Le choix.

J’ai longuement hésité à faire ce billet. Cependant, puisque tout le monde y va de son point de vue, je ne vois pas ce qui m’empêche d’y aller du mien.

Le niveau de l’actualité française en ce moment n’est pas fameux… entre prises de tête à l’UMP pour savoir qui des deux va gérer les morceaux du parti politique éclaté pour une histoire de « qui aura la plus grosse », la neige avec Marcel de TF1 qui doit comme chaque année déneiger devant sa porte parce que oui, c’est ultra important la neige. Ah, et les manifestations anti / pro mariage pour tous, où nous sommes montrés du doigt.

J’aimerais revenir sur le mariage pour tous, justement.

Ce billet sort de ce que j’écris d’habitude sur ce blog, soyez prévenus…

J’ai toujours lu que la religion, peu importe son nom, était un symbole d’ouverture et de tolérance, d’acceptation de la différence. J’ai toujours lu que c’était quelque chose qui protégeait et pas qui excluait l’autre. Que c’était amour et paix, bref, que c’était bien.

J’ai toujours cru que la République était laïque aussi en même temps, tout comme je crois encore au père noël et au pays imaginaire…

Force est de constater que je me suis trompé.

Je croyais que le mariage, comme le consacre la formule, était l’union sacrée de deux êtres qui s’aiment et, qu’à ce titre, c’était l’amour entre ces deux personnes qui étaient sacré, non l’acte en lui-même.

Et si on prenait quelques secondes pour réfléchir et se poser LA vraie question, celle qu’on devrait se poser selon moi :

Est-ce que l’amour peut exister entre deux personnes du même sexe ? Parce qu’au fond, c’est la seule question importante, non ?

Selon moi, l’amour, c’est quelque chose que l’on n’est pas capable d’expliquer lorsqu’on le ressent. C’est, au-delà de l’aspect scientifique, une sensation qu’on recherche, un instant particulier, une façon de voir les choses autrement.

C’est un état que l’on cherche, c’est comme une drogue, quelque chose dont on ne veut pas se passer dès lors qu’on a découvert ce que c’était.

Partant de là, on ne devrait pas regarder si un homme est avec une femme ou non. Ce qui compte, c’est l’amour entre les deux personnes, qu’elles soient du même sexe, ou non.

L’amour serait-il différent entre deux personnes de sexe opposé ? Non, je pense que non.

On pourrait pousser pour parler d’analyse scientifique : si l’amour et lié à un ensemble de choses physiques (comme des zones du cerveau qui réagissent ou alors la sécrétion d’une hormone), alors il y a fort à parier que ces choses soient identiques avec des coupes de même sexe, tendant à confirmer que l’amour est donc « le même ».

Certains répondront que cela ne va pas dans l’ordre, que ce n’est pas ainsi que ça se passe.

Les choses existantes doivent donc être lisses et normées pour exister et n’ont le droit d’exister que si elles sont comme ceci ou comme cela ?

Si on part de ce principe-là, on peut pousser jusqu’à dire qu’un objet x est destiné à une utilisation x et non y :

  1. Captain Crunch souffle donc dans un sifflet pour s’amuser
  2. Linux n’est pas le fruit d’un hack, d’ailleurs, il n’existe même pas
  3. Les hommes en pantalon, les femmes en jupe
  4. Les premiers travailleraient, les secondes s’occuperaient de la maison
  5. Un téléphone sert à téléphoner et exclusivement à téléphoner.
  6. Oui je compare des choses qui peuvent sembler étranges, et ?

La liste est longue et concerne chaque secteurs ou l’homme est présent, y compris la loi, la religion.

Certaines choses sont faites pour changer, s’adapter et se transformer. D’autres non et elle disparaissent.

Ici il est question de laisser aux gens la liberté de se marier ou de ne pas se marier. Ils ne sont pas obligés, mais pourquoi devraient-ils avoir moins de droits que tous les autres alors qu’ils s’aiment comme celles et ceux qui se marient ?

De tout temps, des gens se sont élevés pour être libre de leurs choix ou, parfois, être libre tout court. Ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer.

Si c’est l’amour qui est consacré dans un mariage, si c’est ça le plus important et la seule chose qui compte, alors que chaque être humain puisse se marier avec la personne qu’il aime, du même sexe ou non.

De tout temps, des gens se sont élevés pour être libre, avoir le choix, respirer, travailler, voter, ne plus être esclave ou ne plus être opprimé.

De tout temps, des gens se sont élevés contre les injustices qui frappent ces inégalités, pour que chaque personne ait le choix.

Le choix, c’est ça qui compte, avoir le choix. Et j’espère que ce choix, ils l’auront.

Ps : Pitié, « chère » église ou peu importe le nom que tu as, chère République « laïque », arrête avec tes études à deux francs qui cherche à diaboliser par tous les moyens quelque chose que tu devrais respecter.

« Observer la loi », parlons en justement.

La France ressemble un peu au passé en ce moment, à ses heures sombres et à ses actes qu’elle semble avoir oublié. La seconde guerre  mondiale (et ces choses là de façon générale) doit, selon moi, laisser des traces. Pourtant, dans les faits, nous assistons à une chasse au Roms et à une stigmatisation des juifs, comme avec le hashtag #UnBonJuif et à un relent de délation. C’est d’ailleurs la raison de ce billet.

Le numérique n’est pas une chose à prendre à part de la vie physique, il n’est que le reflet de ce qui se passe hors du clavier, il est donc assez naïf de penser que ce qui se passe sur Internet vient d’Internet, il faut voir plus loin, chercher des causes dans la vie physique.

Cependant, il arrive que certaines choses puissent exister avec et grâce au numérique et c’est ainsi que l’application « Observer la loi » a vu le jour.

Cette application permet de « signaler » des infractions à la loi : fumer dans des lieux publics, signaler des voitures garées ailleurs que sur des endroits prévus à cet effet, signaler des nuisances sonores et « voile intégral » pour signaler toute personne en niqab.

Ces données sont ensuite affichées sur une carte et sont consultables par celles et ceux qui ont cette application.

Est-ce légal ?

Oui et non. La loi a de bien qu’elle est claire et que ce qu’elle autorise ou non est précis.

Le code pénal autorise le signalement d’une infraction, on peut d’ailleurs parler de dénonciation. Il précise néanmoins que seuls les crimes peuvent être signalés et pas à n’importe qui. On parle de prévention et de signalement à une autorité compétente, pas à d’autres citoyens.

Si ces conditions ne sont pas respectées, on peut contester la dénonciation, qui devient alors une calomnie.

Avec le fonctionnement de cette application, il semble assez évident que n’importe qui peut signaler n’importe quoi, n’importe quand à n’importe qui et c’est, toujours selon moi, un problème majeur.

Où est le risque ?

Nous sommes dans une période un peu tendue, entre la crise, l’emploi, les marques laissées par certains dirigeants politiques… enfin, je ne vais pas vous refaire le discours de bon politique qui veut vous faire peur, vous avez compris.

Bref, dans une période un peu tendue, laisser ce genre d’application revient à transformer des citoyens en justiciers 2.0 et j’estime que c’est assez dangereux. Imaginons qu’un groupe, qu’on appellera milice, se décide à faire appliquer la loi parce que les forces de l’ordre ne le font pas.

Que va-t-il se passer ? Une voiture sera rayée, une femme en niqab sera chassée ?

S’il revient au peuple le choix de décider de l’orientation de son pays et de son gouvernement, celui de faire voter des lois et de réclamer une vraie démocratie, il n’en est pas forcément de même pour l’application de l’ordre. Des forces de l’ordre existent et devraient se charger de ceci même s’il est vrai que parfois, les gendarmes sont les voleurs.

La liberté d’expression dans tout ça ?

L’application est mise en ligne par Jean Robin, du site Enquête & Débat, afin de permettre « un débat de grande ampleur sur l’application de la loi dans notre pays sur plusieurs lois votées par la représentation nationale. » (source)

Jean Robin se déclare lui-même comme défenseur d’une liberté d’expression totale. Cependant, et même si la liberté d’expression est fondamentale pour moi, il ne faut pas oublier la loi.

Cette dernière dit que la dénonciation calomnieuse d’une femme portant le voile intégral est un délit de provocation à la discrimination et à la haine et tout ceci est passible d’amendes et de peines d’emprisonnement.

La défense de la liberté d’expression se transforme en cadeau empoisonné puisque ces dénonciations peuvent se transformer en armes qui se retournent contre l’utilisateur.

Avec le climat actuel, il y a fort à parier que les dénonciations concernant le voile intégral vont être bien plus nombreuses que le reste, j’aimerais bien avoir les données accessibles de l’outil, afin de connaitre la répartition des signalisations d’infractions…

Apple et la liberté d’expression ?

Cette application est disponible sous iOS et on peut se demander ce que fait Apple. Ils censurent des applications de temps en temps, ils en laissent passer d’autres, ils détruisent la vie d’une fillette, ils refusent les applications porno et, dans le même temps, ils laissent passer une application qui n’est ni plus ni moins qu’un outil de délation numérique. Apple décide de ce qui est bon ou non pour vous et on revient toujours au fait que c’est un mec, quelque part, qui décide pour vous.

Apple risque gros, tant pour son image que pour sa responsabilité : si quelque chose venait à dérailler, on regarderait Apple en le montrant du doigt. Cette société pourrait également être poursuivie pour complicité.

Cette application est triste et immorale selon moi, elle ne fait que stigmatiser encore un peu plus des gens et donc, elle creuse les écarts et alimente certains sentiments de haine. J’ai mal à ma FRance.

Twitter et l’UEJF, boite de pandore de la censure. [MAJ]

Mise à jour : Twitter accepte le retrait des tweets antisémites, ils annoncent qu’ils se plieront à la loi française en retirant les messages que l’UEJF veut faire disparaitre. Ils ont néanmoins refusé de communiquer l’identité des personnes derrière les tweets.

L’action en justice aura donc lieu.


Depuis le 10 octobre, des tweets antisémites circulent sur Twitter, avec le hashtag suivant : #UnBonJuif.

Certains tweets sont une ode à l’antisémitisme, d’autres à un temps que je croyais révolu depuis la seconde guerre mondiale et d’autres vénèrent explicitement Adolph Hitler.

D’autres sont là pour hurler sur le hashtag, mais je n’en tiens pas compte ici.

Qu’on se le dise, ce qui se passe me donne envie de vomir et me fait un peu peur, la France vire lentement vers l’extrême droite et on retrouve des vestiges du passé comme la haine des juifs ou encore la délation, ce qui sera l’objet d’un second billet.

Pour autant, je ne vais pas vous parler de ce que je ressens, mais de ce que je vois : un grand n’importe quoi.

L’UEJF (l’Union des Etudiants Juifs de France) a contacté Twitter pour lui demander de supprimer les tweets antisémites et pour lui donner l’identité des utilisateurs, les « twittos », responsables de ces actes.

Qu’à fait Twitter ? Rien et quitte à choquer, ils ont raison.

Ils n’ont pas donné suite à la demande de l’UEJF, qui a annoncé ensuite sa volonté de saisir la justice.

L’UEJF a ensuite déclaré :

« Twitter n’a pas pris la mesure du racisme et de l’antisémitisme en France »

La vraie question est : doivent-ils vraiment en prendre conscience ?

Selon moi non, vous allez comprendre.

Je suis d’accord avec ce que Twitter fait et je ne cautionne pas la première réaction de l’UEJF, voici pourquoi …

Demander la suppression d’un contenu sans aucune décision de justice, c’est demander à ce qu’on fasse taire quelqu’un sans que la loi le demande. L’anticipation devient ici de la censure, pure et dure.

Je vais sans doute choquer à nouveau, mais je suis pour la liberté d’expression pour tous, ce qui englobe le fait que mêmes les abrutis ont le droit de s’en servir.

La première réaction de l’UEJF n’est pas mieux que celle d’un ayant droit qui demande un takedown pour faire respecter son droit d’auteur ou que celle d’un militant tendance extrême droite qui aimerait que les autres se taisent.

Il ne faut pas que ce genre de demande soit validé, il ne faut pas que la suppression d’un contenu se décide sans aucune justice, c’est une boite de pandore à moitié ouverte, évitons de l’ouvrir totalement, sous peine de basculer dans un régime que j’imagine très désagréable.

Au-delà de cela, demander la suppression d’un contenu sans décision de justice, c’est également demander à ce que chaque personne s’auto censure, anticipe elle-même le fait qu’elle n’a pas le droit de parler de ceci ou de cela, si bien que plus personne n’en parle à la fin.

Ce billet est donc là pour expliquer que oui, ces tweets sont à vomir et sont antisémites, oui cela ne devrait pas exister, oui, c’est déplorable…

Mais, pour autant, il ne faut pas céder à la tentation d’une censure qui pourrait se généraliser à un ensemble d’autres contenus.

Twitter est déjà un réseau ou les valeurs sont à géométrie variable selon ce qui se dit et comment, par qui, dans quel pays… il s’agit de ne pas aggraver la situation, Twitter sombrant déjà en ce moment.

L’UEJF a donc choisi, ensuite, de passer par la voie de la justice pour faire en sorte que Twitter supprime du contenu.

Cette décision ne me pose aucun problème car la justice interviendra et tranchera, que cela soit en faveur de Twitter ou de l’UEJF.

Dernière précision : le sujet de la levée de boucliers aurait été la maltraitance des poneys ou des licornes, ma réaction aurait été là même. Si le comité de défense des licornes avait demandé ce que l’UEJF a demandé, j’aurais également réagi de la même façon.

C’est la réaction et la façon dont cela se fait qui me pose un sérieux problème, que ça soit clair.

Trolls, pensez à mettre vos genouillères si vous venez commenter.

PS (spécial trolldi et extrême droite): si tu penses que l’extrême droite et l’antisémitisme sont mes passions, je t’invite à lire ce blog en cherchant ‘Front National » ou « Réseau Voltaire ».

Bonne lecture

L’édito d’octobre

Comme le mois dernier, voici l’édito. J’ai pris en compte les remarques qui m’ont été faites et je pense donc continuer sur ce rythme, à savoir un édito par mois. Merci pour vos retours, vos lectures et vos partages.

Petit passage sur l’actualité marquante, selon moi, sur septembre :

Une méga claque ?

J’avais parlé de Kim Dotcom dans l’édito précédent, il me semble logique de continuer dans cette lancée :

Kim Dotcom, le fondateur de l’empire « Mega », a publié courant septembre une vidéo présentant le prochain produit qui semble faire peur aux majors et à l’industrie de la culture et du divertissement : Megabox.

C’est très bref mais on voit un produit un peu plus concret qu’avant et j’imagine que les majors sont en stress et j’avoue que cette idée me plait bien J

D’ailleurs, même si je suis toujours autant opposé aux valeurs de l’univers Mega, toutes les informations qui remontent sur les bavures de l’affaire, tout ce bad buzz et des choses faites à la va-vite, me font penser que le principe était vraiment de calmer un peu Kim Dotcom.

Manifestement, ça n’a pas trop fonctionné. Plus d’informations sur Numérama

Facebook

C’est sans doute le point le plus what the f#@k du mois dernier : Facebook aurait buggé.

Le prétendu bug concernait des messages que les utilisateurs pensaient privés alors qu’ils ne l’étaient pas. Pour résumer, on parle de problème d’ICC : Interface Chaise Clavier. Avec l’arrivée de la timeline, des utilisateurs de l’espion du réseau social ont vu des messages « privés » (qui ne l’étaient pas, deuxième fois) publiés sur leurs profils.

Et là, c’est le drame. Le gouvernement s’empare du dossier, tacle FB, la CNIL est saisie, la Ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Économie numérique (bonjour le titre à ralonge) Fleur Pellerin tacle elle aussi Facebook et bien sur, tout le monde reprend en cœur. Il ne manque plus que la DCRI, le FBI et Nadine Morano dans l’affaire.

Bref, vent de panique, ce n’était pas un bug du réseau social mais juste de certains utilisateurs. J’espère que ce bug aura tout de même fait réfléchir celles et ceux qui l’utilisent et qu’ils feront plus attention du coup. Bug ou pas, la perte de confiance dans le réseau social est là.

Allez lire le blog de l’ami Korben, ce billet en parle assez bien.

Dernière information, sur…

World Of Warcraft

Tremblez, joueurs de WOW, car Blizzard vous observe. C’était un peu le message au début du mois de septembre, lorsque des hackers ont découvert que les copies d’écrans de leur jeu contenaient un watermark, une sorte de trace invisible à la base, qui contient des informations assez précises.

Le problème ici, c’est que Blizzard l’a fait sans le consentement des joueurs et sans les prévenir et que forcément, lorsqu’on tombe dessus, ce n’est pas très agréable.

La suite est également à lire chez Korben.

Côté blog :

J’ai pas mal causé de mon idée de tout basculer en https et au final, cela n’arrivera pas. Le principe est que l’accès au blog soit simple et le plus large possible, hors, certains m’ont contacté pour m’expliquer qu’ils lisaient mon blog dans leur entreprise et parfois même que certains liens tournaient entre eux (merci beaucoup d’ailleurs), ces derniers m’ont expliqué que le https était souvent fermé ou assez restreint et c’est pour cette raison qu’il n’y aura pas de https « par défaut ».

Le site est toujours accessible en https : https://pixellibre.net, mais pas de bascule obligatoire dessus.

Côté « j’aime » : on m’a parlé d’une solution pour que ce foutu bouton traceur ne s’active pas, mais je n’ai pas plus de détails, il faut que je prenne le temps de me poser dessus pour voir ce qu’il est possible de faire.

Pour finir, les coups de cœur

Ce mois, je vous livre trois liens :

  • J’ai adoré ce passage musical et la créativité des dix doigts de cette personne, ça m’étonne toujours autant ce qu’on peut faire avec ces petites choses :

Black Mesa est un mod gratuit qui reprend Half Life 1, avec le moteur Source de l’éditeur Valve, c’est juste magique de rejouer à un de mes premiers jeux, mais en plus beau et avec un moteur qui poutre des mamans ours suédoises.

C’est simple, beau, inutile donc indispensable. Je suis resté des heures sur ce site, j’avais 5 ans et des étoiles dans les yeux.

Box tgv, des idées pas trop en avance.

Après quelques expériences et manipulations, j’ai décidé de vous parler du service box TGV, mis à disposition dans certains trains à grande vitesse de la SNCF. Ce billet présente mon avis, vous n’aurez peut-être pas le même, n’hésitez pas à me le faire savoir si c’est le cas.

Box TGV, qu’est-ce que c’est ?

C’est un service, disponible dans les trains de l’axe est, démarré en fin d’année 2010. Ce service met à disposition des informations sur votre trajet (la ligne sur laquelle vous êtes, un potentiel retard, la vitesse du train en temps réel …), vous permet parfois d’accéder à du contenu mis à disposition par la SNCF (Video à la demande par exemple) et surtout, vous permet de bénéficier d’une connexion internet, moyennant finance.

Comment ça fonctionne ?

Le service BoxTGV se compose de deux parties :

La « liaison Sol-Bord » : c’est une liaison satellite reliée à un réseau wifi embarqué, le réseau box TGV. Selon les données du groupe SNCF, la couverture satellite est présente 98% du temps. En cas d’indisponibilité, lorsque vous êtes dans une gare par exemple, le groupe annonce que le service bascule sur du réseau wifi, ce qui permet en théorie d’assurer une continuité de service.

De ce que j’ai pu constater, on est sur une liaison qui tourne environ de deux à trois mégas en download et maximum 512 en upload.

A bord : on trouve des serveurs embarqués dans les rames des trains, je n’ai pas plus de détails, le service était complètement hors service lorsque j’ai souhaité tester. Je n’ai qu’un nmap qui m’annonce des ports telnet et ssh accessibles, rien de plus.

De ce que j’ai pu analyser, il y a une ou plusieurs bornes wifi par rame, elles tiennent assez bien la charge… ou alors personne n’est connecté dessus, ce qui n’est pas impossible, vous allez découvrir pourquoi.

Dernier point sur le matériel embarqué, des sondes sont présentes à bord pour indiquer la vitesse du train, son état, son alignement par rapport à l’horaire d’arrivée prévu, sa position sur le chemin, le nombre de kilomètres restants …

Si sur le papier ce service semble intéressant, dans la pratique c’est une horreur.

Retour d’expérience : sur une liaison de quasi 3h30 (aller), j’ai pu bénéficier de la connexion pendant une heure environ, la bascule wifi n’était absolument pas assurée et lorsque la connexion satellite décrochait, il fallait plus de 5 minutes pour qu’elle remonte. Pendant l’aller, je n’ai rien touché, rien modifié, les serveurs DNS fournis par la SNCF ne sont pas géniaux. Sans dire qu’ils mentent, ils ont un temps de réponse assez hallucinant, ou alors c’était lié à la liaison en carton.

Lors du retour, c’est simple : 0% de disponibilité de service. La liaison Sol-Bord était complètement morte, la liaison wifi m’éjectait toutes les 10 minutes environ (test réalisé avec deux cartes wifi, deux systèmes différents et complété par une connexion wifi sur un téléphone portable par la suite).

L’impression qu’il en reste, c’est celle d’un service bancal, d’une qualité assez médiocre et sans solution de redondance. C’est dommage car je pense que ce service a un fort potentiel et qu’on peut vraiment en faire quelque chose de sympathique.

L’autre point qui m’a choqué concerne le prix dudit service :

Une heure vous sera facturée 4.99€, un trajet 10€ et vous pouvez opter pour un accès d’un mois, pour 30€. Remarque : trajet défini ici le temps entre le point de départ et celui d’arrivée.

Côté mise en pratique : pour payer, il vous faut un compte sur le portail box TGV, il faut donc se créer un accès alors que la connexion n’est pas des plus stables. Ensuite, il faut choisir son accès, une heure, un trajet ou un mois.

Nous sommes alors envoyés sur une page de paiement à l’acte, sur la plateforme W-HA (un service du groupe Orange) et, après une bonne galère, c’est parti.

Ah non, le réseau wifi vient de tomber…

A ces prix-là, on s’attend à un service de bonne qualité, pas forcément rapide mais au moins stable. Ce n’est absolument pas le cas.

J’ai donc basculé sur ma connexion 3G qui était plus efficace que celle du service proposé par la SNCF, un comble quand on sait que la 3G décroche très rapidement en train.

Si une personne de la SNCF lit ce billet, qu’elle se manifeste et prenne en compte ce qui suit.

En assurant la continuité de service annoncée sur le papier, la SNCF démonterait qu’elle est capable de faire de bonnes choses et, en baissant ses prix, elle rendrait le service bien plus attractif. Lorsque l’on paye 10€ pour pas grand-chose, au final, on se dit qu’on ne retentera plus jamais l’expérience.

Dernier point qui rentre dans la spéculation : j’ai l’impression que l’accès Internet est filtré (impression presque confirmée par la présence d’un proxy un poil stressant) et que l’on ne peut pas tout faire dessus. N’ayant rien d’autre qu’une impression sur le sujet, je vous laisse le soin de vous renseigner et de confirmer, ou non, mes dires.

Pour conclure, ce service semble très bien sur le papier, il répond aux besoins de celles et ceux qui voyagent souvent et permet d’avoir un accès à Internet mais, dans la pratique, la qualité n’est pas au rendez-vous et je trouve inconcevable de payer 30€ pour un service quasi indisponible…

N’hésitez pas à partager vos expériences via les commentaires !

Apple, ou l’histoire d’un seul mec qui décide ?

J’ai prévu de ne pas trop troller sur la firme à la pomme, surtout depuis le dernier I-bidule. Ce billet n’est donc pas là pour ça, même s’il va surement en donner l’impression. J’ai juste envie de partager mon point de vue (c’est la journée).

On me considère comme hacker, je préfère dire que j’en suis loin et que j’aime bien bidouiller. Je suis également amoureux du libre et de tout ce qu’il peut nous apporter mais il y a une notion qui compte plus que tout pour moi : être propriétaire de ce que je possède, être libre de faire ce que je veux, de démonter, remonter, modifier … ce dans quoi j’ai investi.

Je sais que mes meubles sont à moi car j’ai payé pour les avoir, je sais que mon ordinateur aussi car je l’ai payé, monté et que j’ai installé un système d’exploitation dessus, libre de surcroit.

Il en est de même pour mon téléphone portable : je l’ai acheté, je l’ai configuré et j’en fais maintenant ce que je veux avec.

J’ai préféré un Nexus S car il n’est pas simlocké et qu’il n’existe pas de surcouche opérateur dessus, c’est pour dire.

Pourquoi je vous raconte tout ceci ?

Parce qu’Apple, c’est tout l’inverse.

J’ai beau essayer de comprendre, quelque chose cloche : Apple ne vend pas un « vrai téléphone. »

Bien évidemment, leurs équipements permettent de téléphoner, de jouer à Angry Birds ou whatever, de s’envoyer des messages comme n’importe quel autre téléphone et, si on en reste à la définition même d’un téléphone, alors l’Iphone est un téléphone.

Mais si je pousse ma réflexion un peu plus loin, éventuellement jusqu’à l’absurde, un Iphone n’est ni plus ni moins qu’un terminal qui vous relie directement à Apple.

Comme je vous le disais avant, j’aime être propriétaire de mon équipement, j’aime pouvoir le bidouiller, l’améliorer, voir comment il fonctionne et je veux être libre de faire absolument tout ce que je veux avec.

L’Iphone ne permet pas tout ceci.

Je vous vois arriver, fanboys :

« Bien sûr que si, on peut faire ce qu’on veut avec, et bien plus qu’avec n’importe quel autre téléphone. »
« Encore un fichu de libriste qui nous dit qu’Apple c’est le mal. »
« C’est parce que tu n’en as pas que tu dis ça, tu te contentes de la médiocrité, c’est ton choix. »

Je ne vous force pas à me croire, mais j’aimerai que l’on réfléchisse à la définition même du mot propriétaire.

Si j’ai envie d’installer une application tierce, je peux le faire. Au même titre que je peux installer une application porno, changer le dialer de mon téléphone, changer le clavier virtuel pour le passer en klingon, installer une application pour chiffrer les SMS …

Je précise qu’il existe une application pour le chiffrement des messages sur Iphone, Black Message, mais selon ses propres utilisateurs, elle n’est pas terrible et pas vraiment fonctionnelle. Je ne sais pas si elle est open-source et donc, je ne connais pas son code, je ne sais pas s’il est sûr ou non, rien ne me garantit que mes messages ne sont pas envoyés en clair quelque part.

Au final, qu’est-ce qu’Apple selon moi ?

Apple, c’est un mec, quelque part, qui décide de ce que vous avez le droit de faire ou non. Vous voulez du porno ? Non, Apple ne veut pas. Vous avez une application et Apple ne l’aime plus ? Pas de soucis, on la retire, c’est tout, vous n’avez pas votre mot à dire.

Je ne remets pas en cause leur stratégie commerciale (quoi que…), Apple est une société et comme toute société, son but est de faire du profit. Je ne remets pas non plus en cause leur stratégie de communication, elle fonctionne bien (pour celles et ceux qui travaillent dedans, repensez au SONCAS).

Ce que je remets en cause, c’est ce système fermé ou, au final, l’utilisateur n’est pas maître de ce qu’il achète, n’est pas « propriétaire » et donc, pas libre de faire ce que bon lui semble sur sa machine.

On pourra me répondre que pour ça, il y a le jailbreak. Non. Je trouve anormal d’être obligé de casser des verrous pour pouvoir utiliser son téléphone comme on souhaite. Et je ne parle même pas de l’aspect matériel du produit, fermé lui aussi.

Fin de parenthèse sur Apple, je voulais simplement vous donner un point de vue en plus de 140 caractères.

NB : vous êtes libres de commenter ce billet, mais si je vois que les commentaires virent en Pro vs Anti Apple, ça sera fermeture instantanée. Respectez-vous les uns les autres et partagez votre point de vue dans la joie et la bonne humeur :]