Enfumage politique en approche. #Municipales2014

Un jour, quelqu’un m’a dit qu’il était mauvais d’écrire en étant énervé. Cette personne a sans doute raison mais On va faire une exception pour ce soir.

J’ai, comme beaucoup d’autres citoyens, observé le résultat du premier tour des élections municipales en France et il faut avouer que le constat ne fait guère plaisir à voir.

L’UMP est en baisse, le PS est en baisse, le FN monte trop encore, bref, tout ça vous le savez déjà.

Nous passons dans la campagne du second tour, cet instant délicieux où, pour une fois, vous existez aux yeux des candidats. Vous savez, cet instant où ils sont capables des meilleures promesses ou des pires saletés du monde juste pour grappiller nos voix.

Ils vont vous écouter, vont vous promettre des merveilles, un programme excellent et, comme depuis bien trop longtemps, des promesses qui ne seront pas respectées.

Car c’est bien là le problème : les paroles n’engagent que ceux qui les écoutent et les promesses ceux qui y croient. Et nous savons ce qu’elles valent : pas grand-chose.

La gauche et la droite sont dans le même bateau : les deux ont eu l’occasion de faire n’importe quoi de gouverner et de montrer au monde entier qu’ils étaient capables promettre de belles choses sans pour autant les réaliser.

Puis viennent les résultats… et l’espèce de pugilat qui va avec :

« Ok, nous avons fait des erreurs… mais c’est surtout de la faute du groupe $insérez_ici_ce_que_vous_voulez »

« C’est de la faute à la politique d’avant et au camp d’avant »

« Je ne comprends pas comment c’est possible, le parti adverse devrait se poser des questions »

Et, cerise sur le gâteau : « Say d’la fote aux à ceux qui n’ont pas voté. »

Pardon mais… Bordel, les politiques qui déclarent ça, il vous faut quoi hormis un gros taquet dans la tête pour commencer à vous poser des questions ?

Vous faites tout à l’envers, là. Plutôt que de taper sur l’abstentionnisme, ne pouvez-vous pas vous demander pourquoi à chaque élection il y en a de plus en plus ?

Plutôt que d’aller taper les vilains méchants de l’autre côté, ne pouvez-vous pas, pour une fois, vous poser des putains de bonnes questions type « Ok, qu’avons-nous mal fait ? »

Quand l’UMP critique le PS sur sa politique, moi, je vois un parti de gamins se chamailler pour savoir qui est le plus fautif dans l’affaire. Ce n’est pas ça dont nous avons besoin. Il en va de même dans l’autre sens.

Quand chacun des deux parti s’accorde à dire que la montée du FN est un problème, il n’y a personne qui s’interroge sur les raisons de cette montée, chacun préférant renvoyer la faute à l’autre camp…

Mais bordel, vous avez quel âge ? On apprend aux enfants à assumer leurs erreurs, même au Parti Pirate Français ils le font </troll>. J’ose espérer que ça fait partie du programme de l’ENA.

D’ici peu, vous allez revenir avec la bonne vieille « politique à papa », celle qui consiste à nous enfumer la tête avec des mirages : emploi / crise / barrage au front national …

Tu veux que je vote pour toi, alors :

  1. Arrête de me prendre pour un con
  2. Arrête de promettre des choses sans rien faire derrière
  3. Arrête de penser à moi seulement lors des élections
  4. Assume un peu tes erreurs, par pitié
  5. Sois exemplaire, pas de scandales à la con, pas de volteface sur les engagements que tu as pris (coucou le PS de l’opposition et le PS de maintenant)
  6. Ne tape pas sur le voisin, fait mieux que lui.

Tu ne veux pas que le FN passe ? Moi non plus, seulement, ce n’est pas en tapant tous azimuts que tu vas me donner confiance en ton parti.

Déclarer qu’il faut voter pour bloquer le FN, ce n’est pas un programme, donne-moi envie de voter pour toi putain, c’est quand-même pas compliqué, si ?

Le jour où toi, politique qui, peut-être, est en train de lire ce biller plein de tristesse, de rancœur et de haine, tu seras honnête avec moi, alors peut-être que tu auras le privilège d’avoir ma voix.

Oui. Le privilège. Parce qu’il faut bien te mettre un truc dans le crâne : je n’ai pas besoin de toi, c’est toi qui a besoin de moi.

Vous qui lisez ceci, si vous partagez ce point de vue, faites-le savoir à votre candidat (et si vous votez Front National, pardon mais… cassez-vous).

« L’effet Dieudo » version Filippetti ?

J’ai appris aujourd’hui que la ministre de l’inculture la Culture, Aurélie Filippetti, souhaitait faire supprimer d’Internet toutes les « attaques contre la dignité humaine ». Dans une interview accordée à BFMTV, la ministre explique qu’elle souhaite engager un combat contre toute atteinte à ladite dignité.

De là à parler de censure, il n’y a qu’un pas… mais je ne vais pas le franchir, pour l’instant.

En revanche, Madame Filippetti est en train d’ouvrir une boite de pandore que je n’aime pas spécialement : celle de la définition de la dignité humaine. Pas celle définie dans le cadre strict de la loi, la respecter serait bien trop simple, mais plutôt celle que Madame Filippetti pourrait donner à ces mots.

Pour certains, la pornographie est une atteinte à cette dignité, pour d’autres non. Pour d’autres, des vidéos de syriens exécutés sont des éléments de dénonciation des meurtres perpétrés en Syrie et, si elles représentent en effet des atteintes à la dignité humaine, les faire retirer c’est taire le massacre ou la voix de celles et ceux qui font la mémoire de ces évènements.

L’effet secondaire que j’entrevois dans certains cas est quasi le même qu’un effet Streisand : on fait retirer une vidéo, des propos ou des images et boum, elle se retrouve partout, amplifiant le contenu du message, qui terminera sur plus d’écrans avec ce blocage que sans. A titre d’exemple, faire retirer du contenu pédophile d’Internet n’a jamais, je pense, fait disparaitre des pédophiles. Ils sont juste cachés sur un autre Internet, plus sombre, plus profond, coincés entre des activistes qui luttent pour la liberté d’expression, d’autres qui luttent pour exfiltrer des informations sans se faire tuer… et des vendeurs d’armes.

J’en viens donc à penser que lancer ce combat contre ces contenus est dangereux car il ne fait que masquer le problème et ne le supprime pas. Il faut dire qu’en matière d’Internet, nos « élites » n’ont toujours pas compris que ce n’était pas en faisant disparaitre des photos pédophiles qu’on protégeait les enfants, donc je ne suis qu’à moitié étonné.

Je ne suis pas non plus d’accord avec les propos de la ministre pour une raison assez simple : les cons, ceux qui racontent n’importe quoi et se permettent de remettre en cause des évènements dramatiques de l’histoire de l’Homme, il faut les laisser parler. Il faut les laisser parler pour comprendre qu’ils sont dangereux et pour s’en souvenir, et pas les bloquer à un endroit… ils auront toujours moyen de s’exprimer ailleurs.

« Le combat est long, il est compliqué, mais il doit avoir lieu » – Aurélie Filippetti

Cette phrase de la ministre me laisse perplexe quant à la suite des évènements. A croire que la fameuse règle « un évènement, une loi » du gouvernement Sarkozy fait des adeptes. Si le combat a lieu, qu’est-ce qui sera retiré ? Les hébergeurs de contenus vont-ils devoir faire de la prévention pour bloquer la mise en ligne de ces contenus ? Est-ce que ça sera du retrait de contenu ou de la censure « à priori » ?

Enfin, quels sont les éléments qui nous certifient que ce combat ne va pas s’étendre à d’autres choses ? Si ce sont les déclarations d’une ministre au moins autant capable de comprendre Internet que moi d’enfanter – oui, à un moment, il faut dire ce qui est -, je ne suis pas spécialement rassuré.

« Il faut continuer avec la même détermination », déclarera Aurélie Filippetti à Apoline de Malherbe, la journaliste de BFM, à propos des projets et actions engagées par le gouvernement pour reprendre la main sur Internet. Je vous laisse méditer sur cette déclaration

l’@AssembleeNat : une grande cour de récréation.

Disclaimer : du sang et des morceaux de flanby partout, soyez prévenus.

Je n’ai pas encore poussé mon coup de gueule sur la LPM. Pour celles et ceux qui ne savent pas ce que c’est, je vous invite à… chercher. Google est votre ami, Twitter également si vous l’utilisez, cherchez « LPM », ça devrait suffire amplement.

Donc, la LPM, Loi de Programmation Militaire, je vous épargne le détail de ce texte, la raison de ce billet est tout autre.

Une demande saisine du conseil constitutionnel est survenue peu de temps après le vote de la loi, demande de saisine initiée par Xavier Bretrand, membre de l’UMP.

Pour poser les bases, il faut savoir que n’importe quel député ou sénateur peut, en son nom, déposer une saisine auprès du conseil constitutionnel, il lui faudra alors récupérer soit 60 voix de députés, soit 60 voix de sénateurs, en fonction de l’entité qui a déposé la demande de saisine. Xavier Bertrand était donc en droit de déposer une saisine, il lui fallait ensuite récupérer les précieuses signatures nécessaires pour ladite saisine.

Et là, c’est le drame. Et c’est d’ailleurs la raison de ce billet.

Officiellement, la saisine n’a pas été déposée, le chef du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, Christian Jacob, a déclaré que le groupe UMP ne soutenait pas cette demande, n’en ferait pas lui même et fin de l’histoire ou presque, il y a eu beaucoup de grabuge par la suite, pour tenter désespérément d’obtenir les 60 sésames pour l’accès au conseil constitutionnel.

Parce que j’aime bien la lecture et l’analyse, j’ai repris et collecté pas mal de déclarations, tweets et autres de nos chers (au sens propre comme au sens figuré) députés, voici donc une version sans doute plus exacte :

Attention, ce ne sont que des hypothèses, mais je pense qu’elles sont asssez proches de ce qui s’est réellement passé.

Xavier Bertrand a déclaré qu’il souhaitait saisir le conseil constitutionnel et en a parlé à Christian Jacob, ce dernier l’a envoyé balader ou n’a pas tenu compte de ses remontées.

Un travail de lobying s’en est suivi, à gauche comme à droite, dans les différents groupes de l’Assemblée Nationale, mais parce que Pierre n’aime pas Paul, Paul n’a pas pu signer la demande de saisine, sans quoi Pierre et ses amis retiraient leurs signatures.

Cette info me semble être assez certaine, cf le tweet de Laure de La Raudière :

Ce qu’il faut comprendre, c’est que si les membres signaient, d’autres partaient parce qu’ils ne sont pas amis, que certains sont de gauche et d’autre de droite.

Ensuite, des députés signataires ont fait savoir qu’ils retiraient leur signature. On ne retire pas une signature sans raison, j’imagine donc qu’ils ont subis des pressions quelconques de je ne sais qui, ce je ne sais qui allant jusqu’à Christian Jacob tant qu’à faire.

Il est possible que ça ne soit pas l’amour fou entre Xavier Bertrand et Christian Jacob, et mon petit doigt me dit que c’est parce qu’ils partagent le même dessein : être chef à la place du chef et voir en 2017.

On résume donc : deux hommes qui ne s’aiment pas, lechef du groupe UMP qui, peut-être, fait pression sur les signataires, deux hommes mais une envie commune, une querelle peut-être, et …

Attendez, j’ai du rêver, j’ai cru à un instant être en train d’écrire que c’est parce que deux hommes font un concours à qui aura la plus grosse que ce dangereux projet est passé.

Non, j’ai du rêver.

Non ?

Ah. Non. Non en fait, non.

Spoiler : c’est là que je me fâche un peu. Ok, c’est là que ça va saigner un peu serait plus exact.

Parce que c’est Noël, je suis généreux, 577 paires d’oreilles risquent de siffler un peu.

Sérieusement, qu’est-ce qui vous passe par la tête ? hormis du vent ?

Vous êtes députés, bordel. Vous faites la loi, vous la pensez, l’écrivez, la votez en partie, vous êtes censés représenter le peuple et vous sortir les doigts du c** pour faire votre travail pour lequel vous êtes payés avec notre argent. Nous sommes vos employeurs, nous citoyens, sans nous vous n’avez pas de travail et plus un seul euro en poche.

Personne n’attend de vous un travail exemplaire, vraiment. En revanche, tout le monde attend que vous fassiez ce pour quoi vous êtes payés : bosser.

Non, au lieu de ça, vous êtes en train de vous foutre sur la gueule comme des gamins dans une cour de récréation.

« Non lui je l’aide pas parce qu’il m’a chipé mon crayon. »

« Non, lui je l’aide pas parce que c’est un méchant. »

« Non, si eux ils t’aident et bien moi je t’aide pas parce que je ne les aime pas. »

Sérieusement, c’est « ça ? », l’élite de la France ? Pardon d’avance mais purée, ça fait mal au cul quand même.

Ca ne vous viendrait pas à l’esprit, juste un instant, de coller vos querelles de côté et d’œuvrer pour de meilleurs lendemains, ensemble ?

Ca ne vous viendrait pas à l’esprit, une fraction de seconde seulement, de faire votre job ?

Des comportements comme ça, dans une cour de récréation, c’est sanction ou au coin. Dans une entreprise privée c’est un blâme ou une faute qui peut aller jusqu’à une mise à pied conservatoire.

Et vous… vous bien ce n’est rien. Pire encore, vous, quand vous jouez au cons, c’est avec l’avenir de plus de 60 millions de personnes. Vous voulez faire n’importe quoi ? Faire de la merde ? Faites-le, avec autre chose que la loi et l’avenir d’une nation. Démissionnez, rentrez dans le secteur privé, montez votre société et dégommez-là.

Vous ne comprenez pas pourquoi le citoyen moyen, comme moi, n’a plus confiance dans le corps politique ? La réponse est peut-être là, quand vous aurez terminé de vous chamailler, pour rester poli, nous aurons fait un grand pas.

« Arrêter d’être con », ça pourrait être bien, comme résolution.

Ps : ce message touche tous les députés mais je sais faire la part des choses entre ces « trucs là » et des députés. Je ne fais juste pas de différence là, tout le monde est logé à la même enseigne. Et vos couleurs, gauche, droite, milieu ou avant centre, je m’en tape.

[Coup de gueule] La politique, toi, moi, nous, eux…

J’avais ce billet en réserve, il vient de prendre un petit lifting et, que ça soit dit, j’enfonce des portes ouvertes tout le long du billet. C’est donc un coup de gueule plus qu’autre chose, libre à vous de fermer la page ou de lire, de commenter, tout ça.

Initialement, le nom de ce billet était « Pourquoi j’ai encore moins confiance dans la politique », sachant que je n’ai déjà pas confiance tout court, je pensais qu’on ne pouvait pas faire pire, et chaque jour me prouve le contraire.

Ensuite, « soyez rassuré(e)s », ce billet dégomme tout le monde, pas de côté, de couleur, de parti politique, gauche, droite, extrêmes, tout le monde va prendre.

Le monde traverse une grosse crise : celle de la perte de confiance dans le système politique. Nous allons parler de la France mais ce que je présente est sans doute valable pour d’autres pays, dans une mesure différente cependant puisque la moitié des pays de la planète de moquent ouvertement du système politique français.

Crise de confiance donc, crise à laquelle les politiciens répondent « c’est la crise, tout le monde va mal », « c’est compliqué en ce moment », « c’est de la faute du Front National / de la gauche bobo / de l’UMP / de la droite / des poneys / chats », de ce que vous voulez pourvu que ça ne soit pas de la vôtre.

Je vous invite à garder à l’esprit que ce billet ne donne que mon point de vue, hein.

Revenons à nos problèmes : de base, je n’ai absolument aucune confiance dans le système politique. Il est fondé sur un modèle qui devrait être représentatif du peuple alors qu’il ne l’est pas et il ressemble plus à un énorme parc pour des enfants payés avec nos deniers qu’autre chose.

C’est assez cru ? C’était pourtant la version gentille.

Les personnes de la scène politique devraient représenter des modèles à suivre, selon les codes de notre société. Ils sortent des grandes écoles, d’une éducation qui se veut exemplaire, d’un parcours envié par beaucoup de gens qui n’auront jamais assez d’argent dans toute leur vie pour offrir le même parcours à un seul enfant.

Des modèles censés représenter l’élite de la nation, des gens qui occupent des postes importants où une décision peut avoir des effets sur des milliers ou des millions de personnes. On attend donc d’eux qu’ils fassent attention, qu’ils soient enfin les modèles de respect attendus, à défaut d’être ceux de l’éducation.

Mais. Parce qu’il faut toujours un mais, dans les faits c’est une autre histoire, pardon d’avance de dire tout haut ce que bon nombre de gens pensent tout bas.

Mais, donc, dans les faits, nous avons droit à un pugilat à la place de l’assemblée nationale, droit à une bataille orientée autour de la forme et pas du fond, centrée sur l’égo des personnes, sur ce qu’ils font de mieux que les autres, sur la maitrise du verbe pour lancer la bonne critique au bon moment.

Nous avons le droit à des données inexactes lorsque des chiffres sont cités, à des politiques qui, lorsqu’ils commencent leur phrase par « Je suis allé parler avec mes citoyens », sont en train de raconter un grossier mensonge. A des critiques de singes en rut idiots lorsqu’une femme s’exprime dans l’hémicycle, préférant critiquer sa robe à pois ou imiter une poule quitte à passer pour des abrutis.

Je passe sur la liste « nous avons droit à » tant elle est longue. Il en résulte que ces prétendus modèles n’en sont pas, ne le sont plus et ne l’ont peut-être jamais été.

Comment peut-on encore avoir confiance dans ce schéma politique quand rien ne donne confiance ? Comment peut-on encore prétendre représenter la nation en étant à ce point déconnecté de la réalité et, encore plus grave, comment peut-on être à ce poste-là, être élu, et claquer l’argent public pour des conneries pareilles ?

Dans n’importe quel secteur privé, un employé qui ne vient pas travailler n’est pas payé, est sanctionné, mis à pied, viré parfois. Pas avec les politiques.

Dans n’importe quel secteur privé, un employé qui se permet une réflexion sur le physique ou la tenue de quelqu’un peut se faire sanctionner, de même s’il se permet une autre et énième remarque déplacée. Pas dans la politique.

Alors, messieurs et mesdames les politiciens, permettez-moi de vous donner mon point de vue : vous êtes minables.

Vous avez oublié une chose de plus en plus vraie : les moyens d’observer vos paroles, faits et gestes, sont de plus en plus nombreux. Les journalistes, les blogs, les réseaux sociaux, le streaming, chaque action de votre vie politique est inspectée et c’est sans doute bien, même si le constat est particulièrement alarmant. Vous faites partie d’un modèle dépassé qui a oublié qu’Internet et le temps du direct existent.

Etes-vous restés bloqués en 1950, lorsque ce qui se disait à l’assemblée restait à l’assemblée ?

A ceux qui se moquent d’une tenue. A ceux qui imitent des poules pour se moquer d’une personne. A ceux qui crient un « salope » et qui tiennent un poste clé et observé, j’ai honte.

Oui, même ce « salope » destiné à Marion Maréchal-Le Pen est déplacé, malgré tout le mal que je pense d’elle, elle est députée, ces insultes ne sont pas acceptées lorsqu’elles viennent d’un citoyen lambda, alors d’une personne de la vie politique censée être un modèle… puis elle est humaine aussi, la moindre chose c’est de la traiter avec respect et de rester sur les faits.

De plus, l’insulter de salope, c’est lui donner une arme gratuitement, elle s’en servira en restant très calme et posée mais en attaquant là où ça fait mal. Il ne faut pas croire que le FN ou Marion Maréchal-Le Pen soient idiots, loin de là, d’ailleurs c’est ce qu’elle a fait :

« Connaissant l’attention particulière que vous portez à la condition de la femme et à la lutte contre la misogynie, comme cela a été relevé lors de l’incident fort regrettable du caquetage à l’Assemblée nationale, je vous saurais gré de mettre vos actes en cohérence avec vos paroles et de sanctionner ce type de propos indignes du débat public », écrit Marion Maréchal-Le Pen, dénonçant « un pas de franchi dans l’attaque sexiste ». (source)

Vous êtes des enfants trop gâtés encore convaincus que vous allez vous en tirer, mais cela se terminera un jour.

En attendant, le Front National, lui, monte. Il monte parce qu’il se sert de toutes vos conneries et les transforme en arme qu’il finit par retourner contre vous. Il monte parce qu’il va taper là où vous n’allez plus avec vos débats.

La crise réduit les besoins et les désirs à leur plus bas échelon sur la pyramide des besoins : les besoins physiologiques et les besoins de sécurité. Les gens ne cherchent plus à s’accomplir, à se faire plaisir, ils n’en ont plus les moyens de toute façons. Mais vous préférez laisser ce terrain à un parti d’extrême droite qui est en train de se tirer la couverture sur lui, de par vos erreurs.

Vous voulez nous donner confiance en vous ? Commencez par vous remettre en question. Est-ce que ce que vous faites est bien ? Est-ce que vous le faites bien ? Est-ce que vous le faites tout court d’ailleurs….

Demandez-vous réellement ce qui fait que j’en viens à écrire ce billet, demandez-vous également si je suis le seul à penser ce que j’écris ou si d’autres pensent pareil… et n’oubliez pas celles et ceux qui n’ont pas de voix / espace pour s’exprimer.

Posez-vous les bonnes questions : pourquoi l’abstention est le plus gros atout du Front National ? Pourquoi une abstention de plus en plus élevée ?

Et si c’était simplement parce que les gens ne trouvaient plus aucune raison de voter ? Voter pour qui ?

Voter pour le meilleur ou parce que c’est « moins pire » que l’autre ?

Voter pour qu’au final rien ne change ?

Voter pour quelqu’un qui dit « je promets ceci », « je m’y engage » et qui, au final, ne fait même pas le tiers de ce qu’il promet ? Ma maman m’a appris qu’on ne faisait pas des promesses si on ne pouvait pas les tenir, j’en viens à penser que vous n’avez pas une si bonne éducation que ça.

Le problème c’est que vous faites tous des promesses dans le vent, surtout à l’approche d’une élection quelconque. Vous pensez réellement que nous sommes encore assez stupides pour ne pas s’en rendre compte ?

Le FN actuel, quant à lui, peut se vanter de faire des promesses, il n’a jamais gouverné, personne ne peut donc dire qu’il ne tient pas ses promesses…

Mais, à force d’être tellement obstinés à foncer dans le mur tout en demandant à ce dernier de se retirer de votre chemin, ça finira par vous exploser en pleine tête.

Le Royaume-Uni glisse vers quelque chose de bien pire que la censure.

A moins de vivre dans une grotte, vous avez sans doute entendu et probablement lu énormément de choses sur les propositions très démagogiques du gouvernement britannique, qui souhaite instaurer un filtrage « opt-in »* sur la pornographie.

Je ne vais pas vous faire perdre votre temps en expliquant les nombreuses raisons qui font que ces propositions sont parfaitement absurdes, elles ne permettront pas d’arriver à ce que le gouvernement prétend.

Non, je préfère me concentrer sur quelques indices perturbants sur ce qui pourrait se passer, sur ce qui pourrait arriver, et sur la nécessité de lutter contre ce genre de plan dès maintenant.

L’Open Rights Group a parlé avec les FAI sur ce que les nouvelles dispositions seront dans la pratique, voici ce qu’ils ont trouvés (anglais) :

Le détail le plus important est qu’ils partent du principe que vous souhaitez un filtrage activé sur un contenu très large, à moins que vous décochiez l’option, les filtres seront donc activés. Comme nous l’avons déjà expliqué de nombreuses fois, ce n’est pas juste un filtrage de la « pornographie extrême ».

Voici une liste des sujets susceptibles d’être bloqués par défaut, sauf si vous avez choisi de désactiver le filtrage :

  • pornographie
  • contenus en relation avec le terrorisme ou les groupes extrêmistes
  • les sites web parlant d’anorexie et de troubles de l’alimentation
  • les sites web en lien avec les suicides
  • l’alcool
  • le tabagisme
  • les forums sur le web
  • les contenus ésotériques
  • les outils permettant de contourner le blocage web

Maintenant, il est important de comprendre que tout ceci n’est pas validé, pas encore du moins… mais ces choix soulèvent la possibilité que l’option par défaut rendra d’énormes parties d’Internet totalement invisibles pour beaucoup de personnes qui n’auront même pas conscience de ce qu’ils ne voient pas (forcément).

Notez que nous parlons ici de millions de sites parfaitement légaux qui seront concernés, sans parler des sites de vente en ligne (je me demande d’ailleurs jusqu’à quel point tout ceci va fera couler les revendeurs en ligne).

L’autre problème majeur est qu’il est facile d’étendre cette catégorie n’importe quand, pour y inclure les « sites politiques indésirables », par exemple… C’est réellement le danger principal de la censure : une fois que c’est enclenché, ça peut être étendu très facilement.

A celles et ceux qui diront – bien que nous ayons déjà  répondus (anglais) – « bah, tu n’as qu’à  activer que ce que tu veux, ou est le problème ? »

Le problème a été succinctement pointé du doigt par Mikko Hypponen sur Twitter, son tweet montre une représentation d’une case d’option permettant d’accéder à  des contenus extrémistes et terroristes, avec une toute petite mention à  la fin :

(Votre choix pourra être utilisé contre vous dans un tribunal)

Cela résume parfaitement bien le problème de l’opt-in : cela vous oblige à déclarer, sans réelle confidentialité, que vous souhaitez accéder à certains contenus, ces derniers pouvant être socialement inacceptables, c’est le moins que l’on puisse dire.

Lorsque ça sera utilisé devant les tribunaux – les cas de divorces semblent des cas assez pertinents – la plupart des gens commenceront à laisser certaines catégories de sites « douteux » bloqués, au cas où cela leur porte préjudice.

En d’autres termes, le schéma de l’opt-in menace de nous faire passer d’une censure rampante – déjà bien assez mauvaise en soi – à quelque chose de bien pire car inconscient : l’auto-censure.

C’est clairement le modèle chinois, où les utilisateurs savent que certaines lignes ne doivent pas être franchies et qui n’écrivent donc ou ne discutent jamais de certains interdits car ils ont intériorisés les restrictions imposées par le gouvernement.

La question est donc la suivante : est-ce que c’est vraiment la société que nous souhaitons créer au Royaume-Uni – un groupe de personnes constamment effrayé par la manière dont leurs choix pourraient être utilisés contre eux, un jour, et modifiant radicalement leur actions en conséquence ?

Pour quelques politiciens (pas de noms ni de punition collective ici) oui, mais je doute sérieusement que la plupart d’entre eux soient d’accord avec une conception des choses de cette façon-là.

Dans ce cas, nous devons combattre cette dangereuse et stupide idée de l’opt-in dès maintenant, indépendamment de ce que nous pensons du porno et de sa disponibilité en ligne.

Article rédigé par @glynmoody pour le site computerworlduk.com, article original disponible à  l’adresse http://blogs.computerworlduk.com/open-enterprise/2013/07/uk-risks-sliding-into-something-worse-than-censorship/index.htm

EDIT: (pour plus de clarté)*opt-in désigne ici le fait de décocher une option déjà cochée de base, l’auteur parlant d’opt-in lorsque l’on décoche une option de filtrage.

Prism, et après ?

Avant toute chose, je vous invite à lire le très bon billet d’Andréa Fradin, ex journaliste pour OWNI (une petite pensée pour eux au passage), maintenant chez Slate.fr

Pour celles et ceux qui ont la flemme (honte sur vous), Andréa observe les différentes réactions sur l’affaire PRISM et le constat est quasi sans appel : tout le monde ou presque s’en moque.

Alors oui, le monde la politique se saisi enfin du dossier et fait les gros yeux aux Etats-Unis, même si c’est trop tard… mais dans le fond, tout le monde ou presque ne se sent pas concerné par PRISM ni par le danger que ça représente.

Andréa observe donc PRISM avec un œil très lucide et avec une approche très pertinente, je considère l’article comme triste et déprimant parce qu’il explique parfaitement bien la situation.

Un autre constat établi est le manque de solutions viables pour être à l’épreuve de PRISM, c’est la raison de ce billet.

Je vais essayer de pousser jusqu’au bout les différentes pistes qui pourraient nous permettre de se prémunir un peu de PRISM et des autres programmes encore secrets, à cette étape du billet, je n’ai pas encore de constat clair à tirer…mais je sans qu’il ne va pas être très joyeux.

La première des pistes, c’est via la politique.

Si moi, toi derrière l’écran, les autres, voulons garantir au peuple la bonne application des dispositions déjà existantes en matière de protection de la vie privée, alors la politique devient un enjeu majeur. Elle l’est car, officiellement, elle couvre l’ensemble des personnes d’un pays. C’est donc un moyen de garantir que l’intimité des individus qui composent un peuple sera préservée.

Problème : des lois existent déjà, dans différents textes de la législation française ainsi que dans celle européenne et comme vous pouvez le constater, cela n’a pas protégé les personnes au sein de l’UE. Ainsi, peu importe le nombre de lois qui arriveront ou n’arriveront pas, ces dernières ne seront pas en mesure de garantir le respect de la vie privée et de l’intimité des individus.

Cette idée est donc obsolète puisqu’elle présente des garanties théoriques.

Seconde piste : le chiffrement, de tout, partout, tout le temps.

La Crypto anarchie, c’est le nom que certains donnent au fait de tout chiffrer, même pour dire bonjour à quelqu’un d’autre. Le principe est relativement simple : si tout est chiffré, cela augmente le temps de traitement d’une donnée jusqu’à saturation totale du système. L’idée est d’utiliser un chiffrement assez fort pour qu’il ne puisse pas être cassé.

Ce premier point sous-entend qu’il va falloir sortir du cadre de la loi, qui n’autorise pas un chiffrement des plus robustes, il ne sera donc pas suivi par celles et ceux qui ne veulent pas sortir du cadre de la loi.

Chiffrer tout, c’est aussi une chose extrêmement compliquée car il faut penser à tout sans exceptions. Le passage suivant est un tout petit peu plus technique, je vais tenter d’être clair, si ce n’est pas le cas prévenez-moi.

Sur un ordinateur, tout chiffrer revient à chiffrer sa navigation, ses données, sa connexion et tout ce qui va avec, ce qui donne quelque chose comme ça :

  1. être en https partout et encore, ce n’est pas une garantie contre un système d’espionnage
  2. chiffrer le contenu de son disque dur et dans l’idéal disposer d’une partition sécurisée (avec TrueCrypt par exemple)
  3. chiffrer sa connexion Internet en passant par un VPN et pas n’importe quel VPN, un système de confiance sinon passer par un VPN devient totalement inutile, il est également possible de passer par le réseau Tor
  4. chiffrer ses requêtes DNS : hmm, là ça mérite une petite explication.

Internet, ça marche avec des adresses (comme 173.194.40.120 par exemple), ces adresses-là sont des adresses IP. Pour plein de raisons et parce que ce n’est pas facile de retenir une adresse IP, le DNS a été créé. Le rôle du DNS est de donner l’adresse IP correspondante à l’adresse demandée.

Exemple : lorsque vous tapez google.fr dans votre barre d’adresse, votre ordinateur va frapper à la porte du DNS et lui demande « dis, je vais par où pour aller sur ce machin-là ? » et le DNS lui donne alors l’adresse IP correspondante. Ça fonctionne avec tout le reste aussi, ce n’est pas que le Web.

Ce DNS fonctionne et communique d’une façon spécifique, sur un canal qui lui est réservé. Ce canal c’est un port : pour résumer, lorsque vous allez sur http://bidule, c’est le port 80 qui est utilisé, https://bidule sera sur un autre port, vos mails, des mises à jour, logiciels et tout le reste communiquent aussi sur d’autres ports et le DNS lui, communique sur le port 53.

Ces requêtes ne sont pas chiffrées par défaut, ainsi, si le but est de totalement chiffrer sa connexion, il faudra chiffrer ces requêtes-là.

J’oublie sans doute tout un tas de choses qui entrent dans cette logique du chiffrement de tout.

Sur un téléphone, c’est la même chose : chiffrer tout, sa connexion avec Tor, ses données en chiffrant le stockage du téléphone, ses requêtes DNS et, cadeau bonus : chiffrer ses SMS stockés et l’envoi et la réception de ces SMS puis chiffrer ses appels.

Bref vous l’aurez compris, ces solutions demandent du temps, des efforts et un peu de connaissances que l’on acquiert lorsqu’on s’intéresse à tout ceci.

Dans les faits, tout le monde n’a pas le temps, la curiosité et l’envie (ni même ne ressent le besoin) de ça. C’est parfois complexe, il faut parfois mettre ses mains dans le code ou dans l’outil qui ne fonctionne pas comme on veut, puis ce n’est pas très « user-friendly », comparé à ce qui existe déjà.

Donc ça ne concerne que celles et ceux qui savent et comprennent, ce n’est pas le but de ce billet, essayons d’élargir le champ des personnes concernées. Idée suivante.

Troisième piste : Facebook, Apple, tout ça… C’EST LE MAL.

L’idée serait donc de migrer de Facebook vers autre chose, d’Apple vers autre chose (et ne me répondez pas android, c’est Google derrière)… oui, mais vers quoi ?

Parce que c’est bien mignon mais quel site est capable d’offrir autant d’interactions que Facebook ?

Des projets ou d’autres réseaux sociaux existent et l’article d’Andréa en parle d’ailleurs dans son article, comme elle parle du non succès rencontré par ces mêmes réseaux.

J’aime le libre, j’aime crier que tel service c’est mal parce que c’est irrespectueux de votre vie privée où dangereux et j’aime encore plus expliquer pourquoi mais il faut se rendre à l’évidence : les utilisateurs aiment ce qui est simple, rapide, interactif et ils veulent pouvoir retrouver leurs amis sur les différents réseaux sociaux.

Les projets concurrents à Facebook ne sont pas aussi faciles d’accès, pas aussi rapides, pas aussi interactifs et ils ne sont donc pas attractifs.

Paradoxalement, je suis en train de vous dire ça mais ce blog dispose d’une connexion Facebook, d’une fanpage et forcément, d’un compte Facebook. Je suis parfaitement conscient de ce que Facebook fait mais je suis, dans le même temps, conscient que c’est un outil de communication non négligeable.

Je suis donc mal placé pour vous demander de ne pas faire ce que je fais. Pour toutes ces raisons, espérer que les utilisateurs Facebook le quittent pour protéger leur intimité, c’est une utopie. Une belle utopie, mais une utopie quand même.

Quatrième piste : l’auto-hébergement de vos données et de vos services.

L’auto-hébergement, c’est le fait d’avoir ses propres services qui tournent, chez vous, pour faire ce que vous faites d’habitude.

En gros, vous disposez d’un serveur de mail avec une adresse que vous avez créé, vous disposez d’un serveur DNS, d’un IRC si vous l’utilisez, d’un serveur comme mumble pour parler, d’un serveur pour faire de la vidéo, d’un serveur qui remplace Twitter si vous êtes client Twitter… puis pour Facebook et le reste, ce n’est tout simplement pas possible.

Je me dirige peu à peu vers cette solution, je suis encore très loin d’avoir les compétences techniques pour tout faire mais ça viendra, j’échoue d’ailleurs sur quelques aspect de paramétrage de mon serveur DNS. Bref, comme tout le monde, je suis humain, je n’ai pas la science infuse et je fais des erreurs. Pour autant, je persiste et ça finira par fonctionner.

Demander aux gens de s’auto-héberger n’est absolument pas une solution envisageable pour l’instant. Il faut du temps, parfois un tout petit peu d’argent et surtout, il faut les connaissances nécessaires pour le faire et ça c’est un problème.

Un problème dans la mesure où beaucoup de gens n’ont tout simplement pas envie de comprendre, ils veulent que ça marche, point. L’idéal c’est d’appuyer sur un bouton et tout fonctionne, comme par magie.

Cette magie n’existe pas et on se rend compte que tout est logique une fois dedans, c’est un ensemble de choses, d’instructions, de lignes de code, qui produisent une chose et une autre, et au final ça fait un service x ou y.

Donc, demander à monsieur et madame « tout le monde » de basculer vers ce système, c’est tout simplement impossible. Ils ne veulent pas, ne comprennent pas l’intérêt puisque ce qui existe fonctionne déjà.

Dernière piste : l’éducation.

La seule solution viable semble être, selon moi, l’éducation. Je ne parle pas de chiffrement, mais d’éducation au numérique, d’explications sur les enjeux de cet outil qu’est Internet, de la protection des données personnelles afin de conserver un peu d’intimité.

Pour les « anciennes » générations, tout comme pour la nôtre, c’est déjà trop tard. Ce n’est pas à 30 ans, à 40 ou plus qu’il faut reposer des bases qui n’existaient pas car l’outil n’existait pas.

Cette solution peut fonctionner, elle peut rendre les gens responsables et conscients de ce qu’ils font sur Internet, elle peut sans doute leur faire prendre conscience qu’Internet est public et que si on veut que quelque chose reste privé, la meilleure solution, c’est peut-être de ne pas le publier tout court.

Derrière ce simple passage, il y a beaucoup de variables et tout ne se fera pas en un jour, ni en un an ni même en 10, c’est une transformation qui prendra une génération, si donné que cette transformation se concrétisait dans le futur…

Et maintenant, pour maintenant ?

Bien maintenant, je ne sais pas, j’ai envie de hausser les épaules et de répondre « à quoi bon, ça ne changera rien ».

Cette tentation de tout abandonner est de plus en plus tentante et j’imagine que d’autres ressentent la même chose que moi en ce moment même, à quoi bon lutter, autant se résigner.

Andréa le disait même dans le titre de son article, autant se résigner.

Sur ce point, j’ai une réponse claire, nette et précise à apporter : si nous nous résignons, c’est perdu.

Si nous n’essayons pas de faire changer les choses, c’est perdu, c’est accepter PRISM et la surveillance de tout, partout.

Si nous essayons, ce n’est peut-être pas gagné, mais nous avons bien plus de chances que ça fonctionne. C’est logique me direz-vous, si nous essayons, ça ne peut que fonctionner plus que si nous n’essayons pas. Vous avez raison.

C’est ce point qui ne me fait pas abandonner ce combat-là, ce point qui me remotive lorsque j’ai envie de tout fermer et d’arrêter d’essayer.

Les retombées de nos efforts ne seront peut-être pas visibles mais elles existeront. Peut-être pour une personne, peut-être pour mille, personne n’a cette réponse… mais tout le monde le sait.

Alors essayons.