Observatoire du nucléaire - Communiqué du samedi 12 mars 2011

  

Japon : un des pires accidents
nucléaires de l'Histoire et un
possible nouveau Tchernobyl

- La pression monte dans les enceintes de confinement des réacteurs accidentés
- La rupture de l'enceinte de confinement entraînerait un nouveau  Tchernobyl
- L'option nucléaire doit être mise en accusation… y compris en France

 

Comme prévu dès hier par l'Observatoire du nucléaire, la communication des autorités concernant le nucléaire était fausse (autant dire mensongère). Il est désormais avéré que la situation est critique dans un réacteur japonais (à Fukushima) : le refroidissement est défaillant et une fusion du coeur est en cours. 

La fusion du coeur est le plus grave accident qui puisse arriver dans une centrale nucléaire.

 Il est désormais probable que c'est un véritable Tchernobyl qui a lieu... pour le moment à l'intérieur de l'enceinte de confinement (une grosse cloche de béton qui recouvre le réacteur).

 Le nuage radioactif est donc actuellement retenu mais la fusion fait monter la pression, ce qui menace de faire voler en éclat l'enceinte de confinement : ce serait alors un nouveau Tchernobyl.

 Pour faire baisser la pression intérieure et tenter d'éviter le pire, les "responsables" de la centrale n'ont d'autre option que… de rejeter une partie des gaz radioactifs à l'extérieur de la centrale ( !), mettant en danger de contamination la population japonaise.

 Cette situation est comparable à celle qui a eu lieu aux USA en 1979 à Three miles island. A la suite de cet accident qui avait frôlé le pire, les autorités de tous les pays nucléarisés - dont la France - avaient juré que les enseignements avaient été tirés.

 Il faut savoir que le réacteur accidenté est parfaitement comparable à la plupart des réacteurs en service dans le monde et en particulier en France.

 Les gouvernements des pays nucléarisés ne vont plus pouvoir éluder la seule question qui mérite d'être posée : faut-il sortir du nucléaire ? Et la réponse ne pourra être que "Oui… et au plus vite !"


Observatoire du nucléaire