Observatoire du nucléaire - Communiqué du mardi 29 mars 2011


Les pronucléaires français doivent de toute urgence
remplacer les travailleurs de la centrale de Fukushima

S'ils ne sont pas remplacés au plus vite, les travailleurs de la
centrale nucléaire de Fukushima vont rapidement décéder

 

L'Observatoire du nucléaire demande à l'opinion publique de prendre la mesure de la gravité de la situation à la centrale nucléaire de Fukushima. Il faut en particulier comprendre que les travailleurs de cette centrale sont littéralement en train de se suicider en tentant de minimiser, autant que faire se peut, les conséquences de la catastrophe qui est en cours et qui ne cesse de s'aggraver. S'ils ne sont pas relayés, ces héros décèderont dans les jours qui viennent et, d'ores et déjà, il est improbable qu'ils ne déclarent pas tous des cancers.

Les pronucléaires, qui ont tant et tant affirmé depuis des années que la sûreté nucléaire était assurée, doivent aujourd'hui assumer leurs actes et leurs paroles. La France étant hélas le royaume de l'atome, il revient aux pronucléaires français de donner l'exemple, au lieu d'avoir le toupet de s'en prendre aux antinucléaires (accusé de "profiter de la situation" !) et au lieu d'attendre que les travailleurs de Fukushima décèdent.

 

Par exemple, il semble évident que doivent se rendre immédiatement à la centrale de Fukushima :

- Les PDG actuels et passés de EDF et Areva : Mme Lauvergeon, M. Proglio, M. Gadonneix, M. Roussely, etc ;

- les principaux dirigeants et communicants du Commissariat à l'énergie atomique : Bernard Bigot et Christian NGo ;

- les dirigeants des associations pronucléaires : MM. Sorin et Pradel (SFEN), M. Comby (AEPN), etc ;

- Certains éditorialistes qui n'ont cessé de promouvoir l'atome depuis des années ;

- Les dirigeants actuels et passés de la CGT énergie, syndicat co-gestionnaire du nucléaire français ;

- Les dirigeants actuels et passés des principaux partis politiques pronucléaires : PS, PCF, UMP, FN ;

 

En particulier, on ne voit pas pourquoi M. Sarkozy, un des pronucléaires les plus radicaux qui soient, serait exempté... d'autant qu'il se rendra au Japon dès ce jeudi. De la même façon, M Strauss-Kahn, grassement rémunéré pendant des années par EDF pour faire du lobbying pronucléaire, doit assumer et se rendre à Fukushima.

Hélas, loins d'assumer leurs actes et de reconnaître leurs torts, il est certain que ces gens vont rester loin du drame dont ils sont pourtant co-responsables, continuer à promouvoir l'atome français ("parfaitement sûr", bien entendu) et laisser les malheureux travailleurs de Fukushima aller à la mort. C'est à l'opinion publique de contraindre les pronucléaires à assumer leurs engagements et d'imposer la fermeture rapide des centrales nucléaires, avant qu'un nouveau Fukushima ne se produise.

 


Observatoire du nucléaire