Chiffrez qu’on vous dit, bordel.

Ou l’histoire insolite d’une personne considérée comme dangereuse à cause d’une mauvaise traduction de SMS.

Dans ce billet, j’ai découvert une histoire un peu insolite.

Pour celles et ceux qui ont la flemme de lire le court article, petit résumé :

Un homme était accusé par la police de Copenhague de trainer dans, ou près, d’une organisation terroriste. Un SMS intercepté par les forces de l’ordre fait état d’une demande de réunion dans le but de financer le parti des travailleurs du Kurdistan, considéré comme organisation terroriste par les États-Unis.

La police a utilisé Google translate pour traduire le message, ce dernier était en turc et c’est là que se situe l’erreur : la traduction Google était erronée et l’innocent s’est retrouvé coupable.

Arrêtez d’avoir la flemme et allez lire le billet car ce que je souhaite aborder, c’est l’envers du décor de tout ceci :

Il faut se poser les bonnes questions et la première qui me vient en tête est la suivante : cette personne était-elle déjà observée par la police ?

Si oui, cela pourrait expliquer l’interception de messages mais, si ce n’est pas le cas, comment ce SMS a pu se retrouver dans les mains de la police ?

Tout ceci n’est que supposition mais il n’est pas inconcevable le SMS ait été intercepté car il contenait des mots particuliers ou une suite de mots qui, dans l’ordre, déclenchent une alerte sur un serveur quelconque.

Cette histoire me fait penser à celle d’un homme arrêté pour avoir blagué, de mémoire, sur un train qui allait sauter. Le message a également été intercepté et la personne arrêtée.

Cette réflexion m’amène à revenir sur un point déjà abordé ici et dans bien d’autres lieux, physiques comme numériques : la protection de la vie privée.

Afin d’éviter que des yeux indiscrets se posent sur des messages qui ne leur sont pas destinés, il existe des applications, la plupart fonctionnent sous un grand nombre de systèmes, de Windows à Apple en passant, évidemment, par un système GNU/Linux :

GNU PG (GPG) est un système permettant le chiffrement de vos communications, il est possible de le gérer via un client de messagerie comme Thunderbird par exemple, ce dernier s’installant sans problème sous Windows, pas d’excuses d’incompatibilités.

Pour chiffrer vos sms, il existe également une application selon votre système. Sous Android par exemple, TextSecure répondra à vos attentes, une application similaire existe pour l’Iphone mais je ne parle pas de ce que je n’ai pas pu essayer, quand à Windows Phone, je n’ai pas cherché à savoir si une application existait.

Je vois certains d’entre vous arriver : « oui, mais si on utilise ces applications, alors c’est qu’on à quelque chose a cacher. »

Ma réponse sera simple : lorsque vous envoyez un courrier postal, vous aimez qu’on l’ouvre à votre insu pour vérifier ce qu’il contient ? J’imagine que non, il en va de même pour un mail, ou un SMS.

D’autres répondront sans doute que ces outils sont utilisés par des terroristes, à ces derniers je répondrai qu’Einstein n’a jamais voulu que l’aboutissement de travaux de recherche fassent naitre une arme de destruction massive.

Bref, une invention n’est pas bonne ou mauvaise. C’est l’utilisation que l’Homme en fait qui l’est : on peut chiffrer ses messages pour avoir un peu de vie privée ou alors chiffrer pour planifier une attaque terroriste, oui.

Voilà, vous n’avez plus d’excuses pour ne pas essayer.

« Observer la loi », parlons en justement.

La France ressemble un peu au passé en ce moment, à ses heures sombres et à ses actes qu’elle semble avoir oublié. La seconde guerre  mondiale (et ces choses là de façon générale) doit, selon moi, laisser des traces. Pourtant, dans les faits, nous assistons à une chasse au Roms et à une stigmatisation des juifs, comme avec le hashtag #UnBonJuif et à un relent de délation. C’est d’ailleurs la raison de ce billet.

Le numérique n’est pas une chose à prendre à part de la vie physique, il n’est que le reflet de ce qui se passe hors du clavier, il est donc assez naïf de penser que ce qui se passe sur Internet vient d’Internet, il faut voir plus loin, chercher des causes dans la vie physique.

Cependant, il arrive que certaines choses puissent exister avec et grâce au numérique et c’est ainsi que l’application « Observer la loi » a vu le jour.

Cette application permet de « signaler » des infractions à la loi : fumer dans des lieux publics, signaler des voitures garées ailleurs que sur des endroits prévus à cet effet, signaler des nuisances sonores et « voile intégral » pour signaler toute personne en niqab.

Ces données sont ensuite affichées sur une carte et sont consultables par celles et ceux qui ont cette application.

Est-ce légal ?

Oui et non. La loi a de bien qu’elle est claire et que ce qu’elle autorise ou non est précis.

Le code pénal autorise le signalement d’une infraction, on peut d’ailleurs parler de dénonciation. Il précise néanmoins que seuls les crimes peuvent être signalés et pas à n’importe qui. On parle de prévention et de signalement à une autorité compétente, pas à d’autres citoyens.

Si ces conditions ne sont pas respectées, on peut contester la dénonciation, qui devient alors une calomnie.

Avec le fonctionnement de cette application, il semble assez évident que n’importe qui peut signaler n’importe quoi, n’importe quand à n’importe qui et c’est, toujours selon moi, un problème majeur.

Où est le risque ?

Nous sommes dans une période un peu tendue, entre la crise, l’emploi, les marques laissées par certains dirigeants politiques… enfin, je ne vais pas vous refaire le discours de bon politique qui veut vous faire peur, vous avez compris.

Bref, dans une période un peu tendue, laisser ce genre d’application revient à transformer des citoyens en justiciers 2.0 et j’estime que c’est assez dangereux. Imaginons qu’un groupe, qu’on appellera milice, se décide à faire appliquer la loi parce que les forces de l’ordre ne le font pas.

Que va-t-il se passer ? Une voiture sera rayée, une femme en niqab sera chassée ?

S’il revient au peuple le choix de décider de l’orientation de son pays et de son gouvernement, celui de faire voter des lois et de réclamer une vraie démocratie, il n’en est pas forcément de même pour l’application de l’ordre. Des forces de l’ordre existent et devraient se charger de ceci même s’il est vrai que parfois, les gendarmes sont les voleurs.

La liberté d’expression dans tout ça ?

L’application est mise en ligne par Jean Robin, du site Enquête & Débat, afin de permettre « un débat de grande ampleur sur l’application de la loi dans notre pays sur plusieurs lois votées par la représentation nationale. » (source)

Jean Robin se déclare lui-même comme défenseur d’une liberté d’expression totale. Cependant, et même si la liberté d’expression est fondamentale pour moi, il ne faut pas oublier la loi.

Cette dernière dit que la dénonciation calomnieuse d’une femme portant le voile intégral est un délit de provocation à la discrimination et à la haine et tout ceci est passible d’amendes et de peines d’emprisonnement.

La défense de la liberté d’expression se transforme en cadeau empoisonné puisque ces dénonciations peuvent se transformer en armes qui se retournent contre l’utilisateur.

Avec le climat actuel, il y a fort à parier que les dénonciations concernant le voile intégral vont être bien plus nombreuses que le reste, j’aimerais bien avoir les données accessibles de l’outil, afin de connaitre la répartition des signalisations d’infractions…

Apple et la liberté d’expression ?

Cette application est disponible sous iOS et on peut se demander ce que fait Apple. Ils censurent des applications de temps en temps, ils en laissent passer d’autres, ils détruisent la vie d’une fillette, ils refusent les applications porno et, dans le même temps, ils laissent passer une application qui n’est ni plus ni moins qu’un outil de délation numérique. Apple décide de ce qui est bon ou non pour vous et on revient toujours au fait que c’est un mec, quelque part, qui décide pour vous.

Apple risque gros, tant pour son image que pour sa responsabilité : si quelque chose venait à dérailler, on regarderait Apple en le montrant du doigt. Cette société pourrait également être poursuivie pour complicité.

Cette application est triste et immorale selon moi, elle ne fait que stigmatiser encore un peu plus des gens et donc, elle creuse les écarts et alimente certains sentiments de haine. J’ai mal à ma FRance.

Twitter et l’UEJF, boite de pandore de la censure. [MAJ]

Mise à jour : Twitter accepte le retrait des tweets antisémites, ils annoncent qu’ils se plieront à la loi française en retirant les messages que l’UEJF veut faire disparaitre. Ils ont néanmoins refusé de communiquer l’identité des personnes derrière les tweets.

L’action en justice aura donc lieu.


Depuis le 10 octobre, des tweets antisémites circulent sur Twitter, avec le hashtag suivant : #UnBonJuif.

Certains tweets sont une ode à l’antisémitisme, d’autres à un temps que je croyais révolu depuis la seconde guerre mondiale et d’autres vénèrent explicitement Adolph Hitler.

D’autres sont là pour hurler sur le hashtag, mais je n’en tiens pas compte ici.

Qu’on se le dise, ce qui se passe me donne envie de vomir et me fait un peu peur, la France vire lentement vers l’extrême droite et on retrouve des vestiges du passé comme la haine des juifs ou encore la délation, ce qui sera l’objet d’un second billet.

Pour autant, je ne vais pas vous parler de ce que je ressens, mais de ce que je vois : un grand n’importe quoi.

L’UEJF (l’Union des Etudiants Juifs de France) a contacté Twitter pour lui demander de supprimer les tweets antisémites et pour lui donner l’identité des utilisateurs, les « twittos », responsables de ces actes.

Qu’à fait Twitter ? Rien et quitte à choquer, ils ont raison.

Ils n’ont pas donné suite à la demande de l’UEJF, qui a annoncé ensuite sa volonté de saisir la justice.

L’UEJF a ensuite déclaré :

« Twitter n’a pas pris la mesure du racisme et de l’antisémitisme en France »

La vraie question est : doivent-ils vraiment en prendre conscience ?

Selon moi non, vous allez comprendre.

Je suis d’accord avec ce que Twitter fait et je ne cautionne pas la première réaction de l’UEJF, voici pourquoi …

Demander la suppression d’un contenu sans aucune décision de justice, c’est demander à ce qu’on fasse taire quelqu’un sans que la loi le demande. L’anticipation devient ici de la censure, pure et dure.

Je vais sans doute choquer à nouveau, mais je suis pour la liberté d’expression pour tous, ce qui englobe le fait que mêmes les abrutis ont le droit de s’en servir.

La première réaction de l’UEJF n’est pas mieux que celle d’un ayant droit qui demande un takedown pour faire respecter son droit d’auteur ou que celle d’un militant tendance extrême droite qui aimerait que les autres se taisent.

Il ne faut pas que ce genre de demande soit validé, il ne faut pas que la suppression d’un contenu se décide sans aucune justice, c’est une boite de pandore à moitié ouverte, évitons de l’ouvrir totalement, sous peine de basculer dans un régime que j’imagine très désagréable.

Au-delà de cela, demander la suppression d’un contenu sans décision de justice, c’est également demander à ce que chaque personne s’auto censure, anticipe elle-même le fait qu’elle n’a pas le droit de parler de ceci ou de cela, si bien que plus personne n’en parle à la fin.

Ce billet est donc là pour expliquer que oui, ces tweets sont à vomir et sont antisémites, oui cela ne devrait pas exister, oui, c’est déplorable…

Mais, pour autant, il ne faut pas céder à la tentation d’une censure qui pourrait se généraliser à un ensemble d’autres contenus.

Twitter est déjà un réseau ou les valeurs sont à géométrie variable selon ce qui se dit et comment, par qui, dans quel pays… il s’agit de ne pas aggraver la situation, Twitter sombrant déjà en ce moment.

L’UEJF a donc choisi, ensuite, de passer par la voie de la justice pour faire en sorte que Twitter supprime du contenu.

Cette décision ne me pose aucun problème car la justice interviendra et tranchera, que cela soit en faveur de Twitter ou de l’UEJF.

Dernière précision : le sujet de la levée de boucliers aurait été la maltraitance des poneys ou des licornes, ma réaction aurait été là même. Si le comité de défense des licornes avait demandé ce que l’UEJF a demandé, j’aurais également réagi de la même façon.

C’est la réaction et la façon dont cela se fait qui me pose un sérieux problème, que ça soit clair.

Trolls, pensez à mettre vos genouillères si vous venez commenter.

PS (spécial trolldi et extrême droite): si tu penses que l’extrême droite et l’antisémitisme sont mes passions, je t’invite à lire ce blog en cherchant ‘Front National » ou « Réseau Voltaire ».

Bonne lecture

Box tgv, des idées pas trop en avance.

Après quelques expériences et manipulations, j’ai décidé de vous parler du service box TGV, mis à disposition dans certains trains à grande vitesse de la SNCF. Ce billet présente mon avis, vous n’aurez peut-être pas le même, n’hésitez pas à me le faire savoir si c’est le cas.

Box TGV, qu’est-ce que c’est ?

C’est un service, disponible dans les trains de l’axe est, démarré en fin d’année 2010. Ce service met à disposition des informations sur votre trajet (la ligne sur laquelle vous êtes, un potentiel retard, la vitesse du train en temps réel …), vous permet parfois d’accéder à du contenu mis à disposition par la SNCF (Video à la demande par exemple) et surtout, vous permet de bénéficier d’une connexion internet, moyennant finance.

Comment ça fonctionne ?

Le service BoxTGV se compose de deux parties :

La « liaison Sol-Bord » : c’est une liaison satellite reliée à un réseau wifi embarqué, le réseau box TGV. Selon les données du groupe SNCF, la couverture satellite est présente 98% du temps. En cas d’indisponibilité, lorsque vous êtes dans une gare par exemple, le groupe annonce que le service bascule sur du réseau wifi, ce qui permet en théorie d’assurer une continuité de service.

De ce que j’ai pu constater, on est sur une liaison qui tourne environ de deux à trois mégas en download et maximum 512 en upload.

A bord : on trouve des serveurs embarqués dans les rames des trains, je n’ai pas plus de détails, le service était complètement hors service lorsque j’ai souhaité tester. Je n’ai qu’un nmap qui m’annonce des ports telnet et ssh accessibles, rien de plus.

De ce que j’ai pu analyser, il y a une ou plusieurs bornes wifi par rame, elles tiennent assez bien la charge… ou alors personne n’est connecté dessus, ce qui n’est pas impossible, vous allez découvrir pourquoi.

Dernier point sur le matériel embarqué, des sondes sont présentes à bord pour indiquer la vitesse du train, son état, son alignement par rapport à l’horaire d’arrivée prévu, sa position sur le chemin, le nombre de kilomètres restants …

Si sur le papier ce service semble intéressant, dans la pratique c’est une horreur.

Retour d’expérience : sur une liaison de quasi 3h30 (aller), j’ai pu bénéficier de la connexion pendant une heure environ, la bascule wifi n’était absolument pas assurée et lorsque la connexion satellite décrochait, il fallait plus de 5 minutes pour qu’elle remonte. Pendant l’aller, je n’ai rien touché, rien modifié, les serveurs DNS fournis par la SNCF ne sont pas géniaux. Sans dire qu’ils mentent, ils ont un temps de réponse assez hallucinant, ou alors c’était lié à la liaison en carton.

Lors du retour, c’est simple : 0% de disponibilité de service. La liaison Sol-Bord était complètement morte, la liaison wifi m’éjectait toutes les 10 minutes environ (test réalisé avec deux cartes wifi, deux systèmes différents et complété par une connexion wifi sur un téléphone portable par la suite).

L’impression qu’il en reste, c’est celle d’un service bancal, d’une qualité assez médiocre et sans solution de redondance. C’est dommage car je pense que ce service a un fort potentiel et qu’on peut vraiment en faire quelque chose de sympathique.

L’autre point qui m’a choqué concerne le prix dudit service :

Une heure vous sera facturée 4.99€, un trajet 10€ et vous pouvez opter pour un accès d’un mois, pour 30€. Remarque : trajet défini ici le temps entre le point de départ et celui d’arrivée.

Côté mise en pratique : pour payer, il vous faut un compte sur le portail box TGV, il faut donc se créer un accès alors que la connexion n’est pas des plus stables. Ensuite, il faut choisir son accès, une heure, un trajet ou un mois.

Nous sommes alors envoyés sur une page de paiement à l’acte, sur la plateforme W-HA (un service du groupe Orange) et, après une bonne galère, c’est parti.

Ah non, le réseau wifi vient de tomber…

A ces prix-là, on s’attend à un service de bonne qualité, pas forcément rapide mais au moins stable. Ce n’est absolument pas le cas.

J’ai donc basculé sur ma connexion 3G qui était plus efficace que celle du service proposé par la SNCF, un comble quand on sait que la 3G décroche très rapidement en train.

Si une personne de la SNCF lit ce billet, qu’elle se manifeste et prenne en compte ce qui suit.

En assurant la continuité de service annoncée sur le papier, la SNCF démonterait qu’elle est capable de faire de bonnes choses et, en baissant ses prix, elle rendrait le service bien plus attractif. Lorsque l’on paye 10€ pour pas grand-chose, au final, on se dit qu’on ne retentera plus jamais l’expérience.

Dernier point qui rentre dans la spéculation : j’ai l’impression que l’accès Internet est filtré (impression presque confirmée par la présence d’un proxy un poil stressant) et que l’on ne peut pas tout faire dessus. N’ayant rien d’autre qu’une impression sur le sujet, je vous laisse le soin de vous renseigner et de confirmer, ou non, mes dires.

Pour conclure, ce service semble très bien sur le papier, il répond aux besoins de celles et ceux qui voyagent souvent et permet d’avoir un accès à Internet mais, dans la pratique, la qualité n’est pas au rendez-vous et je trouve inconcevable de payer 30€ pour un service quasi indisponible…

N’hésitez pas à partager vos expériences via les commentaires !

Apple, ou l’histoire d’un seul mec qui décide ?

J’ai prévu de ne pas trop troller sur la firme à la pomme, surtout depuis le dernier I-bidule. Ce billet n’est donc pas là pour ça, même s’il va surement en donner l’impression. J’ai juste envie de partager mon point de vue (c’est la journée).

On me considère comme hacker, je préfère dire que j’en suis loin et que j’aime bien bidouiller. Je suis également amoureux du libre et de tout ce qu’il peut nous apporter mais il y a une notion qui compte plus que tout pour moi : être propriétaire de ce que je possède, être libre de faire ce que je veux, de démonter, remonter, modifier … ce dans quoi j’ai investi.

Je sais que mes meubles sont à moi car j’ai payé pour les avoir, je sais que mon ordinateur aussi car je l’ai payé, monté et que j’ai installé un système d’exploitation dessus, libre de surcroit.

Il en est de même pour mon téléphone portable : je l’ai acheté, je l’ai configuré et j’en fais maintenant ce que je veux avec.

J’ai préféré un Nexus S car il n’est pas simlocké et qu’il n’existe pas de surcouche opérateur dessus, c’est pour dire.

Pourquoi je vous raconte tout ceci ?

Parce qu’Apple, c’est tout l’inverse.

J’ai beau essayer de comprendre, quelque chose cloche : Apple ne vend pas un « vrai téléphone. »

Bien évidemment, leurs équipements permettent de téléphoner, de jouer à Angry Birds ou whatever, de s’envoyer des messages comme n’importe quel autre téléphone et, si on en reste à la définition même d’un téléphone, alors l’Iphone est un téléphone.

Mais si je pousse ma réflexion un peu plus loin, éventuellement jusqu’à l’absurde, un Iphone n’est ni plus ni moins qu’un terminal qui vous relie directement à Apple.

Comme je vous le disais avant, j’aime être propriétaire de mon équipement, j’aime pouvoir le bidouiller, l’améliorer, voir comment il fonctionne et je veux être libre de faire absolument tout ce que je veux avec.

L’Iphone ne permet pas tout ceci.

Je vous vois arriver, fanboys :

« Bien sûr que si, on peut faire ce qu’on veut avec, et bien plus qu’avec n’importe quel autre téléphone. »
« Encore un fichu de libriste qui nous dit qu’Apple c’est le mal. »
« C’est parce que tu n’en as pas que tu dis ça, tu te contentes de la médiocrité, c’est ton choix. »

Je ne vous force pas à me croire, mais j’aimerai que l’on réfléchisse à la définition même du mot propriétaire.

Si j’ai envie d’installer une application tierce, je peux le faire. Au même titre que je peux installer une application porno, changer le dialer de mon téléphone, changer le clavier virtuel pour le passer en klingon, installer une application pour chiffrer les SMS …

Je précise qu’il existe une application pour le chiffrement des messages sur Iphone, Black Message, mais selon ses propres utilisateurs, elle n’est pas terrible et pas vraiment fonctionnelle. Je ne sais pas si elle est open-source et donc, je ne connais pas son code, je ne sais pas s’il est sûr ou non, rien ne me garantit que mes messages ne sont pas envoyés en clair quelque part.

Au final, qu’est-ce qu’Apple selon moi ?

Apple, c’est un mec, quelque part, qui décide de ce que vous avez le droit de faire ou non. Vous voulez du porno ? Non, Apple ne veut pas. Vous avez une application et Apple ne l’aime plus ? Pas de soucis, on la retire, c’est tout, vous n’avez pas votre mot à dire.

Je ne remets pas en cause leur stratégie commerciale (quoi que…), Apple est une société et comme toute société, son but est de faire du profit. Je ne remets pas non plus en cause leur stratégie de communication, elle fonctionne bien (pour celles et ceux qui travaillent dedans, repensez au SONCAS).

Ce que je remets en cause, c’est ce système fermé ou, au final, l’utilisateur n’est pas maître de ce qu’il achète, n’est pas « propriétaire » et donc, pas libre de faire ce que bon lui semble sur sa machine.

On pourra me répondre que pour ça, il y a le jailbreak. Non. Je trouve anormal d’être obligé de casser des verrous pour pouvoir utiliser son téléphone comme on souhaite. Et je ne parle même pas de l’aspect matériel du produit, fermé lui aussi.

Fin de parenthèse sur Apple, je voulais simplement vous donner un point de vue en plus de 140 caractères.

NB : vous êtes libres de commenter ce billet, mais si je vois que les commentaires virent en Pro vs Anti Apple, ça sera fermeture instantanée. Respectez-vous les uns les autres et partagez votre point de vue dans la joie et la bonne humeur :]

CAFAI, le FAI dont vous êtes le héros en Champagne-Ardenne.

L’association CAFAI vient de naître et vous proposera, d’ici quelques temps, un accès ADSL à Internet.

La différence avec les gros FAI ?

CAFAI est un FAI associatif, c’est-à-dire qu’il est à l’échelle locale et à taille humaine.

Comme tous les FAI associatifs qui tournent avec et autour de la fédération FDN, CAFAI est un FAI qui s’engage à respecter la neutralité du réseau.

L’association a donc pour objectif de vous fournir un accès à Internet; à un vrai Internet sans bridage, sans filtrage, sans règles commerciales qui arrangent tel ou tel site …

Bref, CAFAI respecte les 4 principes essentiels de la neutralité du réseau.

Autrement dit il ne porte pas atteinte aux contenus qu’il transmet, il ne privilégie aucune adresse IP, aucun protocole et aucune source ou destination.

L’association sera en capacité de fournir des accès ADSL allant de 512Kbps à 18Mbps, sur de l’IP V4 comme sur de l’IPv6 fixe. L’idée est dans un même temps de répondre à l’idée d’essaimage des FAI associatifs.

Essaimer, ça veut dire qu’il est préférable d’avoir des FAI à taille humaine en grand nombre plutôt qu’un seul gros FAI, en l’occurrence FDN. Comme vous pouvez le voir dans le lien précédent, l’essaimage ça fonctionne plutôt bien et des projets voient le jour un peu partout.

CAFAI, qu’est-ce ?

CAFAI, c’est pour Champagne Ardennes Fournisseur associatif d’Accès à Internet.

C’est un FAI associatif, comme expliqué plus haut, à la différence des gros FAI, il est à taille humaine et c’est très important, chacun est acteur du FAI. Le principe est donc que les membres viennent à se connaître, qu’ils échangent, s’entraident, partagent et apprennent ensemble.

Vous n’êtes pas seulement client d’un FAI, vous participez à la vie de ce fournisseur d’accès, vous êtes le FAI.

CAFAI a besoin de vous : c’est une association et, sans membres, elle ne pourra pas se développer au mieux. Sachez que vous devenez membre en vous abonnant à Internet avec eux.

Vous pouvez également devenir adhérent sans avoir de ligne adsl pour autant, un bon moyen de soutenir ce type d’initiatives et de participer à la préservation de la neutralité du net.

Trêves de bavardages, vous pouvez retrouver le site de l’association ici : http://cafai.fr/ ou sur https://cafai.fr si vous le souhaitez également.

Si vous souhaitez les joindre par mail, vous pouvez le faire sur contact (at) cafai.fr.

CAFAI dispose aussi d’une mailing-list, vous pouvez demander à vous inscrire à cette dernière, c’est généralement traité dans la journée.

CAFAI dispose également d’un salon Jabber : cafai (at) chat.cafai.fr.

Voilà, n’hésitez pas à leur poser des questions et à les faire connaître 🙂