Hadopi ! On r’met ça ?

Bon, je préviens d’avance, ce billet risque d’être long… non non, vraiment long.
Tu vois, cher lecteur, pour ce billet un peu spécial, je ne vais pas prendre de gants et vais me livrer à une petite analyse de la dernière tranche de lol de la HADOPI (enfin, quand tu sais que c’est tes impôts, d’un coup, tu rigoles moins).
Le coup de com’ dont il est question : les 4 dernières vidéos réalisées pour la HADOPI, dont voici les liens.

(Je vous propose d’abord de les visionner, afin de ne pas être influencé par la suite de mon billet).

Emma Le Prince
Kelian Gomez
Julie Clouzel
Nathan Molina

Alors, cher lecteur, qu’en penses-tu ?
Allez, fin de la pause « tranche de lol », passons maintenant au sujet principal : mon analyse.

Tout d’abord, intervention sur la vidéo de Julie Clouzel (13 ans, qui écrit les Solitudes de Sara) :

La vidéo, bien que parlant du futur de la petite Julie, fait référence au présent…hors (et à ma connaissance) la HADOPI ne protège en RIEN les écrivains et maisons d’édition de livres. Si tel était le cas, Gallimard, Flammarion, Fleuve noir etc. (et leurs représentants) se seraient déjà manifesté depuis bien longtemps. Donc, cette vidéo ne devrait même pas exister, cqfd.
(ps, j’ai rigolé sur le bruit de connexion du modem 56K, merci HADOPI, moi aussi je télécharge des films en HD avec une connexion bas débit…bisous).

Bref, reprenons sur le fond, et pas sur la forme.

Revenez sur la vidéo, faites une pause à 0:34 et regardez l’ombre du mot « alerter »…que voyez-vous ? Oui, il est inscrit « Punir ». Je vais mettre cela sur le coup d’une flemme de la part de l’Agence H, responsable de ces vidéos et spécialisée dans la communication mais je pourrais me dire que le sens caché d’alerter, pour la Hadopi, c’est donc punir. (C’est noté chère Hadopi, bisous).

Pause à 0:53, ou la « voix » nous dit : qu’il existe des offres légales. Je prends note, petit tour sur les sites labellisés « PUR » par la HADOPI : http://hadopi.fr/node/155 (lien HS depuis). Hormis le site de la FNAC et d’Amazon..Ah merde non, c’est pour la musique.

Hadopi, tu me dis ou qu’ils sont, les sites « PUR » pour les livres ? Réponse : il n’en existe aucun. Merci, bisous.

De 1:00 à 1:06 : si l’internaute n’en fait qu’à sa tête. C’est mal de partir ainsi ma (si) chère haute autorité, oublierais tu le défaut de sécurisation de la ligne ? Tu pars du fait que si un téléchargement est effectué, alors c’est de la faute du titulaire de la ligne… C’est un peu léger je trouve. Moi, je sais que d’autres cas sont possibles, le public à qui est destiné ton message, peut-être moins, on dirait presque que tu arrange la vérité (mais t’es trop honnête pour cela, hein ?).
Bref, la jeune Julie Clouzel l’écrira son livre, que tu sois là ou non, puisque tu ne la défendras pas contre le partage.

Petit rajout, la vidéo parle d’une peine maximum 1500 € et d’un mois de suspension d’Internet, ce qui n’est pas vraiment exact. En effet, les dispositions de la loi DADVSI s’appliquent toujours, donc, c’est une peine maximum de 300 000€ d’amende. Merci à @LostSaga pour ce complément d’information.

On zappe, focus maintenant sur la vidéo de Kelian Gomez.

Premier truc qui me fait rager : « On le sait, le téléchargement illégal affaibli les libertés et les droits des créateurs ». De tout temps, avec ou sans l’être numérique, les œuvres ont circulé, d’abord avec la bande, puis le CD, puis Internet maintenant…et de tout temps, la création a existé, les artistes également. Certes les artistes ont droit à une juste rémunération mais, ma chère HADOPI, entre nous…qui vole l’autre : les majors qui taxent plus de 90% d’une vente…ou une personne qui télécharge et qui écoute, sans pour autant revendre tout ou diffuser tout ? Le couteau sous la gorge, si l’on part du fait qu’il pourrait exister, n’est pas mis par le téléchargement illégal mais par le système actuel (dont, étrangement, de plus en plus d’artistes se passent outre atlantique…).

Non, le véritable affaiblissement des libertés de la création, c’est de devoir par exemple passer par une compagnie (genre Universal) pour faire un album et que, lorsque tu as fini de créer, l’œuvre ne t’appartienne plus. Là, c’est du vol (et encore, légalement, ça n’en est pas).

La vidéo parle ensuite de la sécurisation de l’accès à Internet (0:34) : Combien de fois il faudra te le dire ma grande, un accès à Internet NE PEUT PAS être sécurisé à 100% (cracking wifi, virus, trojans, j’en passe,…).
« La première chose à faire, c’est de parler du téléchargement », tout à fait, le téléchargement est maintenant soit une habitude, soit un moyen d’avoir ce que l’on n’a pas les moyens d’avoir : la culture. Explique-moi comment une famille (2 adultes, 2-3 enfants) peut se permettre d’aller au cinéma lorsque la place coute 13 euros (merci la 3D). Pour un film, c’est le prix d’un DVD, sans le plaisir d’une salle de cinéma que l’on ne peut, de toute façon, pas s’offrir…alors ?

Ne viens pas me parler des tarifs réduits hein…allez, petit scénario :

– « Bon, chérie, demain tu prends une RTT, les enfants n’iront pas à l’école et je poserais un arrêt maladie. »
– « Quoi ?? »
– « Ouais, demain matin, on va au cinéma ! Le matin, c’est dans nos moyens. »

La vidéo parle ensuite du WEP, du WPA et du WPA2, trois moyens de protection de votre connexion wifi, sachant que les deux premiers sont réputés comme cassés, et donc, à éviter. Quid d’une Nintendo DS ou d’une autre console qui ne fonctionne qu’en WEP ? Dilemme, si je joue, ma connexion n’est pas sécurisée mais si elle est sécurisée, je peux foutre ma console à la poubelle…
Dernier point, la vidéo (vers 1:14) explique que la HADOPI est là pour nous conseiller dans toutes nos démarches…peut être avec la liste des logiciels de sécurisation labellisés Hadopi ? Mince, elle n’existe toujours pas.

Sinon, sympa d’assimiler les artistes à des pandas tout gentils (portée pédagogique : les pandas sont gentils, doux et en voie d’extinction, donc les personnes qui téléchargement veulent tuer les pandas. Félicitation à l’agence H, le message est passé).

Zapping sur la vidéo d’Emma Le Prince :

Premier fail : tu classes dans œuvre un film ou une musique…bah, et le livre alors ? Mais si, celui que tu dis défendre ? Disparu ?

Je serais expéditif sur le sujet : « Il faut privilégier une consommation durable de la culture ».
Que dois-je comprendre ?

– Il faut que le CD vive encore, comme une perfusion, pour garder en vie ceux qui refusent de changer ?
– Il faut consommer, consommer et consommer encore ? L’association du mot consommation et culture me dérange, ça fait « industriel ».
– Obi Wan Kenobi ?
– La réponse D ?

Dernière vidéo, celle de Nathan Molina :

Ah ! Enfin, nous sommes d’accord : « C’est dommage, parce que si les artistes sont correctement rétribués pour leurs albums ou leurs films, il continuera à y avoir des artistes, qui continueront à faire des albums et des films » (Bon, on passe le fait que tu aies ENCORE oublié le livre, que tu prétends défendre).
Ce que tu n’as pas compris, c’est qu’on pense la même chose chez nous, les barbus… mais (et comme expliqué plus haut) ou est le vol ? Dans un téléchargement qui n’a rien couté et qui ne rapportera rien, ou dans la mauvaise redistribution des gains d’une vente ?

« La HADOPI encourage le développement de l’offre légale » : tu auras mis du temps, mais je dois avouer que tu commences à t’y mettre, c’est d’ailleurs l’occasion de revenir sur le label « PUR », pour « Promotion des Usages Responsables ».

D’une, PUR : qui ne suit pas le label, ne respecte pas PUR…et donc n’est pas PUR, le choix de ce label n’est pas innocent, l’approche pédagogique choisie est limite et le choix du mot « PUR » peut faire penser à une autre époque, ou il fallait être PUR pour avoir une belle vie, tu sais de quelle époque je parle va.

Ensuite, en effet, le label PUR est signe de streaming en toute légalité…mais est-ce pour autant le signe d’une bonne rémunération ? Non. Quid de la part reversée à l’artiste lors d’une vente dématérialisée ? Elle est encore plus faible que lors de la vente d’un produit matériel, voire inexistante parfois.

Analyse terminée. Mon avis final est le suivant : les images choisies, les termes employés, les approches choisies et la pédagogie employée risquent de fonctionner et de faire croire des choses qui ne sont la réalité à un jeune public. Sais-tu comment cela s’appelle, cher lecteur, ce type de pratique ?

Oui oui, de la propagande (non, abuses pas, on ne va pas parler d’endoctrinement, le point Godwin est pour le label PUR).

 

Alors, votre avis maintenant ?

Les joueurs, des gens inutiles…oh wait ??

Nous sommes habitués à voir les joueurs présentés de la façon suivante : des gens asociaux, malades, potentiellement dangereux, qui ne servent à rien, qui n’ont aucune vie, …

(je vous passe toutes les conneries que j’ai pu entendre, tant la liste est longue).

Je n’écris pas ce billet pour cela, je ne vous dirais donc pas que je ne me suis jamais promené avec un fusil plasma dans la poche, que je n’ai jamais tué quelqu’un pour lui prendre sa voiture ou que je ne saute pas sur des blocs pour en faire jaillir de l’argent…

Non, la raison de ce billet, c’est un point positif, une façon de présenter les gamers que l’on ne croise pas souvent.

En effet, des gamers viennent de faire progresser la recherche contre le VIH, contre le Sida si vous préférez.

Tout commence sur un problème vieux de 10 ans : le décodage d’une structure d’enzyme proche de celle du virus du sida. La suite, c’est la mise en ligne en 2008, d’un jeu appelé « Foldit » (Plie-le en français). Ce jeu répond à un problème que les ordinateurs ne sont pas en mesure de résoudre : le pliage d’une molécule afin de former une structure en 3D et la création d’une protéine. Les chercheurs étaient bloqués depuis 10 ans… et c’est la que Foldit intervient.

Des joueurs de tous horizons (de tout pays, de tout âge, …) jouaient dans des équipes concurrentes, pliant et repliant tout ce qui pouvait être plié, testant tout ce qui pouvait être testé…Ils finissent par obtenir des modèles tellement proches de la réalité que les scientifiques, après quelques jours, réussissent à finaliser le modèle et à établir la structure de l’enzyme.

Zoran Popovic, professeur d’info à l’université de Washington à déclaré : « Foldit est la preuve qu’un jeu peut transformer un novice en un expert capable de faire des découvertes de premier ordre. Nous sommes en train d’adopter la même approche dans la façon d’enseigner les maths et la science à l’école ».

C’est la revue Nature Structural & Molecular Biology qui en parle, ils ont tenu à faire figurer les gamers de Foldit entant que co-auteurs de l’étude réalisée :

« Les gens ont des capacités de raisonnement dans l’espace bien supérieur à celle des ordinateurs […], les résultats publiés cette semaine montrent qu’en combinant les jeux, la science et l’informatique, on parvient à des avancées qui n’étaient pas envisageables jusqu’alors ».

Comme quoi, les joueurs ne sont pas forcément ce que les médias s’amusent à montrer…ou ce que certains peuvent penser.

Lorsque les chanteurs s’attaqueront aux maisons de disques.

Parce que, parfois, 140 caractères…c’est vraiment trop court pour exprimer une idée, j’aimerais revenir sur cette information et je me permets une réponse via mon blog, puisqu’il est ici pour cela 😉

En résumé, nous pouvons apprendre que, d’ici peu, une nouvelle bataille juridique va débuter. Elle opposera des chanteurs (et de plus en plus de chanteurs) à leur maisons de disques.

La raison : les chanteurs veulent (et pourront) récupérer les droits de leurs œuvres, une clause présente dans le contrat leur permet de le faire, après que la maison de disque a profité pendant 35 ans des bénéfices liées aux ventes sur l’ensemble de ces fameuses musiques.

Donc, oui, vous avez bien lu : une clause de contrat. Relisez encore une dernière fois cette phrase ;). Nous avons donc affaire à de futures batailles juridiques, à coup de millions de Dollars et de news dans les tabloïds…pour une chose qui n’a pas à être discutée, car oui c’est bien de cela qu’il s’agit. C’est une clause de contrat, contrat signé en accord entre deux parties : la maison de disque et l’artiste, ce contrat est réputé comme base fiable et, si quelque chose doit changer, il faut alors signer de nouvelles clauses.

La réponse d’Universal, EMI, Warner et Sony BGM ne s’est pas faite attendre :
« Les maisons de disques estiment en effet que les chansons leur appartiennent définitivement, dans la mesure où elles ont été enregistrées sous contrat, et que les musiciens étaient dès lors considérés comme des employés. » (source de l’information : l’article cité ci-dessus)

Cette phrase résume à elle seule le paradoxe de cette situation. Nous avons d’un côté des faits: un morceau de papier, signé par deux parties avec des termes que j’imagine précis…et de l’autre, nous avons une des parties du contrat qui refuse explicitement de respecter ses engagements.

J’ai une question cependant : ou sont les voleurs dans l’histoire au final? Il n’est nullement question de « piratage » ici, pourtant les artistes (dans leur bon droit) ne peuvent pas bénéficier de leurs œuvres…

Dernier point, un peu troll je dois avouer : voyez ce que les majors font avec des contrats, des faits établis depuis des années… imaginez maintenant tout ce qu’elle peuvent faire…

« For the Lulz », ou quand un sympathisant ump joue au fail.

Edit : à la demande de ma source, et pour éviter tout soucis possible, l’url du site dont il est question ici n’est pas présente (même si vous serez à même de la retrouver, si vous êtes motivés 😉 )

Petit article « lulz » et pas méchant, mais je ne pouvais pas garder cela pour moi, personnellement, j’ai rigolé (et j’ai un peu halluciné), à vous de voir 😀

Hier soir, une source que je garderais anonyme (on ne sait jamais, des fois qu’on lui cherche des ennuis après) m’a fait parvenir une adresse, d’un site de soutien à Nicolas Sarkozy
Jusque la rien d’anormal, petit passage sur le site : relativement basic , un peu mal foutu à mon gout, une gestion de la partie graphique qui laisse un peu sur la faim et je ne parle pas du contenu, n’adhérant pas à l’UMP, on s’en tape ici.

Après recherches, le site tourne sur une version de Joomla (et pas la dernière), une genre 1.5.5….
Si je précise la version du Joomla, c’est parce que sur cette version il existe une (WTF) énorme (et le mot est faible) faille de sécurité, genre celles qui vous permettent  de changer le mot de passe administrateur pour avoir accès à toute la console de gestion derrière, par exemple (je ne rentre pas dans le détail, cette nuit, la faille fonctionnait encore).

Pour les petits hackerz qui seraient tentés de jouer avec le site : mon contact m’a informé que l’info était déjà remontée, donc je serais vous, j’éviterais de tester (je dis ça, j’dis rien hein…).

Bon, donc, juste que la on a un site, (perso ou pro?) sympathisant  UMP, avec une grosse faille de sécurité.  Je suis allé à la pêche aux renseignements sur le site, et c’est la que j’ai un peu rigolé, je dois l’avouer.

Le site est géré par une société : ms-trading.net.

Je précise que je n’ai rien forcé pour obtenir les informations suivantes (on sait jamais) :

Cette société a crée d’autres sites :

– http://www.poztonic.com

– http://www.gpmotos74.com

http://www.motosud34.com

http://www.bobo-pizza.com

http://www.ledoucen-candon-huissiers.com/

– http://www.armatures-de-france.com

…et j’en passe, tous sous le même CMS (Joomla, je ne suis pas allé vérifier la version du CMS…mais fort à parier que c’est la même).

Ms-trading.net…recherches sur cette société:

au début, je pensais que Ms, c’était pour Multimédia services mais en fait non, le nom complet c’est: Multimédia Sandoz Trading S.A.S…quelques pages google après:

Sandoz : Michel Sandoz – sympathisant UMP, j’irais même jusqu’a dire sympathisant actif, vous verrez après, gérant de la société ms-trading.net, créateur du site en question (officiellement, c’est ms-trading.net qui a crée le site cependant, après quelques recherches, il n’y à qu’un seul contact, un portable, j’en déduis donc que Mr Sandoz est seul pour gérer l’activité)…ah oui j’oubliais, ex vice président de l’association des amis de Nicolas Sarkozy et directeur des réseaux sociaux de l’E.E.D.C.M (où Anh Dào Traxel exerce). Une personne manifestement bien impliquée dans la politique donc.

La suite des recherches me donne un profil Facebook, librement accessible (vive la confidentialité des données), des photos de cette personne lors de meetings que je présume UMP, dans des camions à distribuer des tracts, un grand nombre de photos prises avec Anh Dào Traxel, d’autres avec quelques personnalités connues (la tête de l’UMP, Besson, j’en passe). Bref, pas un simple sympathisant UMP quoi. Je continue, je tombe sur la page Facebook de soutien à Mr Sarkozy pour 2012 et, oh joie, le site en question est référencé dans les pages officielles de soutien (et tout ceci, juste en naviguant, qu’on ne m’accuse pas de je ne sais quoi)

Donc, maintenant, je résume : on à un site partisan de l’UMP, à première vue déclaré entant que page officielle de soutien et qui peut se faire éclater en 30 secondes. Le tout crée par une société « spécialisée » dans la création de sites (pour des prix qui me feront toujours halluciner, 2000-3000-5000€ H.T), plutôt sympa. Quand on sait que tout les autres sites de la société tournent sous le même CMS (et certainement la même version)…et bien, d’un coup, on se dit qu’on peut dormir tranquille niveau compétences ;-).

Il reste un point à éclaircir cependant : qui à payé pour le site? Les liens entre Mr Sandoz et le groupe UMP sont bien proches, trop pour que je n’imagine pas que le groupe UMP ou les jeunes Pop n’y soit pas impliqué…

Mr Sandoz, au cas ou vous passeriez ici, petit cadeau :

Ne confondez pas amateurisme et sécurité. Vous prétendez faire de l’amateurisme, avec une société qui est dédiée à la création de site web? Je ne comprend pas, vous dites donc que votre société fait dans l’amateurisme? C’est pas un peu se tirer une balle dans le pied de dire cela?

Si vous n’avez pas mis à jour le CMS que vous utilisez, je vous invite à le faire rapidement.
PS : JE suis un amateur, passé un certain stade (quand on réalise une prestation payante et hors taxes donc professionnelle) on ne peut plus se prétendre amateur…à bon entendeur.

Ah oui, au fait, faites attention quand vous parlez sur le net, je veux dire, ce que vous avez dit ne donne pas une image « pro » de vous et de votre activité.

Syrie: Le site du ministère de la Défense hacké par les Anonymous.

Anonymous fait passer un message de soutien au peuple Syrien (actuellement massacré par le dictateur Bashar Al-Assad)… et le fait directement sur le site du ministère de la Défense.

Anonymous a déjà participé à des évènements politiques lors du printemps arabe afin d’aider les peuples de Tunisie, d’Egypte ou encore maintenant, de Libye. C’est maintenant sur la Syrie que les Anon se concentrent. Cette nuit, le site du ministère de la Défense a été hacké par le « groupe ». Ils y ont fait apparaître un message de soutien pour le peuple, actuellement victime d’un massacre de « la main » de Bashar Al-Assad.

Le message disait ceci :

Au peuple syrien : le monde se tient à vos côtés contre le régime brutal de Bashar Al-Assad. Sachez que le temps et l’histoire sont de votre côté – les tyrans utilisent la violence parce qu’ils n’ont rien d’autre, et plus ils sont violents, plus ils deviennent fragiles. Nous saluons votre détermination à être non-violent face à la brutalité du régime, et nous admirons votre volonté de rechercher la justice, pas une simple vengeance. Tous les tyrans doivent tomber, et grâce à votre courage Bashar Al-Assad est le suivant.
Aux militaires syriens : vous êtes responsables de la protection du peuple syrien, et quiconque vous commande de tuer des femmes, des enfants et des personnes âgées mérite d’être jugé pour sa trahison. Aucun ennemi extérieur ne pourrait faire autant de mal à la Syrie que ce que Bashar Al-Assad a fait. Défendez votre pays – soulevez-vous contre le régime ! – Anonymous

A l’heure ou j’écris ces lignes, ce sont plus de 2000 personnes, hommes, femmes et enfants qui sont morts sous les balles de l’armée syrienne.

[Source : multiple]
[Image]

Image de la home du site de la Défense, après le hack

 

L’anonymat en ligne remis en question.

 

Blizzard avec son idée de forum, Facebook, certains politiques… et Google lui même sont en train de se pencher sur la question suivante : « Faut-il, ou non, permettre l’anonymat sur Internet? »

Analyse…

Avec plus de 750 millions d’utilisateurs, Facebook peut se vanter d’être la plus grosse plate-forme d’informations sur ses utilisateurs, ne serait-ce que parce que votre nom + prénom y figure, la plupart du temps.

Les récentes déclarations d’une directrice commerciale de Facebook confirment la volonté du réseau social à « tuer » l’anonymat sur Internet:

« Je pense que l’anonymat sur Internet doit disparaître. Les gens se comportent beaucoup mieux lorsque leur véritable nom est visible. Je pense que les gens se cachent derrière l’anonymat et ont le sentiment de pouvoir dire ce qu’ils veulent derrière des portes closes »

Même constat du côté de Google, ou Eric Schmidt (patron de Google) pense que l’anonymat sur Internet, c’est dangereux. Google+ est l’exemple parfait : les profils qui ne comportent pas de nom/prénom sont automatiquement suspendus. Google a depuis annoncé qu’il allait lâcher un peu de lest sur cette chasse aux pseudonymes.

Côté politiques, une proposition de loi de 2010 (et du député Jean-Louis Masson) proposait d’interdire l’anonymat sur les blogs, allant même jusqu’a demander, par exemple, une adresse postale ou un numéro de téléphone pour s’enregistrer…autant dire, la fin complète de l’anonymat.

Mon avis sur la question

Bien que je comprenne les points de vue de Google, Facebook & Co… je suis contre la levée de l’anonymat, il faut préserver la possibilité d’être anonyme en ligne. Certes, l’anonymat aide à délier les langues sur Internet et certains s’en servent pour tenir des propos injurieux, insultants, pour troller, … mais d’autres s’en servent pour parler de sujets sensibles ou de sujets qu’ils n’aborderaient pas s’ils n’étaient pas anonymes.

Imaginez un site parlant de drogue, de sexe, de votre travail (avec votre obligation de confidentialité) ou plus encore, imaginez être obligé de publier sous votre vrai nom dans un pays ou la censure politique fait rage? Difficilement concevable.

L’anonymat, même si je suis conscient qu’il pose parfois problème, c’est un vecteur de la liberté d’expression (et pas des moindres), sans lui, le contenu disponible fondrait comme neige au soleil.

Dernier point : le droit à l’oubli. Si vous avez un pseudonyme, ce dernier peut être lié à des choses parfois peu glorieuses, ou des mots clés étranges…et avec votre vrai nom? Un pseudonyme peut se changer, votre identité non.

Articles liés à ce billet : [Le blog du ma-gni-fi-que JCFrog] – [Numérama]

[Source de l’image]