Vous avez dit…Geek, Gamer et assimilés ? Et côté emploi ?

« Petit » billet ou je ne vais pas parler informatique…je vais parler emploi dans le monde des Geeks…ou Geeks dans le monde de l’emploi.

Avant de commencer, je préviens : ma définition du geek est très « old school », pour moi ce n’est pas parce que t’as un IPhone ou que tu utilise Firefox que t’es un geek. Ce mot à été vulgarisé et maintenant, si on en croit la définition dans les dictionnaires, tout le monde est un geek. Je ne suis pas de ceux qui partagent cet avis.

Comment se passe la vie d’un geek dans le secteur de l’emploi ?

J’ai envie de dire : c’est assez difficile. La raison principale, c’est toute la connotation péjorative attachée à ce mot. Pour beaucoup, « Geek » est encore assimilé à quelqu’un qui n’a pas de vie sociale, qui passe sa vie la tête dans un ordinateur, qui ne sort quasiment jamais …

Hors, un geek, ce n’est pas forcément un passionné d’informatique, c’est un terme général qui défini quelqu’un et sa passion. Vous pouvez être un geek dans le domaine des comics car vous savez qu’à la page 2 du premier comics « X-mens », Cyclope perd ses lunettes et détruit la moitié d’un bâtiment avec sa vision laser. Vous voyez le concept ? Un geek c’est une personne passionnée par quelque chose et ça s’arrête là (je tenais à faire cette précision, la société a trop tendance à rapprocher geek et informatique).

Une autre notion fondamentale existe chez un Geek : la curiosité et l’envie de partager. Par nature un geek est une personne très curieuse. C’est aussi quelqu’un qui aime partager son savoir, ses connaissances, sa culture geek.

Son opposé c’est le Nerd : il en sait énormément mais n’aime pas partager, il aime se faire mousser et la ou le geek va avoir la connaissance de Cyclope dans Marvel, le Nerd aura tout les comics, les goodies, les éditions collector…

Bref. Point culture geek terminée, revenons à l’essentiel : l’emploi. Ce n’est pas rare qu’un geek ne sache pas parler de lui et, face à un recruteur, il se retrouve souvent démuni.

Si vous (allez, on va se tutoyer), si tu te reconnais dans ce que je viens d’écrire, sois rassuré(e), je suis dans le même cas…mais j’ai quand même quelques trucs et astuces pour toi :

Tu es un geek, donc, si je devais établir quelques avantages, je dirais que…

– Tu es très curieux
– Tu es autodidacte
– Tu connais un tas de choses dans un nombre de domaines parfois énorme.
– Ta logique de réflexion est différente des autres : de ce que j’en constate, la logique de raisonnement spatial est bien plus développée chez un geek que chez les autres. Ce point est encore plus développé si on joue (j’avance mes constatations, ce ne sont pas des faits avérés, mais juste une impression).
– Tu effectues une veille technologique impressionnante (et crois moi, c’est un atout de taille de nos jours).
– Tu es pédagogue, tu sais t’adapter à ton interlocuteur afin qu’il comprenne ce que tu souhaites lui expliquer.
– Tu es patient aussi car tu n’hésites pas à revenir encore et encore sur un sujet qu’il n’aurait pas compris.
– Atout de taille : tu sais gérer la complexité (idem, ce sont mes constatations, elles valent ce qu’elles valent) : tu sais adapter ta réflexion en fonction de la complexité de ton travail et tu sais adopter plusieurs approches différentes sur un même sujet (et c’est une vraie force).

Je crois que c’est déjà pas mal, non ? 😉

Rassures-toi, ami gamer, je ne t’ai pas oublié. Le « gamer », pour rappel, c’est tout simplement un joueur. On parle de « Pro gamer » pour les gens qui en font tout ou une partie de leur revenus et d’ « hardcore gamer » pour les personnes qui jouent énormément (et bien).

Tu es un gamer, donc…

– Tu t’es déjà retrouvé dans des situations conflictuelles que tu as réussi à gérer en adaptant ta stratégie à la situation.
– Tu as une violente capacité d’adaptation à quasi n’importe quelle situation.
– Tu es déterminé à atteindre ton objectif et tu apprends à ne plus refaire les erreurs que tu as faites pour y arriver.
– Tu as déjà géré des équipes de tailles diverses et tu sais être l’élément moteur d’un groupe. Que tu diriges ou que tu sois dirigé, tu essayes d’être le meilleur.
– De facto, tu as un sens des responsabilités développé qui te permet de diriger n’importe quelle équipe afin d’atteindre ton objectif.
– Tu as des réflexes accrus (cela peut servir dans certains métiers). Tu n’as pas peur de l’inconnu, au contraire.

Je vous imagine déjà derrière vos écrans, la moitié étant en train de rire, l’autre en train de se dire « ah mais ouais en fait ! »

Mais réfléchissez bien, si vous êtes un geek, vous vous êtes reconnus dans ce que je viens de présenter.

C’est pareil pour un gamer : lorsque vous jouez à un Call of Duty, que faites-vous ? Vous travaillez en équipe. Lorsque vous êtes à court de munitions dans un FPS, que faites-vous ? Vous retournez la stratégie de l’ennemi contre lui ou alors vous vous adaptez afin de trouver une solution de contournement. Vous avez joué à tellement de jeux que vous êtes capable de passer d’une posture « x» à une posture « y » très rapidement. A chaque mort dans ton jeu, tu as réfléchi pour t’adapter et même lorsque tu ne joues pas, cette logique de réflexion, elle continue d’exister. Tu as déjà joué le rôle de leader avec des objectifs fixés, tu as appris à prioriser les objectifs et à répartir ton équipe sur ces derniers. Si tu as joué à beaucoup de FPS, tu as des réflexes accrus (et parfois des sens aussi, la vue et l’ouïe en fait). Dans un jeu, si tu veux avancer, tu dois aller vers l’inconnu…dans la vie réelle, c’est un atout assez rassurant. Se dire que l’on à pas peur de l’inconnu rassure pour la suite

Comme expliqué, tout ceci n’est pas la la vérité vraie mais seulement mon interprétation. C’est quand même plus vendeur dans un entretien hein?

N’hésitez pas à vous servir dans cette petite liste et à me faire part de vos impressions sur cette dernière 🙂

Parce que la musique, c’est bien plus que du son.

Billet léger pour finir la journée, il est consacré à la musique. Je vais vous dire quelque chose : j’aime la musique, je pense même que sans elle, ma vie, la Vie, le monde et tout ce qui existe sur cette planète serait bien triste. Elle nous accompagne à chaque moment de notre vie, que l’on en soit conscient ou non… mais si, réfléchissez bien, quand vous êtes heureux (ou triste, énervé, pressé, mélancolique …), vous n’avez pas une musique en tête ? Pourquoi celle-là et pas une autre ?

La seule raison que je trouve ici c’est parce qu’on aime cette musique non pas pour ce qu’elle est, à savoir un ensemble de voix ou d’instruments jouant une mélodie, mais pour ce qu’elle représente. La musique ne s’écoute pas, elle se vit (selon moi (il faut que je la garde celle-là)).

Repensez-y, pourquoi vous accrochez à une musique x et pas une autre y ? Certains répondront « parce que c’est pas mon style de musique ». Personnellement, je n’aime pas le RAP et pourtant, j’adore quelques chansons dans ce style, pour les raisons ci-dessous.

Le frisson. Allez, à cette heure tardive, on va se tutoyer ;). Le frisson donc…tu sais, ta musique démarre et d’un coup, tu prends une grosse claque. Sans explications, ton estomac se noue, un frisson démarre dans le bas de ton dos avant de se propager le long de tes bras. Au début, tu te demandes ce qu’il se passe et puis peu à peu, tu comprends que c’est la musique et à cet instant, tu n’as plus qu’une chose en tête : essayer de trouver une autre perle rare, faire que cette sensation se reproduise.

Je suis comme ça, comme un drogué qui serait en manque, j’ai besoin de ma dose quotidienne de frissons et d’émotions que la musique me procure, elle exprime parfois ce que je n’arrive pas à exprimer, elle me motive ou m’apaise, me rend joyeux ou mélancolique, parfois même me fait verser quelques larmes…

Et rigoles pas, je sais que t’es pareil ! Bref, la musique ne s’écoute pas, elle se vit et, personnellement, sans elle, non…je n’ose l’imaginer.

Une opportuniste chez les techos.

Bien, avant tout chose, si vous consultez ce blog régulièrement, vous pourriez être surpris de la suite. Je n’aime pas la violence, je n’aime pas m’en prendre à quelqu’un, qui plus est en public, mais mes limites sont dépassées. Je déteste profondément le mensonge, au-delà du fait qu’il ne serve aucun intérêt, il blesse (surtout lorsque l’on s’implique à 100% dans quelque chose). Ce billet n’est pas alimenté de rumeurs, mais de faits que j’ai pu moi-même constater.

L’opportuniste, je l’appellerais ainsi dans ce billet. C’est une jeune femme, relativement visible sur Internet. Cette jeune femme, en public, s’attribue des compétences et un titre proche de celui d’un Hacktiviste dans le meilleur des cas, d’un Hacker dans le pire des cas. Du chiffrement à la crypto en passant par le cassage de clé wifi, elle a manifestement tout fait, tout vu. Jusqu’à il y a quelques jours, je pensais que tout ceci était vrai : quel intérêt, surtout dans ce domaine, de prétendre savoir faire quelque chose dont on est incapable ?

Elle a participé à des mouvements impliquant des immigrés tunisiens en difficulté, oui, je parle bien de l’affaire Botzaris36 et, bien que personne ne puisse nier son implication et le fait qu’elle ait contribué à médiatiser l’affaire, on pourra lui reprocher ses techniques de communications qui, selon certains, en ont fait fuir plus d’un.

Dernier point avant de repartir sur le hacking. Notre opportuniste s’en est pris ou s’en prend encore à deux personnes, l’une que je connais assez pour savoir que c’est une bonne personne, l’autre que je ne connais énormément pas mais qui, au regard de ses implications dans divers projets, me laisse penser que c’est une bonne personne également. Ne connaissant pas les faits précis et n’ayant pas été témoin de l’histoire, je n’épiloguerais pas, ce n’est pas assez argumenté de faits.

Il faut que vous sachiez quelque chose. Le hacking, c’est comme les frites Mc Cain : c’est ceux qui en parlent le moins qui en font le plus. D’ailleurs, ce sont souvent les personnes les moins visibles sur la toile qui, dans « l’underground », en font le plus. Le Hacking est un domaine où tout se sait assez rapidement, les gens communiquent énormément, même si aux yeux du monde ils donnent l’impression de se taire. Sans m’autoproclamer Hacker (ce que je ne suis pas), en France, il existe une bonne communauté (que j’ai l’honneur d’apercevoir de temps à autres), ils se parlent, se connaissent IRL pour certains, réfléchissent ensemble et essayent d’avancer « dans le bon sens », même si cela peut parfois mettre leur vie en jeu.

Partant de ce principe, vous comprenez donc que hacker, ce n’est pas pour jouer. Ca n’est pas ce que l’on vous montre dans les films non plus, avec un petit génie de 14 ans qui infiltre le réseau du FBI en deux coups de cuillère à pot ou en deux clics. Ce n’est pas simple, parfois dangereux et surtout, il faut être sur ses gardes (sans tomber dans la paranoïa).

Bref, le masque tombe. L’opportuniste n’a pas les compétences qu’elle prétend avoir. Point d’expertise dans le chiffrement, la sécurité d’un réseau, Linux, le cryptage, le Wifi j’en passe et des meilleures. Non, la seule chose qu’elle ait, c’est une imagination débordante, elle s’imagine une vie de pirate informatique, traquée par de vils hackers sans foi ni loi.

Décryptage de mes conclusions :

Concernant la sécurité réseau : aucune base. Notre opportuniste expliquait sur certains réseaux sociaux qu’elle était relativement calée. Les preuves récoltées me montrent malheureusement que non, jusqu’au fondamentaux du protocole IP.

Concernant le fonctionnement du wifi et le cassage de clé: idem, aucune compétence spécifique ici. Le fonctionnement du wifi n’est pas connu, les systèmes de cassage de clé non plus.
Mention spéciale : même si quelqu’un sait casser des réseaux wifi, il ne s’en vante pas, encore moins sur la toile (pour rappel, c’est juste illégal et condamné).

Le chiffrement de données : même constat. Méconnaissance des logiciels déjà existants et qui permettent de chiffrer ses données ou ses communications (comme open PGP par exemple, qui fera l’objet d’un autre billet). Ces bases fondamentales n’étant pas connues, je vois difficilement comment le reste peut l’être.

La liste est relativement longue, je vous épargne l’ensemble des observations qui m’amènent à dire que : cette personne est une usurpatrice, une opportuniste qui n’est pas ce qu’elle prétend être. Ce qu’il y a de grave là-dedans, c’est que pendant qu’elle prétend faire ce qu’elle dit, d’autres personnes le font vraiment.

Que va-t-il arriver lorsque les masques tomberont complètement ? Le milieu du hacking en France prendra encore une claque (il est encore ultra marginal et n’a vraiment, vraiment, vraiment pas besoin de cela).

Pour moi, les jeux sont faits : cette personne est dangereuse. Dangereuse pour les vrais hackers qui se cassent la tête sur des opérations qui sont en train de mal tourner, dangereuse pour les personnes que ces hackers aident mais également dangereuse pour moi. A force de trop l’ouvrir, cette personne aura des problèmes. Pas avec les hackers, ils ont autre chose à faire croyez-moi. Non, les problèmes qu’elle aura, ce sera avec la justice.

Une autre crainte est que cette personne soit néfaste dans un petit parti : le Parti Pirate Français. Je n’ai pas observé ses actions au sein du PPFr, je ne me prononcerais donc pas dessus, mais si c’est après la gloire qu’elle court (comme dans le domaine du hack), alors fatalement, ça va poser problème.

Dernier point : le stalk. Là, vous êtes peut-être en train de vous demander ce que cela signifie…dans la vie réelle, ça serait un peu comme de la traque poussée à l’extrême. Exemple (ah hasard) : une amie part en vacances numérique (enfin, en fugue numérique, nous nous sommes un peu – beaucoup – inquiété je dois l’avouer), là où le stalking commence c’est lorsque la personne pousse ceci à l’extrême, je pense que l’on peut parler d’harcèlement ou à défaut de techniques assez singulières et originales qui mélangent insistance et brutalité verbale.

Bref, ce point en a fait tilter plus d’un, moi y compris (et c’est d’ailleurs de là que j’ai cherché à en apprendre plus) pour que j’arrive à une conclusion que je pense pouvoir confirmer maintenant : cette personne est une opportuniste, potentiellement dangereuse qui plus est.

Je ne tente pas de vous influencer, que cela soit clair. J’explique mon point de vue sur une personne que vous aurez reconnue, j’en suis certain. Preuve, s’il en faut encore, que c’est une opportuniste : son nom n’est pas mentionné… et pourtant.

NB : n’aies pas l’impression que je te l’ai faite à l’envers, cela n’est pas le cas (j’ai même l’impression que c’est plutôt l’inverse et que je me suis fait avoir l’espace d’un temps). Je t’invite à ne pas venir troller, je suis gentil mais j’ai mes limites.

#Hadopi : changement de cap?

Avant toute chose, petit passage trollesque : je ne suis pas payé pour rédiger ce billet, je ne suis pas non plus influencé et je suis en parfaite santé.

Une fois n’est pas coutume, je vais parler de l’Hadopi (enfin, ça c’est habituel) en bien (ça, ça l’est déjà moins).

Attention, ca n’est pas parce que je vais parler de l’Hadopi en bien que je suis pour, ne vous méprenez pas, tant qu’elle ressemblera à ce qu’elle est au jour d’aujourd’hui, je continuerais d’hurler dessus… Mais en attendant, des choses changent dans la stratégie de communication et dans les idées qui animent la haute autorité et je dois vous avouer que j’en suis ravi.

Juste avant d’aborder la raison de ce billet, dernier petit point. Il concerne ma conception des choses sur le téléchargement :

Sharing is Caring. Comprenez par là qu’Internet permet le partage. La diffusion de la culture n’a jamais été aussi facile, rapide et aussi efficace que depuis Internet. Néanmoins, j’aimerais que tous ensemble, on arrive à trouver une solution afin de pouvoir enfin financer les artistes (pas les majors) et le monde de la culture, sans pour autant appliquer une politique stricte de répression sur le partage de données sous droit d’auteur sur Internet. Une sorte de deal gagnant-gagnant. Que chacun y trouve son compte, l’utilisateur final, comme l’intermédiaire qui aide, comme l’artiste. Ca, ce serait une vraie révolution et, si c’est l’Hadopi qui trouve ce système, alors soit.

Oui, c’est moi qui dit ça, au risque d’en choquer quelques uns, je ne suis pas un vil pirate violeur de petit chats et tout ce tas de conneries qu’on a l’habitude de lire. Oui, je télécharge, parce que c’est dans ma philosophie et qu’accessoirement, si j’avais dû payer tout ce que j’ai, bien…j’aurais acheté des trucs que j’ai ensuite détesté et je n’aurais jamais eu assez d’argent. Bref. Revenons au point central de ce billet : Hadopi.

Depuis environ 2-3 semaines, j’observe un changement dans la stratégie de communication de la haute autorité, changement dans certains avis, certaines réflexions et prises de positions. La haute autorité a déclaré, assez fermement, qu’elle n’utilisera pas et ne demandera pas l’utilisation du DPI, elle s’est opposée au filtrage. A la différence notable du CSA qui adopte une ligne bien différente et bien plus stricte (DPI, filtrage, blocage, renforcement de la loi).

L’Hadopi semble avoir compris quelque chose : Internet n’est pas « si facile » que ça. Je n’aurais jamais cru le dire un jour, mais il faut le reconnaitre : je suis agréablement surpris de ce qu’il se passe. Les réflexions sont construites et factuelles, ça réfléchit dans les locaux de la haute autorité et pas qu’un peu.  Ca cherche à comprendre comment tout ce micmac fonctionne, tout en essayant de respecter la vie privée des utilisateurs (refus du DPI) et surtout, SURTOUT, ça discute et ça débat.

Je n’ai pas la prétention d’être expert ou d’en connaitre plus qu’un tel ou un tel, mais je pense pouvoir affirmer que j’ai des connaissances, que j’ai une âme de libriste et qu’avant, personne ne « nous » écoutait. Nos arguments étaient rejetés sans débat, sans rien…

Depuis quelques temps donc, j’ai l’impression que cette tendance s’inverse, que nous sommes enfin pris en compte, enfin écoutés, que nos avis pèsent dans la balance et ceci même au sein de l’Hadopi.

L’élément qui m’a définitivement convaincu de cette impression, ce sont les Labs. La Haute Autorité dispose en effet de groupes de travail qui bossent sur plein de sujets, et depuis quelques semaines maintenant, ils m’étonnent (pas les sujets hein, les labs !)

C’est un ensemble de petites choses – principalement constatées sur Twitter – qui me font dire que ça change : des réponses sur des sujets techniques, des « RT » (lorsque l’on relaye un tweet), des communications, des citations diverses et variées, etc.

Aujourd’hui, les Labs ont sorti « une base de travail pour un livre vert sur les techniques de filtrage d’Internet» [http://labs.hadopi.fr/wikis/base-de-travail-pour-un-livre-vert-sur-les-techniques-de-filtrage-dinternet], je vous invite à le lire, vous pourriez apprendre beaucoup de choses, c’est une lecture très intéressante. Les gens qui ont rédigé ce texte savent de quoi ils parlent et ça fait du bien.

NB : et ils savent également transmettre ces connaissances pour des personnes qui ne sont pas du milieu de l’informatique, c’est à souligner. La différence entre savoir et être capable de transmettre étant énorme.

Ca peut sembler bête, mais c’est un élément important pour moi. Les labs sont bien plus réactifs que l’instance de l’Etat, ils bougent donc plus vite et si la direction de la HADOPI est commune à celle des Labs (ce qui semble plutôt logique) et qu’ils maintiennent le cap dans ce sens….ben…..

…ca pourrait donner quelque chose d’assez joli. Je ne sais pas qui est (sont ?) tous les gens derrière les Labs ni qui est celui (celle ?) derrière le compte Twitter, mais continuez dans ce sens et on pourra tous bosser ensemble J

Trolleurs, beware, je ne donne pas à manger.

Ps : Mes salutations à Mr E. Walter qui m’a bloqué sur Twitter (j’imagine qu’il n’a pas apprécié le troll massif, mais je le vis bien 😉 )

Un troll s’est infiltré dans les locaux du Monde et publie sur la #Hadopi.

Ce qu’il y à de magnifique avec Internet, c’est que tout le monde peut s’exprimer. Le problème avec cela, c’est que certains n’ont pas des propos argumentés et tirent à vue sur un peu tout le monde. Ces personnes là s’appellent des trolls et manifestement, un troll de compétition s’est infiltré dans les locaux du monde.

La raison de mon billet, c’est cet article : « Hadopi : attendre avant de cliquer poubelle » publié dans les colonnes du Monde web.

Le monde web nous à habitué à des articles de qualité, factuels, argumentés…et là, c’est tout l’inverse, je me fends donc d’un « droit de réponse » que je trouve légitime.

Premier point : l’article n’est pas signé. Le monde, une explication ?

Personnellement, je vois deux raisons : soit le « journaliste » (excusez moi, mais c’est un torchon, pas un travail digne de journaliste, même si l’article est très bien sourcé) savait qu’il allait s’en manger plein la tête à écrire ce tas d’infâmes conneries (oui, je ne vais pas prendre de pincettes pour ce billet), soit c’est une tribune d’un politique ou de l’exécutive de chez Orange, Mme Albanel.
Blague à part, les propos tenus sont dignes d’un troll de droite et je me demande sincèrement si l’auteur n’est pas un Copé, un Riester ou une Albanel. C’est préjudiciable pour le monde, puisque l’article n’est pas signé, c’est eux qui prennent tout dans la tête… d’ailleurs cet article est en édito. Dois-je comprendre que Le Monde rejoint ce point de vue ?

Edit (suite à un commentaire sur ce billet) : C’est, comme indiqué ci-dessus, un édito, c’est l’éditorial. Cela signifie qu’a un instant T c’était « la position du journal face au monde. » Cela ne signifie pas pour autant « qu’elle est unanime » « ça ne veut pas dire que c’est la « ligne du parti ».» Cet éditorial est paru à la Une de la version papier du Monde. Tenant compte de ces éléments, je trouve cela encore plus dommage.

Second point : un journaliste se doit (normalement) d’être neutre, hors…(je cite)

« régulièrement violée dans l’espace cybernétique. »
« Le choix français a été très français »
« On cambriole allégrement sur le Net »
« Royaume absolu de la gratuité » (Séguéla aurait pu dire cela)
« et continué à télécharger – à piller – en paix »
(Alerte, troll en vue, je répète, troll-en-vue)
« Les technolâtres, as du clavier et rois du téléchargement clandestin »
« elle est un outil intéressant – certes un peu cher »

Je ne cite pas tout, mais ces petites remarques sont le reflet d’un parti pris dans cet article, ce qui ne devrait pas exister lorsque l’on a affaire à « un journaliste ».

Passons les petits pics que l’auteur à distillé au fil de l’article, il n’y à pas grand-chose à en dire, hormis qu’ils sont assez pathétiques et qu’ils soulèvent à nouveau la question suivante : « qui à rédigé cet article, wtf !? »

L’auteur indique que la HADOPI poursuit le débat passionnant ouvert en 2009. C’est passionnant certes, mais ce n’est pas un débat, la HADOPI n’étant pas à l’écoute de ceux qui réfléchissent différemment d’elle.

On remarque également le parti pris dans la phrase suivant, ou l’auteur parle de l’importance d’Internet dans la vie démocratique (ce qui est totalement vrai). Il exprime cet avis « selon le Conseil Constitutionnel » mais n’exprime pas la suite par un intermédiaire.
Est-ce un point démontrant que l’auteur n’adhère pas à un point ? Je pense que oui, on se retrouve donc dans une tournure qui décrédibilise l’avis du Conseil Constitutionnel.

Je passe un peu la suite pour arriver à ce point : « On cambriole allégrement sur le Net »

Mais what the fuck ? Je prends cette phrase comme la confirmation que ce n’est pas un journaliste qui à rédigé cet article car, comme ils le savent tous maintenant, on ne cambriole pas sur Internet…on copie. Le délit de copie sur Internet, c’est de la contrefaçon, pas du vol, pas du cambriolage. Je peux joindre également le « et continué à télécharger – à piller – en paix ». Cambrioler ou piller est assimilé à du vol, hors le délit condamné par la Hadopi est la contrefaçon. Les vils pirates qui tuent les artistes copient, ils dupliquent à l’infini des données et ne laissent pas le propriétaire de l’original sans rien, donc, ce n’est pas du vol. CQFD. L’utilisation de ces deux termes démontre au mieux que l’auteur ne connait pas la loi, au pire que c’est un troll velu, encore une fois. Pour terminer avec ce point : la loi fait bien la part des choses entre le vol et l’acte de contrefaçon [PDF], les peines étant différentes.

Au passage : Internet n’est pas le royaume de la gratuité, il existe déjà un ensemble d’offres payantes (aussi pauvres soient-elles) et un ensemble de lois qui régissent le fonctionnement d’Internet.

« On peut en déduire que le système des avertissements est dissuasif dans une majorité des cas. »… comme dirait Norman : Faux!

Cher auteur, j’ai envie de vous dire non. On peut en déduire que l’utilisation du P2P à réduit au bénéfice d’autres solutions de téléchargement comme le téléchargement direct ou le streaming, ce n’est pas pour rien que la HADOPI s’intéresse d’ailleurs au filtrage du direct download ou au blocage du streaming.

Avant dernier point avant le gros what the fuck : « Ce serait une erreur, nous semble-t-il…

Car, que l’on observe ce qui se passe dans des pays comparables ou que l’on se tourne vers les propositions de l’opposition socialiste en France, on aboutit au même constat : une volonté partagée de protéger la propriété intellectuelle, par la loi, par un système de licence et de redevance – en réformant Hadopi, s’il le faut. »

Relisez bien ce passage, allez, encore une fois… maintenant, traduction N°1:

« Les propositions de l’opposition socialiste en France » : l’UMP. « Une volonté partagée de protéger la propriété intellectuelle, par la loi » = le Parti Socialiste ne cherche pas à protéger la propriété intellectuelle.

Je reprend l’idée…les éléments de langage et shake shake shake… :

« Ce serait une erreur, nous semble-t-il. Car, que l’on observe ce qui se passe dans des pays comparables ou que l’on se tourne vers les propositions de l’UMP, on aboutit au même constat : une volonté partagée de protéger les maisons qui se font déjà un max de blé, mais pas les artistes. »
Cher auteur, vous êtes encarté UMP ? Je me pose sérieusement la question. La tournure de phrase que vous empruntez est d’ailleurs assez subjective et mesquine, puisque vous faites comprendre que le PS est contre la propriété intellectuelle mais sans le dire explicitement, c’est assez bas.

Traduction N°2 : autre interprétation possible : celle ou l’opposition socialiste ne représente pas l’opposition aux socialistes mais le Parti Socialiste directement. Dans cette traduction, le PS n’est pas opposé à la propriété intellectuelle et peut aller jusqu’a une réforme de la loi Hadopi (chose annoncée par la majorité des élus PS dont Aubry et Hollande). Dans ce cas, je suis d’accord avec l’auteur : il convient d’assurer aux créateurs d’oeuvres (musiques, films, livres …) une juste rémunération pour leur travail, pour résumer : adapter le code de la propriété intellectuelle à l’ère du numérique (et si on pouvait éviter les idées de Mme Albanel au passage, genre le droit de lecture …)

Dernier point qui m’a fait bondir : « Les technolâtres, as du clavier et rois du téléchargement clandestin »

Si je n’avais pas d’argument (un peu comme vous quoi), je répondrais juste : allez vous faire foutre. (J’avais prévenu, je ne prends pas de pincettes).

Doit-on comprendre que les technolâtres sont des personnes qui ne respectent pas la propriété intellectuelle. Vous faites un dangereux amalgame indigne d’un journaliste. Vous mettez tout le monde dans le même panier (signe que vous êtes de l’UMP ?) et réduisez les gens qui comprennent le fonctionnement du réseau à des « as du téléchargement clandestin ».

Pourtant, n’est ce pas l’UMP qui à eut des soucis avec la propriété intellectuelle (chansons piquées pour des campagnes) ? Le Lipdub (bonjour les jeunes pop’), des photos prises sans le consentement de l’auteur, une police d’écriture piquée à Orange (bonjour HADOPI), des publications non sourcées piquées à des auteurs (sur le site de l’Elysée à l’époque)… sans les citer ?

Doit-on comprendre que l’UMP est un as du téléchargement clandestin ?

Ou doit-on comprendre que cet article est un torchon sans fondements avec un parti pris, qu’il n’est pas factuel et qu’il condamne ceux qui pensent différemment de ce que vous écrivez ?

La prochaine fois que vous faites un article, ayez au moins la décence de le signer, cela évitera d’aller taper sur Le Monde et… par pitié, soyez plus neutre que ça, faudra pas vous étonner si je publie un nouveau billet avec des morceaux de Flamby sur les murs.

Cordialement, Numendil.

Edit : concernant le « un peu cher », nous n’avons manifestement pas la même échelle de valeurs car pour moi, plus de 11 millions d’euros, ce n’est pas « un peu cher », c’est jeter de l’argent par les fenêtres.

Pensées Perdues

Je ne sais pas…au fil de différentes discussions ces derniers jours  (avec des inconnus, des amis, des tas de pixels que j’apprécie ou avec mon cercle de confiance), j’ai cru déceler un début de prise de conscience que je n’avais pas vraiment observé avant. Ce début de prise de conscience semble venir de la primaire socialiste et je souhaitais aborder ce sujet via mon blog.

Concrètement, j’ai observé une motivation chez les électeurs. Motivation que je n’avais pas croisé lors des dernières élections au passage. Les chiffres « toujours approximatifs » semblent quand même parler d’eux même : plus de 2.5 millions de personnes se sont déplacées dans les urnes pour le vote de la primaire socialiste. Ce chiffre n’est pas énorme, « à peine 4 français sur 100 » pour reprendre les éléments de langage de  Mr Copé. A première vue, il à raison, ces chiffres ne sont pas énormes, pourtant en analysant ces chiffres on peut faire ressortir une tendance :

4 français sur 100 ce n’est pas énorme, mais c’est moins de 2 français sur 100 qui s’étaient déplacé lors de la « primaire » UMP de 2007. Il faut rajouter que (ce point reste à confirmer, ma mémoire n’est pas certaine à 100%) le droit de vote dans la primaire UMP était gratuit. Nous sommes donc dans une configuration ou c’était gratuit et où il y avait moins de votants. L’UMP crie à qui veut l’entendre que la primaire PS était un échec, peut-être vaudrait il mieux que l’UMP balaye devant sa porte avant de balayer devant celle des autres

A l’époque et jusqu’à il y peu de temps, je pensais que personne ne s’intéressait à la politique, manifestement, je me suis trompé. Le fait que le vote n’était pas gratuit n’a pas bloqué la masse et les réactions de l’UMP laissent entendre un mauvais ressenti de la primaire, ce qui représente pour moi une certaine appréhension, voir une peur. La réaction de N. Sarkozy n’a fait que confirmer ce sentiment.

Mon sentiment : les mentalités évoluent, ceux qui ne voulaient pas voter se sont motivé, ceux qui n’étaient pas en âge de le faire à l’époque le sont maintenant et ont bien l’intention de s’exprimer. Ce n’est pas encore ça, mais cela ressemblerait presque à un vrai système démocratique (à la différence que les candidats favoris sont les favoris des médias. Même si je n’étais pas pour les candidats qui ont échoué, leur exposition médiatique m’a semblé moins importante que pour Aubry et Hollande).

Donc, les mentalités évoluent, je ne sais pas ou nous allons, mais parti ainsi, nous y allons… La contestation fait plus de bruit, l’opposition s’entend un peu plus, de plus en plus les gens ont leurs avis et leurs opinions et ne suivent plus la pensée unique…

…et c’est pas déplaisant.

Je peux pousser la réflexion un peu plus loin que la primaire PS, même si la comparaison est un peu plus délicate : l’opération d’occupation de Wall Street. Initialement, c’est un projet lancé par quelques uns, repris par les Anonymous et maintenant, c’est un vent de contestation qui prend de l’ampleur. Ici, les Anonymous ont réussi quelque chose qui est dans les cartons depuis longtemps : faire muter le mouvement, le faire sortir d’internet et le transmettre dans la vie réelle. L’Opération Wall Street est l’exemple parfait de ce changement.

La contestation évolue, elle est plus importante, elle sort d’Internet et se manifeste dans les rues… quelque chose se passe.

Quoi ? Bonne question, seul l’avenir nous le dira. On peut cependant imaginer deux scénarios rapides :

– Le scénario ou la contestation devient véritablement mondiale…et on verra ce qu’il se passe.

– Le scénario ou les gouvernements prétendument démocratiques commencent à taper du poing un peu plus fort, et la contestation passera inévitablement par la violence.

Dernier point avant de clôturer cette réflexion un peu décousue, c’est celle d’un concept qui prend de plus en plus d’importance et que j’ai déjà abordé : le concept du « bullet proof ». On peut arrêter les Hommes, pas les idées. Une idée n’est pas matérielle et, de facto, elle est pare balles. C’est peut être la seule certitude absolue dans cette histoire.