MMM&MU : Muriel Marland-Militello et Megaupload.

Ça faisait longtemps que je n’avais pas croqué du triple M au petit dej’. Pour rappel, triple M c’est pour Muriel Marland-Militello.

Fiche de personnage

Profession : Troll Députée des Alpes-Maritimes, adjointe au maire de Nice et en charge de la politique culturelle de la ville.

A son actif : rapporteuse pour la loi HADOPI, a osé dire que les citoyens étaient importants, pas les internautes, que la neutralité du net était une utopie séduisante, que le piratage tuait les artistes et que nous étions des connards d’anarchistes.

Ps : c’est une groupie de « Notre cher président de la république Nicolas Sarkozy », répété environ 4-5 fois par billet sur son blog lorsqu’elle n’est pas en forme, 8-9 fois sur les gros billets.

Flashback sur d’autres écrits que ceux cités précédemment :

https://pixellibre.net/2011/04/merci-mm/

https://pixellibre.net/2011/04/mmm-neutralite/

Comprenez donc que nous ne sommes pas des citoyens et que nous versons dans le terrorisme cybernétique. Merci Madame Marland-Militello, c’est gentil.

Je réagis au billet « Megaupload enfin condamné » (Non ! Pas de ping sur l’article, je ne fais pas de pub au blog de 3M, c’est contre ma religion).

Premièrement, le titre : Megaupload enfin condamné.

Madame Marland-Militello, MU n’a pas été condamné mais fermé. En effet, aucun passage devant un juge n’a été nécessaire, le F.B.I n’a pas pris cette peine. Merci d’arrêter de raconter des bêtises (pour parler poliment). Bisous.

« Je me réjouis de cette étape importante dans l’histoire de l’internet responsable. »

What the fuck ? Donc, fermer un site sans passage devant un juge, c’est avoir un Internet Responsable ?

Cette phrase en dit long sur votre vision du respect de la loi et d’un procès équitable. Chez moi, ceci porte un nom : « Complete Bullshit ».

« Et c’est grâce aux initiatives de notre Président de la République Nicolas Sarkozy que la communauté internationale est décidée à ne plus céder à un certain fatalisme qui pouvait exister en la matière. Cette décision en est une illustration. »

A nouveau, arrêtez vos bêtises, c’est quand même grave de tomber si bas. Vous croyez sincèrement que c’est grâce à N. Sarkozy que tout ceci est arrivé ?

C’est grâce aux actions de Nicolas Sarkozy que Megaupload a fermé ? Vous le pensez sincèrement ? Si oui, merci de me donner l’adresse de votre dealer, il a l’air de vendre de sacré bons produits et j’ai des amis intéressés. S’il fait des prix de groupe c’est le must.

« L’Histoire de la culture se souviendra de Nicolas Sarkozy comme de « l’homme qui a dit non ». »

Madame, merci, j’ai encore mal aux côtes tellement j’ai ri.

L’homme qui à dit non à quoi ? Au partage de la culture ? Au piratage ? (ou encore celui qui a dit non au « casse-toi pauvre con » ?)

Mais madame, vous comme votre gourou Nicolas, êtes incapables de comprendre un traître mot de ce qu’est vraiment le piratage.

Elle est osée, votre phrase. L’histoire de la culture ne se souviendra pas de Nicolas Sarkozy, ou alors pas en bien avec l’ensemble des décisions prises durant son mandat.

Ne confondez pas les ayants-droits et la culture. Le premier pense au pognon, le second appartient à tout le monde et tout le monde a le droit d’y accéder. La culture n’appartient pas aux ayant-droits, elle existait déjà avant, elle existera encore une fois qu’ils seront morts et qu’on aura tourné la page.

Pour que votre phrase soit exacte, il faudrait dire : « L’Histoire de la culture se souviendra de Nicolas Sarkozy comme de « l’homme qui a dit non à la culture » en instaurant la Hadopi, la carte musique jeune qui est un véritable fiasco, l’homme qui fête le 14 juillet avec Hallyday, l’homme qui, par sa politique, à imposé les échanges commerciaux face à la culture du partage. »

Ah, et l’homme qui a dénaturé la légion d’honneur. (d’ailleurs, remettre la légion d’honneur au Directeur Général d’Amesys, ça en dit long, très long…)

« Le piratage est un danger pour l’avenir de notre civilisation. »

Si vous définissez le piratage comme du hacking, laissez moi vous dire que c’est grâce au piratage que les choses changent. Le hacking existe depuis la nuit des temps, même si son appellation est récente. C’est grâce au hacking que les inventions existent, que des découvertes sont faites et c’est le moteur principal de toute innovation sur cette terre. Demandez à Pasteur pour la pénicilline. Vous croyez qu’il avait prévu ce qui s’est produit ?

« Pirater c’est voler les fruits du travail des artistes… »

Non madame, pirater c’est diffuser la culture le plus massivement possible. L’ensemble du secteur, appuyé par votre politique, à transformé la culture en industrie, où seules quelques personnes gagnent de l’argent… et la culture ce n’est pas ça. Vous parlez argent là ou nous, nous parlons de la culture (la vraie).

« En France, grâce à la majorité présidentielle et à Nicolas Sarkozy, nous sommes en avance sur le monde entier : nous avons depuis 2010 l’Hadopi dont la mission première est justement celle-ci. »

Je dirais bien « LOL », mais je vais argumenter :

La HADOPI n’aide en rien la culture, elle ne contribue pas à la diffusion de cette dernière. J’ai découvert des centaines d’artistes grâce à l’échange et au Peer to Peer. Non madame, la HADOPI n’est pas ce que vous prétendez. Elle se prend la tête avec les ayant-droits, preuve, s’il en faut, que la seule chose recherchée, c’est la préservation d’un système archaïque géré par des gens qui se moquent éperdument de la culture.

« Seul Nicolas Sarkozy a le courage et l’honnêteté de ne pas céder à la facilité et à la démagogie. »

Madame, si votre majorité présidentielle et Nicolas Sarkozy savaient écouter, nous n’en serions pas là. Il existe des alternatives qui auraient vraiment été profitables au monde de la culture.

« Continuons à lutter contre la gangrène idéologique qui tente de justifier le piratage. »

Tant que vous tiendrez cette position, nous resterons dans cet éternel conflit stupide qui consiste à dire que tout est soit blanc, soit noir.

Nous avons des idées, vous avez les moyens de faire changer les choses. Ne serait-il pas plus utile de travailler pour diffuser la culture afin que toue le monde en bénéficie ?

Plutôt que de chercher à satisfaire les ayant-droits, qui vous font croire que sans eux, c’est la fin du monde, réfléchissez un peu, venez à notre rencontre, échangez avec nous. Des alternatives existent, encore faut-il l’accepter.

Dernier point :

« pour rendre pleinement effectif l’internet responsable, il faudra sans doute réfléchir à comment mieux réguler […] les protocoles chiffrés pour concilier sécurité des données et des transactions avec la nécessaire lutte contre la délinquance et la criminalité. »

Ne vous aventurez pas trop sur ce terrain. Sur le chiffrement, vous avez 10 années de retard. A nouveau, venez à notre rencontre, nous sommes capables de vous expliquer ce que c’est et nous avons du temps pour le faire.

Le petit guide officieux de l’officiel futur dissident Français. Étape 3.

Suite et quasi fin de la série de billets ”Le petit guide officieux …” dont la première partie se trouve ici et la seconde .

Après l’action, la réaction.

Je suis encore convaincu qu’il reste de l’espoir dans tout ceci, qu’il ne faut pas se résigner et donc, que parler de réaction est peut-être un peu prématuré. Seul l’avenir me dira si j’ai raison ou non. En attendant, je vais donc parler d’anticipation plutôt que de réaction.

1 Anticipation

Comme lors du précédent billet, je vais essayer d’être le plus précis possible sans pour autant tomber dans un billet imbuvable (par sa longueur). Je vais également essayer de garder un discours le plus neutre possible d’un point de vue technique, à ce titre, si quelque chose est trop technique, les commentaires sont là, n’hésitez pas à me le signaler.

1.1 La carte nationale d’identité

Bien, pour celles et ceux qui ne souhaiteraient pas de cette carte d’identité, rassurez-vous, c’est (encore) possible. En effet, il existe d’autres moyens d’identification qui ont tout autant de valeur que la fameuse carte d’identité.

Il faut savoir que la Carte Nationale d’Identité n’est plus obligatoire depuis 1955 mais, que dans de nombreux cas, il est préférable d’en avoir une (pour un paiement par chèque par exemple, mais aussi pour des formalités administratives ou encore pour sortir du territoire).

Maintenant que ce point est éclairci, allons donc voir ce que nous disent les sources officielles.

Tout document délivré par une administration publique (à partir du moment ou le document présente une photo) peut être considéré comme une pièce d’identité. La C.N.A.V (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse) nous donne un état des lieux assez précis des documents pouvant être utilisés comme pièce d’identité :

Sont donc réputées comme recevables les pièces d’identité suivantes :

Pour finir, la C.N.A.V aborde les pièces d’identité :

  • décret de naturalisation et/ou de francisation
  • carte d’identité- certificat de nationalité
  • carte de séjour
  • carte de résident
  • passeport

D’autres documents sont consultables ici et .

Vous l’aurez donc compris, la CNI (Carte Nationale d’Identité) numérique, prochain ”mouchard” pour le fichage de la population française, n’est pas la seule pièce d’identité admise. Je ne suis pas en train de vous dire de faire ou ne pas faire quelque chose, je présente juste les faits.

La suite porte uniquement sur les Internets, je vais tenter de présenter une série d’outils qui peuvent vous permettre d’avoir ”un peu plus” de vie privée sur votre/vos claviers (et accessoirement, de pouvoir parler à quelqu’un sans que ce message remonte ailleurs).

NB : ce billet présente juste une série d’outil, en aucun cas je ne peux être tenu responsable de l’utilisation faite de ces derniers (que ces utilisations soient à bon ou à mauvais escient).

2 Les outils du cyber dissident

2.1 TOR

TOR signifie « The Onion Router« , c’est un système de routeurs organisé sur différentes couches (qui s’appellent d’ailleurs nœuds).

Le principe est simple : vous passez par TOR pour naviguer, envoyez votre requête (par exemple ”pixellibre.net”) sur le réseau, votre point d’entrée TOR va chiffrer votre demande. Un premier nœud va récupérer votre demande. Ce nœud connaîtra votre adresse IP (si vous n’utilisez que TOR), va déchiffrer une partie de la demande et la transférer au second nœud, qui va faire la même chose que le nœud N°1, puis transférer votre demande au troisième nœud et ainsi de suite. On parle d’Onion car il existe un ensemble de couches (comme un oignon) capables de communiquer ensemble afin de faire aboutir votre requête.

Premier problème : c’est lent, très lent, très très lent…mais moins que Freenet. A l’heure de l’immédiateté de tout, ce n’est pas pratique. De par sa structure, le réseau en oignon fonctionne à vitesse réduite.

Second problème : TOR ne gère q’une partie du réseau. Certaines requêtes (sur des DNS par exemple) ne passent pas sur TOR, cela répresente un problème de confidentialité. Le flash, le Javascript ou encore certains plugins renvoient directement votre adresse IP, TOR n’est donc d’aucune utilité ici. La solution revient à bloquer le javascript, le flash, … afin de contrôler parfaitement votre navigation.

Malheureusement, de plus en plus de sites ont des modules en Flash et en Javascript, en les bloquant, vous vous privez donc d’une partie du site.

Installation : afin de garder un billet buvable, je vous invite à visiter la wiki de Korben sur TOR, elle est accessible, disponible pour les utilisateurs Windows, Mac OS et Linux.

2.2 Le VPN

Le VPN c’est un réseau qui fonctionne sur un autre réseau. Oui, Internet fonctionne ainsi aussi, VPN c’est pour « Virtual Private Network« , réseau privé virtuel quoi.

Le VPN permet tout plein de choses, je vais me concentrer sur ”la fonction qui va bien”, à savoir la confidentialité de vos échanges sur Internet.

Le principe : lorsque vous êtes sur Internet, vos données (ou plutôt votre connexion) est écoutée (ou peut l’être), côté vie privée, c’est pas le pied… c’est là que le VPN devient sympa. Le VPN vous permet de chiffrer vos données (on parle de paquets) entre vous et lui, ce qui est bien pratique lorsque l’on a pas envie que ses données passent en clair sur une ligne.

Exemple : je suis sur un point d’accès public dans ma ville, je me connecte à Facebook, Gmail (en http) et à plein d’autres sites. Si je ne passe par sur un VPN, il suffit que quelqu’un écoute le point d’accès pour savoir ce que vous faite et pour que, potentiellement, cette personne vole vos identifiants et mots de passe.

Avec le VPN, c’est impossible !

Le tunnel VPN (la liaison entre vous et le serveur de l’autre côté) va s’occuper de chiffrer l’ensemble de votre communication, si quelqu’un essaye d’écouter votre connexion, il ne verra « rien ».

« rien » parce que ce n’est pas totalement vrai, malheureusement. Il existe en effet des choses que le VPN ne peut pas faire (et ne sait pas faire pour l’instant).

Les communications entre le VPN et Internet sont et restent en clair. Cela signifie que si quelqu’un arrive à écouter la sortie de votre VPN, c’est cuit. Il faut donc faire attention au fournisseur de solution VPN que vous choisissez et, dans l’idéal, le but c’est de ne pas choisir un fournisseur Français (puisqu’il pourra vous écouter à la sortie du tunnel).

Certaines façons de faire fonctionner un VPN ne sont pas totalement silencieuses, on parle alors de fuite au sein du VPN, c’est par exemple le cas des serveurs DNS sur certains VPN (les DNS sont comme des annuaires du web, qui vous font passer de http://www.orange.fr à 193.252.122.103. Donc, il est possible de savoir où vous allez naviguer dans ces cas là.

Telecomix à expliqué (en 2010) que le protocole IPv6 (nous sommes encore majoritairement sur l’IPv4) n’était pas protégé lorsque le tunnel VPN était en PPTP (une des façons de construire un VPN).

Dernier point : une liaison VPN, ça peut se déconnecter et, si cela arrive, vous re basculerez sur votre IP classique et serez donc exposés à un potentiel risque. Heureusement, il existe des solutions pour qu’une liaison VPN ne se déconnecte pas 🙂

Je vous invite à vous renseigner du côté d’OpenVPN pour une solution de confiance, Google est votre ami (et Korben également).

2.3 GPG

GNU Privacy Guard est une solution de chiffrage et de signature de mails, le premier assurant la confidentialité de votre message et le second, l’authenticité de son expéditeur.

L’avantage de GPG c’est qu’il existe sous plein de formes différentes : il est intégré sous beaucoup de systèmes Linux, existe sous Mac et sous Windows mais également sous Firefox, Kmail (un client de messagerie), Symbian (l’ancien système des téléphones Nokia), Android (mais dans une version que je considère encore instable, l’utilisant moi même).

Le principe : basé sur un jeu de clés (une clé publique qui est… publique (comme son nom l’indique) et une clé privée (qui vous sert à chiffrer vos mails et qu’il faut garder précieusement et en sécurité), vous chiffrez vos mails.

En utilisant la clé publique de l’autre personne dans un système GPG, vous chiffrez votre message de telle sorte que la seule personne qui pourra lire le message soit le destinataire (et propriétaire de la clé privée, sésame qui permettra de déchiffrer le mail (avec votre clé publique).

Exemple : voici un passage de l’article :

L’anticipation
Comme lors du précédent billet, je vais essayer d’être le plus précis possible sans pour autant tomber dans un billet imbuvable (par sa longueur). Je vais également essayer de garder un discours le plus neutre possible d’un point de vue  technique, à ce titre, si quelque chose est trop technique, les commentaires sont là, n’hésitez pas à me le signaler.

Voici sa version chiffrée :

—–BEGIN PGP MESSAGE—–
Version: GnuPG v2.0.17 (MingW32)

hQIMA+oiluKYgjbrAQ//exVn7ovbDoL6YzDd7eqW0n8w74UzDyVJxkH1zGURV9sQ
1E4LyyjoicRvqEk4a2sfa385lZ9VWXvPs76g+oTIt5gMwZrS5KObqTqKkZfKQd2U
M5R1vQX3RwbYPqsL3vvQVkUcqv0Zl7z63h7qnLQI665oV2JWZO9eLfApzvO0M4vD
NufsPFgHFYEUqqixzsKkgIlhD4opJeHnpoD7rpgcbxSmdQSTN2Txz4Q01A6wnsOL
C5nVSxn1EQPwzi2uav63BUjFBwzlQG3HUEBuCVnYxCfetstbN5F6uLlJpTAfEg/g
x4jnlikAL3/BYh13+W1JpeIpok3gDkOHkQmgiPG4IBg4AJeFQh38Ph+VsoQD70lZ
l2uXTmpCHUDwa32sC8iZiX8Rto5s9/Pnxsemkz45qDAYzAhtL+YYHrOwQyNk/WSe
NDgZttQwUAyzIgnW1XnByP1/hkVV1FobnuUTrNjFdUt8cxaJ1WH6AzOMXoWezVSO
ZTPWguCuBbwabmTLhDffoqyT6mVlusyj24LtOJLq5zFKvtVF/RlpMuqvUSMpR1o0
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Y5nPx+N+eoWHBZKwqFFRwEwsav3v9yNnolFMoX92g4ranNx1IsltExW0h2zWVJ7g
AsCRgLy1cXoGtcoP7zfyV57niRdhM3QEBhubUwVaf8yX3LFHnldK0nP5Gvycs2+S
/dKWXZvl+gGCvNDj6kcnMhVFhPBQRou4GSCSxNMeBRb8D1a9DdhSO1Ite5TlFDev
IKHWUQoTD0r/kkOytYWkxd7Px/5Z/zYfzN6jxKNa7Y/qL+n1Rd18J/rMcmh2TQ==
=UV8E

—–END PGP MESSAGE—–

J’ai chiffré et signé ce message. Cela signifie que seule la personne à qui il est destiné pourra le lire. Pour cela, il m’a fallu sa clé publique et lui aura besoin de la mienne, mais ce n’est pas tout. Seule la partie clé privée pourra déchiffrer le  message, (comme ça, si quelqu’un à ma clé publique mais que le message ne lui est pas destiné, il ne pourra pas le lire).

C’est peut être plus parlant avec cet exemple et vous voyez immédiatement l’intérêt : être sur que ce que vous êtes en train de dire à quelqu’un, par mail, ne soit lu QUE par cette personne. Je vois vois venir : ”si j’ai besoin de ça, c’est que j’ai des choses à cacher ». Félicitations, la propagande fonctionne sur vous. Personnellement, lorsque j’envoie un mail à quelqu’un, ce n’est pas pour que 50 serveurs et quatre gus le lisent entre temps.

Cet outil est important car il vous assure une énorme sécurité dans vos communications et l’assurance que personne ne pourra lire vos échanges. Imaginez cet outil en Tunisie, en Égypte ou encore en Libye, c’est une assurance vie (combiné à d’autres outils).

Seul vrai problème, c’est la clé : la communication de ces clés doit se faire avec soin, imaginez qu’une fausse clé arrive et que vous vous l’utilisiez, pensant que c’est la bonne ? Imaginez que vous égarez votre clé USB ou qu’on vous la vole, avec la clé privée dedans ? Si vous égarez votre clé, tout votre système tombe à l’eau, idem si la clé n’est plus réputée comme sécurisée. Soyez donc prudents !

J’arrête ici pour l’instant, mais il me reste encore beaucoup de choses à vous présenter : I2P et Freenet en particulier (mais aussi le SSL, chiffrer ses mails sur Symbian, Android, …, les proxys, la stéganographie, … * trois heures plus tard* et bien d’autres encore !

Un dernier point cependant : si vous-êtes en train de vous dire que vous n’avez rien à cacher donc que cela n’est pas pour vous, c’est que vous ne vous souciez pas que votre privée soit respectée. A première vue on peut se dire que ces outils là, si on les utilise, c’est que l’on a quelque chose à cacher… c’est peut-être simplement une envie d’avoir MA vie privée, sur Internet.

Vrai dernier point : le chiffrage et la crypto à l’échelle d ’un peuple, c’est s’assurer que absolument PERSONNE ne soit capable de suivre le rythme. Pour déchiffrer et écouter, il faut du temps, des Hommes et de l’argent hors, si 65 millions de personnes se mettent à tout chiffrer, aucune instance de l’état ne sera capable de suivre.

Et si on chiffrait tout ?

La suite pour bientôt, dans un ultime billet sur le sujet.

Das ist krieg !?

Autant de le dire, le point Godwin risque d’être atteint très rapidement (ou le point Mao sinon, avec Internet, la Chine est experte).

Tout d’abord, premier point : il existe deux (bien plus dans la réalité mais je vais rester focus sur ces deux cas) catégories de gens lorsque l’on parle de droit d’auteur et de son respect.

Ceux qui s’en tapent et ceux qui essayant de faire avancer les choses, les premiers ne sont d’ailleurs pas souvent ceux à qui l’on pense directement (mais si, lorsque j’ai dit ceux qui s’en tapent, vous avez pensé Geeks et assimilés, non ?)

Depuis déjà pas mal de temps les uns se tapent dessus les uns, les autres répondent, et tout le monde se fait sa petite guerre. C’est relativement logique, nous n’arrivons pas à nous entendre, ou plutôt à nous faire entendre. Le droit d’auteur est régi par une bande d’incompétents, incapable de comprendre un traitre octet du fonctionnement des Internets et le pire, c’est qu’ils s’en tamponnent les oreilles avec des babouches.

Dans quatre jours, cela fera deux ans que je tiens les mêmes propos, que je prends le temps d’expliquer, d’avancer des preuves, des faits. Du haut de mes 25 ans et de mon clavier, j’essaye, à mon échelle, de faire un peu bouger les choses dans le bon sens (oui, je suis un idéaliste et j’en suis fier).

Puis… récemment, l’écoute est venue de là ou on ne l’attendait pas : la HADOPI. Certes, j’ai des gros doutes quant au réel impact que l’on peut avoir, j’ai des gros doutes quant au fait que cela change quoi que ce soit… mais ils ont le mérite de nous écouter, de prendre en compte nos remarques et, avec leur labs, ils essayent d’aller dans le bon sens.

Mais, ce soir, je crois que c’est plus clair que jamais : cela ne sert à rien.

Cela ne sert à rien parce que les ayant-droits ont compris qu’il fallait y aller « cash », leur torchon d’hier est la preuve qu’ils ne cherchent pas le dialogue : ils cherchent à imposer leur vision des choses, quitte à ce que les français n’aient plus de vrai Internet (voir le point « DNS » de mon précédent billet).

Alors, ce soir, c’est énervé et surtout écœuré que j’écris ce billet. A quoi ça sert qu’on (pardonnez-moi tout le paragraphe suivant) se casse le cul à prendre le temps d’expliquer, d’expliquer encore, de revenir sur nos explications, si c’est pour balancer une connerie imbuvable de plus de 100 pages qui parle de tuer Internet en France ?

A quoi cela sert qu’on essaye de faire que les choses aillent dans le bon sens si c’est pour que rien ne change ?

Nous avons essayé de vous expliquer qu’Internet, c’était une machine qui ne pouvait être stoppée, nous avons essayé de vous démontrer que les différentes lois pondues contre le téléchargement ou la censure (LOPPSI) étaient mal pensées, nous avons même essayé de vous faire comprendre qu’il fallait faire ceci ou cela pour que tout fonctionne, dans le respect des internautes…

Manifestement, vous avez décidé de ne pas nous écouter et, si vous vouliez qu’on le comprenne, l’assignation en justice des moteurs de recherche et FAI était le meilleur moyen, félicitations.

La seule chose que vous avez réussi à faire, c’est donner l’envie d’abandonner à des gens qui essayent de faire changer les choses. Etait-ce votre but ? Je me pose de plus en plus la question, sincèrement…

Alors, voilà, je vais être un poil moins tendre maintenant, prenez ce billet comme une alerte :

Si vous décidez de continuer dans cette voie qui consiste à tuer Internet, vous finirez par franchir une ligne, un point de non-retour. Vous finirez par ouvrir une boite de pandore qui va littéralement vous exploser en pleine figure. Nous avons déjà les moyens de vous démontrer que ce que vous faites ne fonctionne pas, imaginez si on s’y colle vraiment ?

Nous avons les moyens de vous ridiculiser, vous et votre projet absurde de contrôle total de l’Internet français de Madame Michu (oui, le mien, vous ne lui ferez rien, il sait se protéger depuis déjà bien longtemps).

A vous engager dans cette voix de blocage / filtrage / DPI / Censure… vous allez simplement réussir à démarrer quelque chose que vous ne pourrez plus stopper. Prenons un exemple tout simple : le (stupide) projet de filtrage des DNS. A centraliser les autorisations sur quelques DNS, vous allez rendre le net encore plus vulnérable… imaginez, que se passera-t-il si, pour vous montrer la dangerosité de votre projet, tout le net français tombait ?

Mais j’imagine que ça, vous y avez déjà réfléchi… non ?

Bref, doit-on comprendre qu’une déclaration de guerre ouverte est imminente ?

Cordialement, un citoyen (et pirate) un poil en colère.

ps : pourquoi un titre en allemand ? For the Lulz (et parce que je suis un pédonazi, évidemment).

Et si le problème d’Anonymous, c’était Anonymous ?

Avant tout, petites précisions, je « traine » cet article depuis bientôt trois semaines, la faute à un  « pas énormément de temps pour rédiger ».

Bien, reprenons d’abord les faits :

Fin octobre, une vidéo est publiée, elle déclare la guerre au cartel « Los Zetas » suite à l’enlèvement d’un Anon.

Au-delà de l’inconscience des déclarations (le cartel en question est du genre à ne pas plaisanter et décapite tous ceux qui se mêlent un peu trop de leurs petites affaires), il est à noter que cette vidéo n’est  « PAS d’Anonymous ». L’antenne Anon de Mexico à rapidement démenti l’existence d’une opération contre Los Zetas, ils ont démenti les déclarations de publication de noms / prénoms de membres ou contacts, ceci signant directement l’arrêt de mort des dites personnes.

Quelque temps avant, une cellule rattachée aux Anonymous déclarait la guerre à Facebook. Anonymous a également démenti son implication dans l’Opération Facebook. Ce cas est un peu plus particulier puisque beaucoup suivent les AnonOps, parfois plus que les Anonymous d’ailleurs.

Depuis, AnonOps (une « faction » des Anonymous) à été considérée comme ne faisant plus partie du mouvement, considérée comme trop extrême dans ses actes.

Continuons dans le factuel : le leak des données UMP. Pour information, sur Internet un leak c’est une fuite de données confidentielles. Le leak est revendiqué par un groupe de pirates dénonçant les failles d’un site Internet mais ces derniers, selon leurs propres déclarations, ne font pas partie du mouvement.

Dernier évènement en date : le hack du site Internet de la chaine BFMTV. Le hack est revendiqué par un groupe au nom de « Projet Voxel ». Des heures durant (et certainement des jours), beaucoup de personnes ont  attribué ce hack au groupe Anonymous, hors, c’est tout l’inverse. Le Projet Voxel se positionne comme un ennemi d’Anonymous et ces derniers ont d’ailleurs démenti leur implication dans le projet. (PS : la vidéo est encore visible ici, chez Tux Board)

Je peux également citer l’affaire « Play Station Network » : le premier hack était bien d’Anonymous…mais juste le premier. Ils ont arrêté car au final, c’était surtout le client final qui était impacté alors qu’Anonymous souhaitait donner une leçon à Sony. Sony et beaucoup de médias ont continué à accuser Anonymous alors que ce dernier n’y était pour rien dans la suite des évènements.

Toutes ces histoires ont  un point commun : elles accusent les Anonymous alors que ces derniers n’y sont pour rien. Les journalistes ne prennent donc aucune précaution en vérifiant leurs informations ?

Bien…pas exactement

Le problème principal, c’est que la quasi-totalité de ces actes sont revendiqués par des personnes avec un masque de Guy Fawkes, reprenant la symbolique et les vidéos des Anonymous pour poster leur message. A moins d’être bien au fait de qui fait quoi et qui écouter, on ne peut se dire qu’une chose : cette vidéo est une vidéo d’Anonymous.

C’est le problème principal que rencontre Anonymous : l’anonymat. C’est une force dans la mesure où il aide à s’exprimer, ou il protège les membres (et, dans la mesure où ils sont activement recherchés, c’est une force).

C’est une faiblesse dans la mesure où tout le monde peut être Anonymous, ce n’est pas un groupe, c’est une idée. Il suffit de rejoindre cette idée pour faire partie des Anonymous. C’est une faiblesse également dans la mesure où cela porte préjudice au mouvement des Anonymous.

Imaginez : ce soir, je crée une vidéo reprenant les mêmes éléments que ceux des Anonymous, je cible un politique et je balance un tas de conneries… demain ou lundi, c’est l’ensemble des médias qui reprennent l’information, en titrant « Anonymous attaque … ».

Vous voyez le problème ?

Un autre problème se pose : la communication d’Anonymous par la suite, c’est un avis personnel mais je souhaitais l’expliquer :

Suite à tous ces évènements, Anonymous s’est fendu d’un communiqué pour dire qu’ils n’y étaient pour rien…mais c’est absurde. Absurde, pas dans la teneur du communiqué mais dans le fait que ce dernier existe.

Comprenez bien, Anonymous est une idée, tout le monde peut rejoindre cette idée et le fait que des communiqués expliquent que les Anonymous n’y sont pour rien et un peu paradoxal, cela revient à dire qu’Anonymous est un groupe que l’on peut rejoindre, avec une structure, un leader, des chargés de communication, …

Vous voyez un peu le problème ? Anonymous ne peut pas dire qu’il n’est pas un groupe et en même temps dire que telle ou telle action ne vient pas d’eux.

Alors…et si le problème d’Anonymous, c’était Anonymous ?

#OpSyria : les preuves parlent d’elle même.

petit billet matinal après une nuit un peu courte, je reviendrais sur le sujet plus en détails plus tard. Le sujet : la censure massive du régime syrien démontrée.

Hier, Reflets mettait en ligne la saison 3 de l’#OpSyria (c’est le tag de l’opération Syrie sur Twitter).

Pour rappel, le peuple syrien se fait harceler, massacrer et même poursuivre bien plus loin que les limites du pays. Pour l’instant, il ne faut pas c compter sur les nations unies, puisque cette nuit, elles nous informaient que la Russie et la Chine ont utilisé leur droit de véto sur un projet de résolution qui condamnait fermement les actes perpétués par le gouvernement de Bachar Al Assad.

Revenons à l’#OpSyria, le net en Syrie est sous surveillance, une surveillance assez violente entrainant une répression qui l’est tout autant. Al Assad ne s’est pas fait chier, pour rester poli, c’est une masse assez impressionnante de sites qui sont filtrés…le truc qui fait encore plus tache dans cette affaire, c’est le « qui s’occupe de tout ceci ».

La réponse, c’est Bluecoat, une firme américaine. Elle dira qu’elle ne fait que son travail mais le fait est que Bluecoat, donc les U.S.A, aident à faire taire un peuple et à repérer les opposants au régime syrien. Littéralement, ils vendent de la mort.

La saison 3 de l’#OpSyria apporte les preuves indéniables d’une impressionnante partie du filtrage/flicage/blocage & Co qui arrive en Syrie. Reflets fera certainement un retour très rapide sur le sujet, le temps d’analyser quelques… 54 Go de logs (dans notre cas, des fichiers contenant plein de vilaines informations pas très jolies jolies).

Après m’être mangé un début de lecture (imaginez un fichier texte d’une centaine de mégas…un .txt, ça en fait des lignes), voici ce qui en ressort (la liste est bien sur light):

– Blocage des sites Pornos
– Blocage des sites de communication, des sites de messagerie instantanéeµ
– Blocage d’une masse hallucinante de forums sur des sujets divers et variés (rémunération en navigant, confidentialité des données, jeux …)
– …

Puis, on trouve aussi des petites lignes qui en disent beaucoup : la page d’accueil de « msn arabic », Facebook, Opera & Co (j’imagine pour éviter l’installation d’addons pour essayer de se planquer)…

Enfin bref, vous l’aurez compris, le peuple Syrien ne peut pas s’exprimer et n’est pas en mesure de savoir ce qu’il se passe ailleurs, l’ensemble des moyens permettant de faire sortir l’information sont fermés…et la répression continue pendant ce temps là.

A suivre… plus d’informations quand l’ensemble des données auront été exploitées…

ps : désolé pour les éventuelles fautes, le café en intra n’a pas encore fait effet.

Le jour ou j’ai voulu mourir.

L’article qui suit n’est pas de moi, mais de Stephan Urbach, un agent Telecomix. Il est en anglais et traduit dans la langue de Molière par Tris Acatrinei (que je remercie au passage, suivez la, vous ratez quelque chose sinon).

NB : le blog de Tris étant hors ligne, je vous livre une version « google cache ».


Je vais vous faire une confidence. Quelque chose de très personnel. J’ai voulu mourir.

J’avais tout planifié. J’avais organisé le comment. J’avais préparé mon matériel. J’avais écrit une liste permettant d’avoir accès à mes emails, mon serveur, mes sessions IRC et qui devait en être informé. J’étais dans une profonde dépression. Je ne voyais pas d’autre solution que d’en finir pour mettre fin à la souffrance que je pouvais ressentir.

La pression était trop forte pour moi. Depuis Janvier, je travaillais sur différents projets avec Telecomix et d’autres collectifs. Nous aidions les Egyptiens à rétablir leurs connexions Internet. Nous aidions les Syriens, les Libyens et beaucoup d’autres ne disposant pas de la liberté de parole dans leurs pays. Nous avons fait notre possible pour que leurs voix soient entendues malgré tout. Je me suis littéralement battu pour cela. Je me suis battu contre mon cycle de sommeil, mes habitudes alimentaires et mon besoin d’amusement. Il était devenu habituel que je reste éveillé plus de trente heures voire plus.

J’ai vu et écrit des choses que je ne considérais pas appartenir au champ des possibles. Ces derniers mois, j’ai aidé beaucoup de gens à être connecté à Internet, à libérer leurs paroles et à montrer au reste du monde ce qu’il en était vraiment. Certains se sont perdus en cours de route. Je ne les reverrais jamais et je ne sais pas s’ils ont tout simplement préféré prendre leurs distances, s’ils ont été arrêtés ou s’ils sont, tout simplement, morts. Je n’en ai pas le moindre putain d’idée et je ne le saurais jamais.

Chaque jour qui passe apporte son lot d’horreurs à travers le monde, relayé dans les médias, lot d’horreurs ne nous affectant pas directement. Les nouvelles ou l’absence de nouvelles de ces personnes avec lesquelles j’étais en contact , m’ont profondément affecté. Une pression pour aider ces personnes avait surgi, personnes qui combattent de manière tellement enragée pour leur liberté d’expression.

Plus nous aidions ces personnes,  plus je sentais que le niveau de responsabilité montait d’un cran.

Je ne pouvais plus dormir. Je buvais trop. J’ai fumé plus que de raison. Il n’y avait rien d’autres dans ma vie qu’aider d’autres gens. Mais j’ai fini par oublier ce qui était bon pour moi. Dormir, s’amuser, regarder des films, écouter de la musique. Passer du temps avec mes amis sans penser aux gens qui étaient sur le terrain et ce qu’il y avait à faire ensuite.

Un jour j’ai réalisé que j’étais perdu. Perdu dans une vie qui n’était plus la mienne. Perdu dans une vie où je ne m’occupais que des autres, qui me considéraient comme un héros. Personne ne voyait que j’étais juste un pauvre gosse qui voulait faire mumuse avec de la technologie et écrire des articles sur le futur de la communication.

Cette histoire s’arrête là : il fallait en finir. Je ne voyais pas comment faire autrement. Partir. Ne plus être un putain d’héros. J’avais prévu d’en finir le lendemain du Chaos Computer Camp. Tout était prêt. Mais c’est arrivé. Nous avons fermé le cluster d’hacktivistes dont je faisais partie. J’ai rencontré beaucoup de gens formidables « en vrai » sur place et beaucoup rencontrent le même problème. Mes amis étaient sur place et m’ont montré que la vie valait la peine d’être vécue.

Avec le reboot du cluster, je vais faire mon propre reboot. Je recommence à faire des projets pour moi. Je ne suis plus perdu. J’ai ma place sur la scène des hacktivistes et j’ai des amis partout à travers le monde. Je ne suis pas seul. De fait, ce que je considérais être un fardeau n’en est plus un. J’ai ouvert les yeux sur ce qui était important dans la vie : transmettre ce que l’on ressent. Et si le fait de transmettre ce que je ressens peut permettre à d’autres qui ressentent la même chose, de se sentir mieux, ça sera une bonne chose.

Il est temps de procéder au reboot.