Le filtrage se fait (encore) inviter à l’Union Européenne

Ce n’est une nouvelle pour personne, la mode est au filtrage, au début de ce que je considère comme une probable censure et à « Internet c’est le mal, la cause de tout nos maux »

C’est d’ailleurs dans cette logique (basée sur un rapport mensonger commandé par les lobbies et présidé par Mr Fourtou, le président du conseil de surveillance de Vivendi, c’est vous dire l’objectivité du rapport….) que l’Union Européenne, représentée ici par son commissaire européen (français) Michel Barnier, va s’engager.

En effet selon le site EurActiv, qui traite de l’actualité européenne, la CISAC (société de gestion collective française, gérée en gros par la SACEM, encore eux…) est en train de faire pression sur Mr Barnier afin qu’il dépose deux amendements qui permettraient de combattre les infractions à la source. Comprenez par là que les deux amendements visent les sites de téléchargement, les sites pirates, éventuellement ceux de streaming…

Les fournisseurs d’accès ne sont pas laissés de côté puisque l’un des deux amendements prévoirait la favorisation de la «coopération des intermédiaires tels que les fournisseurs d’accès Internet

J’aimerais apporter mon point de vue sur le sujet :

1- Un amendement favorisant « la coopération des intermédiaires tels que les fournisseurs d’accès Internet. », chez moi, si c’est une loi et qu’elle est avec obligation de résultat, ce qui sera certainement le cas, on appelle pas ça favoriser la coopération mais obliger et contraindre les FAI (peut être avec des amendes à la clé) à collaborer.

Si vous vouliez nous faire croire que la SACEM, via ’UE, allait travailler main dans la main avec les FAI, c’est raté.

2- Le filtrage, c’est bien…ou pas. C’est un fait, le filtrage n’est pas efficace lorsqu’il est sur le réseau de l’opérateur. Que le blocage soit par adresse IP ou URL, il suffit de quelques outils à la portée de tous pour contourner ce dernier. Pourquoi s’acharner à vouloir mettre en place quelque chose qui ne fonctionnera pas ?

Il est d’ailleurs possible que ce filtrage engendre le contraire du but recherché : si les sites sont filtrés, on contourne la protection, on se rend un peu plus invisible sur le réseau et, de facto, l’opérateur ne sait pas si son client est allé sur le site et à contourné le filtrage. En gros, on accède toujours au site x ou y mais plus personne ne le sait, donc plus d’actions possible puisque plus personne ne le voit.
Bien joué !

3- Le filtrage, ça a un coût…l’éternelle question de qui va payer revient donc sur la table…

Est-ce aux FAI de payer ? Non selon moi car une loi va leur imposer de filtrer, donc, ils n’ont pas à supporter ces coûts.

Est-ce à l’UE de payer ? J’aurais presque envie de dire oui mais chacun sait qu’il est fort probable qu’ils refusent…la France fait bon modèle avec le filtrage de l’ARJEL & Co.

Est-ce à la SICAC de payer ? Dans un monde parfait, selon moi, oui. Cependant, c’est un organisme privé, s’ils payaient, ce serait la confirmation que « l’emprise des lobbies » sur les parlements est totale, ce serait dévoiler au grand jour que l’UE est en partie contrôlée par des groupes d’intérêt privés…donc pas à faire, très mauvaise publicité.

4- Qui paye donc ?

C’est à chaque fois la même histoire, reprenons le filtrage des sites pédopornographiques : s’ils sont filtrés, cela n’empêchera pas les gens d’y accéder. Simplement, ils y arriveront autrement, plus furtivement et au final seront indétectables.

L’UE n’a donc toujours pas compris cela ?

Et vous ? Pour ou contre ce filtrage ? Le jugez vous utile ou inutile ?

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