[Réflexion] Et si la vraie question, c’était l’égalité. Une Valeur de la république ?

J’ai, comme tout le monde ou presque, reçu une éducation et même si elle n’était sans doute pas adaptée, j’ai quand même appris quelque chose : les valeurs de notre république.

Ces valeurs sont au nombre de trois et ornent la majorité des signes de l’État français, des courriers officiels à certaines pièces de monnaie.

La France, pays qui a initié les droits de l’homme, aurait-il oublié ces valeurs ? C’est la question que je me pose.

Tout d’abord, il y a la Liberté. Le « L » est important, tellement important que je consacrerai un billet à cette Liberté qui fond comme neige au soleil.

Pour finir, il y a la fraternité. Cette valeur est sans doute une erreur de parcours, lorsqu’on voit comment les personnes présentes sur le sol français sont parfois traitées. Une personne de 94 ans se fait expulser, une enfant de 5 ans se fait arrêter, on expulse au lieu d’aider. Il me semble même qu’on expulse même plus que sous Sarkozy, voyez comme notre gouvernement de « gauche » travaille bien.

Ah, puis entre ces deux valeurs, il y a l’égalité. L’égalité de tous, partout, l’égalité face à la justice, l’égalité dans les droits et les devoirs, toutes ces choses qui semblent ne plus vraiment exister dans notre si « beau-mais-plus-trop-quand-même » pays.

La déclaration universelle des droits de l’Homme de du citoyen le dit : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »

Observons les faits : pour des délits mineurs, certains sont arrêtés et traînés en justice, pour des délits plus graves, certains sont intouchables ou ça devient un casse tête impossible à résoudre.

Un président est couvert, un ministre avec un compte étrange est défendu malgré l’ouverture d’une enquête préliminaire. Un autre insulte une personne et rien ne lui arrive, un dernier tient des propos choquants, dignes d’un farouche partisan de l’extrême droite et il ne lui arrive rien non plus, ou presque rien.

On représente souvent la justice comme une personne avec la glaive de la justice et les yeux bandés, sous entendant qu’elle est juste et objective, qu’elle frappe tout le monde de la même façon.

La justice doit donc se retourner dans sa tombe…

L’égalité, c’est aussi les mêmes droits pour tous, y compris le droit de se marier avec la personne que l’on aime.

Si l’égalité est un droit, nous avons pour devoir, nous citoyens, de la protéger. Nous ne le faisons pas en ce moment, certains préférant creuser les écarts et les tensions entre deux parties.

De tout temps, des Hommes ont fait en sorte que cette égalité puisse être appliquée, parfois en sacrifiant leur vies.

Certains se sont battus pour avoir le droit de s’asseoir à la même place que n’importe qui d’autre, pour avoir les mêmes droits que chaque personne. D’autres ont lutté pour que les femmes puissent avoir les mêmes droits que les hommes, comme le droit de vote. D’autres encore se battent pour avoir de l’eau et certains juste pour vivre et pas survivre.

Et, pour finir, certains se battent pour avoir le choix. Celui de pouvoir se marier comme tout le monde, de pouvoir vivre leur amour pleinement, de pouvoir être reconnus comme mariés au yeux du gouvernement et du pays dans lequel ils se situent.

Les manifestations des personnes opposées au mariage pour tous sont une démonstration d’un refus d’égalité de chacun.

Il est important que ces manifestations puissent exister, c’est une expression de la liberté d’opinion et donc, d’une forme de Liberté.

Je ne suis pas d’accord avec vous mais s’il le faut, je me battrai pour que vous puissiez le dire, dans la limite des propos non condamnés par la justice.

Revenons-en à nos moutons en essayant de voir plus loin. Nous sommes dans une demande de droit comme il en a toujours existé. Nous sommes dans une volonté de faire que l’égalité ne soit pas qu’un simple mot ou une valeur sur un symbole. Nous sommes dans l’exercice de la République française, partant du principe qu’elle est garante de l’égalité.

Les manifestations sont une démonstration d’une attaque de la légalité, sur des arguments fallacieux qui plus est :

  • les homosexuels sont pédophiles : cet argument est dénué de sens, les quelques études qui cherchent à prouver ceci sont orchestrées par des comités contre le mariage pour tous, des comités religieux ou des personnes réputées comme homophobes.
  • Les enfants doivent être protégés : j’ai presque envie de répondre « what the fuck ». Cet argument est de la plus profonde bassesse qu’il soit. Se servir des enfants pour justifier un refus, c’est dire à demi mots que les enfants ne sont qu’un prétexte et donc, c’est mépriser totalement le droit des enfants.
  • Les Maladies Sexuellement Transmissibles existent plus chez les homos : non. Si c’était peut être le cas dans les années 60, c’est maintenant loin, très loin de la réalité. Ces personnes sont souvent beaucoup plus sensibilisées que des hétéros sur les MST et sur les moyens de s’en prémunir. Parce que c’est un milieu montré du doigt, ces personnes font attention et, de façon générale, nos générations comprennent que la capote, ce n’est pas un ballon pour faire des bombes à eau.

Croyez-vous que les hétéros soient des exemples ? Non. Des parents hétéros enferment leur enfants dans une maison pendant des années, d’autres tuent toute leur famille, d’autres violent leurs enfants …

Mais parce que les hétéros sont la norme acceptée dans les codes de votre société, ces choses sont moins graves.

Il suffit de voir la réaction des gens face à la pédophilie par exemple, certains sont plus choqués que ça soit un homo qu’un hétéro qui soit reconnu coupable. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’un acte pédophile est moins grave si c’est un hétéro ? J’espère me tromper, mais je crois que l’inconscient de ces personnes là parle à leur place.

Pour résumer : ce que demandent ces personnes, c’est quelque chose que l’Etat devrait garantir: l’égalité. L’égalité pour tous, autre chose qu’un simple mot, mais des actes.

Skype remplace Messenger. Il est temps de désinstaller Skype.

Ou de ne pas l’installer tout court. C’est officiel, Skype sera bientôt proposé forcé en lieu et place de l’ex logiciel de communication MSN Messenger, renommé Windows Live Messenger depuis quelques temps déjà.

Je ne vais pas m’éterniser sur les raisons qui font que je vous recommande de ne pas utiliser Skype tant elles sont nombreuses. Entre la géolocalisation d’une adresse IP, le fait qu’il soit propriétaire et que son code source soit fermé et qu’il existe donc de fausses versions de Skype sans communauté pour vérifier le code, que l’outil soit assez dangereux pour mettre en danger la vie d’opposants (le site est de confiance, promis) à un régime comme celui en Syrie , le fait que Skype soit un nid à failles de sécurité … bref, je vous invite à lire car le billet ne va pas parler de cette « chose » qu’est Skype, mais des alternatives qui libres qui existent.

De façon générale, il est possible d’utiliser un logiciel fonctionnant avec XMPP, comme Google Talk par exemple.

La configuration d’un compte est à votre guise, j’évite Google personnellement car côté privée, j’ai quelques doutes. Je ne vais pas parler de ce qu’on peut configurer dessus, simplement expliquer que beaucoup de systèmes de communications gèrent le XMPP (Google, Facebook et même Skype en partie), passons à la partie logiciels :

Je n’en présente qu’une infime partie :

Pidgin : c’est un client de messagerie instantanée multi-protocoles, vous pourrez y paramétrer, entre autres AIM (AOL Instant Messenger, Facebook pour sa messagerie, Google Talk, IRC, un service de communication basé sur XMPP comme Jabber et bien d’autres. Le site officiel donne la liste complète.

Ce logiciel est libre, s’installe sans soucis sous Windows ou GNU/Linux, gère la vidéo et la VOIP (la voix à travers l’IP) et, avec des plugins supplémentaires comme OTR par exemple, il permet le chiffrement de vos communications.

Jitsi est un client qui fonctionne un peu de la même façon que Skype, en SIP. Il gère différents services de messagerie instantanée ainsi que de la téléphonie par IP et est multi-plateforme également.

Mumble est un logiciel libre de voix sur IP, il peut remplacer vos conversations sur des salons et ne permet pas, à la différence de Skype, de passer un appel direct à une personne ou un numéro. Le logiciel est également multi-plateformes.

Linphone, pour finir, est un logiciel similaire à Skype, libre et open source et multi-plateforme, je précise qu’il existe également sous Android et iOS. Il gère la voix, la vidéo et est gratuit. Il suffira juste de créer un compte SIP ou d’en paramétrer un déjà existant. Si vous n’en avez pas, il est possible d’en créer un depuis le site officiel.

La liste est tellement longue et les envies et usages de chacun tellement variés que je vous invite à faire vos recherches et vos choix pour trouver le logiciel XMPP qui vous plaira .

Vous pouvez également vous rendre sur le merveilleux site de Framasoft. Vous trouverez alors des rubriques détaillées sur chaque usages et par la suite, une série de logiciels libres.

Il est temps de tester l’alternative. L’avantage ici est que ces logiciels sont libres et que le code de ces logiciels est ouvert. Une communauté existe et elle observe le code des applications, ce qui garantit une bonne sécurité, des mises à jour en cas de problèmes et surtout, une absence de mauvaises surprises pour votre vie privée.

« Observer la loi », parlons en justement.

La France ressemble un peu au passé en ce moment, à ses heures sombres et à ses actes qu’elle semble avoir oublié. La seconde guerre  mondiale (et ces choses là de façon générale) doit, selon moi, laisser des traces. Pourtant, dans les faits, nous assistons à une chasse au Roms et à une stigmatisation des juifs, comme avec le hashtag #UnBonJuif et à un relent de délation. C’est d’ailleurs la raison de ce billet.

Le numérique n’est pas une chose à prendre à part de la vie physique, il n’est que le reflet de ce qui se passe hors du clavier, il est donc assez naïf de penser que ce qui se passe sur Internet vient d’Internet, il faut voir plus loin, chercher des causes dans la vie physique.

Cependant, il arrive que certaines choses puissent exister avec et grâce au numérique et c’est ainsi que l’application « Observer la loi » a vu le jour.

Cette application permet de « signaler » des infractions à la loi : fumer dans des lieux publics, signaler des voitures garées ailleurs que sur des endroits prévus à cet effet, signaler des nuisances sonores et « voile intégral » pour signaler toute personne en niqab.

Ces données sont ensuite affichées sur une carte et sont consultables par celles et ceux qui ont cette application.

Est-ce légal ?

Oui et non. La loi a de bien qu’elle est claire et que ce qu’elle autorise ou non est précis.

Le code pénal autorise le signalement d’une infraction, on peut d’ailleurs parler de dénonciation. Il précise néanmoins que seuls les crimes peuvent être signalés et pas à n’importe qui. On parle de prévention et de signalement à une autorité compétente, pas à d’autres citoyens.

Si ces conditions ne sont pas respectées, on peut contester la dénonciation, qui devient alors une calomnie.

Avec le fonctionnement de cette application, il semble assez évident que n’importe qui peut signaler n’importe quoi, n’importe quand à n’importe qui et c’est, toujours selon moi, un problème majeur.

Où est le risque ?

Nous sommes dans une période un peu tendue, entre la crise, l’emploi, les marques laissées par certains dirigeants politiques… enfin, je ne vais pas vous refaire le discours de bon politique qui veut vous faire peur, vous avez compris.

Bref, dans une période un peu tendue, laisser ce genre d’application revient à transformer des citoyens en justiciers 2.0 et j’estime que c’est assez dangereux. Imaginons qu’un groupe, qu’on appellera milice, se décide à faire appliquer la loi parce que les forces de l’ordre ne le font pas.

Que va-t-il se passer ? Une voiture sera rayée, une femme en niqab sera chassée ?

S’il revient au peuple le choix de décider de l’orientation de son pays et de son gouvernement, celui de faire voter des lois et de réclamer une vraie démocratie, il n’en est pas forcément de même pour l’application de l’ordre. Des forces de l’ordre existent et devraient se charger de ceci même s’il est vrai que parfois, les gendarmes sont les voleurs.

La liberté d’expression dans tout ça ?

L’application est mise en ligne par Jean Robin, du site Enquête & Débat, afin de permettre « un débat de grande ampleur sur l’application de la loi dans notre pays sur plusieurs lois votées par la représentation nationale. » (source)

Jean Robin se déclare lui-même comme défenseur d’une liberté d’expression totale. Cependant, et même si la liberté d’expression est fondamentale pour moi, il ne faut pas oublier la loi.

Cette dernière dit que la dénonciation calomnieuse d’une femme portant le voile intégral est un délit de provocation à la discrimination et à la haine et tout ceci est passible d’amendes et de peines d’emprisonnement.

La défense de la liberté d’expression se transforme en cadeau empoisonné puisque ces dénonciations peuvent se transformer en armes qui se retournent contre l’utilisateur.

Avec le climat actuel, il y a fort à parier que les dénonciations concernant le voile intégral vont être bien plus nombreuses que le reste, j’aimerais bien avoir les données accessibles de l’outil, afin de connaitre la répartition des signalisations d’infractions…

Apple et la liberté d’expression ?

Cette application est disponible sous iOS et on peut se demander ce que fait Apple. Ils censurent des applications de temps en temps, ils en laissent passer d’autres, ils détruisent la vie d’une fillette, ils refusent les applications porno et, dans le même temps, ils laissent passer une application qui n’est ni plus ni moins qu’un outil de délation numérique. Apple décide de ce qui est bon ou non pour vous et on revient toujours au fait que c’est un mec, quelque part, qui décide pour vous.

Apple risque gros, tant pour son image que pour sa responsabilité : si quelque chose venait à dérailler, on regarderait Apple en le montrant du doigt. Cette société pourrait également être poursuivie pour complicité.

Cette application est triste et immorale selon moi, elle ne fait que stigmatiser encore un peu plus des gens et donc, elle creuse les écarts et alimente certains sentiments de haine. J’ai mal à ma FRance.

Apple, ou l’histoire d’un seul mec qui décide ?

J’ai prévu de ne pas trop troller sur la firme à la pomme, surtout depuis le dernier I-bidule. Ce billet n’est donc pas là pour ça, même s’il va surement en donner l’impression. J’ai juste envie de partager mon point de vue (c’est la journée).

On me considère comme hacker, je préfère dire que j’en suis loin et que j’aime bien bidouiller. Je suis également amoureux du libre et de tout ce qu’il peut nous apporter mais il y a une notion qui compte plus que tout pour moi : être propriétaire de ce que je possède, être libre de faire ce que je veux, de démonter, remonter, modifier … ce dans quoi j’ai investi.

Je sais que mes meubles sont à moi car j’ai payé pour les avoir, je sais que mon ordinateur aussi car je l’ai payé, monté et que j’ai installé un système d’exploitation dessus, libre de surcroit.

Il en est de même pour mon téléphone portable : je l’ai acheté, je l’ai configuré et j’en fais maintenant ce que je veux avec.

J’ai préféré un Nexus S car il n’est pas simlocké et qu’il n’existe pas de surcouche opérateur dessus, c’est pour dire.

Pourquoi je vous raconte tout ceci ?

Parce qu’Apple, c’est tout l’inverse.

J’ai beau essayer de comprendre, quelque chose cloche : Apple ne vend pas un « vrai téléphone. »

Bien évidemment, leurs équipements permettent de téléphoner, de jouer à Angry Birds ou whatever, de s’envoyer des messages comme n’importe quel autre téléphone et, si on en reste à la définition même d’un téléphone, alors l’Iphone est un téléphone.

Mais si je pousse ma réflexion un peu plus loin, éventuellement jusqu’à l’absurde, un Iphone n’est ni plus ni moins qu’un terminal qui vous relie directement à Apple.

Comme je vous le disais avant, j’aime être propriétaire de mon équipement, j’aime pouvoir le bidouiller, l’améliorer, voir comment il fonctionne et je veux être libre de faire absolument tout ce que je veux avec.

L’Iphone ne permet pas tout ceci.

Je vous vois arriver, fanboys :

« Bien sûr que si, on peut faire ce qu’on veut avec, et bien plus qu’avec n’importe quel autre téléphone. »
« Encore un fichu de libriste qui nous dit qu’Apple c’est le mal. »
« C’est parce que tu n’en as pas que tu dis ça, tu te contentes de la médiocrité, c’est ton choix. »

Je ne vous force pas à me croire, mais j’aimerai que l’on réfléchisse à la définition même du mot propriétaire.

Si j’ai envie d’installer une application tierce, je peux le faire. Au même titre que je peux installer une application porno, changer le dialer de mon téléphone, changer le clavier virtuel pour le passer en klingon, installer une application pour chiffrer les SMS …

Je précise qu’il existe une application pour le chiffrement des messages sur Iphone, Black Message, mais selon ses propres utilisateurs, elle n’est pas terrible et pas vraiment fonctionnelle. Je ne sais pas si elle est open-source et donc, je ne connais pas son code, je ne sais pas s’il est sûr ou non, rien ne me garantit que mes messages ne sont pas envoyés en clair quelque part.

Au final, qu’est-ce qu’Apple selon moi ?

Apple, c’est un mec, quelque part, qui décide de ce que vous avez le droit de faire ou non. Vous voulez du porno ? Non, Apple ne veut pas. Vous avez une application et Apple ne l’aime plus ? Pas de soucis, on la retire, c’est tout, vous n’avez pas votre mot à dire.

Je ne remets pas en cause leur stratégie commerciale (quoi que…), Apple est une société et comme toute société, son but est de faire du profit. Je ne remets pas non plus en cause leur stratégie de communication, elle fonctionne bien (pour celles et ceux qui travaillent dedans, repensez au SONCAS).

Ce que je remets en cause, c’est ce système fermé ou, au final, l’utilisateur n’est pas maître de ce qu’il achète, n’est pas « propriétaire » et donc, pas libre de faire ce que bon lui semble sur sa machine.

On pourra me répondre que pour ça, il y a le jailbreak. Non. Je trouve anormal d’être obligé de casser des verrous pour pouvoir utiliser son téléphone comme on souhaite. Et je ne parle même pas de l’aspect matériel du produit, fermé lui aussi.

Fin de parenthèse sur Apple, je voulais simplement vous donner un point de vue en plus de 140 caractères.

NB : vous êtes libres de commenter ce billet, mais si je vois que les commentaires virent en Pro vs Anti Apple, ça sera fermeture instantanée. Respectez-vous les uns les autres et partagez votre point de vue dans la joie et la bonne humeur :]

Charlie Hebdo, mon petit point de vue.

Comme beaucoup d’entre vous (sans doute), j’ai pu voir ce matin les caricatures (comme celle-ci par exemple) du journal satirique « Charlie Hebdo ». Ces dernières portaient sur Mahomet, prophète de la religion musulmane et étaient en effet satiriques, très satiriques, sans doute trop.

Je tiens avant tout à préciser deux points : je ne vais défendre personne (encore que…) et je ne détiens aucune vérité absolue. Ainsi, je n’écris ni pour vous dire qui a raison ou qui a tort, ni pour vous apporter une sacrosainte vérité quelconque.

Je souhaite juste partager mon point de vue, vu de ma petite fenêtre sur le monde.

Pour restituer les faits, un film qualifié de film « anti-islam » est apparu, déclenchant avec lui un nombre de critiques impressionnantes et des objections dans le meilleur des cas, des manifestations assez violentes et parfois meurtrières au pire. Je ne vais pas m’étendre sur ce film pour la simple et la bonne raison que je ne l’ai pas vu, je suis donc mal placé pour donner un avis sur le sujet.

Ce que je sais en revanche, c’est que ce film a déclenché des tensions énormes et que rajouter de l’huile sur le feu n’était peut-être, sans doute même, pas nécessaire.

Je vais tenter de vous livrer ma réflexion sur deux parties, qui se résument à un côté pour et un côté contre.

Le pour, selon moi.

Charlie Hebdo est un journal satirique, assez réputé pour ce genre d’actions. C’est aussi un journal qui utilise son droit de publier, de penser, ce que l’on définit généralement « liberté d’expression ». C’est donc son droit de caricaturer et de faire une présentation d’un gout très discutable.

Si l’hebdo refuse de publier quelque chose au motif que cela pourrait choquer des gens, il y a fort à parier que d’ici quelques années, ils ne publieront plus rien et, en cela, je peux comprendre que Charlie ait pu publier ce qu’ils ont publié.

Hier, mardi 18 septembre 2012, les caricatures de Mahomet étaient sur les bureaux de certains ministres et cela n’a pas empêché l’hebdo d’être dans les kiosques, ce matin. Laurent Fabius a également critiqué l’Hebdo en leur expliquant qu’ils ne se souciaient pas des conséquences de leurs satires. C’est sans doute vrai.

Pour autant la satire doit-elle s’en soucier ? Selon moi non, la caricature est identique, si l’on doit se soucier de l’impact que peut avoir une caricature, on arrête d’en faire.

La critique, la caricature et la satire n’ont, selon moi, aucun ordre à recevoir de personne.

On reproche également à l’Hebdo se faire son beurre avec cela, je suis en partie d’accord et donc, en partie opposé à cela.

Je suis d’accord car l’Hebdo était sur de faire une vente énorme avec tout ça, pour autant, ils ne le font pas tous les jours, tout le temps, à chaque publication. Ils l’ont fait lorsque la situation s’y prêtait, comme lors de l’instauration de la charia en Libye. Dès lors, dire qu’ils font leur beurre dessus est un peu excessif, d’ailleurs…

Le contre, selon moi.

…d’ailleurs, c’est l’excessif qui fait que je ne suis pas vraiment avec Charlie Hebdo.

Dans les autres religions, on représente les pratiquants, le clergé, une étoile juive, des symboles d’une religion, mais jamais un prophète. Essayez de trouver une satire de Jésus, elles sont rares mais Charlie en à fait, exemple, et ici aussi (merci Internet)

Charlie Hebdo pouvait très bien attaquer autre chose, ils ont choisi d’attaquer Mahomet, c’est leur choix et je le respecte, je ne suis pas d’accord pour autant.

Etait-il nécessaire de relancer les tensions déjà existantes ? de remettre de l’huile sur le feu ? Non.

Les dessins de Charlie ont accroit une peur déjà existante, elle-même amplifiée depuis le film anti-islam. Des ambassades et des écoles ont dû avoir peur aujourd’hui et auront sans doute peur les prochains jours également. La sécurité de certaines instances a également été renforcée.

Comme expliqué précédemment, Charlie se fait de l’argent sur tout ceci. C’est normal me direz-vous et vous avez raison. Seulement, le fait est qu’on peut légitimement se demander si c’était pour la satire ou pour l’argent que Charlie a publié tout ceci.

Au global, le constat est triste et on se retrouve face à deux intégrismes : celui de la liberté d’expression face à l’intégrisme islamique et selon moi, personne n’a raison ou tort dans le fond, dans la forme c’est une autre histoire.

Charlie Hebdo, c’est paradoxal selon moi. Ils ont fait ce qu’ils devaient faire et je suis d’accord avec eux mais je suis en même temps en désaccord car ce n’était sans doute pas le moment de faire ça et il existait d’autres manières de faire ça.

Je constate en revanche que pour des dessins, on sécurise des ambassades, des écoles ferment, des politiques interviennent pour rejeter la faute sur Charlie Hebdo alors qu’ils pouvaient intervenir.

J’ai du mal à comprendre qu’un film ou des dessins puissent faire que des gens meurent, que des tensions éclatent et que la violence s’en suive, vraiment. Il y a déjà beaucoup d’autres raisons qui font que des gens meurent chaque jour, j’ai vraiment beaucoup de mal.

Je ne sais pas quoi en penser et je crois que je préfère rester ainsi, chaque côté ayant et tort et raison à la foi.

A nouveau, ceci n’est que mon simple et très humble point de vue.

Vous, vous êtes libres de partager ce point de vue, d’être d’accord ou non, d’aimer ou de penser que je suis un connard fini et moi, d’exprimer ce que je pense.

#ACTA, la bataille continue.

Oui, c’est bien d’une bataille dont il est question.

ACTA s’attaque à nos libertés individuelles. Je résume rapidement : liberté d’expression sur Internet, liberté d’accéder à des moyens de santé décents en proposant la mort des médicaments génériques et bien d’autres choses que je vous invite à retrouver ici.

C’est bien d’une bataille car ceci ne fait que commencer, ce n’est pas la guerre. Il vaut mieux pour tout le monde qu’elle n’arrive pas. Si tel était le cas, je sais déjà qui en sortirait vainqueur, mais pas sans faire énormément de dégâts.

Je vais vous expliquer pourquoi il m’est important que cette loi soit décapitée, c’est une semi confession et rien n’est exagéré.

Je suis un enfant d’Internet.

J’ai grandi à son contact.

Il était ma fenêtre de sortie lorsque tout était noir hors du clavier, il y a des années de cela. C’était la place ou mon imagination n’avait aucune frontière, aucune barrière, ou je pouvais m’exprimer sans crainte de représailles.

Cela ne veut pas dire que c’était un endroit sans loi, bien au contraire. Il y avait même un certain code, une certaine éthique. Nous nous respections tous les uns les autres (à l’exception des trolls :)).

J’ai grandi avec Internet parce que j’ai appris avec, parce que les cours que j’avais n’ont jamais comblé ma soif de connaissance encore énorme à l’heure actuelle. C’était ma fenêtre sur une culture presque infinie et un partage qui l’était tout autant.

J’ai grandi avec Internet car, tout comme dans la vie réelle, j’y ai fait de belles rencontres et j’ai partagé des idées, des points de vue. J’ai évolué dans ce monde où il règne une anarchie ordonnée.

J’ai rigolé, pleuré, apprécié, aimé, détesté, découvert, partagé, parlé, publié et bien d’autres choses encore. J’ai découvert des artistes qui valent le détour grâce à Internet, j’ai testé et aimé. J’ai acheté. J’ai pu enfin redonner ses lettres de noblesse au mot « Culture », au moment où on essaye de vous faire avaler que la Star ac’ c’est de la Culture.

Bref, je suis un enfant d’Internet. Je ne suis pas le seul, comme on dit… « nous sommes légion ».

Et puis ACTA a pointé le bout de son nez, proposant de tuer définitivement ce partage, cette Culture.

Alors oui, vous comprendrez qu’il est hors de question que cette loi passe, ce serait la fin d’Internet tel qu’on le connait.

Internet n’est pas un lieu sans lois, ce n’est pas le « Far West », c’est quelque chose qui s’autorégule assez bien. Je ne dis pas que la loi n’est pas nécessaire, simplement, elle est à chaque fois disproportionnée. Là où il faut une loi équilibrée pour lutter contre une fourmi, les gouvernements, incités par les ayants-droit, nous proposent une arme nucléaire.

Oui, ACTA, c’est *juste* la loi la plus liberticide qui puisse exister à l’heure actuelle à l’échelle mondiale, bien loin devant SOPA ou PIPA. Elle propose de tuer le « générique » dans le secteur pharmaceutique – je sais, je me répète mais ce point me choque vraiment – et plus encore.

Pour un fichier MP3 téléchargé, elle propose la saisie et la destruction de l’appareil électronique, avec en cadeau bonus une éventualité de fouille.

Vous vous êtes reconnus dans ma façon d’aimer Internet ? Alors réveillez-vous, il est temps de vous battre pour lui.

ACTA arrive et il est certain que si elle passe, il y aura un avant et un après ACTA, lorsque vos FAI deviendront des espions, des « big brothers » en puissance.

Que faire ?

Contactez vos eurodéputés, le traité ACTA sera voté définitivement entre Juin et Septembre, informez les. Dites-leur ce que représente Internet pour vous.

Signez la pétition d’Avaaz contre ACTA, déjà signée par plus d’un million de personnes.

Faites tournez l’info sur Internet, par mail, facebook, twitter et tout autre réseau social. Faites sortir l’information de la toile afin d’informer ceux qui n’ont pas connaissance de ce traité.

Mobilisez-vous, des manifestations sont organisées : une le 11 février dans différentes villes de France et du monde entier, une autre au mois de mars, descendez dans la rue et sensibilisez les gens aux dangers d’ACTA. Des gens se sont battus, autrefois, pour la liberté d’expression. A l’heure où elle existe encore sur Internet, c’est à nous de nous battre pour elle.

Pour terminer sur une petite pointe d’humour (un peu spécial, j’en conviens) :

Fils d’Internet, mes frères
Je lis dans vos données la même peur qui pourrait saisir les miennes
Un jour peut venir, ou le courage des hommes faillira, ou nous abandonnerons Internet et nous briserons tout lien
Mais ce jour n’est pas arrivé.
Ce sera l’heure des ayant-droits et du DPI lorsque l’âge d’Internet s’effondrera
Mais ce jour n’est pas arrivé
Aujourd’hui nous combattrons
Pour tout ce qui vous est cher, sur ces bons octets
Je vous ordonne de tenir, Internautes !

NB : je sais, je me répète mais c’est ainsi 🙂