Ignorés…S1 EP02

Je reviens sur la démocratie, ceci est (peut être) le second volet d’un (putain) de coup de gueule phénoménal de pas mal d’articles. Je vous présente par avances mes excuses, l’épisode 2 et les suivants seront peut être un peu plus décousus que le premier épisode.

Je voudrais revenir sur le terme de ploutocratie afin d’expliquer ce mot plus en détails et, afin de taire toute tentative de troll, je prendrais quelques exemples de la société actuelle.

Si vous n’avez pas lu l’épisode un de mon coup de gueule, c’est ici que cela se passe, je vous invite à passer dessus, ceci vous aidera à comprendre ce qui suit.

Étymologiquement, ploutocratie c’est plutos (la richesse) et kratos (pouvoir), en gros, un système ou l’argent est la base de tout, la base du pouvoir, la base de la liberté d’expression, la base de l’utilisation de l’espace public.

Ce régime sous-entend que la démocratie est réservée aux « riches »…celui qui contrôle l’argent contrôle tout ce qui en dépend.

C’est parti, j’ai décidé de reprendre ma « plume numérique », c’est pas pour parler des bisounours.

Cet article peut se classer dans la catégorie « j’en ai ras le cul, je vais me faire entendre »

Imaginons, l’espace d’un instant, que cette ploutocratie soit le régime dans lequel nous sommes…:

– Hadopi : la HADOPI serait une loi pour défendre l’industrie de la culture et pas la culture en soi. La haute autorité (à grand coups de suspensions de la connexion) serait la pour défendre les maisons de disques et les ayants-droits.
Oui, ces mêmes maisons de disque ou ces mêmes ayants-droits qui enregistrent des records financiers sur 2011 seraient protégés par la Haute autorité et donc, par le Gouvernement. Le principe serait de condamner des citoyens qui n’ont pas l’argent nécessaire pour accéder à la culture. Le principe serait de condamner des gens qui téléchargent parce qu’ils ont envie d’écouter une musique, un album, un film à défaut de pouvoir se le payer.
Imaginez une famille « classique » dans cette situation : les parents, deux enfants (ou trois), une séance de cinéma reviendrait à environ 40 euros pour la petite famille. 40 euros, c’est une somme énorme en ce moment, certains n’ont pas cette somme à investir dans une séance de cinéma.

Que faire alors si l’accès à la culture est trop cher et réservé aux riches : télécharger. Afin de ne pas se couper du monde et de pouvoir continuer à rêver, les gens téléchargeraient tout ce qu’ils peuvent, ne serait-ce que pour retrouver le frisson d’une musique que l’on aime.

Heureusement, la haute autorité ne fait pas … hey wait! Si en fait, la HADOPI défend les maisons d’éditions, les majors, les ayant-droits…elle ne défend pas la culture, elle essaye d’imposer une culture à tout le monde.
Sa  motivation c’est celle des ayants-droits, c’est l’argent. Les ayant-droits gagnent de l’argent, mais ils en veulent plus, alors on bride tout un système qui est rentré dans les mœurs à défaut de pouvoir tout se payer.

– l’ISF : l’Impôt de solidarité sur le fortune à été relevé de 790 000 euros à 1.3 million d’euros. Comment ne pas penser que cette modification va profiter au plus riches de ce pays?

Et pendant que la majorité de la population galère pour finir ses mois, les banques gèrent votre argent…et celui des dictateurs, Kadhafi en premier lieu. La crise à définitivement bon dos….

Je devais faire un article bien plus long…mais je crois qu’il n’en faut pas plus pour se poser la question suivante :

Sommes nous vraiment dans une démocratie….ou alors l’argent est-il seul maître à bord?

J’accuse. #Botzaris36

Depuis bientôt quelques semaines, des réfugiés tunisiens « errent » dans Paris. Depuis peu, ils occupent (occupaient) les locaux du 36, rue Botzaris, Paris XIXème. Cette adresse, c’est celle du QG, en France, des membres du RCD. Le RCD, c’est le parti politique du dictateur tunisien déchu, Zine el Abidine Ben Ali.

Les sources sur ce drame humain expliquent que des données « qui pourraient déranger » se situent dans les locaux du 36 rue Botzaris, je précise que c’était le siège de la police politique de Ben Ali en France.

Depuis quelques jours, les CRS, les forces de police, la sécurité & co. évacuent bon gré mal gré les réfugiés du 36 rue Botzaris, dans la quasi indifférence de l’ensemble de nos politiques et des médias.

Les premiers ont peut-être peur que des données qui dérangent soient trouvées, les second préfèrent parler de ces données plutôt que du drame humain de #Botzaris36.

Maintenant, passons au coup de gueule. J’accuse :

J’accuse la mairie de Paris et son résident, Mr Delanoé, de ne pas venir en aide à des Hommes qui sont dans le besoin. J’accuse cet homme d’être parfaitement au courant de la situation et de laisser dormir dehors des victimes du régime Ben Ali. J’accuse la mairie de Paris de prendre peur et de préférer l’inaction ou l’évacuation du 36 rue Botzaris à Paris afin de ne pas faire de vagues plutôt que de protéger la vie et la santé d’Hommes. Certains ne parlent pas un mot de français, j’accuse la mairie de Paris de laisser ces Hommes livrés à eux-mêmes en pleine ville, en France, « le pays des droits de l’Homme. »

J’accuse certains médias de préférer le croustillant et le scoop à l’information essentielle : à cette heure-ci, des Hommes sont dans le froid, en pleine rue, issus d’un pays qu’ils ont dû quitter. Les voici livrés à eux même, sans soutien autre que celui de quelques citoyens, @MsTeshi et @Paul_Da_Silva campent cette nuit avec les tunisiens en signe de soutien.

J’accuse certains hommes politiques d’être au courant de tout ceci et de ne rien faire, auraient-ils peur de voir leur nom figurer quelque part dans les archives de Botzaris36 ?

Nous ne parlons pas de barbus, de neutralité des réseaux, du net, nous parlons d’Hommes qui ont dû fuir leur pays et qui sont maintenant livrés à eux même dans des conditions déplorables, dans la plus grande indifférence d’un maire et d’un Etat qui préfère faire taire l’affaire plutôt que d’apporter le moindre soutien à ce peuple.

En tant que citoyen, cette situation m’est insupportable. En tant qu’Homme, elle l’est tout autant. Comment peut-on laisser des Hommes ainsi, sans la moindre aide, la moindre couverture, le moindre logement décent, allant même jusqu’à refuser clairement d’apporter un soutien aux réfugiés (oui, il semble que la mairie ait refusé d’apporter de l’aide, malgré des relances de la part de citoyens)

Messieurs, mesdames, politiques, médias, avant d’exercer votre métier, souvenez-vous que vous êtes des hommes et des femmes, des humains et que, dans de telles conditions, vous n’espéreriez qu’une chose : de l’aide.

Aidons les, aidons les tunisiens, aidons ces Hommes, aidons Botzaris 36. Relayez l’information, faites passez le message, indignez-vous !

(Ps : oui, j’accuse, oui, j’assume mes propos, contestez les, cela ne fera qu’amplifier le bruit autour de l’affaire Botzaris36 !)

C’est avec cette dernière phrase et le cœur retourné que je vous invite à relayer l’info.