Petit billet sur la Syrie afin d’expliquer quelques points à une Informatrice un peu trop Zélée…
Pour ceux qui se renseignent, vous n’êtes pas sans savoir que le régime de Bachar Al-Assad n’est pas franchement tendre avec son peuple, et c’est pas peu dire : prison dans le meilleur des cas, exécution dans d’autres. Les opposants au régime sont traqués en Syrie et dans le monde entier, en Suisse par exemple…mais également en France.
Seulement voilà, le régime, tout comme son sanglant dictateur d’ailleurs, sont loin d’être stupides. Les yeux des organisations humanitaires sont tournés vers eux, tout comme ceux de l’ONU, l’OTAN, l’Europe, … (rayez la mention inutile) et Al-Assad, tout comme son régime, savent s’en accommoder…
Les dernières manifestations ont démontré l’intelligence (pas dans le bon sens) du régime. Laisser des manifestants s’exprimer était la meilleure des solutions et le meilleur coup médiatique pour Al-Assad. A l’heure ou quasiment tout les yeux sont rivés sur la Syrie, quoi de mieux qu’une manifestation pacifique, sans intervention militaire ?
Ils se tenaient à distance, prétextant la volonté de maintenir l’ordre en cas de débordement… ils étaient surtout dans cette configuration pour faire bonne image, rien de plus. Le régime d’Al-Assad est un des plus violents que j’ai eu l’occasion d’observer depuis le printemps arabe et, paradoxalement, c’est celui qui a la meilleure « image publique ». Al-Assad se présente comme une personne saine d’esprit, propre sur lui et qui pense à son peuple et à son pays.
La vérité est différente. Al-Assad est un fou, les mains tachées de sang, il ne pense pas à sauver son pays mais à traquer et tuer les opposants du régime. C’est un fou et, entre le génie et la folie, il n’y a qu’un pas.
Si Al-Assad était si gentil, comme le pense cette con Informatrice zélée, pourquoi refuserait-il la visite de représentants de l’ONU en Syrie ? Pourquoi a-t-il fait poser des mines sur l’ENSEMBLE des frontières de la Syrie ? Pourquoi utilise-t-il (lui et les Etats-Unis, au passage) un système de contrôle, un DPI, un monstre capable d’écouter tout le peuple Syrien, une technologie capable de trouver les dissidents et les (h)ac(k)tivistes opposés à son régime.
Réfléchissez-y, la prochaine fois que vous entendrez parler de la Syrie. S’il semble ne rien s’y passer, c’est parce que l’information est filtrée et que vous avez le droit de voir Bachar Al-Assad au pays des bisounours… pendant qu’en coulisses, le peuple Syrien se fait dézinguer, non pas avec le DPI, mais bel et bien avec du plomb cette fois.
La seule chose certaine, c’est que Bachar Al-Assad doit (et sera) au mieux traité comme un criminel devant le Tribunal Pénal International, au pire il se tuera ou sera tué (ce que je ne souhaite pas, je suis certain qu’il aurait plein de choses à dire…)
La seule question est : « encore combien de vies avant que Bachar le fou quitte la tête de la Syrie ? »