On teh Internets, nobody knows you’re a dog.

Ce billet fait suite à un début de coup de gueule sur Twitter.

Pour replacer les choses dans leur contexte, tout est parti d’un énorme coup de gueule d’un ensemble de personnes contre le magazine Joystick, spécialisé dans les jeux vidéo. Il était question de Lara Croft, personnage de la mythique saga Tomb Raider, elle incarne une aventurière archéologue qui lutte contre les méchants, dans différents pays du monde, dans la jungle comme au sein d’un tombeau viking au Groenland.

Joystick présente Lara Croft comme un morceau de viande, utilise un ensemble de mots qui se rapprochent de près ou de loin au viol et à la violence sexuelle, non consentie.

S’en suit un autre départ sur le fait de rire ou non à des blagues sur les femmes, ce qui me semble réducteur car on stigmatise une partie de la population, même si on peut rire de tout, on ne peut pas le faire n’importe comment.
Le rapport avec le titre dans tout ça ? Le débat que ça a déclenché. Un mélange de paroles toutes aussi stupides que les propos tenus par Joystick et… je dois avouer que ça m’a gonflé, donc j’en parle.

Le débat tournait autour d’un « voilà pourquoi il faut des féministes, les mecs réfléchissent avec leur queue, il faut leur faire comprendre qu’ils sont débiles. », de mémoire, il y avait aussi un « les mecs devraient défendre les filles plutôt que de baver devant le cul de Croft ».

En lisant ces propos (et d’autres), la seule chose qui m’est venue à l’idée, c’est que ces féministes-là sont aussi stupides que les certains hommes machos qui bossent chez Joystick.

Nous sommes dans la vie numérique, elle est réelle mais elle est ce que l’on veut : sur Internet, personne ne sait que vous êtes un chien.

Je m’explique : dans la vie physique, nous sommes liés à un ensemble de paramètres que l’on ne maîtrise pas : voix, âge, sexe et bien d’autres points sont autant de facteurs qui déterminent, pour beaucoup, la façon de parler à quelqu’un.

Ainsi, une femme pourra peut-être plus facilement parler à un homme qu’elle trouve mignon et un homme à une femme, juste parce qu’elle a des boobs. Fort heureusement, nous ne sommes pas tout d’accord pour rentrer dans ce modèle qui ressemble plus à de l’attirance sexuelle qu’autre chose.

La vie numérique est différente, le cyberspace permet de se passer de ces contraintes : vous êtes un(e) internaute. Vous n’êtes ni un homme, ni une femme, ni même un chien, vous êtes ce que vous décidez d’être.

On va sans doute me traiter de misogyne avec ce qui suit. Faites-vous plaisir, vous rentrez pile dans le moule de la société, félicitations. Je suis antiféministe, pas misogyne. Je suis également anti-« la même chose pour les mecs ». Seul l’Humain compte. Ou l’octet, au choix.

Si vous vous faites draguer, ennuyer, que vous tombez sur un(e) lourd(e) qui vient vous parler en query, en DM et j’en passe, la seule personne fautive, c’est vous.

Un homme ou une femme n’existe que parce que vous décidez que cela doit exister, que parce que vous décidez, consciemment ou non, de vous identifier à l’un ou l’autre. Selon vos propos et la conjugaison, il devient facile de savoir si vous êtes un homme ou une femme : « je suis fatigué », « je suis sportive » … ces mots permettent aux autres de savoir si vous êtes un homme ou une femme.

Il y a également les gens qui se plaignent du sexe opposé mais qui annoncent le leur (ex : je suis une femme qui code. Réponse : non, les codeurs codent, les filles ne codent pas, les garçons non plus d’ailleurs.). Si quelqu’un vient vous gonfler suite à cette annonce, c’est presque normal. Presque parce que on devrait être libre de dire ce que l’on veut, que l’on est un homme ou une femme sans que personne ne vienne vous faire chier directement après, mais bon, le monde parfait n’est pas encore pour demain, la société fonctionne quasi uniquement aux apparences.

Vous êtes un ensemble d’informations, un ou plusieurs pseudonymes, un éventuel avatar, une éventuelle adresse. Dès lors que vous annoncez que vous êtes une femme ou un homme, vous n’êtes plus neutre, vous apportez un bout de vie physique et de codes dans la vie numérique et fatalement, les mêmes schémas se reproduisent alors.

Il existe des sites dédiés ou le but est que des internautes annoncent de point afin de se rencontrer dans la vie physique, uniquement dans ce but : meetic. Internet n’est pas meetic (et c’est tant mieux).
Je serais presque tenté(e) de faire un lien avec les blancs et les noirs, comme on en parlait il y a une éternité. C’est exactement la même chose.

Lorsque j’étais plus jeune, je regardais un dessin animé qui parlait d’une souris super intelligente. Elle était capable de tout un tas de choses et elle travaillait souvent mieux que les Hommes. Seule obligation, elle travaillait toujours lorsque les autres n’étaient pas là. Tout le monde était content de la qualité de son travail dans le dessin animé.

Est-ce que ça aurait été pareil en sachant dès le départ que c’était une petite souris ? Non, je ne pense pas. C’est (malheureusement) pareil pour une majorité de la population, dès qu’on sait que vous êtes un homme ou une femme, la société part du principe qu’il ne faudra pas parler des mêmes sujets, de la même manière. Selon cette société, certaines choses ne se font pas de la même manière selon que l’on soit un homme ou une femme.

Bullshit. Internet vous donne la possibilité de vous affranchir de ces contraintes.

Ce n’est pas Internet qui fait que vous êtes un homme ou une femme, Internet ne décide pas, Internet est con. C’est vous qui transposez la façon dont vous fonctionnez sur Internet. Laissez la vie physique là où elle est, et celle numérique en paix.

Focalisez sur les idées, sans toujours chercher à savoir si vous vous adressez à un homme ou à une femme. Rien que pour ça, Internet est un outil démocratique, il permet l’égal à égal entre une femme, un homme, un chien et même un poulpe.

Je ne dis pas ça pour affirmer mon côté homme, hein. D’ailleurs, ce texte ne prouve en rien que j’en suis un, ni que je suis une femme d’ailleurs.

Message personnel.

Billet personnel, un peu en décalage des autres billet habituels. Je souhaitais partager une sorte de retour d’expérience, un passé, des souvenirs et une conclusion avec vous.

Lors de PSES, nous avons parlé de Telecomix. Nous, ce sont les agents présents ou ceux affiliés à ce gros bordel organisé qu’est Telecomix. Je me suis rendu compte que j’étais un peu à côté de la plaque en faisant le point sur ces trois dernières activités. J’ai donc décidé de faire mon bilan et, tant qu’a faire, je souhaite le partager.

Telecomix, c’était un nom, celui d’une organisation un peu floue, horizontale, sans chef, chaotique mais qui faisait un peu de bruit, surtout depuis le début des révolutions arabes. A l’époque, j’agissais seul en faisant ce que j’étais capable de faire et en faisant attention à chaque action mise en place, d’un envoi de lien à un mail en passant par le contournement d’un système de censure.

Lors de la révolution tunisienne, j’étais en contact avec certaines personnes sur le terrain qui envoyaient des photos, des vidéos ou des informations et je m’étais fixé pour rôle de les relayer le plus largement possible.

La révolution en Egypte est arrivé directement après et c’était radicalement différent. Le réseau était coupé, il a fallu trouver de nouvelles méthodes pour rétablir les communications, pour passer et pour pouvoir échanger. J’avais un contact à l’époque, une personne qui m’a marqué et dont je parle peu, mais qui a pourtant une importance énorme dans ma vie. Suite à sa disparition j’ai décidé de m’impliquer encore plus dans tout ceci.

La vie a pris un autre tournant après le début de la révolution en Libye, j’ai aidé du mieux que je pouvais pour faire sortir des informations de façon sécurisée, j’ai vu des images et vidéos que j’ai relayé qui ont hanté certaines de mes nuits, j’ai perdu des contacts, morts ou disparus sans laisser de traces. Les nuits sont devenues de plus en plus courtes voir inexistantes parfois, le café ne faisait plus vraiment d’effet, je me suis peu à peu isolé d’un peu tout, à de plus voir les amis, ne plus sortir de chez moi, s’amuser ou dormir n’était pas possible selon moi. Mais il fallait tenir puis, j’avais des connaissances pour aider, alors j’aidais.

A cette époque, je connaissait déjà Telecomix mais j’estimais qu’il n’avaient pas besoin de moi, qu’ils étaient déjà bien nombreux et que je ne leur serait d’aucune utilité (et je réalise en écrivant ça que j’étais débile, je le suis encore un peu d’ailleurs).

La révolution syrienne arrivait et moi, j’ai continué dessus. A cette époque j’étais encore tout seul dans mon petit coin à agir à mon modeste niveau. Les nuits tournaient autour de 3 heures, les loisirs étaient de plus en plus inexistants et la santé de plus en plus mauvaise, mais, à cette époque, ma réaction était « osef, moi j’ai un toit et je ne cours pas sous les balles ».

Puis ce qui devait arriver arriva, la pression, les responsabilités, le fait de me dire que si je faisais quelque chose de mal, c’était peut-être la vie de quelqu’un que je mettais en danger, la quasi absence de sommeil, le manque d’amusement, d’air et de temps de cerveau… un ensemble de chose qui font que le corps a laché et le moral avec. Si vous préférez, selon les experts, c’est un burnout, selon moi c’était pas loin. Si dormir c’est mourir (je l’ai entendu ailleurs, depuis), ne pas dormir n’est certainement pas mieux.

J’étais en contact avec une personne qui faisait partie de cet ensemble qu’est Telecomix, cette personne s’occupait de traduire pas mal de choses et c’est en partie à elle que je dois beaucoup de choses. Elle m’a fait découvrir Telecomix.

J’ai fini sur un IRC, j’ai attendu, et attendu, et encore attendu, j’ai observé jusqu’à ce que je puisse faire quelque chose et la suite, c’est le présent. Des actions, des billets, des rencontres également et surtout, des gens.

Agir seul est sans doute la plus grosse connerie que j’ai faite et ça s’est assez mal terminé, j’ai eu de la chance. J’ai rencontré des personnes, découvert que d’autres personnes faisaient pareil et, qu’ensemble, nous étions capable de pas mal de choses et surtout, de se soutenir et de savoir que nous pouvions compter les uns sur les autres.

C’est ainsi que j’aurais du présenter ce bilan lors de PSES, sans parler de ce blog, de mes billets ou d’autre. C’est un groupe que je remercie énormément et qui mérite tout mon respect.

La moralité, c’est qu’il faut toujours être dans un groupe, un cluster, peu importe le nom que vous lui donnez, c’est important. La seconde conclusion, c’est qu’on peut tous faire quelque chose, encore faut il le comprendre. Il m’a suffit de venir sur un IRC, d’attendre… et de faire.

Merci. Et Merci à celle qui, j’espère, se reconnaîtra.

Hommage à …

Ce sont des Hommes comme vous et moi, des inconnus.

Ce sont des personnes dont on ne connait parfois que le pseudonyme, la plupart du temps ils œuvrent de leur côté, dans le silence et l’indifférence générale.

Ce ne sont pas des super héros, ce sont des gens normaux et pourtant, ils font déjà partie de l’histoire, de mon Histoire.

La seule différence, c’est qu’ils vivent dans un pays en guerre ou dans une dictature.

Par ce billet, je souhaite leur rendre hommage.

Hommage à tous ces civils morts parce qu’ils étaient au mauvais endroit, au mauvais moment. A ceux tombés sous les bombes, exécutés chez eux, à ceux qui ont pris une balle en pleine tête et qui n’avaient rien demandé à personne. Je pense à vous et j’espère que l’Homme se souviendra des atrocités qu’il est capable de commettre lorsque l’Histoire se répètera.

Hommage à tous ceux dont personne n’entendra jamais parler et qui osent dire « non », sachant ce à quoi ils s’exposent. Hommage à ces soldats de la Liberté qui œuvrent chaque jour pour qu’elle puisse survivre, à ceux qui font que l’espoir existe.

Hommage à ceux qui luttent, à ces activistes qui nous permettent de voir ce que l’Homme est capable de faire, en bien comme en mal. A ceux qui nous font parvenir des mails, des vidéos, à ceux qui savent qu’il est vital de faire passer l’information et de l’enregistrer, pour que l’Histoire s’en souvienne.

A toi qui, du haut de tes 19 ans, m’informait, me renseignait, m’expliquait ta vie à Homs, à toi que rien ni personne ne pouvait arrêter, qui voulait simplement concevoir un avenir en tant qu’Homme libre, je te dédie mes plus profondes pensées, même si nos échanges étaient entre claviers interposés. Repose en paix.

Hommage à tous ceux qui n’ont pas connu de véritable nuit depuis déjà trop longtemps et qui pourtant sont là, debout, au nom d’un peuple et au nom de la Liberté. Merci pour cette leçon d’humilité.

L’histoire ne se souviendra peut-être pas de vous, moi vous m’avez marqué à jamais.

Merci.

Ce sont des Hommes, comme vous et moi…

[PERSO] I’m lost.

Qu’on se le dise, vous n’aimerez pas de billet mais après tout, c’est un blog perso et, coucher sur « papier » les petites choses qui me blessent, c’est ma façon de faire passer les choses, d’adoucir la peine et de faire en sorte que la vie puisse continuer.

Une chanson de Zazie aurait pu résumer ce billet, cette dernière résumant à peu près mes moments d’errance, ceux où j’écris pour parler de ce que je n’ai pas pu dire, le blues indélébile, les petites morts sur les blessures.

Ce soir, je crois que c’est une amie de longue date qui se fait un peu plus insistante qui me fait écrire ce billet. Elle est souvent là, nous marchons ensemble depuis déjà un bon moment. Elle arrive toujours après, après la pluie sous laquelle j’ai marché parce que c’est agréable même si le coup de froid du lendemain l’est moins, après être retombé en enfance devant les rires de gosses, après le cornet de churros car, oui, je suis un vrai gamin avec ça… ou bien encore lorsque la porte de l’appartement se referme derrière moi, refermant en même temps la face publique, celle qu’il faut mieux montrer, celle qui dresse la liste de forces qu’il me reste plutôt que les petites blessures de la vie.

Comme un poison que l’on ne remarque pas, elle s’infiltre peu à peu pour venir combler les instants de vide, ceux ou quelque chose ne va pas, sans que l’on puisse apposer de mots ou de sentiment sur la situation. Alors on cherche une explication, sans comprendre ce qu’il se passe. On tourne en rond, on cherche à comprendre, à savoir pourquoi on est dans cet état là, mais rien n’y fait. La musique, la détente, les amis, internet, rien n’y fait, cette amie de longue date est là, elle l’est depuis que la porte s’est refermée sur vous, depuis que le bruit de la ville a laissé place au silence.

L’Homme est ce qu’il est : une personne qui a besoin de poser des mots sur ce qu’il ressent, dans les plus beaux moments de la vie, lorsque vous êtes incapable d’exprimer ce que vous ressentez, tant c’est « fort »… comme dans d’autres, ou les mots n’existent tout simplement pas… parfois, on réussit à en trouver un, un qui semble correspondre à l’état d’esprit du moment, pour ma part, le seul qui me vienne ce soir, c’est « incompréhension ».

Peut-être est-ce noël ? Voir tous ces gens heureux, ces familles ou ces couples qui déambulent dans les rues ? Peut-être est-ce la disparition d’une personne qui m’était chère ? Peut-être est-ce la peur que cette porte soit la frontière entre la vie et le silence ad vitam aeternam ?

Peut-être…

Ou peut-être tout ceci n’est qu’un coup de blues, l’instant entre la semaine et le vrai week-end,  la transition parfois douloureuse entre une semaine triste et un week-end agréable, les nerfs qui se relâchent… et l’amie de longue date qui s’invite sans prévenir, me rappelant qu’elle est ici et que, ou que j’aille dans ces murs, elle sera présente.

Il pleure sans raison dans ce cœur qui s’écœure. Quoi ! Nulle trahison ? … Ce deuil est sans raison.

Laissons passer le week-end, lundi sera un autre jour, une autre vie.

Le village des Schtroumpfs

Ce billet fait suite au billet de Tornade, Cabusar ainsi qu’à celui de Gordon (les liens sont également disponibles à la fin de ce billet).

Je vous invite à lire les trois et à en discuter de votre côté, entre amis, autour d’une bière 🙂 . Je vais faire un petit focus sur les billets de Tornade et Gordon.

Pour détailler un peu ma vision de la situation, je pense, comme Tornade, que le Parti Pirate aurait pu fonctionner… mais à l’unique condition que chacun comprenne que le parti doit servir les citoyens, la démocratie et l’intérêt général. Cette condition n’est pas remplie actuellement et, après les récentes « affaires » révélées au grand jour, qu’on soit clair : il est hors de question que j’y refoute les pieds, de près comme de loin.
C’est dommage parce que PPFr commence à bien prendre dans certaines régions et, même ici, il existe encore des problèmes, il suffit de regarder la plus grosse section locale, elle ne reconnait pas et n’est pas reconnue par le CAP (le Conseil Administratif et Politique) du PPFr.

Voila pour le contexte qui vous aidera peut être à comprendre mon état d’esprit de « comploteur » (j’imagine que certains se permettront le mot, je préfère donc prendre un peu d’avance).

Bref, passons au sujet principal : ma vision des choses sur les réflexions que nous menons actuellement sur « un truc » (pas de secret, c’est juste qu’il n’a pas de nom à l’heure actuelle) complètement nouveau et réellement démocratique, à la différence du PPFr.

Le plus simple est que je reprenne les idées et avis de Tornade et de Gordon, afin de les commenter (je préviens, c’est long (mais je pense que c’est intéressant) :•Tornade dans son premier point parle de la création d’une association. Je suis d’accord sur le principe, actuellement, un parti est plus un frein qu’autre chose car le mot parti fait fuir les gens, déçus par la politique actuelle.

•     Conserver le mot « pirate » : comme Gordon et Tornade, je ne suis pas certain que cela soit une bonne idée, d’une part parce que j’espère qu’il n’y aura pas que des pirates dans ce « truc » (et je pense que ce sera le cas, l’utilisation du mot pirate sera alors mauvaise), d’autre part parce que, malheureusement, le mot pirate discrédite.

◦     Pour faire le point sur le mot pirate : il est employé par énormément de monde et est surtout mal employé, définissant un méchant hacker, un téléchargeur-violeur-pédonazi, …
◦     Nous pourrions utiliser le mot « Hacker », mais c’est juste se tirer une balle dans le pied. A la base, le mot hacker est réputé pour être neutre, c’est juste un bidouilleur. Malheureusement, à force d’être utilisé pour tout et n’importe quoi, il est encore plus péjoratif que pirate (la faute à un peu tout le monde, y compris le gouvernement français depuis le CCC Fr).

Néanmoins, et comme le souligne Tornade, nous sommes des pirates et personnellement, je suis fier de l’être, même si nous sommes assez souvent maltraités dans les médias.

•     « Le bureau devrait être composé à mon avis d’un Président(e), d’un secrétaire et d’un trésorier. »

Je ne suis pas de l’avis de Tornade mais pas non plus de celui de Gordon, l’un parlant d’un bureau, l’autre parlant d’une absence de structure. D’un point de vue « conception », un bureau est nécessaire, ne serait ce que pour coordonner les différentes actions qui pourraient être mises en place pour la phase de « soft launch », de démarrage, du « truc ».

Gordon marque cependant un point, la présence d’un groupe de personnes à la tête d’une instance n’est pas souhaitable, même si ces personnes ont des intentions louables, il est possible qu’à un moment, elles soient surreprésentées ou qu’elles n’aillent pas dans « le bon sens ».

Le principe du « truc » est d’apporter tout ce qu’il faut en soutien, conseils, aide et support pour des instances plus locales. Avoir une personne de confiance pour les dons, je suis d’accord, pour les adhésions, moins, dans la mesure où je préfère imaginer un « truc » aidant le montage d’instances locales, j’imagine d’ailleurs un système d’adhésion uniquement au niveau local, et le « truc » se chargerait juste de mettre en contact/relation/harmonie les instances locales afin de faciliter le dialogue.

•     « Un programme avec nos idées mais qui reste cantonné au numérique ». Je suis en partie d’accord, mais pas sur le terme de programme. « Programme » sous entend une ligne directrice dont-on ne peut s’éloigner, quelque chose de trop rigide.

Je suis également partagé sur le fait que cela reste cantonné au numérique (je suis, moi aussi, lassé des politiques qui votent des lois sur Internet dont ils ne comprennent pas le fonctionnement, ne reproduisons pas les mêmes erreurs).
Partagé parce que les gens auront forcément d’autres préoccupations et qu’il faut qu’elles puissent servir à alimenter les futurs débats.

Pourquoi ne pas parler de « grande ligne directrice » dans un premier temps, en version 0.5 ? Une fois le tout lancé, une fois les débats lancés, rien n’empêche de définir plus clairement ce pour quoi nous nous engageons.

Je suis plus partant pour une grande ligne directrice qui pourrait et qui devra évoluer, muter, s’adapter et au final, représenter réellement ce pour quoi nous nous engageons / battons.

In fine, j’aime bien l’avis de Tornade : proposer un premier jet, crédible, afin de faire connaitre nos idées. La seule variable importance ici est le « nos », qui représente-t-il ?

•     Favoriser la création de cellules locales : que dire, si ce n’est +42 ! je vois le « truc » comme une réelle instance dédiée à cela, afin de créer un ensemble cohérent de cellules locales et une vraie démocratie (que nous attendons tous). Cela passe par de l’échange, du dialogue mais aussi ce que nous savons faire de mieux : des poneyz du numérique (config de framework, cms, vocaux (mumble (ou autres (mais mumble c’est bien (et j’aime les parenthèses dans les parenthèses))))).

•     Pour le combat contre le nombrilisme, je vais être on ne peut plus précis sur ce point, même si je risque de finir classé comme un autoritaire. Personne n’est au dessus de personne et, si cela arrivait, c’est « couic », pas de démocratie verticale, c’est écrasant, ce n’est pas démocratique. Se pose un problème majeur : le charisme. C’est humain, chacun(e) possède une sorte d’aura, un charisme qui fait qu’il/elle sera leader ou non (oui, je pense à Paul par exemple). C’est souvent involontaire, on ne choisi pas d’être ainsi, mais cela peut porter préjudice à l’ensemble si des gens sont présents pour une personne et non pour des idées. (attention, je ne dis pas que Paul est nombriliste, loin de là, quoi que puissent en penser les autres, je dirais que c’est plutôt l’inverse).

•     Favoriser les idées, peu importe d’où elles viennent, de membres ou non, c’est une très bonne idée, je suis absolument pour, pour et re pour.

•     Pour l’idée d’un « Conseil Constitutionnel », bien que j’aime le fond, je n’aime pas la forme. Être la en support lors d’éventuels conflits oui, en médiateur également afin d’arriver à la forme qui plaise au plus de personnes (je ne peux pas dire tous, c’est le principe d’un consensus). Dans ma vision du « truc », il ne faut pas prendre parti, cela reviendrait à inconsciemment influencer Pierre, Paul ou Jacques. Il faut être là pour apporter une vision des choses, une prise de recul et pour apporter nos expériences, mais point. Parler d’un Conseil Constitutionnel me fait penser à notre système actuel ou, dès qu’il à tranché, c’est fini et c’est comme il l’a décidé. J’ai également peur que ce Conseil soit sollicité pour tout et n’importe quoi (c’est assez flou comme peur, j’en conviens), les gens sachant qu’il existe ne se casseraient plus la tête à débattre et, dès qu’il existerait un différent, le Conseil serait sollicité (je ne sais pas si ce point est assez clair, n’hésitez pas à demander des explications s’il ne l’est pas) ;

•     Du LOL, du Lulz, des poneyz, de la bière, du café, des poutous, des barbus, de la bière, des liens/nœuds/clusters solides, de la bière, … j’ai précise de la bière aussi ?

Au delà du lol, caractéristique très présente chez nous, l’absence de lol signe la fin de tout. Sans amusement, c’est l’ennui, c’est l’absence de motivation, c’est le désintéressement. Des bières, oui, d’une parce que c’est bon et de deux parce que ça tisse de liens. Le principe étant de se retrouver, d’échanger, de partager, de discuter, … autour d’une bière, pourquoi pas \o/.

Enfin, dernier point qui représente pour moi la difficulté principale de tout ceci : l’équilibre. Je m’explique : pour intéresser des gens, il faut avoir un contenu attractif, mais pour l’avoir, il faudrait intéresser des gens, mais pour les intéresser, … et on tombe dans une boucle mal conçue, sans sortie. Ici, le mot maître est « équilibre ». Il est nécessaire d’avoir un contenu suffisamment intéressant pour attirer des gens (pas les attirer dans le sens habituel, comprenez plutôt faire en sorte qu’ils soient intéressés et qu’ils soient en mesure de s’approprier le tout et surtout, de s’impliquer).

Il ne faut pas, en revanche, avoir un contenu trop « fourni », sous peine de brider un peu tout le système, les gens pourraient ne pas se sentir libre ou pourraient se sentir bloqués à un contenu « x ou y », ce qui ne servira pas l’intérêt général.

Vous pouvez retrouver le billet de Tornade ici, celui de Gordon ici et celui de l’ami Cabusar ici.

Formateur : lorsque le travail s’invite chez vous.

Si vous aimez votre travail, vous vous reconnaitrez certainement dans ce qui suit.

J’ai pas mal de travail depuis lundi, je veux dire, plus que d’habitude (et novembre est déjà bien chargé). Des formations à préparer, à lire, relire, d’autant plus que, pour être franc, le sujet est un peu délicat…

Pour des raisons pratiques (besoin d’outils qui ne sont pas disponibles depuis l’extérieur), c’est au bureau que je travaille sur ces contenus de formation. Mais, pour une raison qui m’échappe encore, j’ai pris conscience d’un « petit quelque chose » ce soir : le délicat mélange entre la vie privée et le travail, comprenez par la : le travail qui s’invite à la maison.

J’ai fait un rapide tour de tout mon matériel perso : pc, pc portable, clés  USB, téléphones … et le constat est le même : le travail est partout.

Ce que j’essaye de dire, c’est que le travail s’est invité chez moi, sans que j’en sois vraiment conscient.

Comment ? Bien, je crois que la réponse se résume à : « j’ai quasi fini, je finirais à la maison ». Vous dites ça, au début, embarquant un ou deux documents, puis de documents en documents, vous ne vous rendez même plus compte que vous bossez de chez vous.

C’est assez mesquin, un peu comme un poison qui s’infiltre sans qu’on s’en rende compte, jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour dire stop (je pense que la comparaison au poison est, pour certains, parfaitement adaptée. Ça n’est pas mon cas mais je trouvais l’image assez représentative). Ce travail peut prendre différentes formes sans que l’on s’en rende compte non plus: le simple fait de répondre à un mail pro par exemple. « C’est juste une réponse », « c’est trois fois rien » ou encore « c’est rapide », mais plein de trois fois rien, au final, ça fait un gros quelque chose.

Je parle rarement de moi sur la toile, mais j’avoue, je vais un peu me lâcher sur ce billet : je crois avoir développé une  certaine forme de conscience professionnelle. Pour ceux qui le découvrent, je suis formateur, un métier qui va bien au-delà d’un simple métier, il faut aimer le contact, enseigner, transmettre quelque chose. Lorsque vous vous engagez, vous savez qu’on vous confie la tâche de former au mieux l’ensemble du personnel, de faire en sorte que tout se passe bien pour eux. Beaucoup pensent que former, c’est prendre un contenu et le balancer devant son public…c’est faux. Ça demande énormément de préparation, de travail avant le déploiement et ça, très peu de gens en sont conscients. Exemple : récemment, j’ai formé des gens sur Lille, la formation a duré trois jours, mais personne ne sait que j’ai passé la semaine d’avant sur le contenu et que j’ai parfois poussé jusqu’à 2-3 heures du mat’.

Sur le papier, je suis aux 35 heures, dans la réalité, depuis lundi, j’en ai déjà fait presque 30 … et nous sommes mercredi. Suis-je stupide ? Certainement, mais je préfère l’être et avoir un contenu de formation que je maitrise plutôt que l’inverse.

Alors que faire ?

Pour certains : respecter son contrat, à savoir 35 heures. Je ne suis pas pour car, si je le fais, le travail ne sera pas fini, je ne maitriserais pas les contenus de formation correctement.

Où est le problème me direz-vous ? Pour moi, aucun…mais un formateur, ça ne travaille pas pour soi.

Si je ne maîtrise pas mon sujet, mes formés ne seront pas opérationnels, cela se passera mal pour eux et pour leurs clients (le manque de formation ou d’adaptation au poste est une source de stress reconnue dans le monde du travail).

Au final, c’est tout un système qui tombe en panne lorsqu’un formateur n’est pas opérationnel : mauvaise formation, mauvais vécu, stress…et la machine s’arrête.

Alors oui, il faut s’impliquer, accepter de sacrifier un peu (beaucoup) de son temps perso, sinon, autant démissionner rapidement.

D’autres disent que « c’est dans les petites lignes du contrat », c’est vrai. Être formateur demande un travail constant de mise à jour, demande énormément d’implication, de motivation, de sourire aussi (et oui car même si cela ne va pas, si le sourire n’est pas là, la formation est moins efficace). Ça demande aussi énormément de remise en question… Est-ce que j’ai bien fait ? Est-ce que j’aurais pu faire mieux ? Sont-ils satisfaits de la prestation ? Seront-ils opérationnels sur le contenu ? Etc…

Pour être clair, je dois avouer que ma paye ne suit pas ou, pour faire plus correct, qu’elle n’est pas à la hauteur de l’énergie investie pour mener à bien mon travail. Mes heures sup. ne sont pas payées (comment les payer, puisqu’il est difficile pour une société de quantifier un travail réalisé chez soi…) Je crois que ma société est consciente de l’implication d’un formateur, elle sait qu’il a une conscience professionnelle et, parfois, elle en joue (ma société, pas mon bureau, mon responsable est comme un père et mon directeur, c’est un peu pareil, dans ses bon jours 😉 ).

Bref, formateur en peine cherche reconnaissance pour le travail qu’il effectue au quotidien. Merci d’être passé sur les moments d’égarement que je peux parfois avoir.

NB: au cas ou ma société passerait sur ce blog…(on ne sait jamais, c’est la mode en ce moment), je ne cite pas de groupe, de nom, de marque, de lieu, d’outils ni ne remet en doute qui ou quoi ce soit. A bon entendeur….