Autant prévenir, c’est un coup de gueule, ça ne va pas parler de vie privée, ni technique. Ce n’est pas le blogueur qui s’exprime, c’est le gugus derrière, qui est comme tout le monde, qui sature, qui galère et qui s’arrache chaque jour pour tenter de faire que le prochain soit mieux. Souvent sans succès.
Ce n’est pas directement lié à la future réforme du code du travail, ou pas seulement.
Allez, je vous l’accorde, la seule différence c’est que j’ai un blog et que j’en profite pour m’exprimer et pour partager mon point de vue avec celleux qui passent ici.
J’en ai ma claque de ce gouvernement et des décisions qu’il prend.
J’en ai ma claque de voir chaque jour les minces frontières entre le pouvoir législatif, l’exécutif et le judiciaire fondre comme neige au soleil.
J’en ai ma claque de voir que des lois plus stupides les unes que les autres, complètement déconnectées de la réalité, viennent un peu plus nous compliquer la vie.
J’en ai marre, plus encore, de voir que plus le temps avance, plus la communication du gouvernement est déconcertante, irrationnelle et de plus en plus méprisante.
Aujourd’hui, sur Twitter, un compte « officiel » de la loi sur le travail est arrivé. Officiel parce que certifié, on ne sait trop comment d’ailleurs car il n’y a pour ainsi dire pas de données sur le compte… on imagine aisément que quelqu’un au gouvernement est bien placé et que Twitter est assez… coopératif.
Le principe de ce compte c’est de nous faire comprendre la loi sur la réforme du travail. Il faut savoir lire entre les lignes, vous allez voir, ce n’est pas bien difficile :
ce compte arrive alors que l’opposition au projet de loi est de plus en plus prononcée, de plus en plus suivie… et il arrive pour « nous expliquer » le texte, là il faut comprendre que si vous êtes contre cette réforme, c’est que vous n’avez pas compris, sinon vous seriez pour.
Ainsi est résumée la stratégie de communication du gouvernement, qui envoie balader les opposants aux différents textes de loi, les renvoyant non pas au rang d’opposant, mais à celui de crétin.
Et pardon, cher gouvernement qui ne lira jamais ces écrits et ce cri de haine et de colère contre toi, mais… c’est parfaitement inadmissible de te voir parler ainsi. De voir que tu nous prends pour des cons et que tu t’en caches de moins en moins. Avant, encore, nous pouvions avoir l’impression que tu n’en avais pas rien à faire, mais maintenant…
Ton premier ministre est ainsi. Ton ministre de l’Intérieur est ainsi. Les rares qui ne sont pas ainsi sont remerciés ou méprisés.
Mon cher gouvernement, je n’ai plus confiance en toi. Je te promets, j’ai essayé de toutes mes forces et pendant longtemps, parce que tu es censé me représenter, parce que les projets de loi qui sont présentés au sein de ton assemblée sont censés être au moins un peu en phase avec ce que tes citoyens vivent.
Je t’ai pardonné beaucoup de choses, préférant penser que, je ne sais pas, tu allais te réveiller, prendre conscience que tu marchait sur la tête, j’ai osé penser que tu allais reprendre tes esprits.
Il n’en est rien, tu es devenu complètement fou.
Tu méprises la plus grande majorité de tes citoyens, là où tu te dois d’être exemplaire tu ne l’es pas, là où tu te dois de comprendre notre quotidien, tu n’entends rien.
Tu es devenu une sorte de monstre dont tout le monde se méfie et plus les jours passent, plus ce sentiment est présent au sein de ton pays, où la colère prend peu à peu le pas sur la lassitude.
Tu as de la chance, quelque part. Nous sommes fatigués, épuisés, devant tant de choses à combattre, devant tant de choses complètement aberrantes. Nous sommes tellement fatigués que nous ne descendons même plus vraiment dans la rue pour lutter pour nos droits. A quoi bon, de toutes façons, puisque tu feras passer ta loi en force, envers et contre tout, quitte à aller menacer des députés s’ils ne votent pas dans le bon sens.
Ne me dis pas que c’est faux, tu sais très bien de quoi je suis en train de parler.
La colère monte et toi… que fais-tu ? Rien. Au mieux tu mets en place une stratégie de communication qui, comme je l’ai expliqué, nous donne le désagréable sentiment que tu nous prends pour des abrutis finis.
Ce n’est pas parce que nous nous opposons à un projet de loi que nous ne l’avons pas compris, alors, s’il te plaît, est-ce que tu pourrais arrêter de nous prendre pour des abrutis, toi et ta bande d’hurluberlus ?
Je voudrais te faire confiance, me dire que tu travailles pour faire de ce pays un pays où il fait bon vivre, me dire que tu nous comprends… mais ce n’est pas le cas.
Je vais te faire une confidence, mon cher ami bien trop vieillissant : moi j’ai compris que je n’avais pas besoin de toi … toi en revanche, tu as besoin de moi pour vivre. Parce que si je ne suis pas là, tu n’as aucune raison d’être.
Il serait bon que toi, oui toi là, l’internaute en pleine lecture de ce billet, tu te dises la même chose : si ton gouvernement existe et fait ce qu’il veut, c’est parce que tu le laisses faire. Je sais que tu as ton quotidien à gérer, tes galères, ton travail, les fins de mois difficiles… comme nous tous. Tu n’en as pas ras le bol, à un moment ? Je sais, ça demande énormément d’efforts de s’opposer à tout ceci, puis tu te dis que tout seul, bah, ça ne sert à rien.
Sauf que tu n’es pas tout seul, arrête de penser que tu es tout seul et que tu ne peux rien faire. Ce monde nous appartient et il ne tient qu’à nous d’en faire quelque chose de meilleur que « ça ».
Alors oui, ça sera fatiguant et long, mais tu verras que si plein de personnes s’y mettent comme toi, on va avancer et on va faire comprendre à ce gouvernement et aux suivants qu’il faut arrêter de faire comme si nous n’existions pas.
c’est beau ce que tu écris ! courage à vous français de France.
Salut
Le programme que le gouvernement applique c’est celui point par point de la Commission Européenne. Le gouvernement n’a pas de marge de manœuvre, il est sous la contrainte de centaine de millions d’euros d’amende.
Ils sont responsables d’avoir mûri construit voté et fait la promotion sans relâche de cette Europe.
Aujourd’hui c’est plus eux qui conduisent. Ils font semblant. (http://www.les-crises.fr/voyez-comment-la-france-est-sous-administration-de-bruxelles-5/)
Je te dis ça pour pas qu’on se trompe de cible 😉
Peut-être que l’étincelle vient de mettre le feu à la mèche, même si c’est une mèche lente…
Perso, je fais mon jardin, je suis allé dans la rue contre la réforme des retraites et j’en ai vu le résultat final, plus la mise à jour récente. Je n’ai jamais cru en ce gouvernement, pas plus que dans le précédent, mais j’avais voté pour virer Nabot Ier. Aujourd’hui je ne vote plus, et je crois que c’est définitif, car ceux qui cherchent le trône ne cherche que le pouvoir. Alors je fais autrement, seul ou accompagné, c’est selon.
Merci pour le coup de gueule, ça me permet de me sentir moins seul…
À bientôt de vous lire.
Peut-être oui, je l’espère du moins…
Je n’y crois pas, comme je n’ai pas cru dans le précédent ni réellement dans celui d’avant, même si j’étais sans doute trop jeune pour tout comprendre encore. Je comprends votre façon de faire et vos décisions, dont celle de ne plus voter, je la partage entièrement… mais ne vous laissez pas abattre, vous voyez, rien qu’un petit billet d’un garçon comme tout le monde vous fait du bien… alors imaginez une foule réclamant à l’unisson qu’enfin, on se souvienne que le peuple est là.
Battez-vous.
Je suis on ne peut plus d’accord avec ton coup de gueule. Toutefois, je m’interroge sur la fin de ton billet et sur le message que tu souhaites faire passer. Tu sembles vouloir inciter ton lecteur à se bouger. Mais pour faire quoi ?
C’est une très bonne chose que de vouloir éveiller les consciences, et je ne peux que féliciter tous ceux qui participent à cela. Mais pousser une gueulante est une chose, proposer des moyens d’actions/des alternatives, en est une autre.
Que penses-tu qu’un lecteur qui débarque ici puisse se dire en fin de lecture ? Il peut très bien se dire « ok, il a raison, je suis en colère moi aussi, et il met des mots sur des choses que je ne parvenais pas à exprimer. Mais qu’est-ce que je peux faire, moi, pour faire évoluer les choses ? »
Ce paragraphe en particulier, sonne un peu comme une accusation : « Il serait bon que toi, oui toi là, l’internaute en pleine lecture de ce billet, tu te dises la même chose : si ton gouvernement existe et fait ce qu’il veut, c’est parce que tu le laisses faire. Je sais que tu as ton quotidien à gérer, tes galères, ton travail, les fins de mois difficiles… comme nous tous. Tu n’en as pas ras le bol, à un moment ? Je sais, ça demande énormément d’efforts de s’opposer à tout ceci, puis tu te dis que tout seul, bah, ça ne sert à rien. »
Tu as raison sur le fond, nous sommes tous responsables de l’état actuel des choses. Mais que proposes-tu ? Que pouvons-nous encore faire ?
Une fois de plus, je suis d’accord avec tes propos, et je ne poste pas ce commentaire dans un but de dénigrement. Mon interrogation est sincère : que proposes-tu ? Que fais-tu/que comptes-tu faire toi, personnellement, pour modifier cet état de choses ? Signer la pétition contre la loi El Khomri ? Inutile, on a bien vu ce que ça donnait avec les referendums avant, et on a, je pense, tous lu la réponse de la « ministre ». Descendre dans la rue ? On est en état d’urgence, et de toute façon, qui tient encore compte des manifestations ? Participer au mouvement #OnVautMieuxQueCa ? Ça me paraît tellement inutile que c’en est risible (même si l’intention de départ, bien sûr, est honorable ; un tel mouvement n’aurait de chance de succès que dans un démocratie) ; on s’adresse quand même à des gens qui oppriment la population qu’ils sont sensés protéger, les populations chez qui ils font couler le sang en vendant des armes aux « terroristes » (leurs amis) dont ils nous rebattent les oreilles – ces mêmes gens qu’ils refusent d’accueillir sur un territoire qui ne leur appartient pas. Et il y en a pour penser que leur opposer un # va faire bouger les choses ? Je voudrais pouvoir y croire, mais j’ai bien peur que le monde des Bisounours ne reste à jamais une utopie. Je pense par contre que tous ces pourris doivent bien se marrer en discutant de ça à la cantine Fouquet’s, entre deux parties de golf ; si tant est qu’ils soient même au courant.
Je t’avoue que je n’ai, personnellement, aucune fichue idée de ce que nous pouvons bien faire contre ces gens, notre gouvernement et le monstre union européenne. J’ai clairement la sensation que nous ne pouvons rien. Que la seule solution qu’il nous reste, c’est une insurrection, mais que ce sera seulement un sacrifice, un beau geste, qui ne nous tirera pas d’affaire. Une autre idée ?
@ace
Un bien long texte dans la lignée, pas content mais que faire? on y peut rien.
Comme dit l’auteur, on Peut déjà dire ce qu’on ne veut pas, une fois posé ça, on pourra commencer à écouter des propositions intelligentes ou débiles, mais quelque chose de différent.
Alors quoi? le Titanic coule est on y peut rien? On laisse les nantis embarquer dans les chaloupes et on continue à danser sur la musique de l’orchestre?
A choisir entre la misère sociale et le risque d’y échapper, nul doute que je tenterai de changer la donne. Il existe de nombreuses alternatives autres que les trois partis du siècle dernier. Stoppons les dégâts de ce gouvernement et commençons à étudier toutes les possibilités. Pourquoi des mouvements comme « nouvelle donne » n’a pas voie au chapitre? pourquoi le salaire universel n’a t-il pas seulement droit à être envisagé?, pourquoi s’enferme t’on dans les solutions du passé?
Oui il est sain d’ouvrir la fenêtre et respirer l’air frais. Dépoussiérons la politique, ça sent le rance.
Halte à l’impuissance. Bandez citoyens !!!
Aucun gouvernement ne tient si tout le monde s’arrête de bosser. Aucune entreprise ne tient si on cesse d’acheter ses produits ne serait-ce que trois jours. ( quand il y a grève des camionneurs qui livrent les grandes surfaces, elles sont vides en deux jours).
Nous avons un pouvoir, celui du nombre, et il faut le montrer… en nombre.
Un mouvement « grève générale le 9 mars a été lancé sur FB », ainsi qu’un autre « le réveil des betteraves ». Allez voir, lire, puis agir. En tout cas c’est ce que je vais faire.
En 1968, en un mis, il y a eu une grève générale. Résultat: les accord de Grenelle, la 4ème semaine de cpongés payés, l’augmentation de 30% du SMIG (le SMIC de l’époque). Pourtant, à l’époque, il y avait moins d’argent en circulation qu’aujourd’hui. Les caisses de l’Etat ne sont pas vides, regardez ce qu’ils trouvent pour aller faire la guerre.
voilà.
Personne ne bougee puisque la peur les paralyses surtout avec les derniers événements suivis d’une propagande massif des médias autant Tv que Radio mais aussi partout sur l’Internet…leurs lois débiles vont sortir en masse pour piétinner encore plus notre Liberté, nos Droits…
J’ai appris, avec le temps, que nous n’avons plus le temps d’avoir peur, plus le droit d’avoir peur… Nous devons dénoncer ces fous qui prônes la solidarité, le respect, l’égalité,… alors qu’en réalité ils en ont rien à foutre !
Mais La Question reste toujours en suspend…Que Faire ? Signer une pétition ? Ok ? Mais après en avoir signé des dizaines je me demande si cela sert vraiment, je signe quand même encore quand l’idée me paraît honnête pour ne pas être complice d’un business basée sur la misère…Sortir dans la rue ? Trop tard car sous prétexte de sécurité toute manifestations est déjà interdite.
En te lisant, oui, je me sens moins seul mais reste que nous ne sommes pas assez nombreux à s’opposer à une dictature déguisée en démocratie. Pire, nous avons l’étique de complotistes…et catalogué comme tel.
Ecrire au députés, ministres,… ? Franchement, crois-tu que cela sert à quelque chose ? C’est une question pas une critique…
Je ne comprends pas et je pense que je ne comprendrai jamais pourquoi la grosse, pour ne pas dire l’énorme, majorité reste muette façe à un avenir qui, disons-le, pue !