Réponse de mauvaise foi à un homme de mauvaise foi : @PascalNegre

Ce billet n’est d’aucune utilité. Du moins, il est de la même utilité que la personne à qui il est destiné, à savoir Pascal Nègre, le président d’Universal Music France. Encore que je préfère Universal en deux mots, c’est sans doute plus proche de la réalité.

Ce billet est de mauvaise foi, au moins autant que M. Nègre, je ne proposerai donc pas d’argumenter et de répondre point par point à la récente déclaration dudit monsieur, accordée à Yahoo! Finance et publiée dans « L’envers de l’éco ».

Ce billet n’est bien évidemment pas à prendre au second degré, au moins sur la forme. Le fond est bien sur vide, plat et sans intérêt, au moins… bref vous avez compris la suite.

Il y a une chose que je déteste particulièrement, c’est terminer une prise de tête sans avoir pu argumenter, alors je profite de ce billet pour le faire.

Petite remise en contexte pour démarrer.

Tout commence avec un titre qui me fait bondir : « Pour Pascal Nègre, « aller pirater, aujourd’hui, il faut vraiment être tordu » », publié sur Numérama, le billet me mène vers une interview d’environ 9 minutes.

Naturellement, après écoute et lecture du billet et de la vidéo de Yahoo!, j’interpelle Pascal Nègre sur le même ton qu’il emploie avec nous, les tordus.

Cette réponse ne semble pas lui plaire et s’en suit un échange de quelques tweets hautement improductifs où ce grand monsieur, au moins par la taille de ses fonctions, n’argumente pas et ne produit aucune réponse constructive.

Bref, du Pascal Nègre. Il est toujours plus simple de ne pas argumenter, surtout avec un très fidèle détracteur mais étrangement, cet homme disparait systématiquement dès lors qu’un argument ne va pas « dans son sens » et, parce que je ne porte pas cet homme en haute estime, je vais tenter de lui tendre une perche pour qu’il avance dans le débat. Perche qu’il ne prendra sans doute pas, pour changer.

Passons au contenu:

Première remarque : « Pour Pascal Nègre, « aller pirater, aujourd’hui, il faut vraiment être tordu » »

A elle seule, cette remarque mérite le mépris, puisqu’elle méprise ceux qui téléchargent en considérant que ces gens sont des « tordus ». D’ailleurs, le début du billet était aussi méprisant que cette remarque afin d’insister sur le côté désagréable de la chose.

Ce n’est pas en considérant les gens comme des tordus, M. Nègre, que vous allez construire quoi que ce soit. Votre industrie finira par mourir si vous ne changez pas au moins de façon de considérer les choses et les personnes. Je suis client, comme beaucoup d’autres ici, merci de ne pas nous considérer comme des tordus.

Vous irez également expliquer à ces « tordus » leur fâcheuse tendance à avoir souvent raison. L’avenir appartient à ceux qui sont tordus, donc.

Pascal Nègre parle ensuite des « plateformes légales et mondiales d’écoute », il parle sans doute de Deezer, Spotify, Youtube & Co.

Si sur le papier, c’est très beau, dans la réalité c’est tristement moche, pour ne pas dire totalement pourri.

Pourquoi ? La réponse est simple : Deezer fonctionnait bien, avant. Avant que les maisons de disques et les ayants droits viennent s’essuyer les pieds sur le site, avant que des titres disparaissent du catalogue, avant que l’argent édicte les règles du site.

Pascal Nègre oublie également un problème de taille : la restriction en fonction de votre adresse IP.

Si vous ne le savez pas, il existe un grand nombre de restrictions qui ne vous donnent pas accès à la même chose en fonction de votre adresse IP. Si elle est anglaise, française, italienne ou allemande, vous aurez plus ou moins de choix, parfois même pas du tout ou quasi rien.

C’est mignon, M. Nègre, de parler de ces magnifiques plateformes légales d’écoute. Il aurait été bon de parler des problèmes liés à ces plateformes, mais ça, ça reviendrait à être réaliste, ce qui n’est manifestement pas votre cas.

Pascal Nègre explique ensuite que plus d’un milliard de terriens se connectent à Youtube. C’est sans préciser à nouveau les très fortes restrictions de ce site, qui peut vous empêcher de voir une vidéo française, en France (morceau : un point c’est toi, artiste : Zazie, vidéo numéro 5). Il ne précise pas non plus que ce site est à la solde des ayants droits, en effet, des accords révèlent que des ayants droits peuvent faire un takedown (la suppression d’un contenu sur Youtube) en invoquant … bah… en le demandant, sans vraies bases. Chez moi, une entreprise privée qui retire elle-même un contenu d’une autre entreprise, c’est de la censure.

En parlant de censure, l’article précédent parle d’Universal, coucou Pascal Nègre.

Le président d’Universal Music France parle ensuite de la diffusion l’ensemble des créations et de leur monétisation. Le problème ici, ce n’est pas la monétisation, c’est la création.

Ce qui suit n’est que mon avis, heureusement d’ailleurs. Je sais qu’il en faut pour tout le monde, que la musique c’est un art, et que chaque personne apprécie l’art différemment, simplement, parler des mêmes arrangements que l’on retrouve dans ces mêmes sons, ce n’est ni de l’art ni de la musique, selon moi.

La musique, M. Nègre, c’est bien plus que du son, j’aime la musique lorsque je la ressens, lorsqu’elle est capable de me transporter, lorsque je sens le travail dans chaque accord ou chaque note de l’artiste.

Ce que vous vendez, généralement, ce n’est pas ça. Vous vendez du son, quelque chose fait pour faire des sous, ce n’est pas de la culture, c’est une industrie du son qui se fait passer pour une nécessité dans la culture. Presque une imposture.

Vous parlez ensuite de monétisation. C’est légitime d’être payé pour ce que l’on produit. Je travaille et à ce titre, j’ai un salaire. Vous aussi.

Trouvez-vous normal qu’un artiste ne touche qu’une infime partie de son travail ? Moi non.

Vous aurez toutes les excuses du monde : qu’il y a les frais, la communication, le merchandising, les intermédiaires, cela ne change rien.

Vous avez, dans votre bataille pour gagner toujours plus, oublié quelque chose : vous n’êtes rien. Sans les artistes, vous n’êtes rien. Vous n’existez pas sans eux, sans leur talent, leur création, voix, notes, riffs de guitare ou autre.

Dans mon monde, un organisme qui vient se greffer sur quelque chose et fait croire qu’il est indispensable, c’est un nuisible, un parasite. Je ne vous décerne pas ce titre, mais vous n’en êtes pas loin. La culture et la musique existent depuis toujours et continueront d’exister, avec ou sans vous.

Vous parlez également d’itunes, et là encore vous parlez donc de quelque chose de très fermé. Je n’ai pas à me plier aux volontés de restriction d’un moyen de diffusion. C’est à la société de s’adapter.

Imaginez un instant une entreprise qui demande à ses clients de s’adapter à son mode de fonctionnement, elle fermera sans nul doute, l’offre ne correspondant pas à la demande.

Pascal Nègre parle ensuite de la riposte graduée, cette chose censée nous faire croire que la Hadopi et bientôt le CSA sont « gentils ». A cette riposte et à cette criminalisation de l’échange non marchand, je répondrai une chose :

Un jour, un grand homme a déclaré la chose suivante (l’auteur de cette citation est un peu plus bas) :

« Le livre comme livre, appartient à l’auteur, mais comme pensée, il appartient – le mot n’est pas trop vaste – au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l’un des deux droits, le droit de l’écrivain et le droit de l’esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l’écrivain, car l’intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare doivent passer avant nous. »

Je ne vais sans doute étonner personne, mais je suis pour cette vision-là, moi. Pour la diffusion de l’art, de la Culture, à la condition qu’il s’agisse d’un partage non marchand.

C’est sans doute un tordu qui a déclaré ceci… C’est bien connu, Victor Hugo était un tordu.

Le CSA aura donc pour rôle la prolongation de celui de la presque défunte HADOPI (courage au personnel de cette autorité dans les prochaines démarches d’un futur emploi). Ce rôle est, selon moi : continuer à criminaliser les échanges non marchands. Hugo doit sans doute se retourner dans sa tombe.

Pour terminer, une petite remarque sur un propos de M. Nègre, à propos des différentes taxes à venir, il a déclaré la chose suivante, dans l’interview vidéo, disponible sur Yahoo Finances : « Ils ont mis des taxes là où ils pouvaient les mettre ».

M. Nègre, cette déclaration donne l’impression d’une taxe bancale – elle l’est, qu’on se le dise – et d’une volonté de taxer pour taxer. Si une taxe est placée là où elle peut l’être, c’est, peut-être, qu’on cherche juste à se faire encore plus d’argent, par tous les moyens.

Enfin, monsieur Nègre, je vais tenter une énième fois de vous expliquer quelque chose, je suis très patient, alors s’il faut encore l’expliquer pour que vous compreniez, ça sera avec plaisir.

Tant que l’offre pirate sera plus riche que l’offre légale, le téléchargement existera.

Tant qu’un DVD ou autre contiendra 30 minutes de pub, des avertissements sur le téléchargement illégal (j’ai acheté mon disque, bordel), alors ça ne fonctionnera pas parce que ça énerve tout le monde.

Tant qu’un e-book coutera aussi cher et même parfois plus cher qu’un livre « matériel », le piratage continuera.

Tant qu’un album coutera presque autant en version numérique qu’en version physique, le piratage continuera.

De façon générale, tant que vous et votre industrie mourante ne serez pas capables de proposer quelque chose au moins égal – si ce n’est mieux – à l’offre pirate, vous échouerez.

Ce n’est pas moi qui le dit mais la plupart des experts en la matière. Non, ce n’est pas moi, moi je n’ai pas d’arguments et je suis de mauvaise foi, n’est-ce pas.

L’industrie de l’anime a du faire face au piratage et figurez-vous que le piratage a des effets positifs sur la qualité des animes. (merci @jokerozen pour l’information) C’est l’évolution, adaptez-vous, ou disparaissez.

Ah oui, pour terminer, M. Nègre, on ne dit pas « des artistes taiwainiens » (passage à 5 :24), mais des artistes taiwanais, bisous.

Voilà, fin de l’explication. Si vous partagez mon avis, c’est que vous êtes des tordus, faites-le savoir à M. Nègre.

Signé un tordu qui, dans une semaine, va voir en concert une artiste qu’il adore et dont il n’a pas pu trouver l’album légalement sans galérer. Bisous.

Ambiance scandale …

Vous le savez sans doute et si vous ne le savez pas, vous allez le découvrir mais cette nuit, un gros dérapage a eu lieu au sein même de l’assemblée nationale.

Vers une heure du matin, des députés UMP n’ont pas apprécié l’attitude d’un membre du cabinet de la ministre de la justice. Ces derniers se sont levés et la personne a été molestée.

L’incident ne s’est pas terminé en bagarre mais les députés ont tout de même failli en venir aux mains.

Claude Bartolone, le président de l’assemblée nationale, a d’ores et déjà déclaré que des sanctions allaient tomber pour ces députés responsable d’un acte que j’estime inqualifiable et parfaitement intolérable.

J’en profite donc pour livrer ici mon point de vue sur l’ambiance générale, en restant le plus objectif possible. Si des députés ou des personnes lisent ce billet, qu’elles n’hésitent pas à le commenter, afin que l’on puisse comparer nos différents points de vue.

Passons sur les raisons de cet incident, je vous invite à lire Le Monde qui fait le point sur l’incident.

Nous allons faire ça en plusieurs parties distinctes, histoire de rien mélanger.

Pourquoi cet incident est intolérable ?

Parce que c’est une démonstration de violence et de force dans un lieu qui, justement, devrait être l’exemple même du débat et de la tolérance.

Les députés sont comme vous et moi, des humains normaux, normalement constitués, j’imagine dotés d’un cerveau pour la plupart d’entre eux. Ils ont le droit de ne pas être d’accord, voire d’être vraiment en très forte opposition.

Pourtant, est-ce que ceci justifie l’utilisation de la violence ? Non.

D’un côté, ce sont ces députés qui déclarent haut et fort qu’il faut se respecter les uns les autres. Ce sont ces députés qui nous disent à nous, citoyens lambdas, qu’il faut avoir un comportement exemplaire…

De l’autre, ce sont ces députés qui s’attaquent entre bancs interposés, guerre froide à l’assemblée nationale. Ce sont ces mêmes députés qui en viennent presque aux mains. Ce sont encore ces derniers qui tombent parfois dans l’attaque personnelle avec des bassesses indignes de la fonction qui leur est confiée.

Ce comportement n’est pas acceptable lorsque le coupable est un citoyen « normal », il l’est d’autant moins lorsque c’est un élu de la nation, au service de son peuple.

Faut-il voir autre chose dans cet incident ?

Selon moi, oui. Il faut voir le profond malaise qui s’est instauré au point de contaminer des organes de l’état d’une prétendue démocratie.

La France est en crise, pas celle financière que l’on nous rabâche depuis déjà des années, plutôt une crise sociétale. Les gens s’opposent les uns aux autres directement, parfois dans la violence et le sang. La tendance est à la radicalisation et c’est extrêmement fertile pour les extrêmes.

Preuve en est, Frigide Barjot a déclaré « Hollande veut du sang, il en aura » et cela n’a pas choqué l’ensemble de la nation. Elle a certes retiré ses propos mais trop tard, le mal est fait, et il est profond.

La haine de l’autre et de la différence explose, il faut trouver des responsables à tous les maux français, prenons les homos pour commencer, nous verrons par la suite qui sera coupable.

Comme réponse, le président du groupe UMP n’a pas trouvé mieux à dire que « Il ne s’est rien passé, personne ne l’a vu, ce n’était pas filmé. »

C’est donc la technique du « pas vu, pas pris » ?

Christian Jacob légalise donc les vols, viols, meurtres ? Tant qu’ils ne sont pas vus, il ne s’est rien passé.

C’est extrême, j’en conviens, mais l’exemple démontre l’absurdité de la réponse. Il aurait été préférable et noble que des excuses soient présentées, faute avouée à moitié pardonnée.

Restons adultes, calmes et exemplaires, pour le bien de tous.

Nous sommes tous et toutes tentés de crier au scandale, de cracher sur l’UMP, de les démonter tous en tapant sur le groupe. Il ne faut pas tomber dans cette logique selon moi.

Oui, ces députés-là sont du groupe UMP, mais tout l’UMP ne se résume pas à un groupe de personne décérébrés et incapables de se maitriser. Il existe de très bonnes personnes et de très mauvaises dans chaque camp, gauche comme droite.

J’ai en tête quelqu’un que j’admire, Madame la député Laure de La Raudière. Elle n’est pas violente de ce que j’en sais, elle est très souvent au point sur différents sujets et pourtant, elle est UMP.

J’ai aussi en tête des députés de gauche qui ne comprennent rien à rien et se permettent des réflexions déplacées, voire intolérables.

Il y a du bon ou du mauvais partout. Je regrette seulement que certains ne se soient pas exprimés sur le sujet. On dit tout le temps « qui ne dit mot consent », j’aurais aimé que des députés condamnent le dérapage de cette nuit, mais ceci n’est pas arrivé.

L’UMP est-elle responsable de la violence de certains ?

Selon moi, oui. Du moins, certains députés.

Ces derniers peuvent se dédouaner comme ils le font actuellement, à base de « nous ne sommes pas d’accord, nous ne soutenons pas ces actes, nous n’avons rien fait » mais ça ne changera pas le résultat.

Le climat de non débat instauré, la proposition de centaines d’amendements pour tuer le débat, les insultes, coups de sang, énervements, propos tenus, le fait de parfois chauffer les manifestants pour certains, la minorisation des actes de violence ou de vandalisme liés à la manif pour tous sont autant d’éléments qui instaurent un climat de violence et de haine.

Bien sûr, il ne faut pas faire de quelques cas une généralité, cependant, ces quelques cas occupent les pensées et les paroles, les autres se taisent, soit pour ne pas rentrer en contradiction avec leur groupe, soit parce qu’ils sont peut-être d’accord.

Il ne faut pas dévier dans la stigmatisation. Nous reprochons aux médias de faire l’amalgame entre pirates et hackers, ne tombons pas dans les mêmes travers.

Avant de fermer ce billet, j’ai été également surpris de l’étonnement de certains députés quant au comportement des forces de l’ordre, surnommées « robocops » depuis déjà bien longtemps. Le gouvernement de M. Hollande n’a pas créé ces hommes en casque, avec des bottes et une armure et un boulier, le gouvernement Sarkozy un peu plus, il l’a renforcé.

L’utilisation disproportionnée, tant dans le nombre de CRS que dans les moyens mis à leur disposition, ne date pas d’hier. J’ai souvenir d’une poignée de manifestants contre deux cars de CRS, j’ai également souvenir d’un calcul de trois CRS pour un manifestant dans un autre endroit.

Mesdames et messieurs les députés, arrêtez de jouer la carte de l’étonnement et, si elle est réelle, sortez, renseignez-vous, allez au contact, demandez des explications, faites changer les choses

Pour terminer, j’aimerai souligner ma profonde indignation face à des comportements dignes d’enfants. L’assemblée nationale n’est ni une arène de combat, ni une cour de récré et encore moins un endroit pour laver son linge sale.

De plus en plus de personnes observent les débats de l’assemblée, si rien ne change, de plus en plus de personnes s’indigneront d’un tel comportement.

Si des députés lisent ce billet, l’action à mener est simple : changez.

Liberté. Egalité. Partage.

Lors du précédent billet, j’ai reçu quelques mails et des commentaires qui me remontaient la même chose : « c’est bien mignon la Neutralité du Net  mais je ne vois pas en quoi je suis concerné ».

C’est la raison de ce billet, nous allons tenter de découvrir la Neutralité du Net sous un angle différent, peut-être plus parlant. Je vous laisse le soin de me dire si cet article est plus explicite que les précédents.

Résumons donc ce concept en trois points : Liberté. Egalité. Partage.

Petit complément d’information : ces points se rapprochent des valeurs de la République, ce n’est pas volontaire. Il faut vous détacher des valeurs françaises, Internet n’est pas un produit national. Vous devez simplement y voir trois choses qui vont être présentées.

Vous vous demandez sans doute ce que ces trois valeurs font ici ?

La réponse est simple : elles parlent de vous sur la toile, elles vous représentent sans que vous en ayez forcément conscience. Sans ces trois valeurs, Internet n’existerait pas. Du moins pas sous son actuelle forme.

Passons donc aux explications, si le voulez bien.

Liberté.

Pourquoi parler « liberté » dans la Neutralité du net ? Parce qu’elle fait entièrement partie des enjeux de cette dernière.

Par liberté, on entend la liberté d’utiliser n’importe quel outil qui fonctionne sur Internet, ce dernier ne se limite pas aux fenêtres de votre navigateur préféré. Ça c’est du web.

La liberté, c’est aussi le fait d’utiliser n’importe quel port pour accéder à un ensemble de services qui utilisent ces ports.

C’est garantir que votre opérateur ne filtre pas le port « x » ou « y » parce que ça le gène que vous l’utilisiez ou parce qu’il peut se faire encore plus d’argent en le filtrant puis en vous donnant l’accès à ce port via une option payante.

Vous ne vous sentez pas concerné(e)s ? Pas de problèmes, voici la version plus explicite :

Vous utilisez Skype ? Pidgin ? Steam ? Un logiciel qui se connecte à Internet ?

Pour se connecter et communiquer sur la toile, ce logiciel doit emprunter un chemin, dialoguer d’une certaine façon, via un port.

Sans neutralité du net, quel est le risque ?

Votre opérateur décide de bloquer Steam ou Skype et vous offre une option à 5 ou 10€ par mois pour pouvoir utiliser le jeu que vous avez acheté.

Après tout, pourquoi ne pas le faire puisque ce n’est pas interdit. On peut aller plus loin, il vous donne accès à ces ports et donc, à ces logiciels, mais vous offre un service dégradé et non fonctionnel sauf si vous avez l’option, nous allons d’ailleurs y revenir.

La liberté, c’est aussi le fait d’avoir accès à Youtube, Facebook et à n’importe quel site, qu’il capte ou non une partie importante du trafic sur Internet.

Je vais faire encore plus explicite : un jour, votre opérateur décidera de sortir des offres « partitionnées » avec un accès Internet sans Youtube et Facebook, sans moyen de partager des données, juste aller sur ses mails, aller voir deux trois journaux et tant qu’à faire, ceux chez qui votre opérateur a des actions.

Le reste ? Bah, payez, ou allez-vous faire voir.

Imaginons donc une offre Internet (30€) avec un accès Skype (5€) puis Youtube (5€) et ainsi de suite… Je vous laisse faire le total ?

Si cela n’existe pas encore, ça arrivera… et ce n’est pas une éventualité.

Pour s’en convaincre, il suffit d’observer le cas de l’opérateur Free avec Youtube où pour des raisons commerciales, les abonnés sont pénalisés. Il est également possible d’analyser le service de Replay de Free, gratuit mais payant. Ce service est fourni mais sans l’option « pass prioritaire », il est tout simplement inutilisable.

L’autre cas intéressant est la fuite d’un « document de travail » des FAI, qui présente des offres segmentées.

Ça signifie que pour avoir la même offre Internet que celle que vous avez aujourd’hui, vous devrez passer à la caisse deux fois plus. Je ne peux pas faire plus explicite.

La réflexion existe également en Europe, la commissaire au numérique Neelie Kroes publiait d’ailleurs il y a peu une tribune sur le sujet, elle ne voyait pas d’objections à ce qu’Internet soit découpé et vendu en morceaux aux clients finaux (donc, à vous). Moi ça m’a dérangé.

Je ne parle pas des moyens mis en place pour atteindre cet objectif, certains peuvent vous faire froid dans le dos.

Égalité

Internet a quelque chose de particulier : nous sommes tous égaux. Que l’on soit client de l’opérateur x ou y, en France ou même en Chine, Internet reste Internet et nous ne restons qu’une ou plusieurs adresses IP à un instant T.

Je tiens à préciser que la Chine dispose de son propre Internet, différent. Ce n’est donc pas Internet puisqu’il n’est pas le même qu’ailleurs. Je faisais référence à celles et ceux qui contournent le système de censure chinois et qui tombent bien sur le même Internet que moi. Mais passons, égalité donc.

Nous avons le même accès à Internet. Demain, cela ne sera pas garanti, les plus pauvres auront un accès Internet tout pourri, les plus riches auront un Internet tout court.

Cela crée une inégalité d’accès alors qu’Internet devient un outil démocratique et occupe une place de plus en plus importante dans nos vies respectives.

Imaginez donc un accès « Internet », pour 30€, avec un accès limité à Facebook, Youtube et l’ensemble des sites communautaires. Aussi discutables puissent-t-être ces sites, ce n’est plus Internet.

Si votre opérateur vous redirige sur une page pour payer à la place du vrai site, il vous ment. Un serveur appelé DNS se chargera de vous rediriger vers la mauvaise page et votre opérateur peut très bien le faire pour d’autres sites ou faire évoluer son offre en transformant des services gratuits en option payantes.

Partage

Vous l’avez compris, cette suppression de liberté et cette rupture de l’égalité entrainent un problème de partage de ressources et de connaissances.

Imaginons l’espace d’un instant que nous sommes dans ce système-là.

  • Vous ne pouvez pas visualiser une vidéo Youtube et vous ne pouvez pas en publier
  • Vous ne pouvez pas répondre à vos amis sur Facebook ou alors vous vous sentez bien seuls car les ¾ de vos contacts n’ont plus accès au site car ils n’ont plus les moyens.
  • Vous cherchez une information sur Internet ? Pas de bol elle est sur un site qui ne fait pas partie de votre offre.
  • Vous cherchez une autre information ? Dommage, les communautés se sont appauvries car les utilisateurs n’ont plus les moyens de publier, Internet est devenu un bien de luxe alors qu’il était un outil démocratique.
  • Votre offre évolue, Steam devient une option. 5€ pour l’option de base qui vous autorise à jouer pendant 10 heures, 15€ pour de l’illimité.
  • Vous contournez ces protections pour avoir Internet – je veux dire, un vrai Internet – et votre opérateur s’en rend compte, il rend alors l’option VPN payante, 15€ par mois.

Bref, moins de partage, moins de personnes, Internet devient une chose banale et les gens s’en détournent parce que 50% des personnes ne sont plus en mesure d’avoir Internet.

A nouveau, je peux comprendre que tout ceci semble gros, c’est pourtant ce qui se dessine peu à peu. Nous faisons rarement fausse route et les évènements passés nous donnent raison : tout ce que nous avons abordé et pointé du doigt s’est avéré vrai par la suite, « Internet » n’échappera sans doute pas à la règle…

… à moins que l’on se réveille, qu’on se bouge les fesses et que l’on s’oppose à ce genre de pratiques.

Comment ?

Bien, la première des choses, c’est d’en parler, de faire circuler l’information. La seconde, c’est de prévenir vos députés, les eurodéputés, de vous exprimer car vous en avez encore la capacité…

…Encore faut-il le faire et le vouloir.

Si vous ne vous sentez pas concerné(e)s, vous pouvez reprendre une vie normale et lorsque cela arrivera, il ne faudra pas crier au scandale, vous étiez prévenu(e)s.

NDLR : les prix donnés ici ne sont donnés que pour l’exemple, ils me semblent coller aux prix du marché actuel mais c’est juste pour la démonstration.

Lettre ouverte à destination des députés de l’assemblée nationale

Ce billet, publié ici, s’adresse directement aux députés de l’assemblée nationale. C’est un mail que j’ai envoyé à certains députés et je laisse une copie ici. Vous êtes libre de faire de même et de reprendre ce billet comme base de travail, si vous partagez mon avis.

Mesdames et messieurs les députés, chers présidents et présidentes de l’assemblée nationale, représentants de la nation.

Par ce courrier je tiens à aborder des points importants pour moi, citoyen français, contribuable et de facto, contribuable du fond public qui alimente vos rémunérations.

Comme beaucoup de personnes, j’écoute et visionne très attentivement vos faits et gestes sur le projet de mariage pour tous et, comme tout autant de personnes, un ensemble de choses m’interpelle.

Je pense être parfaitement légitime pour tenir les propos que j’ai, partant du constat que l’assemblée doit travailler à fabriquer les lois, pour le peuple.

Les débats autour du mariage pour tous m’indignent profondément. Non pas sur le fond, chaque député est en effet libre de donner son opinion et son point de vue. Je suis parfois en profond désaccord avec certaines positions mais je ne peux qu’encourager cet exercice qui s’inscrit une parfaite utilisation de la liberté d’expression dont chacun, ou presque, peut bénéficier en France.

Ce n’est donc pas le fond qui m’indigne, si j’ose m’exprimer ainsi. Avouez que l’actuel fond de discussion est d’une qualité assez médiocre – et les mots sont faibles – pour des personnes qui sortent de grandes écoles et, qui plus est, pour des personnes payées sur les deniers de l’état, ceux ce vos concitoyens.

Ce qui m’indigne, c’est la forme. Nous assistons depuis de longues heures à un débat qui n’en finit pas, à une série d’attaques personnelles, à des remises en cause des compétences de chacun, d’un jeune député à Mme la garde de sceaux, en passant par le rapporteur du projet « mariage pour tous » qui a produit un travail conséquent de plus de 1500 pages.

Le contenu de ces pages est peut-être décevant, peut –être mauvais qui sait, il n’en reste pas moins que c’est une somme non négligeable de travail et qu’il mérite le respect. Peu d’entre vous semblent être à même de fournir un tel volume. Continuons donc, si vous le voulez bien.

Vous êtes censés représenter la nation, le peuple qui a voté pour vous. Vous êtes censés représenter l’élite, un modèle à suivre pour chaque personne, une inspiration qui donne foi en son gouvernement. Ce n’est actuellement pas le cas. La qualité de vos échanges est d’une médiocrité sans fond, tout sauf constructive et, sans parler au nom du peuple, voici comment certains voient la chose :

Vous êtes des enfants dans un lieu sacré de la République. Vous avez transformé ce lieu en une cour de récréation pour régler vos différends, dans le mépris total d’un ensemble de choses importantes :

  1. Le projet de loi
  2. L’assemblée nationale
  3. Ce pour quoi vous êtes élus

Et, par-dessus tout, vous méprisez une chose bien plus importante : le Peuple. Croyez-vous que le peuple vous demande de laver votre linge sale en famille de cette façon ? Non. Croyez-vous faire avancer le débat en clamant de grandes tirades qui ne veulent strictement rien dire ? Non. Croyez-vous être d’une quelconque utilité en faisant référence au triangle noir du nazisme ou encore en parlant des émeutes du 06 février 1934 ? Si le front populaire est né de cet évènement, il ne faut pas oublier que ces évènements ont fait plus de 20 morts et 2500 blessés.

Avez-vous oublié l’histoire, vous qui la façonnez ?

Votre comportement est indigne, majorité comme opposition. Nous attendons de vous que vous fassiez ce pour quoi vous êtes élus : travailler. Entre adultes qui savent se parler sans hurler, entre grandes personnes qui savent se respecter même lorsque les avis divergent.

Je tiens à vous rappeler que vous êtes observés, est-ce que c’est cette image que vous souhaitez laisser à vos électeurs ? Non ? Alors grandissez.

J’ai conscience que cet e-mail est un pavé dans la marre, que je n’aurais aucune réponse de vous, que vous devez probablement vous en moquer, mais j’ai espoir, au fond, qu’il vous rappellera un peu à la raison et que d’autres personnes auront la même initiative que moi.

En espérant que la suite du vote sur ce projet de loi soit plus respectueuse de chacun. En espérant que vous parveniez à enfin élever vos esprits afin de faire grandir le vrai débat.

Un citoyen, contribuable, particulièrement outré par votre comportement à la limite de l’acceptable.

Bon, @fleurpellerin, on parle DPI ?

Hier, mardi 15 janvier, Mme Fleur Pellerin organisait une table ronde autour de la Neutralité du net.

Cette table ronde était composée de différents acteurs du marché de la fourniture d’accès à Internet et, fait notable, Madame la « Ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Économie numérique » n’était pas présente à cette table ronde mais à quand même fait le déplacement pour conclure la concertation.

Faut-il peut-être comprendre que la conclusion était déjà toute faite pour elle ? Qu’elle a organisé tout ceci dans l’unique but de bouger les bras et de faire du vent, histoire de dire que le gouvernement du président Hollande avance et travaille.

Si beaucoup de personnes attendaient au moins un signe ou une avancée sur le respect de la neutralité du net, rien n’est ressorti de cette table ronde. La Quadrature du net pose d’ailleurs une excellente question : à quoi sert Fleur Pellerin ?

Dans l’état, selon moi, elle sert à faire… du vent. Il faut lui accorder qu’on progresse, avant nous savions que tout était déjà joué d’avance. Là, nous pensions que, peut-être, par une opération du saint esprit, quelque chose allait bouger…

Non, je plaisante.

Passons donc sur cette table ronde ou Fleur Pellerin était, si vous me permettez l’expression, au ras des pâquerettes.

Je relève toute de même une question importante, même si la ministre a renvoyé la question ailleurs. La question concerne le DPI, certaines atteintes à la neutralité du net étant causées par des armes technologiques françaises. Nous pouvons par exemple citer Bull ou Amesys, responsables de la vente de DPI dans des pays en « démocratie à géométrie variable » comme la Libye, la Syrie ou encore le Maroc actuellement.

Fleur Pellerin a déclaré, en réponse : « Nous avons eu plusieurs réunions pour établir des positions intergouvernementales sur ce sujet. Plusieurs entreprises françaises sont leaders sur ces technologies. J’ai tendance à croire que la technologie peut-être neutre jusqu’à un certain point ensuite c’est l’usage qui fait l’objet de jugements moraux ou politique »

Fleur Pellerin part donc du principe que le DPI est neutre. Est-ce vrai ?

Si on part du principe que le DPI est un ensemble de machines, de logiciels, capables d’observer des données en profondeur alors oui. Oui car ce n’est pas la technologie qui va poser problème, mais la personne ou le groupe de personne qui va piloter la machine derrière, le groupe de personne pouvant être une société privée ou un gouvernement.

Le DPI peut avoir des usages bons, comme éviter la congestion réseau par exemple. Pour vulgariser, lorsque les tuyaux sont bouchés et que l’information circule mal, un DPI peut aider…

Mais le DPI peut avoir de très mauvaises utilisations si une personne mal intentionnée est derrière. Par exemple – exemple choisi parfaitement au hasard – une société peut vendre du DPI au motif de traquer des pédophiles alors qu’en réalité, la technologie permettra de traquer des opposants politiques à une dictature, de les espionner et de les retrouver … Dans ce cas-là, le DPI ne tue pas, mais il facilite le travail de ceux qui vont presser la détente derrière.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue des Droits de l’Homme ont réussi à faire ouvrir une enquête et potentiellement un procès, à l’encontre de la société Amesys, pour complicité d’actes de torture.

Ce n’est sans doute pas pour rien que la cour d’appel de Paris a donné son feu vert pour la poursuite de l’instruction à l’encontre d’Amesys.

Alors non Madame Pellerin, le DPI ce n’est pas aussi simple qu’une technologie « neutre jusqu’à un certain point ». Il serait bon qu’un jour, quand le gouvernement aura le temps, il légifère afin que le DPI soit reconnu comme une potentielle arme militaire et que sa vente soit très strictement encadrée, comme le demande cette question.

J’oubliais, le gouvernement est trop occupé à  taper sur Notre Dame des Landes et à envoyer des soldats au Mali. Le DPI, c’est rien, on verra plus tard.

Plus sérieusement, énormément de questions peuvent se poser autour du DPI. La France vend des systèmes de surveillance et, plus largement, est bonne exportatrice de systèmes d’écoute, d’espionnage …

Cela joue donc dans la balance de l’économie française et, je pense que cela représente une partie non négligeable. Pour autant, il faut voir le DPI dans sa globalité, et c’est là que c’est loin d’être simple, d’où l’importance de légiférer.

Madame Pellerin, je suis ouvert à toute discussion, toute réponse argumentée, pour savoir si vous comptez faire quelque chose dans ce cas. En cas de non réponse, je conclurai que vous êtes d’accord avec ce qu’il peut se passer, comme on dit ici « qui ne dit mot consent ».

Madame Filippetti, le « cas Virgin » n’est pas lié à Amazon.

On m’a dit un jour que le monde était rempli de gens qui racontaient de la … des absurdités.

On peut, par exemple, se prétendre libriste et auteur d’un livre et être de la plus mauvaise foi possible, se prétendre ouvert d’esprit et être totalement hermétique à en devenir stupide ou même être ministre et raconter des conneries. C’est le cas de l’affaire Virgin.

Pour poser le décor et expliquer un peu le tout, le groupe de produits culturels Virgin Mégastore a officiellement déposé le bilan aujourd’hui.

Si c’est un drame et une triste affaire pour les employés des différents centres Virgin à qui je souhaite bien du courage, je ne partage pas totalement l’avis de notre ministre de la Culture qui, pour changer, vient de raconter, comment dire… du caca de taureau bien méchant.

En effet, la ministre de la Culture a déclaré que « ne sont pas soumises à la même fiscalité que les entreprises localisées physiquement en France », ce qui est effectivement vrai. Elle a rajouté ensuite que ces magasins étaient « soumis à une véritable révolution et à une concurrence déloyale qui est le fait, il faut bien le dire, de certaines grandes entreprises de type Amazon ».

Et c’est là que ça coince.

N’en plaise à ceux qui pensent détenir la vérité absolue, à coup de faillites liées à Internet, je ne suis pas d’accord avec ça, je vais résumer mon point de vue simplement : c’est la théorie de l’évolution.

Certains employés de Virgin ont témoignés que les clients n’achetaient quasiment plus de disques, d’autres expliquent que les caisses sont les mêmes depuis déjà 6 ans et d’autres expliquent que les actionnaires de Virgin, pourtant fortunés pour certains, n’ont pas assez investi dans la société.

Virgin n’a pas su s’adapter et évoluer vers une offre plus attractive pour le client tant sur l’axe commercial que sur les prix et c’est donc en toute logique qu’Amazon s’est imposé.

Ce n’est pas une question de concurrence déloyale mais de concurrence tout court et, dans ce marché, si la concurrence n’est pas suivie, l’entreprise coule.

J’aimerai revenir sur un autre point : Virgin ce n’est pas la culture. J’ai vu beaucoup de billets/tweets/ce que vous voulez sur ce sujet aujourd’hui. Je persiste, Virgin ne vend pas la culture.

Virgin est – l’entreprise n’étant pas officiellement morte et enterrée – une société qui vend des supports sur lesquels des biens culturels sont inscrits par un moyen x ou y.

Si le support en papier ou plastique ou d’une quelconque matière était bien de Virgin, le support présent dessus ne l’était pas et, en soi, la culture ne disparait donc pas, elle se trouvera dans d’autres enseignes, sur Internet, sur une offre légale aussi pauvre soit-elle …

Vous l’aurez compris, la culture ne disparait pas, les morceaux de plastique estampillés « Virgin » oui, mais pas la culture. Alors restons censés l’espace d’une seconde et utilisons les bons termes.

Pour finir et insister véritablement sur ce point, Amazon n’est pas responsable du dépôt de bilan de Virgin, ce sont les personnes qui gèrent, les actionnaires sans doute, qui le sont. Par leurs décisions et leurs investissements – ou non investissements – ils n’ont pas fait suivre la marque …

Et c’est donc en toute logique que Virgin dépose le bilan.

NB : je parle vraiment de la société, pas des employés qui vont subir de plein fouet un ensemble de décisions loin d’être agréables et qui, à l’heure actuelle, nagent donc dans un flou total.

NB² : Madame Filippetti, bonne lecture : https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9tition_des_fabricants_de_chandelles