Bonjour Brigitte, la forme ?

On ne le dira jamais assez, la protection de vos données personnelles est importante si vous voulez être tranquille, sans personne pour vous espionner.

Cette protection de votre vie privée ne se limite pas aux seuls éléments qui font votre vie privée : elle s’étend à toute donnée considérée comme personnelle et, à ce titre, le couple d’identifiant « nom prénom » en fait partie.

Mon billet parle donc de Brigitte. Je resterai volontairement flou dans ce billet car les données traitées sont privées, mais je pense qu’il sera assez clair pour voir le danger que je souhaite présenter.

Bref. Nous étions à une terrasse après PSES (Pas Sage en Seine), un ami me demande de démarrer le bluetooth pour m’envoyer une donnée et me voilà donc, à cet instant, avec un petit scanner bluetooth dans les mains. Tout se passe normalement jusqu’à ce qu’un petit détail attire mon attention : un Macbook air dans les environs.

Comment l’ais-je vu ? Via le bluetooth. Le nom de ce périphérique était « Macbook Air de Brigitte R. » (donnée volontairement masquée pour le billet, le nom était entier).

Ici, deux cas de figure : soit vous êtes en train d’halluciner, auquel cas la suite ne vous étonnera pas, soit vous vous dites « oui, et ? Ce n’est qu’un nom. » et je vous invite à lire attentivement la suite.

Avec un téléphone et google et en environ 5 minutes, voici les données récupérées sur Brigitte :

  1. Nom / Prénom (via bluetooth)
  2. Age
  3. Numéro de téléphone fixe / portable
  4. Adresses mail privées et professionnelles
  5. Adresse postale
  6. Profession
  7. Passions
  8. Sites ou Brigitte est inscrite, ce qu’elle y fait, certaines choses qu’elle dit, d’ou elle vient, son lieu de naissance, ses études, son dernier emploi, son domaine d’expertise
  9. 12 photos venant confirmer qu’il s’agit bien de la bonne Brigitte, que les données citées ci-dessus concernent bien la dame assise à quelques mètres de nous et pas une autre.

Je vous passe quelques détails que j’ai obtenu avec une recherche plus approfondie, une fois revenu sur un ordinateur et j’insiste : tout est parti d’un nom + prénom.

Imaginons maintenant les possibilités offertes par ces informations et tant qu’a faire, allons au fond des choses :

Cas N°1 : vu son adresse, elle est loin de chez elle. Je peux donc aller la cambrioler et vu qu’elle n’a pas de mari ni d’enfants, la maison sera vide.

Cas N°2 : Je peux me faire passer pour quelqu’un proche d’un de ses amis, elle en a plus de 150, ça ne devrait pas être difficile. Ensuite, je suis presque libre de faire ce que je veux, obtenir d’autre noms, des numéros de téléphone …

Cas N°3 : Je peux me faire passer pour un de ses élèves, Brigitte étant prof d’informatique dans une université parisienne. De là, je peux obtenir énormément d’informations privées : noms de certains de ses élèves, contenu de ses cours, ambiance ou rumeurs sur telle ou telle personne.

Cas N°4 : Je peux lui faire peur également, arriver devant elle, lui dévoiler toute sa vie et lui demander de l’argent. Je peux tout aussi bien lui mentir et lui faire croire que je suis une personne des forces de l’ordre afin d’obtenir sa confiance.

Ca semble fou et un peu tiré par les cheveux mais pourtant, c’est possible. Ce n’est d’ailleurs qu’une toute partie des choses possibles, toujours avec un simple nom et prénom.

Nous aurions pu faire tout ceci, lui mentir, lui faire peur et encore plein d’autres choses. Nous ne l’avons pas fait. Un de mes amis s’est levé et est allé la voir.

– « Bonjour Madame R. »
– « Euh, bonjour, on se connaît ? »
– « Non. Mais si vous tenez à protéger votre vie privée, désactivez votre connexion bluetooth, votre nom apparaît dessus. »
– « Ah, euh, merci. »

L’ami en question nous à confirmé que ça lui avait fait tout bizarre qu’une personne vienne la voir, lui donne son nom sans la connaître, et lui dise de faire attention. Imaginez l’espace d’un instant si nous étions allé la voir dans un autre but ?

Fin de l’histoire, Brigitte a désactivé son bluetooth et est redevenu une personne prenant un verre, dans un bar.

Réfléchissez et ne laissez pas traîner vos données personnelles partout. Cette fois-ci Brigitte nous a rencontré, mais ça aurait pu être une autre rencontre, d’un genre radicalement différent.

Syrie : entre peur et propagande, pas le temps de penser au peuple.

Ce jeudi 31 mai, une source m’a envoyé la vidéo suivante :

http://api.dmcloud.net/player/pubpage/4e7343f894a6f677b10006b4/4fc65f72f325e10e3600001f/160a7a78389f47aab330412424d67685?wmode=transparent&autoplay=1

L’homme dont il est question s’appelle Pierre Piccinin, c’est un chercheur belge, il enseigne l’histoire et les sciences politiques à l’Ecole européenne de Bruxelles.

Si j’ai décidé de faire un billet sur ce sujet, c’est parce que cet homme est un peu « particulier » : c’est un ancien soutien occidental du régime de Bachar El-Assad. A trois reprises, cet homme s’est rendu en Syrie, à trois reprises il a expliqué que nos médias occidentaux participaient à une vaste campagne de propagande contre le régime d’Assad.

Il décrivait la Syrie comme un pays calme, tranquille, loin de toute l’horreur que l’on peut voir ou entendre sur les civils tués chaque jour, dans différentes villes de Syrie.

Puis un jour, lors de son dernier voyage, les choses ont changé. Lors d’un passage à Talbiseh, M. Piccinin tombe sur des sympathisants de l’armée libre de Syrie. Selon les propos tenus par M. Piccinin, il est bien accueilli, pris en charge, nourri, logé pour la nuit. Il arrivait de Homs, ville martyre bombardée pendant de longues semaines. Pendant son passage à Homs, M. Piccinin est choqué par l’étendue des dégâts.

Après son passage à Talbiseh, notre Belge décide de partir pour Hama. Il semble qu’il ait déjà visité cette ville et que, dans ses souvenirs, cette ville était déjà marquée par la guerre. Lors de son arrivée à Hama, il constate que tout a changé :

« Tout était repeint en neuf. Tous les gravats, les marques de pneus brûlés, avaient été nettoyés. On aurait dit une petite ville modèle tout droit sortie d’un dessin animé de Walt Disney. »  

Précision qu’à cette époque, les observateurs de l’ONU arrivaient sur Hama. Il fallait donc un très beau décor pour cette ville, afin que l’écran de fumée voulu par le régime d’Assad fonctionne.

M. Piccinin se rend alors compte de la supercherie et sa vision des choses commence alors à changer. Il poursuit son voyage et se retrouve à Talkhalah, ou les choses ne se passent pas vraiment comme prévu. Il est arrêté par l’armée syrienne, conduit à Homs, jeté en prison, les services de renseignement syriens lui montrent alors des photos de lui avec des rebelles syriens, l’accusent d’être un espion et finissent par lui infliger des sévices, tant physiques que psychologiques. M. Piccinin refuse de parler de torture, je n’utiliserai donc pas ce mot-là.

La suite, vous pouvez la lire sur le site du point, qui a interviewé M. Piccinin.

Si je vous présente cette brève, c’est parce que l’autre côté, la propagande continue de tourner à plein régime, le réseau voltaire contribue d’ailleurs (encore et toujours) à cette propagande :

  1. http://www.voltairenet.org/Les-chefs-securitaires-syriens
  2. http://www.voltairenet.org/Des-massacres-prepares-pour
  3. http://www.voltairenet.org/Kossayr-c-est-ainsi-que-tout-a

Petits éléments de langage : vous remarquerez les « » qui entourent syrienne, lorsque le réseau parle de l’armée « syrienne » libre. Pourquoi ces guillemets ? Qu’est-ce que cela sous-entend ? Cela sous-entend-t-il que ces citoyens ne sont pas syriens ? Qu’ils ne méritent pas de l’être ?

Second point : comment le réseau voltaire peut-il obtenir des photos de l’armée syrienne libre ? Qu’est-ce qui garantit que les photos présentées sont bien des photos de l’ASL ?

Partant que fait que le réseau Voltaire n’est pas pour l’armée syrienne libre, qu’est-ce qui me garantit, à moi, que ces photos sont authentiques ?

Lorsque je regarde l’interview de M. Piccinin avec les informations que j’ai en quasi temps réel d’un côté et que, de l’autre, j’observe que le réseau Voltaire continue sa vaste campagne de désinformation (pour ne pas dire autre chose), je me dis que ce n’est pas demain qu’on pensera au peuple syrien. Et j’ai honte.

Je ne donnerai pas plus de détails ou d’interprétations sur l’interview ou sur le réseau Voltaire, votre esprit d’analyse ainsi que votre sens critique est amplement suffisant.

Selon M. Piccinin, le régime d’Assad a instauré la peur. La peur de disparaitre, celle de voir sa famille disparaitre, celle de la prison, de la torture, … mais je vous laisse lire l’article du Point, qui en parle beaucoup mieux que moi.

En Angleterre, Big Brother se fait inviter par la reine.

Il y a quelques temps de cela, une proposition de loi arrivait en Angleterre. Cette dernière proposait d’obliger les F.A.I à fournir, en temps-réel, un accès à l’ensemble des communications électroniques du pays. Ce projet concerne donc l’ensemble de la population, que l’on ait fait quelque chose de mal, ou non.

Ce projet de loi est aujourd’hui acté. En fait, il l’est depuis hier. La reine a confirmé la mesure du ministère de l’intérieur lors d’un discours consultable sur http://www.cabinetoffice.gov.uk/queens-speech-2012 (EN)

« My Government intends to bring forward measures to maintain the ability of the law enforcement and intelligence agencies to access vital communications data under strict safeguards to protect the public, subject to scrutiny of draft clauses.»

En résume, la reine souhaite renforcer la capacité de ses agences de renseignement à accéder à des données importantes, voir essentielles. Elle garantit des conditions d’accès strictes afin de ne pas permettre d’abus mais, comme à chaque fois, il y a fort à parier que ce « Big Brother » sera utilisé à d’autres fins.

Depuis les émeutes de 2011, le ministère de l’intérieur n’a cessé de renforcer certaines lois afin que ces évènements ne puissent plus se reproduire. Lors des émeutes, le gouvernement avait également sollicité RIM afin de déchiffrer les communications de Blackberry Mobile (BBM) pour retrouver les émeutiers.

Je trouve cette déclaration grave pour la protection de la vie privée des anglais (il faut d’ailleurs se pencher sur le terme de pays utilisé parfois par le gouvernement, il peut être question de citoyens anglais, ou alors de citoyens sur le sol anglais, ce qui change beaucoup de choses).

Les forces de l’ordre et les services de renseignement auront bientôt accès à l’ensemble des données privées circulant sur les réseaux, en Angleterre. Mails, SMS, MMS, conversations instantanées (s’il est possible d’écouter une ligne, en temps-réel, il devient possible de tout écouter, de tout voir, même des éléments qui relèvent de la sphère privée, ou intime).

Londres est déjà infestée de caméras à chaque angle de rue, la reine ajoute maintenant la possibilité d’écouter tout pays. Quelle sera la prochaine étape dans la violation de la vie privée des citoyens ?

Il ne reste plus qu’à chiffrer systématiquement ses communications par mail, ses sms et tout le reste.

Pendant ce temps là, au cinéma…

Cet article fait suite à un simple tweet, lancé hier par @nkgl sur Twitter. Le tweet en question parlait du prix assez élevé d’une place de cinéma, de nos jours. J’ai décidé de développer l’idée ici afin de faire un petit état des lieux.

Pour les exemples, j’ai pris les cinémas Gaumont (mais vous pouvez faire de même avec d’autres cinémas, comme UGC) des villes suivantes :

  • Paris
  • Toulouse
  • Nice
  • Marseille
  • Reims

Les prix sont présentés de la façon suivante : le prix pour deux personnes adultes, pour un tarif de soirée. Je suis parti du principe que ce couple test travaille et n’a que très rarement l’occasion d’aller au cinéma, je n’ai donc pas pris en compte les éventuels tarifs de matinée de certains cinémas ni les éventuelles cartes de réduction.

Pour finir, j’ai pris le prix d’une séance 3D ou nos exemples disposent déjà de lunettes 3D. Il faut rajouter 1€ pour les cinémas Gaumont Pathé.

Paris :

  1. Gaumont Alésia : 12.90€ x2, soit 25,80€
  2. Gaumont Aquaboulevard : 12€80 x2, soit 25.6€
  3. Gaumont Champs-Elysées Marignan : 12€50 x2 soit 25€
  4. Gaumont Convention 12€90 x2 soit 25,80€
  5. Gaumont Gobelins 11€30 x2 soit 22.60€
  6. Gaumont Opéra (côté Français) 12€70 x2 soit 25.40€
  7. Gaumont Opéra (côté Premier) 12€70 x2 soit 25.40€
  8. Gaumont Parnasse 10€90 x2 soit 21.80€
  9. Pathé Wepler 12€90 (14€30 la séance du samedi minuit) x2 soit soit 25,80€ ou 28.60€ la séance de minuit
  10. Gaumont Parnasse (Côté Montparnos) 10€90 x2 soit 21.80€
  11. Gaumont Champs-Elysées Ambassade 12€50 x2 soit 25€
  12. Gaumont Alésia (côté Mistral) 12€60 x2 soit 25.20€
  13. Gaumont Opéra (côté Capucines) 12€70 x2 soit 25.40€

Toulouse :

  1. Gaumont Labège 12€50 x2, soit 25€
  2. Gaumont Wilson 11€80 x2, soit 23.60€

Nice :

  1. Pathé Lingostière 12€90 x2, soit 25.8€
  2. Pathé Masséna 12€40 x2 soit 24.8€
  3. Pathé Paris 12€40 x2 soit 24.8€

Marseille :

  1. Pathé Madeleine 11€60 x2 ; soit 23.20€
  2. Pathé Plan de Campagne 12€10 x2, soit 24.20€

Reims :

  1. Gaumont Reims 12€40 x2, soit 24.80€
  2. Gaumont Parc Millésime 12€40, x2, soit 24.80€

Vous pouvez, si vous le souhaitez, estimer le tarif d’une séance pour une famille test comprenant un couple et deux, ou trois enfants. Agés ou non de plus de 12 ans, ou deux âgés de plus de 12 ans et moins de 12 ans pour le troisième enfant. Pour faire ce calcul, rendez-vous ici : http://www.cinemasgaumontpathe.com/nouveau/cinemas/#cinemasfrance et choisissez votre cinéma, les tarifs sont ensuite disponibles.

Faute de temps, je ne pousse pas l’analyse plus loin mais je vous encourage vivement à le faire. Il serait intéressant d’analyser le prix d’une séance pour notre famille ci-dessus.

L’analyse n’est évidemment pas assez poussée pour tirer des conclusions, mais je vous fait part d’un avis personnel :

lorsque l’on est une famille et que l’on observe les prix pratiqués, autant attendre la sortie du film sur DVD ou Blu-ray. La qualité sera moindre (à moins d’avoir une bonne installation vidéo et son et potentiellement de la 3D). Chronologie des médias oblige, le film en question n’arrivera pas avant un certain temps.

Bref, le téléchargement a encore de beaux jours devant lui.

« si un pirate propose un produit n’importe où dans le monde, 24h/24 7j/7, accessible depuis le confort de votre ordinateur personnel, alors que selon certains accords officiels le produit arrivera officiellement dans votre pays trois mois après la sortie américaine et ne peut pour le moment être acheté dans votre boutique préférée, le service du pirate ne sera que meilleur. »
« Notre objectif est de créer un service de meilleure qualité que les pirates, et cela a été un succès pour nous, si bien que le piratage n’est fondamentalement plus un problème pour notre société. » – Gabe Newell, Studio Valve.

Chère Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, …

140 caractères, c’est parfois trop court pour exprimer ses idées, surtout lorsque l’on y trouve des arguments et un bon gros coup de gueule à votre encontre ainsi qu’à l’encontre de l’UMP et du Président-candidat, Nicolas Sarkozy.

Dans un premier temps, je reviens sur le dépôt de plainte déposée par vous-même ainsi que par M. Copé à l’encontre de M. Baptiste Fluzin.

Le principe n’est pas de remettre en cause cette plainte que j’imagine parfaitement fondée puisque la personne reconnait les faits. Non, le principe c’est de remettre quelques pendules à l’heure. Il semblerait que la vôtre soit détraquée. Je reviens donc sur vos récentes déclarations :

« Mais non, que dis-je, les hémiplégiques de l’indignation ne peuvent concevoir cela. Quand on n’est pas de leur bord, quand on ne tresse pas de lauriers à la Gauche à longueur de tweets, on mérite les bordées d’injures, et ceux qui les profèrent ont droit à des encouragements. Encore un effort, et on me dira que me traiter comme on m’a traitée, c’est faire souffler un vent de fraicheur sur Internet ! »

Je ne tresse pas de lauriers à la Gauche, loin de là, le CM de M. Hollande n’a peut-être pas oublié Botzaris 36 et tout le reste. Vous faites des généralités qui sont à peine acceptables de la part d’une personne « lambda », ça l’est encore moins lorsque ce cliché émane de la porte-parole de Nicolas Sarkozy.

Dans vos déclarations, vous tacliez à demi-mots un twittos « influent », Maître Eolas. Peut-être aurait-il été bon pour vous de suivre ses indications et d’abandonner les charges, vous avez fait un joli bad buzz qui ne fait que mettre un peu d’huile sur le feu.

Bad buzz et point abordé, j’arrive maintenant à l’essentiel : la menace que vous et votre gouvernement représentez.

Un citoyen vous insulte, vous portez plainte. C’est normal, c’est un fait, personne ne peut contredire cela.

Seulement voilà. Pour critiquer quelqu’un qui vous insulte, il faut être propre sur soi et cela ne semble pas être votre cas.

Depuis déjà trop longtemps, ce gouvernement se permet de tirer à vue sur des journalistes, si bien qu’on se demande si vous ne faites pas un concours entre vous.

Dernier acte marquant : la plainte contre le site d’information Médiapart.

« Infamie », « désinformation », « officine » ou encore « organe qui se prétend être de presse », « menteurs » … cela fait maintenant quelques mois que l’UMP et le gouvernement se déchainent contre Médiapart et que vous n’y allez pas franchement de main morte.

Le flot d’insultes s’est amplifié depuis la publication de documents attestant d’un financement de la campagne de N. Sarkozy par Mouammar Kadhafi.

Qu’on remette en cause les conclusions d’un journal, c’est une chose. Qu’on les insulte et qu’on méprise et les journalistes et le travail fourni, s’en est une autre.

Depuis, une journaliste de Médiapart a été insultée et bousculée, lors d’un meeting UMP. Ceci n’est pas acceptable.

Le fait qu’un journal ne vous plaise pas ne vous donne pas pour autant le droit de l’insulter et de le trainer dans la boue. Reporters sans frontières s’inquiète de plus en plus des écarts de conduite du gouvernement lorsque l’on parle de journalisme.

Pour reprendre une de vos idées jusqu’à l’absurde :

« Mais non, que dis-je, les hémiplégiques de l’indignation ne peuvent concevoir cela. Quand on n’est pas de leur bord, quand on ne tresse pas de lauriers à la Droite à longueur d’articles, on mérite les bordées d’injures, et ceux qui les profèrent ont droit à des encouragements. »

Avant de porter plainte et de critiquer, il faut savoir balayer devant sa porte. Celle de ce gouvernement est bien sale.

Frédéric Chatillon-Front National ? Peu importe, Streisand est là.

Manifestement, des choses ont changé depuis mes billets visant Frédéric Chatillon, le Front National ainsi que le réseau Voltaire.

Tout a commencé avec un commentaire sur ce blog :

Merci pour ces détails croustillants. Pour info, les tracts du FN pour l’élection présidentielle sont imprimés par « RCS 400 363 198″ [sic], qui aboutit très vite sur RIWAL.

Ce numéro était présent sur les affiches de campagne du Front National et est directement lié à Frédéric Chatillon ainsi qu’à la société Riwal, qui a été l’imprimeur du FN pour sa campagne présidentielle.

Ensuite, Laure Siegel, pour les Inrocks, a fait un très bon article sur M. Chatillon, je vous conseille de le lire, il est bien écrit et instructif.

Et là, quelques jours après, c’est le drame. Il semblerait que des photos utilisées pour relier le FN à Frédéric Chatillon ne soient plus en ligne et je ne serais qu’à moitié étonné que le photographe ou propriétaire du site ait eu des ennuis avec le Front National pour ces photos.

Heureusement, Internet est là. La photo en question, la voici :

Elle vient d’Internet, je n’ai rien piraté pour l’obtenir, elle était en accès libre (je précise, des fois que le FN soit tenté d’attaquer pour je ne sais quelle raison, qu’elle est sur Internet, elle est publique, je ne viole aucune loi en l’affichant).

La suite, vous la devinez : cette photo à déjà disparu une fois, sans doute parce qu’elle dérange… à nous de faire en sorte qu’elle ne disparaisse pas, si vous le souhaitez bien sûr.

S’il se passe quelque chose (retombées, mails, menaces ou que sais-je), vous serez les premiers informés.