseignements. Un proche du Réseau Voltaire et de ses idées semble fortement apprécié de Téhéran. Il s’agit de Robert Faurisson. Le 10 février 2012, M. Faurisson était dans la capitale iranienne, en présence de M. M’Bala M’Bala. Il a été reçu par Mahmoud Ahmadinejad, le président de la république islamique d’Iran et a, à cette occasion, été décoré du premier prix du courage, de la résistance et de la combativité (par M. Ahmadinejad lui-même).

http://www.streetpress.com/sujet/18533-exclu-les-photos-de-vacances-de-robert-faurisson-en-iran

Pour l’album de vacances, vous pouvez également aller sur le lien direct :

https://flickr.com/photos/45742983@N05/sets/72157629262232883/

Rappelons au passage que Robert Faurisson a déjà été condamné en France pour « contestation de crime contre l’humanité », en niant l’existence des chambres à gaz, des camps d’extermination et du génocide juif de la seconde guerre mondiale.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Faurisson

Il est également possible de se pencher du côté d’une conférence, organisée à l’initiative de M. Meyssan en 2005 : Axis for peace. Le groupe IRIB était présent. Cela ne prouve rien, mais cela montre qu’IRIB connaissait déjà Meyssan en 2005 et que depuis, il semble beaucoup sollicité par IRIB.

Ce billet devait être plus développé, ça ne sera au final pas le cas et ceci pour différentes raisons : continuer à développer le sujet va m’obliger à m’intéresser à des choses qui me rebutent et qui gravitent autour du négationnisme, du sionisme et de son contraire. De plus, je pense qu’il deviendra difficile de rester neutre sur tout ceci et je décide donc d’arrêter ici, en vous exposant ma vision des choses.

Mes recherches et billets ont tenté de démontrer qu’il existait un lien fort entre certains médias (Russie, Iran …) et le Réseau Voltaire. J’ai également essayé d’expliquer les différentes relations entre ces derniers et le régime de Bachar Al-Assad.

La faiblesse des sources citées dans les deux précédents billets et dans celui-ci démontrent dans le meilleur des cas que ces journaux s’avancent sur des sujets sans avoir de sources solides et, dans le pire des cas, que tout ce qui est raconté n’est qu’une propagande en faveur du régime d’Al-Assad.

Chaque média cité semble attacher une grande importance aux propos de Thierry Meyssan, parfois seule source déclarée dans leurs nouvelles.

Sans chercher à vous influencer, tout ceci ressemble à une affaire de communication bien ficelée dans laquelle on retrouve une source principale, Meyssan. Ce dernier diffuse une info et peu à peu, les médias se citent les uns les autres, ils bouclent parfois sur eux même et n’ont comme source que les propos d’une personne dont les arguments sont aisément faciles à démonter.

Meyssan a par exemple déclaré que des soldats français avaient été capturés en Syrie. La France a démenti l’information rapidement. Il faut comprendre que si la France dément, c’est qu’elle ne soutient pas les prétendues personnes arrêtées. Comprenez par là qu’elle ne leur apporte ni son soutien ni sa protection, signant une potentielle exécution. La France, même si elle peut faire l’objet de pas mal de critiques, ne me semble pas assez stupide pour mettre en danger des français à ce point.

Lorsque l’on rajoute les liens qui existent entre le Front National et le Réseau Voltaire, on ne peut qu’être encore plus sur la défensive.

Faites-vous votre idée sur la question, mais gardez les faits en tête : le Front National, le Réseau Voltaire, l’Iran et d’autres médias partagent des idées communes et, au-delà du simple partage, ils utilisent le même réseau de communication et travaillent les uns avec les autres. Ce simple élément suffit à mes yeux pour douter de l’ensemble des informations distillées par M. Meyssan et sa « troupe ».

En cadeau bonus, on pourra trouver Meyssan drôle lorsqu’il parle de Wikileaks. Selon lui, c’est encore un coup des Etats-Unis. Bradley Manning appréciera :

https://www.youtube.com/watch?v=UQn2eTfbMsc&feature=player_embedded#

Second cadeau : l’Iran en France

Dernier point, qui n’est pas développé dans ce billet : la présence de l’Iran en France. Vous trouverez ici quelques liens qui pourront être développés, soit par vous, soit dans un autre billet ici, en fonction de l’évolution des évènements.

http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2010/04/14/lambassadeur-diran-a-la-rencontre-de-lextreme-droite-radicale/

http://www.conspiracywatch.info/Conseiller-sante-de-Marine-Le-Pen-et-fan-de-Meyssan-et-de-Faurisson_a793.html

Billet réalisé après 60 heures de recherches, recoupage de sources, lectures pas franchement agréables, …

Un grand merci aux personnes qui m’ont aidé et un grand merci aux journalistes qui ont accepté de répondre à mes questions.

Riwal, Réseau Voltaire et Front National : plongée en eaux troubles.

Second billet basé sur mes recherches, toujours sur le sujet de la Syrie. Cette fois, il est question de trois thèmes, dont un basé sur des déductions.

Riwal.

Riwal est une société de communication qui comporte trois parties : Riwal Création, Riwal Conseil et Riwal Évènementiel. Elle se définit elle-même comme une « Agence spécialisée dans le conseil en communication, la création graphique et l’événementiel ».

Cette société à crée une autre branche, Riwalsyria.fr, cette fois-ci, l’agence se définit comme une « Agence de communication spécialisée dans la promotion des sociétés privées et des institutions publiques syriennes en France ».

Riwal Syria est déjà connue puisqu’elle s’occupe de la communication du ministère syrien du tourisme. Cette agence s’occupe donc de faire de la publicité pour la Syrie et pour son ministère. De par ses fonctions et certaines déclarations, nous pouvons nous interroger sur les liens entre le gouvernement, la dictature de Bachar Al-Assad et l’agence de communication Riwal Syria.

C’est lorsqu’on creuse un peu que l’on prend conscience que quelque chose cloche. La rubrique ‘contact’ du site Riwal Syria nous donne deux noms :

  • Frédéric Chatillon, 39, rue Vineuse – 75116 Paris
  • Thiebault El Bakjaji – P.O Box 4895 – Damascus
  • Si on rajoute une requête whois sur riwal.fr, un troisième nom fait son apparition, Axel Loustau : (extrait du whois)
nic-hdl:     AL381-FRNIC
type:        PERSON
contact:     Axel Loustau
address:     Riwal
address:     39, rue Vineuse
address:     75116 Paris

 

Nous voilà donc avec trois noms. Thiebault El Bakjaji ne renvoie pas grand-chose sur les Internets, pour Frédéric Chatillon et Axel Loustau c’est une autre histoire…

Fiche de personnage : Frédéric Chatillon.

Ancien président du Groupe Union Défense, le GUD, syndicat d’extrême droite réputé pour être assez violent (dans les paroles comme dans les actes).

Marié à Marie Chatillon, qui semble être une amie de longue date de Marine Le Pen. En 2006, Mme Chatillon travaillait au service presse du Front National (une recherche Google suffit pour apprendre ceci).

Les liens entre le couple Chatillon et la Famille Le Pen semblent un peu plus poussés que ceux qu’entretiennent des employés normaux en  revanche. En atteste cette photo où l’on peut voir Mr Chatillon aux côtés de Mme Jany Le Pen, lors d’un baptème, en 2008.

Toujours sur M. Chatillon (et ceci afin de mieux cerner le personnage) : Marine Le Pen le présente comme un simple prestataire, doué dans le graphisme, elle dit ailleurs que c’est un ami mais qu’il ne travaille pas dans son cabinet.

Est-ce un ami ? Un simple prestataire ? Je n’ai pas la réponse.

En revanche, je sais qu’un simple prestataire « graphiste » ne se déplace pas en Italie avec la personne pour qui il travaille.

Canal+  a fait un reportage sur chaque candidat à la présidentielle et M. Chatillon est cité dedans, je vous invite à regarder le lien suivant : http://presidentielle2012.canalplus.fr/candidats/marine_le_pen?video=562753 (de 37’34 à 44’30). Faites-vous votre propre avis sur M. Chatillon. M’est d’avis que ce n’est pas qu’un simple prestataire.

M. Chatillon est également cité dans un blog qui analyse le mouvement de l’extrême droite : http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/category/frederic-chatillon/.

Ce blog fait partie des blogs du Monde, je n’ai pas de raisons de remettre sa crédibilité en question et je note que les deux journalistes en charge du blog (après l’avoir un peu lu) sont assez factuels pour être pris au sérieux.

M. Chatillon était également présent à une conférence, Axis for Peace, organisée par le réseau Voltaire. En 2006, accompagné de Dieudonné et Alain Soral, il se rend au Liban puis en Syrie ensuite (il avait d’ailleurs la charge d’organiser le transit entre le Liban et la France). La délégation propagandiste française est accueillie à Beyrouth par Ali Qanso, un ancien cadre du Parti National Socialiste Syrien libanais. Le PNSS est pro-syrien, c’est-à-dire partisan de la « Grande Syrie ». (https://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Meyssan, partie engagement associatif et politique). Une photo existe, ou l’on peut voir, entre autres, M. Myessan et M. Chatillon (ainsi que Dieudonné). On peut le revoir ici, avec Dieudonné et Jean Faurisson.

M. Chatillon entretient également des contacts avec l’armée syrienne, en la personne du Général Tlass (fils), qui dirige une division de l’armée syrienne. Il aurait rencontré en 1994 le Général Tlass (père, voir le massacre de Hama).

Avant-dernier point sur M. Chatillon : cet homme aime Bachar Al Assad. Ce n’est pas du troll, c’est une constatation. Fréderic Chatillon était présent lors d’une manifestation organisée à Paris, pour le régime d’Al-Assad :

On peut y voir M. Chatillon, même s’il semble fuir les caméras (les images de lui sont rares), présent pendant la manifestation qui se termine par un salut Hitlérien (pardonnez-moi du peu).

Pour finir, quelques noms remontent donc lorsqu’on effectue des recherches sur M. Chatillon, comme celui de Thierry Meyssan (fondateur du réseau Voltaire) dont j’avais un peu parlé dans un récent billet. On y voit également Mr M’bala M’bala, aka Dieudonné, mais dont je ne parlerai pas plus ici, ce n’est pas nécessaire.

Riwal, Riwal Syria et Infosyrie.

Nous venons donc de découvrir Riwal et Riwal Syria ainsi que M. Chatillon, attardons-nous maintenant sur Infosyrie.

Infosyrie est un site qui propose de rétablir l’information (comprenez la vérité) sur l’actualité syrienne. Après une longue lecture (d’environ 2 heures) du site, les informations proposées par Infosyrie sont un ramassis de mensonges, tous plus bidons les uns que les autres.

Que vient faire Infosyrie dans tout ça ?

La réponse est simple, et c’est un whois qui nous la donne :

Whois riwal.fr : (http://who.is/whois/riwal.fr/)

nic-hdl:     AL381-FRNIC
type:        PERSON
contact:     Axel Loustau
address:     Riwal
address:     39, rue Vineuse
address:     75116 Paris

 

Whois infosyrie.fr (http://who.is/whois/infosyrie.fr/)

nic-hdl:     R2882-FRNIC
type:        ORGANIZATION
contact:     RIWAL
address:     RIWAL
address:     39, rue Vineuse
address:     75116 Paris

 

Cadeau, le whois de riwalsyria, pour appuyer encore plus mes dires : (http://who.is/whois/riwalsyria.fr/)

nic-hdl:     FC4161-FRNIC
 type:        PERSON
 contact:     Frederic Chatillon
 address:     Chatillon
 address:     39, rue Vineuse
 address:     75116 Poaris

 

Vous l’aurez compris, le Whois nous apprend donc qu’Infosyrie est géré par Riwal. Démonstration par la preuve. M. Chatillon (A) gère Riwal (B), qui gère Infosyrie (C), donc A gère C.

Dès lors, on peut facilement deviner, avec la position de Frédéric Chatillon, que les propos du site Infosyrie sont orientés et qu’il ne faut pas en tenir compte, lui et les collaborateurs d’Infosyrie étant tous pro Al-Assad.

Un nouveau nom vient alors, celui d’Axel Loustau, je ne m’éternise pas sur lui, le billet est déjà relativement long, je vous propose donc une simple recherche google sur son nom, c’est déjà assez explicite :

C’est un ancien membre du GUD également, il est maintenant gérant de la société Vendôme sécurité, une entreprise de sécurité privée qui a déjà géré (attention) la sécurité d’un colloque militaire où était présent M. Nicolas Sarkozy. Vendôme sécurité gère le gardiennage des locaux d’Europe 1.

Petit état de santé et quelques chiffres sur Vendôme sécurité.

Je n’ai que les comptes de 2007, mais Vendôme sécurité à fait 2.9 M€ de chiffre d’affaire en 2007. Joli chiffre d’affaire pour une société de sécurité.

Je peux me demander si la présidence était au courant de tout ceci et, si on pousse la réflexion à l’absurde, on peut légitimement se demander si Riwal n’est pas financé indirectement par le gouvernement (rappellons qu’Al-Assad était jusqu’à il y a peu un grand ami de la présidence).

Comme Ben Ali, comme Mubarak et comme Kadhafi, à qui la France, avec Amesys et Bull, a vendu du matériel d’espionnage destiné à traquer les activistes et dissidents du régime.

Tirez vos conclusions, j’ai déjà les miennes. Riwal, Riwal Syria, Infosyrie et le réseau Voltaire se côtoient, tous sont pro Al-Assad, tous nient la dictature de ce dernier. Leurs informations ne sont pas à prendre en compte.

D’ailleurs, le dernier communiqué de Mr Meyssan est l’archétype de la désinformation : http://www.voltairenet.org/Les-journalistes-combattants-de, la raison ici est simple : Edith Bouvier (pour le Figaro) et Paul Conroy (pour le Telegraph [EN]) nous ont livré leur vécu, la vraie version des faits :

Ces informations sont publiques et proviennent du Net, principalement de Wikipedia, https://contresubversion.wordpress.com/, http://www.bakchich.info/france/2006/11/13/chatillon-le-gud-des-autres-49942, http://reflexes.samizdat.net/, http://www.infodelasyrie.fr/ et d’environ 17 heures de travail afin de recouper toutes les infos, sources et dires.

Je ne suis pas un voleur.

Ce billet fait suite à un long débat (si on peut l’appeler débat), démarré d’une part par une chanson des rois de la Suède et, ensuite, par Alexandre Astier (le roi Arthur dans Kaamelott).

Je vous invite à passer sur la « Timeline » (le fil conducteur de Twitter) du sieur Astier, vous pourrez croiser des choses dans ce genre :

https://twitter.com/#!/sgtpembry/status/175503175846084609

https://twitter.com/#!/sgtpembry/status/175362048195170304

https://twitter.com/#!/sgtpembry/status/175517218476527616

Vous auriez pu également croiser des tweets qui parlent de vol et de baguette de pain (je le sais, puisque j’ai eu une réponse de M. Astier lorque je lui ai dit que ses arguments étaient pourris) :

https://twitter.com/#!/sgtpembry/statuses/175963282178441217

Alors, parce que parfois Twitter, c’est trop court pour s’expliquer, j’en fais un billet qui va remettre en place deux ou trois choses, donner ma vision sur deux trois autres points et, potentiellement, être un peu trollesque.

Dans un premier temps (et M. Astier, c’est pour toi également), il convient de revenir sur un point qu’on rabache depuis déjà des années mais qui ne semble pas rentrer dans le crâne des gens :

Le téléchargement, ce n’est pas du vol.

Ce n’est pas moi qui le dit, c’est la loi. Elle fait la différence entre le vol (article 311-1 du code pénal) et la contrefaçon (article L335-3 du code de la propriété intellectuelle).

Donc, ne serait-ce que dans un contexte légal et juridique, le téléchargement ce n’est pas du vol. M. Astier, retiens-le, ça fait déjà cinq ans qu’on s’efforce d’expliquer ce point pour répondre à cet argument stupide qui consiste à dire que le téléchargement, c’est du vol. Bisous.

Dans un second temps, je parle rapidement de la fameuse « baguette de pain ».

Pour ceux qui n’ont encore jamais croisé cet argument, il consiste à dire que télécharger, c’est comme voler une baguette de pain.

Mr Astier, vous êtes (je pense) loin d’être stupide mais cet argument, vraiment, il aurait fallu éviter. D’une part parce que ça fait 30 000 fois qu’on le dit : le téléchargement ce n’est pas du vol, d’autre part, parce que cet argument a été sorti, re sorti, re re sorti, re re re… et qu’au final, c’est se tirer une méchante balle dans le pied que d’oser s’en servir.

Pour être exact, il faudrait d’ailleurs dire : qu’une personne rentre dans la boulangerie, utilise les outils du boulanger pour fabriquer la même baguette de pain (copie conforme, attention).

Le téléchargement, et le numérique de façon générale, sont l’exact opposé de l’économie matérielle et la copie est une très bonne représentation de ce fonctionnement :

  • Dans la vie physique, si je soustrais le bien, un bien à quelqu’un, c’est du vol. L’utilisateur ne dispose plus du produit et il ne peut plus s’en servir ou en tirer profit.
  • Dans la vie numérique, la copie duplique un fichier, c’est à dire qu’à la fin, l’utilisateur possède toujours l’original, peut toujours s’en servir ou le vendre, simplement, une personne dispose d’une copie du dit fichier. C’est ce que l’on appelle l’économie de l’abondance. Elle échappe encore à pas mal de monde, surtout aux majors, qui refusent de s’adapter à ce nouveau système qu’ils ne comprennent pas, ni ne contrôlent.

Je vais vous dire un truc. La théorie de l’évolution de Darwin s’applique également à Internet. Si on ne s’adapte pas, on meurt. C’est brutal mais c’est vrai, que vous le vouliez ou non (il suffit d’observer le cas de MySpace pour s’en rendre compte).

Nous traversons une période relativement houleuse en ce moment, la HADOPI d’un côté, une volontée de criminalisation des échanges non marchands de l’autre, ce n’est pas franchement la fête… et le pire c’est que cela s’est déjà produit, il y a des siècles.

A l’époque, il était question de la reproduction d’écrits, de livres. Ce savoir appartenait aux moines copistes du corps religieux, détenteurs du savoir. Ils recopiaient sans cesse des livres… puis l’imprimerie est arrivée et ce fût la catastrophe, l’apocalypse même.

Les moines copistes se sont opposés à l’ère de l’imprimerie car il devenait facile de recopier des livres, encore et encore, ceci dans le but de diffuser rapidement et massivement le savoir contenu dans ces écrits. Les moines copistes ont refusé cette évolution et, par ce choix, se sont mis au placard seuls avant de disparaitre.

L’évolution est une chose qui ne peut-être arrêtée, on peut mettre du temps pour s’y adapter mais qu’on la refuse ou non, personne ne peut la stopper. Internet est une évolution aussi importante que l’imprimerie, si ce n’est plus.

Alors bien sur, penser que toute la culture doit être gratuite, c’est une utopie. Il faut que les artistes puissent vivre, manger, que le personnel soit rémunéré et le matériel qui sert à faire un film ou une musique payé. Pour autant, criminaliser l’échange non marchand, c’est tout aussi stupide :

  • Un téléchargement ne signifie pas une vente en moins, bien au contraire. De nombreuses personnes n’achèteraient pas si elles ne pouvaient pas télécharger.
  • Le téléchargement non marchand est, par nature… non marchand. Personne ne se fait de bénéfice, tout est partagé dans le but de diffuser la culture.
  • Le téléchargement est, parfois, la seule possibilité pour accéder à des contenus.

Un téléchargement ne signifie pas une vente en moins : à l’heure actuelle, il n’existe aucune étude démontrant que le téléchargement illégal génère un manque à gagner pour l’industrie de la culture. La HADOPI constate dans un rapport (http://www.hadopi.fr/actualites/agenda/presentation-de-l-etude-hadopi-a-cannes-lors-du-midem-23-janvier-2011.html (page 45 de la version longue)) que même ceux qui déclarent téléchargent illégalement déclarent acheter, un poil plus que les autres.

Une autre étude, réalisée en 2010 par l’Université de Rennes 1, (http://www.marsouin.org/IMG/pdf/NoteHadopix.pdf ) explique que ceux qui téléchargent sont ceux qui achètent, en disant la chose suivante :

Enfin, les « pirates numériques » se révèlent être, dans la moitié des cas, également des acheteurs numériques (achat de musique ou de vidéo sur Internet). Couper la connexion Internet des utilisateurs de réseau Peer-to-Peer pourrait potentiellement réduire la taille du marché des contenus culturels numériques de 27%. Une extension de la loi Hadopi à toutes les formes de piratage numérique exclurait du marché potentiellement la moitié des acheteurs de contenus culturels numériques.

Des exemples : Le plus gros succès de l’année 2011, à savoir Avatar, à également été le film le plus téléchargé. Nous pouvons également citer « Bienvenue chez les ch’tis », énorme succès et pourtant, nombre énorme de téléchargements. Pour 2012, nous pouvons citer Intouchables qui a fait un carton au box office et qui, pourtant, a été énormément téléchargé.

Je télécharge parce que je suis curieux, parce que j’ai envie de découvrir, parce que moi aussi j’ai le droit d’accéder à la culture, même si je n’en ai pas toujours les moyens.

Lorsque j’apprécie ce que j’ai téléchargé et que j’ai les moyens de me le payer, je n’hésite pas à le faire, mais c’est rarement le cas. Le téléchargement m’a fait découvrir plein de choses, de beaux films ou d’excellents artistes et leurs albums, que j’ai acheté par la suite.

Qu’on se le dise, en ce qui concerne la musique, je n’achète pas du commercial. De plus en plus, les majors nous vendent du son et pas de la musique, les paroles ne sont pas recherchées, le clip non plus, la musique à la même saveur que toutes les autres : elle est fade.

Exemple personnel : j’ai découvert récemment « The Petebox », c’est un jeune artiste anglais qui fait un travail exceptionnel et qui s’implique vraiment dans son travail, c’est beau à voir et à entendre, j’ai téléchargé ses musiques et il est clair que j’achète l’album dès qu’il sort. Son album est d’ailleurs à 15 £ (soit 18 €) pour la version CD avec la version numérique jointe.

Le prix est d’ailleurs un autre problème : comment peut-on aller voir un film lorsque la séance coûte 13 € (ce qui est le cas dans ma ville), comment peut-on acheter un album qui en coûte 25 ou une musique qui coute 1 € alors que c’est un fichier numérique.

Prenons une famille qui veut aller au cinéma, les parents et deux enfants (ou trois), vous calculez, avec une séance à 13€, ça fait minimum 52€. Autant attendre que le DVD sorte, mais celui-ci ne sort pas directement, chronologie des médias oblige.

Que faire alors ? Attendre là et se priver d’accès au film ou manger du pain et de l’eau tout le mois pour aller voir un film ? Le téléchargement sert aussi dans ces cas-là car c’est un moyen d’accéder à quelque chose que l’on a pas forcément les moyens de se payer.

Dans le cas « Astier », je peux également parler de Kaamelott : pour le regarder, il faut avoir la télévision (donc payer une redevance), ce que beaucoup n’ont pas ou plus les moyens de se payer. Solution : passer par son FAI pour avoir la télévision… sauf que sans petit écran, certaines chaines ne sont pas disponibles et M6 en fait partie.

Ici, pas de solutions (si ce n’est le site http://www.kaamelott.info/ ) mais qu’en est-il pour les autres programmes indisponibles ?

D’ailleurs, il n’y a pas que ça, comme programme indisponible, nous pouvons également parler de l’offre légale qui n’a quasiment pas évoluée et qui propose encore un catalogue bien léger. Il n’est pas rare de chercher de la musique sur un site qui n’est pas en France et donc, de l’importer. Personnellement, je télécharge avant d’acheter, parce que l’import coûte cher.

Dernier point, qui me semble important. De plus en plus, certains artistes s’opposent à leur public. Puisque l’on parle d’industrie de la culture, il faut voir la chose sous un angle économique : une industrie qui tape sur ses clients les perdra, ils iront ailleurs.

Les récentes altercations entre clients-consommateurs et artistes ne sont bénéfiques à personne, surtout pas aux artistes et il serait temps de leur rappeller que nous ne sommes pas des ennemis et encore moins la cause de leur prétendu manque à gagner (prétendu, en l’absence de preuves entre téléchargement et baisse des ventes).

Le fait est qu’un ensemble de groupes, les fameuses majors, sont posées sur un énorme tas d’or depuis des années, et, bousculées par Internet qui vient changer nos pratiques de consommation, elles se sentent menacées, elles et leur énorme tas d’or.

Ces dernières refusent cependant de bouger, de s’adapter et elle en arrivent même à criminaliser le téléchargement.

Criminaliser le téléchargement, c’est osé tout de même. Télécharger ne tue pas, un pirate (mot mal utilisé, qui sert ici à définir une personne qui télécharge) ne tue pas, il découvre, il partage et surtout, il s’adapte aux outils qui lui sont offerts.

Darwin le disait dans sa théorie de l’évolution… « Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements. »

L’évolution continuera donc, avec ou sans les majors.

Le réseau voltaire et la Syrie.

Ce billet est un peu spécial et il explique un long silence sur le blog.

Que ce soit clair, le conflit en Syrie est un véritable sac de nœuds, beaucoup de personnes à travers le monde trouvent un intérêt à ce que la fin du conflit ne soit pas pour maintenant. La Russie pour asseoir sa position, les pays qui fournissent des armes au régime de Bachar Al-Assad, ceux qui fournissent les moyens les armes pour traquer les activistes qui souhaitent le départ d’Al-Assad, des sociétés françaises qui profitent du business du printemps arabe, Bluecoat, société aux États-Unis, Bull et Amesys, sociétés françaises spécialisées dans le DPI…

Et pendant ce temps-là, d’autres font beaucoup de bruit et énormément de désinformation, en faveur du gouvernement d’Al-Assad.

Le réseau voltaire fait partie de ces autres et, numérique oblige, il essaime sa prose sur la toile et sur les Internets.

Dans un premier temps, il convient peut-être de présenter ce qu’est le réseau voltaire :

Selon wikipedia : Le Réseau Voltaire pour la liberté d’expression est une association à but non lucratif française, fondée en 1994 au Parlement européen et dissoute en 2007 (pas de sources le confirmant et le réseau web existe toujours). Selon ses statuts, son but était « la promotion de la Liberté et de la Laïcité. Il œuvre à l’émancipation des individus face aux dogmes et aux empires. »

Suite à une crise au début des années 2000, il se présente comme un « Réseau de presse non-alignée », installé au Liban et traitant de relations internationales — il se désigne formellement à partir de 2005 sous le nom de Réseau Voltaire International.

Ses dirigeants actuels sont le français Thierry Meyssan (président), le libanais Issa El-Ayoubi (vice-président, membre du Parti social nationaliste syrien), le péruvien Sandro Cruz (vice-président), Jean-Claude Ramos (secrétaire général) et Bernard Célérier (trésorier)

Je vous invite à lire ce qui se dit sur la page du réseau voltaire, on y apprend beaucoup de choses :

  • C’est un réseau de presse non-aligné (selon le réseau voltaire lui-même)
  • Ce réseau entretient des contacts avec pas mal de monde, mais je reviendrai dessus après
  • Ce réseau est partisan du complot international : les guerres et toute la misère du monde, c’est de la faute aux USA (ou à Israël, au choix)
  • Que, selon eux, le 11 Septembre est en fait lié à un complexe militaire des USA, ces derniers cachaient une base ultra secrète sous les Twin towers.

Wait… je sais, vous allez me dire « oui, mais c’est quoi le rapport avec la Syrie », vous avez raison, j’y viens.

Bien, comme expliqué, le réseau voltaire est opposé à (je cite) l’impérialisme des USA, il n’est donc pas étonnant de les voir répondre blanc si l’autre dit noir, et vice versa.

Le réseau voltaire, je le précisais tout à l’heure, c’est un réseau qui entretient pas mal de contacts. Ils sont assez mal vus en Europe et le fondateur du dit réseau est persona non grata sur le territoire des États-Unis.

Suite à certaines prises de positions et également grâce (à cause ?) du fondateur de l’organisation, ils entretiennent des contacts avec la Russie, la Pravda russe et ont également des contacts au Liban, pour être exact, des contacts avec le mouvement chiite libanais du Hezbollah. Même s’il faut le distinguer du Hezbollah turc, ce parti libanais est considéré comme organisation terroriste  par les États-Unis, le Canada, l’Australie et les Pays-Bas ainsi que placé sur de nombreuses listes des organisations terroristes.

Premier élément donc, le réseau voltaire et le Hezbollah. Le second concerne directement le fondateur du réseau voltaire : Thierry Meyssan.

Fiche (en vrac) de personnage :

Il est né en 1957 à Talence, en Gironde et réside maintenant au Liban. Il est partisan du complot sur le 9.1.1, ce qui semble assez logique. Depuis déjà pas mal d’années (il faut remonter à 2008), il est proche de la Russie et de la chaine de télévision Al-Manar (je cite « Je ne suis pas simplement proche d’al-Manar, je prépare actuellement des émissions et des documentaires pour elle. »), chaine du Hezbollah.

Côté russe, il semble proche du tabloïd Komsomolskaïa Pravda, dans lequel il écrirait beaucoup.

Pour information, la Pravda (vérité, en russe) était la publication officielle du parti communiste avant la chute de l’URSS et d’anciens journalistes de la Pravda ont repris le mot pour d’autres journaux.

Nous avons donc une personne proche du Hezbollah et de la Russie, ça fait un peu tache, non ?

Le rapport avec la Syrie se trouve dans les positions du Réseau Voltaire sur la Syrie, qui sont aussi extrémistes (si ce n’est plus) que la Russie.

Meyssan a déclaré, concernant la Syrie : « si les observateurs de la Ligue arabe font leur travail normalement, ils vont constater ce que le gouvernement syrien dit depuis longtemps et ce que toutes les personnes neutres qui se sont rendues sur place ont pu constater, qu’il y a un système de déstabilisation du pays avec des bandes armées qui viennent de l’extérieur, une guerre non conventionnelle qui est déjà effective, menée par des puissances occidentales dans ce pays, et qu’il n’y a pas du tout de soulèvement de masse et de répression ».

La suite nous la connaissons, la Ligue arabe a envoyé des observateurs, qui n’ont rien constaté dans un premier temps et qui ne s’est pas montré si rassurée une fois qu’ils n’étaient plus en Syrie, sous la « protection » du régime d’Al-Assad.

Le réseau voltaire dispose également d’une antenne en Syrie, à Damas pour être précis, elle s’appelle Syria Alghad. C’est une radio (le 104.4) et le réseau avait (et a encore) pignon sur rue dans Damas et en Syrie.

Nb : bien que le site semble en maintenance, la page Facebook est toujours d’actualité et toujours mise à jour.

Curieux, j’ai décidé de creuser un peu la chose, mais d’un point de vue un tout petit peu plus technique.

Première chose donc, un whois sur le voltairenet.org, le site du réseau voltaire :

Domain ID:D107267258-LROR
 Domain Name:VOLTAIRENET.ORG
 Created On:24-Aug-2005 10:01:28 UTC
 Last Updated On:24-Aug-2011 17:15:39 UTC
 Expiration Date:24-Aug-2013 10:01:28 UTC
 Sponsoring Registrar:Gandi SAS (R42-LROR)
 Status:CLIENT TRANSFER PROHIBITED
 Registrant ID:TM1533-GANDI
 Registrant Name:Thierry Meyssan

Etc.… pas grand-chose d’intéressant de base, on retrouve le nom de Thierry Meyssan.

L’adresse IP de ce domaine me renvoie les infos suivantes : (avec un lien en cadeau)

http://www.who.is/whois/voltairenet.org/ : 67.205.112.183
vérif : iWeb Dedicated CL2 IWEB-CL-T109-02SH (NET-67-205-112-160-1) 67.205.112.160 – 67.205.112.191
iWeb Technologies Inc. IWEB-BLK-04 (NET-67-205-64-0-1) 67.205.64.0 – 67.205.127.255

IWeb Technologies INC. Après vérifications et renseignements, c’est une société à Montreal. Je décide de creuser un peu plus et d’aller voir (avec une requête « reverse ») ce qui traine chez IWeb technologies : http://www.ip-adress.com/reverse_ip/67.205.112.183

  1. www.axisforpeace.net
  2. www.voltairenet.org
  3. www.911investigations.net
  4. www.effroyable-imposture.net
  5. asile.org
  6. lists.voltairenet.org
  7. www.pentagate.info
  8. altercom.org
  9. puntofinal.voltairenet.org

En fait, c’est un ensemble de sites ou M. Meyssan et les membres du Réseau Voltaire s’expriment qui est géré par cette société. Je décide d’en faire de même avec l’antenne Syrienne du Réseau Voltaire, Syria Alghad, même requête.

Pour le whois du site : http://www.ip-adress.com/whois/syriaalghad.com

Syriaalghad.com Server Details
IP address:
184.107.73.247 (tiens, c’est à Montréal…)

Un petit reverse IP après, voici donc (encore) Iweb, cette fois-ci avec d’autres sites :

http://www.ip-adress.com/reverse_ip/184.107.73.247

  1. ishtarhotel.net
  2. www.syriaalghad.com
  3. www.houseofdamascus.com
  4. www.laprimacenter.com
  5. mohammadbash.com
  6. www.aski-sham.com
  7. syriaalghad.com

Point commun : ce sont tous des sites qui parlent de la Syrie, les 1 et 3 parlant de Palmyre et Damas, le second et septième, de notre radio citée un peu plus haut, le 6 étant un site qui propose l’organisation de voyages en Syrie et le plus étonnant restant, pour moi, le numéro 5 (je vous laisse chercher, ça parle chanson et concours).

Donc, manifestement Iweb technologies semble gérer pas mal de choses qui parlent de la Syrie et du Réseau Voltaire et je ne serais pas étonné de trouver des choses plutôt étranges sous cette société.

Je n’ai pas creusé plus dans le Réseau Voltaire, je vous invite à aller voir de vous-même ce qu’ils peuvent raconter, Thierry Myessan tout particulièrement, en revanche, je sais une chose :

Ce réseau fait de la contre information, allez les lire, les « articles » ne sont pas le reflet de ce qu’il se passe. Libération le dit d’ailleurs assez bien : « que le réseau voltaire est une office de propagande payée par les dictatures les plus abominables ».

Ps : toutes ces informations sont publiques, en surface (ce qui signifie que l’on peut encore creuser) et, trolls, beware, je mord.

Ps 2 : on retrouve également VipIT solutions sur pas mal de sites, VipIT solution étant une compagnie syrienne :

VipIt Solutions ® company is one of the most important Syrian companies which working in the field of technology and Internet, where it has extensive experience in designing and programming interactive Web sites for companies and it presents all the solutions which companies needed to be their website a decent interface to provide them to the World (selon un employé)

Hommage à …

Ce sont des Hommes comme vous et moi, des inconnus.

Ce sont des personnes dont on ne connait parfois que le pseudonyme, la plupart du temps ils œuvrent de leur côté, dans le silence et l’indifférence générale.

Ce ne sont pas des super héros, ce sont des gens normaux et pourtant, ils font déjà partie de l’histoire, de mon Histoire.

La seule différence, c’est qu’ils vivent dans un pays en guerre ou dans une dictature.

Par ce billet, je souhaite leur rendre hommage.

Hommage à tous ces civils morts parce qu’ils étaient au mauvais endroit, au mauvais moment. A ceux tombés sous les bombes, exécutés chez eux, à ceux qui ont pris une balle en pleine tête et qui n’avaient rien demandé à personne. Je pense à vous et j’espère que l’Homme se souviendra des atrocités qu’il est capable de commettre lorsque l’Histoire se répètera.

Hommage à tous ceux dont personne n’entendra jamais parler et qui osent dire « non », sachant ce à quoi ils s’exposent. Hommage à ces soldats de la Liberté qui œuvrent chaque jour pour qu’elle puisse survivre, à ceux qui font que l’espoir existe.

Hommage à ceux qui luttent, à ces activistes qui nous permettent de voir ce que l’Homme est capable de faire, en bien comme en mal. A ceux qui nous font parvenir des mails, des vidéos, à ceux qui savent qu’il est vital de faire passer l’information et de l’enregistrer, pour que l’Histoire s’en souvienne.

A toi qui, du haut de tes 19 ans, m’informait, me renseignait, m’expliquait ta vie à Homs, à toi que rien ni personne ne pouvait arrêter, qui voulait simplement concevoir un avenir en tant qu’Homme libre, je te dédie mes plus profondes pensées, même si nos échanges étaient entre claviers interposés. Repose en paix.

Hommage à tous ceux qui n’ont pas connu de véritable nuit depuis déjà trop longtemps et qui pourtant sont là, debout, au nom d’un peuple et au nom de la Liberté. Merci pour cette leçon d’humilité.

L’histoire ne se souviendra peut-être pas de vous, moi vous m’avez marqué à jamais.

Merci.

Ce sont des Hommes, comme vous et moi…

#ACTA, la bataille continue.

Oui, c’est bien d’une bataille dont il est question.

ACTA s’attaque à nos libertés individuelles. Je résume rapidement : liberté d’expression sur Internet, liberté d’accéder à des moyens de santé décents en proposant la mort des médicaments génériques et bien d’autres choses que je vous invite à retrouver ici.

C’est bien d’une bataille car ceci ne fait que commencer, ce n’est pas la guerre. Il vaut mieux pour tout le monde qu’elle n’arrive pas. Si tel était le cas, je sais déjà qui en sortirait vainqueur, mais pas sans faire énormément de dégâts.

Je vais vous expliquer pourquoi il m’est important que cette loi soit décapitée, c’est une semi confession et rien n’est exagéré.

Je suis un enfant d’Internet.

J’ai grandi à son contact.

Il était ma fenêtre de sortie lorsque tout était noir hors du clavier, il y a des années de cela. C’était la place ou mon imagination n’avait aucune frontière, aucune barrière, ou je pouvais m’exprimer sans crainte de représailles.

Cela ne veut pas dire que c’était un endroit sans loi, bien au contraire. Il y avait même un certain code, une certaine éthique. Nous nous respections tous les uns les autres (à l’exception des trolls :)).

J’ai grandi avec Internet parce que j’ai appris avec, parce que les cours que j’avais n’ont jamais comblé ma soif de connaissance encore énorme à l’heure actuelle. C’était ma fenêtre sur une culture presque infinie et un partage qui l’était tout autant.

J’ai grandi avec Internet car, tout comme dans la vie réelle, j’y ai fait de belles rencontres et j’ai partagé des idées, des points de vue. J’ai évolué dans ce monde où il règne une anarchie ordonnée.

J’ai rigolé, pleuré, apprécié, aimé, détesté, découvert, partagé, parlé, publié et bien d’autres choses encore. J’ai découvert des artistes qui valent le détour grâce à Internet, j’ai testé et aimé. J’ai acheté. J’ai pu enfin redonner ses lettres de noblesse au mot « Culture », au moment où on essaye de vous faire avaler que la Star ac’ c’est de la Culture.

Bref, je suis un enfant d’Internet. Je ne suis pas le seul, comme on dit… « nous sommes légion ».

Et puis ACTA a pointé le bout de son nez, proposant de tuer définitivement ce partage, cette Culture.

Alors oui, vous comprendrez qu’il est hors de question que cette loi passe, ce serait la fin d’Internet tel qu’on le connait.

Internet n’est pas un lieu sans lois, ce n’est pas le « Far West », c’est quelque chose qui s’autorégule assez bien. Je ne dis pas que la loi n’est pas nécessaire, simplement, elle est à chaque fois disproportionnée. Là où il faut une loi équilibrée pour lutter contre une fourmi, les gouvernements, incités par les ayants-droit, nous proposent une arme nucléaire.

Oui, ACTA, c’est *juste* la loi la plus liberticide qui puisse exister à l’heure actuelle à l’échelle mondiale, bien loin devant SOPA ou PIPA. Elle propose de tuer le « générique » dans le secteur pharmaceutique – je sais, je me répète mais ce point me choque vraiment – et plus encore.

Pour un fichier MP3 téléchargé, elle propose la saisie et la destruction de l’appareil électronique, avec en cadeau bonus une éventualité de fouille.

Vous vous êtes reconnus dans ma façon d’aimer Internet ? Alors réveillez-vous, il est temps de vous battre pour lui.

ACTA arrive et il est certain que si elle passe, il y aura un avant et un après ACTA, lorsque vos FAI deviendront des espions, des « big brothers » en puissance.

Que faire ?

Contactez vos eurodéputés, le traité ACTA sera voté définitivement entre Juin et Septembre, informez les. Dites-leur ce que représente Internet pour vous.

Signez la pétition d’Avaaz contre ACTA, déjà signée par plus d’un million de personnes.

Faites tournez l’info sur Internet, par mail, facebook, twitter et tout autre réseau social. Faites sortir l’information de la toile afin d’informer ceux qui n’ont pas connaissance de ce traité.

Mobilisez-vous, des manifestations sont organisées : une le 11 février dans différentes villes de France et du monde entier, une autre au mois de mars, descendez dans la rue et sensibilisez les gens aux dangers d’ACTA. Des gens se sont battus, autrefois, pour la liberté d’expression. A l’heure où elle existe encore sur Internet, c’est à nous de nous battre pour elle.

Pour terminer sur une petite pointe d’humour (un peu spécial, j’en conviens) :

Fils d’Internet, mes frères
Je lis dans vos données la même peur qui pourrait saisir les miennes
Un jour peut venir, ou le courage des hommes faillira, ou nous abandonnerons Internet et nous briserons tout lien
Mais ce jour n’est pas arrivé.
Ce sera l’heure des ayant-droits et du DPI lorsque l’âge d’Internet s’effondrera
Mais ce jour n’est pas arrivé
Aujourd’hui nous combattrons
Pour tout ce qui vous est cher, sur ces bons octets
Je vous ordonne de tenir, Internautes !

NB : je sais, je me répète mais c’est ainsi 🙂