Un des buzz du jour tournait autour des conversations privées de Facebook. L’information, découverte sur Le Monde, nous explique que c’est dans un but préventif, afin de traquer les criminels potentiels.
Dans ses déclarations, Facebook explique pouvoir « être amené à partager des informations quand nous estimons qu’elles sont nécessaires pour empêcher la fraude ou toute autre activité illicite, pour prévenir tout préjudice corporel imminent ou protéger nos intérêts et vos intérêts contre les personnes qui ne respectent pas notre Déclaration des droits et des responsabilités ».
Comment ça fonctionne ?
C’est une procédure automatisée, un serveur enregistre les communications privées et, en fonction de certains critères (contenus des échanges, différence d’age déclarée sur Facebook …), la conversation est lue et peut ensuite être transmise aux forces de l’ordre.
Cette procédure a servi à arrêter, par exemple, un homme d’une trentaine d’années. Ce dernier avait donné un rendez-vous à une fille de 13 ans. L’outil a détecté la conversation et Facebook l’a signalé à la police.
C’est bien mignon tout ça mais :
Au risque de choquer, je ne suis pas très fan de ce que fait Facebook. Ce site n’est déjà pas réputé pour respecter votre vie privée ni pour garder des données confidentielles et il est possible, avec Facebook, de rapidement retracer votre vie et ce, même si vous ne dites rien. Vos amis peuvent s’en charger pour vous avec des tags, mentions …
Si l’intention est louable… Ah oui, précision : comme d’habitude lorsqu’il s’agit d’espionner des gens, il faut toujours une intention difficilement contestable. Donc, si l’intention est louable, il n’en reste pas moins que Facebook à la capacité d’intercepter et d’espionner ce que vous êtes en train de dire à une personne, en privé.
D’ailleurs, il serait appréciable que Facebook publie des données sur ce service d’espionnage : est-il vraiment efficace ? Combien de personne arrêtées avec ce logiciel ?
Il est possible d’aller un peu plus loin dans la réflexion lorsque l’on aborde les faux positifs : est-ce que c’est déjà arrivé avec ce logiciel ?
Facebook peut affirmer qu’il n’espionne pas chaque utilisateur, ce sont des paroles. Face à la confirmation qu’ils sont capables d’espionner des conversations privées, les paroles n’ont aucune valeur.
En 2010, lorsque des gens avaient été tués suite à la messe du Noël copte (7 janvier) un groupe de journalistes et blogueurs sont descendu sur les lieux, vers le centre du pays, en train pour enquêter.
Ils ont été arrêté directement sur le quai de la gare. Parmi eux, se trouvaient quelques activistes, déjà plus ou moins surveillés suite au mouvement du 6 avril.
En interrogatoire, la police leur a sorti des échanges de « mails » postés sur la messagerie interne à facebook et s’e est servi pour les accuser de conspirationnisme et complotisme contre le régime Moubarak.
Il s’en est fallu d’une grève de la faim qui dura plusieurs jours et des manifestations incessantes devant les bureaux de police pour qu’ils sortent de là secoués mais sains et saufs.
Alors là, il s’agit d’un type d’espionnage externe à FB mais les équipes qui ont hacké les comptes de ces jeunes avaient finalement accès aux mêmes ressources et infos que facebook, non ?
Superrrrrrrr , une belle application snapchat en ligne 😀