L’éthique n’est pas la loi, le CC0 l’est.

Ce billet fait suite à un débat démarré sur Twitter… en fait non, ce débat fait suite à ce billet de Jujusete qui me cite dedans sur une affaire qui date de mars. C’est ce débat et une partie de son billet que je vais massacrer à gros coup de batte de baseball.

Pour resituer le contexte, j’ai publié un ensemble de billets sur le Réseau Voltaire et sur celles et ceux qui gravitent autour, dont Frédéric Chatillon et certains membres du Front National. Ce billet a été repris par les Inrocks et par d’autres, parfois en citant la source, parfois sans la citer. Jujusete et d’autres se sont s’est alors un peu énervée de l’absence de citation, principalement contre les Inrocks car c’est sans doute le plus visible. Je sais qu’un blog médiapart a repris le billet également, sans me citer. Et pour ne rien vous cacher, je m’en moque d’être cité ou non.

Jujusete n’a pour autant pas démordu, malgré le temps, malgré l’explication que j’ai eu avec la journaliste, très gentille d’ailleurs. Puis, aujourd’hui, il y a eu ce débat qui n’en est pas un tant il est inutile selon moi.

Abordons dans un premier temps ma vision des choses, elle se résume rapidement : data must flow.

Qu’est-ce que ça signifie ? Que les données doivent circuler. C’est un concept simple et pourtant il a pris un billet, une centaine de tweets, trois explications et ce billet, là.

Je conçois tout à fait (en fait non, je respecte) le fait qu’une personne souhaite être citée pour ce qu’elle écrit, je respecte également celles et ceux qui ne veulent pas partager leurs billets ailleurs que sur leur site, ce n’est juste pas ma vision des choses et il serait pas mal qu’elle soit respectée, cette vision.

Mon blog est en CC0 (http://wiki.creativecommons.org/Fr:CC0), pour résumer, le CC0 signifie « aucun droit réservé », dès que c’est sur le blog, c’est dans le domaine public. Vous pouvez en faire ce que vous voulez, reprendre mes billets, les mettre chez vous, dire qu’ils sont de vous, en faire un livre, whatever, c’est le principe du CC0. Je me moque de la paternité de ce que j’écris, la seule chose qui compte à mes yeux c’est que la donnée soit libre, et qu’elle circule, point. Même si, plus tard, j’ai 100 000 lectures par jour sur le blog, ça sera pareil. Il en va de même pour la pub, il n’y a en a pas sur le blog, j’écris pour partager, pas pour me faire de l’argent.

A ceci, Jujusete répond qu’il existe une déontologie du journalisme et que la société doit l’appliquer, je cite « si ! d’après le code de déontho des plumitifs » (en référence à https://twitter.com/Spartition/statuses/232460309309317120), je n’aborderai pas le  léger tacle lancé à la suite, il est inutile.

Il existe des licences, j’ai choisi le CC0, la journaliste ne m’a pas cité mais en même temps, je m’en moque et le fait de ne pas me citer n’entre pas en conflit avec la licence que j’ai volontairement choisi.

Le débat se prolonge sur une longue série de tweets qui s’accrochent à quelque chose dont je me moque éperdument, cette fameuse déontologie. En résumé, la journaliste n’a pas fait son travail proprement en me citant pas.

Nous voilà en face d’un paradoxe qui ne devrait même pas exister : la journaliste a respecté la licence du blog mais pas le code de déontologie, qu’il faudrait tuer à coup de pied de biche.

Qu’est-ce qui prime ? Le respect de la licence, donc le droit. L’éthique ?

Selon moi, c’est le respect de la licence qui prime car l’éthique n’est pas la loi. C’est une appréciation personnelle dont on se sert comme fil conducteur. On est libre de suivre l’appréciation ou non. Je peux très bien suivre une charte x ou y, pour une raison x ou y, comme je peux ne pas la suivre pour tout autant de raisons.

Malheureusement, la suite considère que l’éthique prime sur la loi. Si on part du principe que c’est l’éthique qui prime, nous devons donc tous penser pareil ? C’est un concept pourri, je suis certain qu’il plairait à certaines grandes démocraties comme modèle de pensée unique.

La société modèle, la même éthique, le même pseudo cadre. Non non, je ne pense pas du tout à équilibrium.

La société existe parce qu’il y a des gens dedans et que ces derniers vivent ensemble. Il n’est pas nécessaire d’avoir la même éthique pour vivre en société. D’ailleurs, si on pousse le concept jusqu’au bout, des gens qui vivent ensemble, sans se parler, sans échanger … c’est une société. Ces personnes sont toutes différentes, pensent, vivent et agissent différemment, il ne me semble pas faux de dire que seul le droit les lie, lorsqu’ils le respectent.

Ici, la loi dont il est question, c’est une licence : la CC0. Qu’on la respecte et qu’on lui foute la paix, surtout lorsqu’il s’agit d’aller chercher des histoires qui datent de mars 2012.

La révision de cette charte ne changera rien selon moi. C’est une charte, une éthique à la limite, on est donc libre de la suivre ou non. Elle ne changera rien à ma vision des choses, au CC0, aux écrits, billets, aux chats et aux Intertubes.

Data must flow.

[#Streisand] La grosse moule du jour

Data must flow. With love <3


 Désolé du vocabulaire un peu « vert », mais des fois, comme ça, BAM ! Il faut que je me lâche sur un spammeur plus con que les autres.

Aujourd’hui, ce sont ces imbéciles de AJMF SAS qui spamment pour leur éthylotest « gratuit » (ethylotest-gratuit.org) (mais bon, après c’est 29,96€ par mois au bout de 7 jours si pas résilié, pour 8 éthylotests par mois.)

Déjà me spammer, c’est pas futé. C’est direct du rouge dans WOT.
« Vous recevez cette newsletter car vous êtes inscrits sur la base du partenaire de PlanDefou : Palmares Des Marques. »  Mais bien sûr. Déjà je ne me suis jamais inscrit chez eux, mais en prime le site plandefou.com n’a aucun formulaire de dé-inscription. Vous me direz, AJMF SAS n’est pas responsable de ce site, hein, mais ils ont choisi d’y faire appel.

Mais revenons à ethylotest-gratuit.org: Profiter de la peur du gendarme pour faire du commerce… bah…

Ensuite, ce bouffon croit qu’il fera plus d’audience en achetant plein de noms de domaine: ethylotest.me, ethylotest.org, ethylotest-homologue.org, ethylotest-gratuit.org,
ethylotest-officiel.org…

Je comprend mieux qu’ils aient besoin de stagiaires en marketting/communication/réseaux sociaux: http://tinyurl.com/clt226p

On continue ?

« La création de lien hypertexte renvoyant au site web www.ethylotest-gratuit.org ou à l’une de ses pages n’est autorisée qu’à la condition d’avoir recueilli l’accord exprès, écrit et préalable de Ethylotest-Gratuit. »
Regarde, même pas mal: http://www.ethylotest-gratuit.org/mentions_legales.html

« Tout lien hypertexte présent sur le site web www.ethylotest-gratuit.org envoyant vers d’autres sites web ou tout autre page du réseau Internet ne saurait engager la responsabilité de Ethylotest-Gratuit. »
Ah bon ? Toi tu as le droit de faire des liens vers d’autres site et tu te dégages complètement des responsabilités ?

Le robots.txt:
User-agent: *
Disallow: /mentions_legales.html
Disallow: /cgv.html

Ah tiens, tu ne veux pas que Google indexe tes conditions générales de vente ? Curieux.

Faut pas s’attendre à des bisous de ma part quand on me spamme.  (Et pourtant, ce ne sont pas les pires.)

Source: http://sebsauvage.net/links/index.php?4tgn9w

Politisé mais surtout apartisan.

C’est un billet qui arrive à point nommé, après quelque clashs sur les Intertubes ainsi que sur Twitter.

Ce n’est pas une nouvelle pour moi, j’espère que ce n’est pas une nouvelle pour vous non plus : le changement, ce n’est pas pour maintenant, même si M. Hollande essaye de faire croire le contraire. Lisez la suite, j’espère que vous comprendrez.

Le « non changement » c’est aussi dans les personnes derrière, les militants. Je tiens à préciser que je respecte leur implication et leur travail hein, même si je risque de péter quelques genoux.

Mon point de vue est difficile à expliquer tellement il me semble évident, le billet sera donc un peu décousu, j’en suis désolé par avance.

Le billet pourrait se résumer à : gauche ou droite, pour moi, aucune différence.

Pitié, finissez de lire avant de venir troller.

Les bonnes idées ne sont pas réservées à la gauche et les mauvaises à la droite, ou vice-versa. Les bonnes idées sont le fruit d’une réflexion, parfois d’un travail collectif, tout comme les mauvaises. On pourrait d’ailleurs débattre de l’idée même de bon ou mauvais, ça dépend du point de vue qu’on a, du contexte de la personne qui observe, des intérêts et de tout un tas d’autres choses.

Beaucoup de personnes observent ce qu’il se passe dans le monde de la politique, comme moi. Beaucoup de personnes ont une sorte de « préférence » pour un « camp », du Front de Gauche (FdG) en passant par le Parti Socialiste (PS) et ceci jusqu’au Front National (FN). Ce n’est pas mon cas.

Depuis l’élection de M. Hollande, j’ai constaté que la fermeture d’esprit de certains se retrouvait dans le PS, allant jusqu’à défendre des idées que je considère comme mauvaise (et qui le sont), juste parce qu’elles sont de gauche.

Dans les pires cas, j’ai vu des personnes s’en prendre à d’autres personnes parce que ces dernières osaient critiquer une déclaration ou une disposition du PS. C’est sur ce point que je souhaite rajouter ma petite contribution.

Lorsque l’on devient militant, on vous demande de laisser votre cerveau à l’entrée, en échange d’une carte ?

C’est un peu brut, j’en conviens. Mais la question est quand même sérieuse.

Gauche ou droite pour moi, aucune différence, je vous l’expliquais tout à l’heure : lorsque que l’on tape sur la droite, cela ne semble déranger personne mais lorsque l’on tape sur la gauche c’est tout de suite différent.

On s’en tape. La droite a de très bonnes personnes dans ses rangs (renseignez-vous sur Laure de La Raudière), la gauche de très mauvaises (Mme. Fleur Pellerin, au hasard), s’il faut taper, alors allons-y gaiement.

On dira de moi que je suis un libertaire auto-proclamé ou un activiste auto-proclamé, libre à vous de penser ce que vous voulez. On pourra dire également que c’est parce que je suis un hacktiviste ou un hacker, que je pense différemment. Au risque de vous décevoir, je n’en suis pas un, j’en suis loin et loin de moi l’idée de m’autoproclamer l’un ou l’autre, j’ai trop de respect pour ces engagements là.

Bref, pour essayer de résumer ce semblant de réflexion : les couleurs, on s’en tape. Les personnes, on s’en tape également. Ce sont les idées qui comptent. Dès lors qu’elles nous semblent mauvaises, je ne vois pas pourquoi il serait interdit d’aller les critiquer, tout en étant évidemment constructif.

Si la ministre déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique vient à résumer la Neutralité du Net à une affaire de priorisation de Google (selon un tweet d’un journaliste du Monde, présent lorsqu’elle a déclaré ceci), il me semble normal d’aller lui dire qu’elle raconte un peu n’importe quoi, qu’elle soit de gauche ou non.

Ni de gauche, ni de droite. Politisé oui, mais surtout apartisan. Je ne manquerai pas d’aller saluer une idée que je trouve bonne, d’où qu’elle vienne. Je ne manquerai pas d’aller hurler lorsque le contraire arrive.

Je n’ai pas manqué d’hurler lorsque M. Hollande a reçu le roi du Bahreïn, Hamad Bin Issa Al-Khalifa, alors que la situation à Bahreïn est catastrophique, et si ça dérange alors il faudra s’habituer, parce que c’est la politique.

J’ai fait un cauchemar, avec des enfants dedans.

Je suis en train de parler avec des amis, des potes, des contacts et des inconnus lorsque tout à coup, un autre inconnu arrive. Il tient des propos étranges, sur des enfants, des crimes qui pour lui n’en sont pas et plein d’autres choses.

Après, je découvre des liens. Des images d’enfants tristes, des petits garçons et des petites filles. Avec, il y a des présentations. Théo et d’autres sont là mais leurs noms ne sont pas indiqués. Ils ont l’âge de la gamine d’un ami, ils ont l’air innocents. Théo n’est pas inscrit sur ce site. Ce sont des adultes qui s’échangent ces photos-là, comme s’il s’agissait d’une collection.

Au hasard d’une ode à la pédophilie, je tombe sur un autre lien. Que faire ? Cliquer pour être sûr que c’est la même chose ? Et si c’est pire encore ? La peur arrive et me prend au ventre.

Pas de photos cette fois-ci, mon cauchemar semble moins pire. En fait, semblait. Un forum avec une partie publique apparaît à l’écran, des gens parlent, rigolent ensemble, font des blagues … Ils ont pour avatars de jeunes enfants et pour signatures ce n’est pas vraiment mieux.

Je prends conscience qu’ils parlent d’un échange de photos comme on parle de la pluie ou du beau temps : le plus naturellement du monde.

Dans le même temps, sur un autre bout d’Internet, mon inconnu me dit que la pédophilie n’est pas malsaine, que ce n’est pas un crime. Je trouve par la suite d’autres liens, des tonnes de liens. D’autres déclarations, d’autres photos. Dans mon cauchemar, je passe la nuit à creuser, m’écœurant chaque seconde un peu plus de ce que je découvre.

Puis le réveil a sonné. 07 heures. Et j’ai réalisé que ce n’était pas un cauchemar.

Il est 18 heures et ces images n’ont pas quitté mon esprit depuis hier soir. Je repense à ces enfants au visage triste, à ces blagues, à cette ambiance joviale complètement en décalage avec la gravité du sujet, c’est peut-être ce qui m’a le plus choqué.

J’ai eu envie de tout casser, d’éclater le site par tous les moyens, d’en bloquer l’accès. Après réflexion, ce n’est pas une bonne solution. L’expérience prouve que lorsqu’on bloque ou ferme un site, il bouge, ouvre dans un autre pays avec une autre adresse et est encore plus caché dans les couches d’un autre Internet. Au final, bloquer ou éclater le site revient à perdre sa trace.

Que faire alors ?

Après avoir fait un appel sur Internet pour avoir un avis éclairé, j’ai eu une réponse (merci Tris):

Pédophilie sur Internet

La pédophilie fait partie des incriminations pénales mettant en péril des mineurs.  Lorsqu’elle est commise ou favorisée par Internet, on se réfère à l’article 227-23, qui punit de cinq ans d’emprisonnement et à 100 000 € d’amende une personne qui fixerait l’image d’un mineur dans une situation pornographique. Lorsque ce délit est commis en bande organisée, l’infraction devient un crime, puni de 10ans d’emprisonnement et de 500 000 € d’amende.  Le terme de bande organisée, défini par l’article 132-71, signifie que plusieurs personnes se sont entendues pour commettre une infraction. Ainsi, si trois personnes s’échangent des contenus pédophiles, l’infraction de pédophilie en bande organisée est déjà constituée et consommée, donc punissable.

Dans la mesure où le droit pénal et la procédure visent la protection des intérêts de la société, il suffit de signaler à l’autorité compétente les contenus pédophiles disponibles sur Internet.

Quelle est l’autorité compétente ?

Lorsque l’on tombe sur un contenu pédophile sur Internet, la compétence revient à la Gendarmerie. En effet, le Service Technique de Recherches Judiciaires et de Documentation (STRJD), créé sous sa forme actuelle en 1976, ce service s’occupe de la criminalité informatique. Dans la mesure où les intérêts de la société sont lésés, il n’y a pas de difficultés particulières sur la mise en route d’une action pénale. http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/eng/Sites/Gendarmerie/Presentation/Criminal-investigation-department/Recherches-et-documentation-STRJD

Où sont les difficultés ?

Les pédophiles sévissant sur la Toile ne sont pas forcément sur le territoire national, n’hébergent pas des contenus dans un serveur se trouvant sur le territoire national et ne communiquent pas nécessairement avec des compatriotes. C’est une criminalité internationale, transfrontalière, ce qui implique de recourir à la coopération internationale. Classiquement, une personne va tomber sur un contenu pédophile, va le signaler à la gendarmerie, la gendarmerie va demander au Procureur de la République d’ouvrir une action pénale et demander aux autorités de police de l’État dans lequel a été localisé le serveur hébergeant le contenu pédophile d’actionner sa propre action pénale.

La chaîne est longue, tant sur le plan des acteurs que sur la durée. Ce type de procédure, strictement encadrée par les conventions internationales, ne se fait ni en quelques jours ni même en quelques semaines.  Pendant ce temps-là, les personnes en cause ont le temps de disparaître de la toile.

Est-ce que cela veut dire qu’il faut changer les textes de loi ?

Certainement pas. Les textes actuels ont été écrits pour être respectueux des conventions internationales et des textes relatifs aux droits de l’Homme. De la même manière, instaurer un filtrage par des autorités de police serait une erreur car cela ne ferait que masquer le problème mais ne l’éradiquerait aucunement.  Il faut laisser les internautes réguler eux-mêmes le réseau.

Quelle est la solution ?

Il faudrait que les autorités de police compétentes disposent de plus de moyens d’actions, qu’une véritable coopération policière internationale se fasse et que les législations soient similaires.

NB : je suis retourné sur le site, il est « en maintenance » et j’espère ne pas avoir perdu leur trace.

Facebook vous espionne, mais c’est pour votre bien.

Un des buzz du jour tournait autour des conversations privées de Facebook. L’information, découverte sur Le Monde, nous explique que c’est dans un but préventif, afin de traquer les criminels potentiels.

Dans ses déclarations, Facebook explique pouvoir « être amené à partager des informations quand nous estimons qu’elles sont nécessaires pour empêcher la fraude ou toute autre activité illicite, pour prévenir tout préjudice corporel imminent ou protéger nos intérêts et vos intérêts contre les personnes qui ne respectent pas notre Déclaration des droits et des responsabilités ».

Comment ça fonctionne ?

C’est une procédure automatisée, un serveur enregistre les communications privées et, en fonction de certains critères (contenus des échanges, différence d’age déclarée sur Facebook …), la conversation est lue et peut ensuite être transmise aux forces de l’ordre.

Cette procédure a servi à arrêter, par exemple, un homme d’une trentaine d’années. Ce dernier avait donné un rendez-vous à une fille de 13 ans. L’outil a détecté la conversation et Facebook l’a signalé à la police.

C’est bien mignon tout ça mais :

Au risque de choquer, je ne suis pas très fan de ce que fait Facebook. Ce site n’est déjà pas réputé pour respecter votre vie privée ni pour garder des données confidentielles  et il est possible, avec Facebook, de rapidement retracer votre vie et ce, même si vous ne dites rien. Vos amis peuvent s’en charger pour vous avec des tags, mentions …

Si l’intention est louable… Ah oui, précision : comme d’habitude lorsqu’il s’agit d’espionner des gens, il faut toujours une intention difficilement contestable. Donc, si l’intention est louable, il n’en reste pas moins que Facebook à la capacité d’intercepter et d’espionner ce que vous êtes en train de dire à une personne, en privé.

D’ailleurs, il serait appréciable que Facebook publie des données sur ce service d’espionnage : est-il vraiment efficace ? Combien de personne arrêtées avec ce logiciel ?

Il est possible d’aller un peu plus loin dans la réflexion lorsque l’on aborde les faux positifs : est-ce que c’est déjà arrivé avec ce logiciel ?

Facebook peut affirmer qu’il n’espionne pas chaque utilisateur, ce sont des paroles. Face à la confirmation qu’ils sont capables d’espionner des conversations privées, les paroles n’ont aucune valeur.

ACTA : le mot est mort, l’idée reste : CETA arrive.

La semaine dernière, nous avons tué le mot ACTA. Après avoir fait la fête et bu quelques bières (ou quelques litres), nous vous mettions en garde contre les idées d’ACTA. Pour résumer, peu importe le nom de la loi, les idées allaient revenir, c’est chose faite.

Le traité CETA (Canada Eu Trade Agreement) propose de mettre en application des dispositions d’ACTA.

Pour résumer, ACTA est rejetée à une écrasante majorité (478 versus 39) et pendant ce temps-là, ACTA revient par la petite porte.

CETA va même plus loin que la reprise des idées d’ACTA puisqu’il est possible de retrouver des passages entiers d’ACTA en copie quasi conformes.

C’est, selon moi, un déni total des décisions prises la semaine dernière. Internet s’est opposé à ACTA, l’Europe a rejeté le traité et au final, un autre arrive, reprend les mêmes dispositions qu’ACTA et espère passer sans se faire repérer.

Nous devons faire en sorte que cela n’arrive pas.

L’information circule depuis quelques jours déjà. Si vous voulez que notre parlement agisse, il est de notre devoir de faire notre travail de citoyen. Vous êtes libre de diffuser l’information, contacter vos eurodéputés, insister sur le fait que vous ne voulez pas de ce traité et ne rien lâcher.

ACTA a été éjecté, ce n’est pas pour le laisser rentrer par la petite porte.

Edit :  Sous forme de tableau, les passages d’ACTA et de CETA qui se ressemblent sont présentés, dans cet article que je vous invite à lire. (en anglais)

(source)