Observatoire du nucléaire - Communiqué
du 11 mai 2010
C-zéro : le subterfuge de
Citroën
Une voiture électrique sont les batteries sont rechargée sur le secteur est
responsable de la production de déchets nucléaires ET d'émissions de co2
Si elle n'est pas rechargée exclusivement avec une
électricité
renouvelable, une voiture électrique est terriblement polluante
Remplacer des voitures ordinaires par des voitures électriques
rechargées sur le secteur revient juste à déplacer de pollution
Citroën présente aujourd'hui au salon de l'environnement
de Bordeaux une voiture électrique baptisée C-zéro pour signifier "zéro
émissions de carbone" et prétendre que ce véhicule est "écolo".
Il s'agit d'une véritable tromperie. En effet, l'Observatoire du
nucléaire rappelle que, si ses batteries sont rechargées sur le secteur, une
voiture électrique utilisera du courant dont la production est extrêmement polluante.
Ainsi, même si elle n'émet pas elle-même des éléments polluants, cette
voiture sera responsable de toutes les tares du nucléaire (risques, déchets radioactifs,
etc) mais aussi, contrairement à une idée reçue, de l'émission de grandes quantités
de co2. Le nom "C-zéro" est donc totalement usurpé et la
pollution est juste déplacée (elle n'a pas lieu lors du fonctionnement de la
voiture mais lors de la production de l'électricité)
En effet, comme l'ont reconnu le RTE (Réseau de Transport de lElectricité) et
l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), dans une étude (*)
qui concerne le chauffage électrique mais dont les conclusions sont directement
transposables à un parc de voitures électriques, l'électricité produite par
EDF est fortement émettrice de co2, en particulier lors des pointes de consommation.
Lors de ces pointes, ce sont des centrales thermiques (gaz, fuel, charbon), françaises et
étrangères, qui sont mises en service, dégageant de grandes quantités de co2. En
effet, même surdimensionné comme c'est le cas en France, un parc nucléaire a une grande
inertie et est incapable de répondre aux pointes de consommation. Le résultat est accablant : production de déchets radioactifs ET de co2.
Il faut heureusement noter que, comme c'est le cas par exemple à Clermont-Ferrand ou à
Montmelian (**), il est possible de recharger avec des énergies renouvelables les
batteries des véhicules électriques.
Les promoteurs des voitures électriques prétendent agir pour l'environnement mais, en
l'absence de plans de rechargement par des énergies renouvelables, ils soutiennent en
réalité l'industrie nucléaire, ses risques et ses contaminations.
(*) http://observ.nucleaire.free.fr/CO2-Chauffage-electrique-RTE-Ademe.pdf
(**) http://www.montmelian.com/solaire/equipementssolaires.htm