0 – 1, comprenne qui pourra.

Le sujet échauffe les esprits, défoule les tweets et les billets et pour cause, il est nécessaire, intéressant, fondamental et malheureusement, bien mal traité selon moi.

Quel sujet ? Je parle de ce prétendu combat mené par des extrémistes du féminisme qui se reconnaitront dans mes écrits.

Avant toute chose, vous devez savoir que ce billet est écrit sous la réaction de tout un flot de conneries que j’ai vu défiler, de l’énervement, la colère même, avec un peu de déception.

Ah, et vous devez aussi savoir deux autres choses :

  1. Le billet ne va clairement, clairement pas être tendre, tendance violence.
  2. Les informations présentes dans ce billet sont ma vision et une partie de ma petite vie du garçon derrière l’œil et le pseudo.

Bien, maintenant que ces deux choses-là sont dites, vous êtes libres de le lire, de ne pas le lire, de fermer la page, de m’insulter, me troller, me bloquer, répandre toute sorte de rumeur, dégommer le billet et j’en passe.

Commençons donc par le commencement, le féminisme.

Nous allons prendre un autre mot, qui me semble bien plus juste : l’Egalité. Oui, celle avec un grand E, car c’est bien d’égalité qu’il s’agit, non ?

Égalité des sexes, salaires, considérations, respect, traitement, reconnaissance, capacités, ouvertures dans des milieux, même regard que l’on soit un homme ou une femme.

L’égalité, c’est aussi le même droit au manque de considération, respect, la même violence, la même différence de traitement que d’autres, hommes, ce_que_vous_voulez, personnes de couleurs, étrangers dans notre pays si ouvert d’esprit…

Je ne suis pas en train d’encourager tout ceci, au contraire, c’est un problème de très haute importance, malheureusement la réalité est là, l’égalité, c’est tout le monde à la même enseigne.

Je sens déjà quelques esprits s’opposer fermement à tout ceci, qu’importe.

Point numéro un expliqué, passons à la suite.

Depuis des mois, nous assistons à un débat sur Internet, blogs, salons IRC, Twitter & Co., le débat est partout.

S’il est bénéfique pour tout le monde de s’intéresser et de comprendre ce qu’est le féminisme, il existe tout de même un très très gros problème selon moi : les gens binaires.

Ces gens-là sont faciles à reconnaitre : si tu es d’accord avec eux, alors tout va bien, si ce n’est pas le cas alors tu te trompes et on s’efforcera de dégommer ton point de vue et tes arguments, parfois avec la plus mauvaise foi possible. J’avais déjà fait un billet sur le sujet, nous dirons donc que c’est le baroud d’honneur sur ce sujet pour moi, puisqu’il est impossible de discuter aveugles et des sourds, enfermés dans leur logique binaire.

Prenons un exemple, le dossier de Mar_Lard. Son combat est juste et je pense que nous avons le même, même si j’ai de plus en plus de doutes. Elle est loin d’être stupide mais sa réflexion est binaire et ça m’énerve profondément, au point de me faire pondre un billet et de parler de choses qui relèvent de ma vie privée pour donner quelque chose de parlant.

Les mots ont un sens, une importance et une vie qui leur est propre, un mot ne signifie pas la même chose qu’un autre et, si c’est le cas, il se veut plus ou moins fort, ou doux.

Aimer et apprécier sont la même chose, mais de façon nuancée. La vie est faite de nuances, les mots également. Pas Mar_Lard, du moins son dossier, clairement pas.

Imposer une vision binaire dans un monde qui ne l’est pas est souvent énervant, parfois triste et toujours voué à l’échec total. La raison est simple : Internet, ce sont des gens, les milieux gamers aussi ce sont des gens et, comme dans la vie loin du clavier ou du joystick, il y a des bonnes personnes et des mauvaises, de gens bien et des cons, des sains d’esprits et des malades…

Bref, Internet c’est une représentation de nous dans des tubes et dans nous, il y a toutes ces personnes-là, qu’on le veuille ou non.

Comme expliqué, les mots ont une importance. Lorsque l’on claque un titre comme « Sexisme chez les geeks » et que l’on résume l’ensemble des geeks à une seule et même communauté, on classe l’ensemble de ladite catégorie dans des gens sexistes et contre la cause féministe.

Lorsque ce billet est repris par un tas de gens, des médias et parfois même par des amis, j’ai du mal. Lorsque ces amis-là ne tolèrent aucune critique envers le billet et me répondent « tu ne peux pas comprendre, tu es un jeune homme blanc hétérosexuel », je dois donc comprendre que je ne comprendrai pas, ma condition me l’interdit. Précisons au passage que certains d’entre-eux sont asservis à la même condition que moi, ils défendent donc l’égalité mais refusent d’admettre que je puisse comprendre et avoir une vision différente, c’est un peu paradoxal et assez  triste à voir.

J’ai pleinement conscience de ma condition, je n’ai pas choisi d’être ce que je suis, ni choisi d’être là et pour tout avouer, j’aurais préféré ne pas l’être.

Enfant, j’ai connu la violence, l’enfermement pendant des semaines dans le noir, la faim, le froid à dormir dehors il y a encore quelques années. J’ai connu les coups, les cicatrices qui se voient et celles qui ne se voient pas, plus profondes et plus que tout, j’ai connu la peur.

Celle qui vous prend au ventre lorsque vous passez le palier de votre maison, une autre qui vous fait encore plus mal lorsque vous sortez car vous savez que vous y retournerez.

J’ai connu la folie, celle d’une fille dérangée qui m’a gâché ad vitam aeternam une partie de moi et de mon existence.

J’ai connu le refus d’admettre les faits lorsque vous en parlez et qu’on vous répond que c’est une fille, que ce n’est pas possible. J’ai connu le déni.

Je sais ce que ça fait d’être un « morceau de viande », le mal que ça peut faire, les gens qui pensent tellement fort que j’arrive presque à les entendre, les filles qui sifflent dans la rue, des mains égarées (et cela arrive encore), les refus de poste car je suis un homme et qu’une femme présente mieux pour un poste d’accueil.

J’ai connu et connais les remarques déplacées, de la gentille qui « ferait bien son casse-croûte de moi » à la remarque grasse du « j’vais me le faire, envie de baiser » en passant par les surnoms sexistes du « joli cul ».

Si vous avez un doute, je vous invite à aller vivre à Londres, surtout le soir. Si vous ne comprenez pas la référence, cherchez.

Mais moi, je n’ai pas le droit de me plaindre de ça car, lorsque je le fais, on me dit que ce n’est pas grave, moi, je suis un homme. On m’a même répondu que je devrais être flatté, c’est pour dire. L’égalité, c’est à nouveau dans les deux sens. Je n’accepte pas et milite contre ce qui arrive aux femmes, ce qui arrive d’un côté arrive de plus en plus de l’autre et je n’accepte aucun des deux.

Pourtant, est-ce que je pense que tous les parents sont indignes ? Non.

Est-ce que je pense que toutes les filles sont folles ? Non.

Est-ce que je pense qu’elles sont toutes obsédées par le fait que je sois un homme ? Non. Et le reste non plus.

Ce n’est pas parce qu’il m’est arrivé quelque chose ou que j’observe quelque chose que j’en fais une généralité. D’autres sautent les deux pieds dedans et prétendent détenir la vérité absolue, la connaissance du tout sur tout, sous prétexte qu’ils s’y intéressent ou qu’une paire de seins existe. Quiconque pense le contraire est prié de s’écraser car il ne comprend pas.

Logique binaire de merde.

Mar_Lard pense que chaque homme, arrivé à la trentaine, devient un ado guidé par ses hormones. Elle pense également que ces hommes rejettent toute femme dans leur « Boy’s club ».

Cela existe, sans aucun doute possible. Est-ce que, pour autant, il faut en arriver à considérer l’ensemble des hommes comme identiques et aussi con à l’approche des 30 ans ? Non. Pourtant, les mots qu’elle utilise lui font dire le contraire.

Elle fait ensuite un passage sur, dans l’ordre, les MMORPG, la programmation, l’hacktivisme, les rôlistes. Elle y explique les faits de quelques personnes et par extension, j’espère inconsciemment, elle généralise ça à toute une communauté.

J’ai joué et joue et, comme de nombreux amis garçons, on se moque du sexe, on joue, c’est tout, c’est drôle et à aucun moment le genre de la personne n’est un prétexte à je ne sais quelle connerie.

Je traine dans la programmation, l’hacktivisme et suis proche de rôlistes et pareil, à aucun moment il n’est question de sexisme, encore moins dans mon petit cluster d’hacktivistes ou les femmes sont présentes et toujours autant, c’est-à-dire rien, dans mes ami(e)s rôlistes, qui comme moi s’amusent entre eux, entre amis.

Pour être honnête, les rôlistes que je connais font tout de même attention au genre, c’est juste pour les costumes, histoire qu’un garçon ou qu’une fille ne se sente pas trop à l’étroit.

Pourtant, Mar_Lard, j’espère toujours sans s’en rendre compte, généralise ceci à LA communauté ceci ou LA communauté cela. Réflexion binaire on vous a dit.

La raison de ce billet ?

Hormis vider mon sac ? Un tas.

  • Il faudrait arrêter de confondre lutte pour l’égalité de sexes et « féminisme qui consiste à dire que les femmes sont victimes des homme et que chaque homme est un con méprisant envers les femmes »
  • Il faudrait arrêter de penser binaire, la vie et les gens le sont pas, un peu de réflexion ça ne fait jamais de mal aux neurones.
  • Il faudrait arrêter de penser que ce billet est celui d’un mec qui dégomme une féministe. Mar_Lard aurait été un homme que mes propos auraient été exactement les mêmes. Je critique les écrits et propos, qu’ils viennent d’un homme ou d’une femme, je m’en tamponne les oreilles avec une babouche. D’ailleurs mon point de vue vise chaque personne ou écrit qui se reconnaitra.
  • Il faut arrêter de penser que le féminisme, c’est ce qu’on vous sert, là, dans ce dossier, comme il faut arrêter de penser que les geeks sont tous des hommes, les hackers aussi, les rôlistes tout autant… et que tous sont des connards.
  • Stop bullshit.
  • Je suis parfaitement conscient qu’un énorme problème existe et qu’il faut le combattre, que c’est un combat de chaque jour et qu’il demande d’être vigilant 24 heures sur 24, pour autant je ne fais pas de généralités, moi.
  • Femme ou homme, un con ou une conne reste un con, ou une conne. Ce n’est pas la norme, mais l’exception, ça existe partout parce que les cons et les connes sont partout.
  • Je n’ai franchement ni le temps ni l’envie de répondre à des commentaires qui vont sans doute se résumer à « tu n’as rien compris ton billet c’est de la merde, Mar_Lard à raison, c’est une femme, toi un jeune homme blanc hétérosexuel » donc, pas de commentaires. Défoulez-vous sur Twitter si vous voulez, j’ai ma vie, elle n’est pas exclusivement sur le Net.
  • Edit : commentaires ouverts mais clairement, si c’est un troll → j’ai autre chose à foutre, vous n’aurez pas de réponse. Considérez cela comme ma réponse.

Fin.

Merci : le blog fête ses deux ans !

C’est fou comme le temps passe quand même, je me souviens encore de mon premier billet rédigé ici, un peu hésitant, pas vraiment sur de moi, avec un style totalement différent et que dans lequel je ne me reconnais plus maintenant. J’ai changé, j’ai grandi rapidement, on dirait une plante verte qui s’épanouit, se sentant bien dans son milieu, même si le pot est trop petit.

C’était l’époque des balbutiements, des textes alignés à gauche (merci à Skhaen, depuis c’est plus agréable à lire), des erreurs plus nombreuses que dans les billets actuels, de l’insouciance et des fleurs dans les champs, bref.

Je tenais à écrire ce billet, tant pour vous remercier que pour moi.

Un blog, c’est une expérience parfois compliquée, souvent enrichissante et tout le temps passionnante. J’ai rencontré plein de gens, sur Internet, la toile, ou afk. J’ai toujours autant envie de partager, toujours envie d’écrire même si le temps me fait malheureusement défaut.

Pixellibre.net, c’est presque 90 000 lectures depuis ces deux années, c’est 159 articles, 797 commentaires et presque 4 000 commentaires bloqués avec Askimet :D.

Ce blog, c’est une partie de ma vie, un petit espace ou tout est possible et c’est en partie grâce à vous. Je n’écris pas pour être connu, vu ou remarqué mais pour que l’information soit partagée/diffusée/retweetée/likée (rajoutez ou rayez toute mention inutile) et c’est ce qu’il se produit, je vois certains contenus passer, des journaux reprendre quelques informations et j’ai même eu droit à des enquêtes basées sur certains billets, et ma victoire est là.

Cette victoire, elle ne réside pas dans le fait que les gens puissent voir que ça vient d’ici ou que c’est de Numendil, elle vient du fait que l’information a réussi à sortir d’un lieu pour en investir un autre et ça, c’est gratifiant.

Je pense que j’ai quand-même, quelque part, une certaine forme de satisfaction liée au fait que ce blog tourne, loin de moi l’idée de chercher le succès, je dois quand même avouer, ne serait-ce que par honnêteté, que je ressens un certain plaisir à voir mes billets circuler.

Alors merci, merci pour les informations, pour le partage, pour les rires, les trolls dans certains commentaires, les bières aussi. Merci pour les lectures et merci, pour certain(e)s, d’avoir pris conscience d’un certain nombre de problèmes et de contribuer à ce que les choses changent.

Merci également à celles et ceux qui font que ce blog est encore là, merci à Nemellia sans qui ce blog serait offline. Je n’aurais pas continué si ces personnes n’avaient pas été là.

Bref, vous l’aurez compris, merci.

Sans titre

Notes : dans une motivation particulière, ou parce que je pense que le moment s’y prête, je publie cette chose, rédigée un soir sur laquelle je suis retombé, hier soir. Je n’ai pas à justifier ma publication, c’est mon blog après tout, vous êtes cependant libres de tirer à vue ou de passer votre chemin, ou que sais-je… mais que ça soit clair, ce billet n’apporte sans doute pas grand chose, voir rien, si ce n’est un exutoire pour votre serviteur, humain aussi. C’est ma façon de gérer le trop plein, voila.


Ne sachant pas quel titre donner à ce billet qui ne verra sans doute jamais le jour, sans titre, ça sera très bien. S’il fallait le nommer, ça serait quelque chose comme « j’ai un problème avec moi-même » ou « pourquoi je suis bloqué ».

C’est un peu une confession puis je vais faire ça à la manière d’un billet, c’est tout sauf ce que j’ai l’habitude d’écrire ici, tout sauf ce dont j’ai l’habitude de parler, surtout avec des pixels et surtout quand ces pixels ne vont jamais savoir tout ce qui est dedans

Pour autant, le fait de coucher sur octets ce que je pense, le fait d’en parler, qui plus est avec des gens qui ne me connaissent pas forcément, n’est sans doute pas mauvais. Ou peut-être.

Par où commencer… peut-être par cette impression de solitude, ce sentiment d’être complètement éteint, ou d’être de la plus grande des inutilités possible.

Ailleurs, j’aide du mieux que je peux. J’aide des gens que je n’ai jamais vu, juste parce que je sais que je peux faire quelque chose, mais je sais également que je ne suis – pour l’instant – pas capable de beaucoup pour aider.

Ailleurs, je suis une personne qui excelle ou qui pense exceller, qui semble reconnue pour détenir un certain savoir-faire, savoir que j’aime partager. J’aime tellement que j’en ai même fait mon métier.

Pourtant, ça ne va pas.

Je devrais être content, j’aime ce que je fais et j’ai ce que d’autres souhaitent avoir : une situation relativement stable, de la chaleur, de quoi manger, un accès à Internet, j’ai même assez pour quelques plaisirs à côté…

Alors ou est le problème ?

Bah, c’est ça le problème justement, je n’arrive pas à mettre de mots sur ce qui ne va pas. Clairement, j’ai l’impression d’être devant un casse-tête, quelque chose d’insurmontable, et le fait de ne pas réussir à poser de mot(s) dessus complique d’avantage la chose et me fait comprendre que quelque chose doit bien être en panne, quelque part.

J’ai pour façon de penser : si ça ne te convient pas, change les choses. Pourtant, j’ai beau essayer de les changer, les choses, elles restent encore et toujours les mêmes, et là, je bloque.

Ces réflexions reviennent de plus en plus souvent et, si avant c’était réglé à base de « c’est un coup de blues », il devient difficile de continuer de cette façon.

Est-ce que c’est parce que j’ai l’impression de faire du vent ? Dans tout ce que je fais, ici ou ailleurs, de la façon la plus calme possible ou de la plus passionnée, d’un citoyen à une eurodéputée, j’ai l’impression que rien n’avance.

Comme en panne, bloqué au point mort, devant encore et toujours continuer à forcer pour qu’un jour, ça se décide à démarrer.

C’est comme si une petite voix était en permanence en train de me dire « chaque effort sera vain, chaque acte sera un échec et ceci pour jusqu’à la fin des temps », rajoutant un « mouahahahahahahah » à la fin, bien évidemment.

Ce système ne me convient pas et le changer ne semble pas fonctionner. Sans doute parce que vouloir changer le monde tout seul, c’est un peu utopiste, sans doute très con et surtout inutile, n’étant pas décideur sur « le monde » dont il est question.

Alors maintenant, que faire ?

Que faire aussi contre ce sentiment qui me travaille : l’égoïsme. Attention, va falloir suivre.

Le fait de coucher sur papier ce que je pense me fait parler de moi, le fait de voir partout des « moi » et des « je » alors qu’ailleurs, des gens se prennent des bombes sur la tronche, quand ce n’est pas une balle en pleine tête à bout portant, ce n’est pas une chose des plus agréables.

Le simple fait de me plaindre démontre une grosse partie assez égoïste. J’imagine que nous le sommes tous, mais ce que je vois dans la glace me déplait et je n’ai pas encore trouvé la façon de changer ça.

C’est paradoxal hein ? Un mec qui crie partout pour faire bouger les choses, qui essaye avec ses moyens de faire mieux et qui, en fait, est incapable de faire bien ou mieux pour lui-même, préférant se plaindre…

On me considère comme un bidouilleur, un hacker même, un mec capable de plein de choses… on va rétablir la vérité : je suis un homme, un gamin sans aucun doute, loin d’être un hacker. Le titre est très gentil, il flatte sans doute un égo surdimensionné, mais il me semblait important de dire ce que je ne suis pas, ne sachant pas ce que je suis vraiment.

Me voilà en train de rédiger quelque chose qu’il serait bon de partager, un jour, si vraiment ça ne va pas, si vraiment je n’y arrive plus, puis ça sera sans doute mieux que de l’écrire à moi-même. Puis ça se trouve, je ne suis pas seul dans ce cas-là, non… je ne suis certainement pas seul dans ce cas-là en fait, c’est sûr.

Allez, un peu de sérieux, y a pas le temps de pleurnicher non plus, et encore moins pour des choses stériles comme ça, reprenons.

Tu sais, cher billet sans titre sur un odt, un jour, p’tet que tu vas voir le jour, en attendant, tu vas rester quelque part et puis on verra bien.

Le choix.

J’ai longuement hésité à faire ce billet. Cependant, puisque tout le monde y va de son point de vue, je ne vois pas ce qui m’empêche d’y aller du mien.

Le niveau de l’actualité française en ce moment n’est pas fameux… entre prises de tête à l’UMP pour savoir qui des deux va gérer les morceaux du parti politique éclaté pour une histoire de « qui aura la plus grosse », la neige avec Marcel de TF1 qui doit comme chaque année déneiger devant sa porte parce que oui, c’est ultra important la neige. Ah, et les manifestations anti / pro mariage pour tous, où nous sommes montrés du doigt.

J’aimerais revenir sur le mariage pour tous, justement.

Ce billet sort de ce que j’écris d’habitude sur ce blog, soyez prévenus…

J’ai toujours lu que la religion, peu importe son nom, était un symbole d’ouverture et de tolérance, d’acceptation de la différence. J’ai toujours lu que c’était quelque chose qui protégeait et pas qui excluait l’autre. Que c’était amour et paix, bref, que c’était bien.

J’ai toujours cru que la République était laïque aussi en même temps, tout comme je crois encore au père noël et au pays imaginaire…

Force est de constater que je me suis trompé.

Je croyais que le mariage, comme le consacre la formule, était l’union sacrée de deux êtres qui s’aiment et, qu’à ce titre, c’était l’amour entre ces deux personnes qui étaient sacré, non l’acte en lui-même.

Et si on prenait quelques secondes pour réfléchir et se poser LA vraie question, celle qu’on devrait se poser selon moi :

Est-ce que l’amour peut exister entre deux personnes du même sexe ? Parce qu’au fond, c’est la seule question importante, non ?

Selon moi, l’amour, c’est quelque chose que l’on n’est pas capable d’expliquer lorsqu’on le ressent. C’est, au-delà de l’aspect scientifique, une sensation qu’on recherche, un instant particulier, une façon de voir les choses autrement.

C’est un état que l’on cherche, c’est comme une drogue, quelque chose dont on ne veut pas se passer dès lors qu’on a découvert ce que c’était.

Partant de là, on ne devrait pas regarder si un homme est avec une femme ou non. Ce qui compte, c’est l’amour entre les deux personnes, qu’elles soient du même sexe, ou non.

L’amour serait-il différent entre deux personnes de sexe opposé ? Non, je pense que non.

On pourrait pousser pour parler d’analyse scientifique : si l’amour et lié à un ensemble de choses physiques (comme des zones du cerveau qui réagissent ou alors la sécrétion d’une hormone), alors il y a fort à parier que ces choses soient identiques avec des coupes de même sexe, tendant à confirmer que l’amour est donc « le même ».

Certains répondront que cela ne va pas dans l’ordre, que ce n’est pas ainsi que ça se passe.

Les choses existantes doivent donc être lisses et normées pour exister et n’ont le droit d’exister que si elles sont comme ceci ou comme cela ?

Si on part de ce principe-là, on peut pousser jusqu’à dire qu’un objet x est destiné à une utilisation x et non y :

  1. Captain Crunch souffle donc dans un sifflet pour s’amuser
  2. Linux n’est pas le fruit d’un hack, d’ailleurs, il n’existe même pas
  3. Les hommes en pantalon, les femmes en jupe
  4. Les premiers travailleraient, les secondes s’occuperaient de la maison
  5. Un téléphone sert à téléphoner et exclusivement à téléphoner.
  6. Oui je compare des choses qui peuvent sembler étranges, et ?

La liste est longue et concerne chaque secteurs ou l’homme est présent, y compris la loi, la religion.

Certaines choses sont faites pour changer, s’adapter et se transformer. D’autres non et elle disparaissent.

Ici il est question de laisser aux gens la liberté de se marier ou de ne pas se marier. Ils ne sont pas obligés, mais pourquoi devraient-ils avoir moins de droits que tous les autres alors qu’ils s’aiment comme celles et ceux qui se marient ?

De tout temps, des gens se sont élevés pour être libre de leurs choix ou, parfois, être libre tout court. Ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer.

Si c’est l’amour qui est consacré dans un mariage, si c’est ça le plus important et la seule chose qui compte, alors que chaque être humain puisse se marier avec la personne qu’il aime, du même sexe ou non.

De tout temps, des gens se sont élevés pour être libre, avoir le choix, respirer, travailler, voter, ne plus être esclave ou ne plus être opprimé.

De tout temps, des gens se sont élevés contre les injustices qui frappent ces inégalités, pour que chaque personne ait le choix.

Le choix, c’est ça qui compte, avoir le choix. Et j’espère que ce choix, ils l’auront.

Ps : Pitié, « chère » église ou peu importe le nom que tu as, chère République « laïque », arrête avec tes études à deux francs qui cherche à diaboliser par tous les moyens quelque chose que tu devrais respecter.

Charlie Hebdo, mon petit point de vue.

Comme beaucoup d’entre vous (sans doute), j’ai pu voir ce matin les caricatures (comme celle-ci par exemple) du journal satirique « Charlie Hebdo ». Ces dernières portaient sur Mahomet, prophète de la religion musulmane et étaient en effet satiriques, très satiriques, sans doute trop.

Je tiens avant tout à préciser deux points : je ne vais défendre personne (encore que…) et je ne détiens aucune vérité absolue. Ainsi, je n’écris ni pour vous dire qui a raison ou qui a tort, ni pour vous apporter une sacrosainte vérité quelconque.

Je souhaite juste partager mon point de vue, vu de ma petite fenêtre sur le monde.

Pour restituer les faits, un film qualifié de film « anti-islam » est apparu, déclenchant avec lui un nombre de critiques impressionnantes et des objections dans le meilleur des cas, des manifestations assez violentes et parfois meurtrières au pire. Je ne vais pas m’étendre sur ce film pour la simple et la bonne raison que je ne l’ai pas vu, je suis donc mal placé pour donner un avis sur le sujet.

Ce que je sais en revanche, c’est que ce film a déclenché des tensions énormes et que rajouter de l’huile sur le feu n’était peut-être, sans doute même, pas nécessaire.

Je vais tenter de vous livrer ma réflexion sur deux parties, qui se résument à un côté pour et un côté contre.

Le pour, selon moi.

Charlie Hebdo est un journal satirique, assez réputé pour ce genre d’actions. C’est aussi un journal qui utilise son droit de publier, de penser, ce que l’on définit généralement « liberté d’expression ». C’est donc son droit de caricaturer et de faire une présentation d’un gout très discutable.

Si l’hebdo refuse de publier quelque chose au motif que cela pourrait choquer des gens, il y a fort à parier que d’ici quelques années, ils ne publieront plus rien et, en cela, je peux comprendre que Charlie ait pu publier ce qu’ils ont publié.

Hier, mardi 18 septembre 2012, les caricatures de Mahomet étaient sur les bureaux de certains ministres et cela n’a pas empêché l’hebdo d’être dans les kiosques, ce matin. Laurent Fabius a également critiqué l’Hebdo en leur expliquant qu’ils ne se souciaient pas des conséquences de leurs satires. C’est sans doute vrai.

Pour autant la satire doit-elle s’en soucier ? Selon moi non, la caricature est identique, si l’on doit se soucier de l’impact que peut avoir une caricature, on arrête d’en faire.

La critique, la caricature et la satire n’ont, selon moi, aucun ordre à recevoir de personne.

On reproche également à l’Hebdo se faire son beurre avec cela, je suis en partie d’accord et donc, en partie opposé à cela.

Je suis d’accord car l’Hebdo était sur de faire une vente énorme avec tout ça, pour autant, ils ne le font pas tous les jours, tout le temps, à chaque publication. Ils l’ont fait lorsque la situation s’y prêtait, comme lors de l’instauration de la charia en Libye. Dès lors, dire qu’ils font leur beurre dessus est un peu excessif, d’ailleurs…

Le contre, selon moi.

…d’ailleurs, c’est l’excessif qui fait que je ne suis pas vraiment avec Charlie Hebdo.

Dans les autres religions, on représente les pratiquants, le clergé, une étoile juive, des symboles d’une religion, mais jamais un prophète. Essayez de trouver une satire de Jésus, elles sont rares mais Charlie en à fait, exemple, et ici aussi (merci Internet)

Charlie Hebdo pouvait très bien attaquer autre chose, ils ont choisi d’attaquer Mahomet, c’est leur choix et je le respecte, je ne suis pas d’accord pour autant.

Etait-il nécessaire de relancer les tensions déjà existantes ? de remettre de l’huile sur le feu ? Non.

Les dessins de Charlie ont accroit une peur déjà existante, elle-même amplifiée depuis le film anti-islam. Des ambassades et des écoles ont dû avoir peur aujourd’hui et auront sans doute peur les prochains jours également. La sécurité de certaines instances a également été renforcée.

Comme expliqué précédemment, Charlie se fait de l’argent sur tout ceci. C’est normal me direz-vous et vous avez raison. Seulement, le fait est qu’on peut légitimement se demander si c’était pour la satire ou pour l’argent que Charlie a publié tout ceci.

Au global, le constat est triste et on se retrouve face à deux intégrismes : celui de la liberté d’expression face à l’intégrisme islamique et selon moi, personne n’a raison ou tort dans le fond, dans la forme c’est une autre histoire.

Charlie Hebdo, c’est paradoxal selon moi. Ils ont fait ce qu’ils devaient faire et je suis d’accord avec eux mais je suis en même temps en désaccord car ce n’était sans doute pas le moment de faire ça et il existait d’autres manières de faire ça.

Je constate en revanche que pour des dessins, on sécurise des ambassades, des écoles ferment, des politiques interviennent pour rejeter la faute sur Charlie Hebdo alors qu’ils pouvaient intervenir.

J’ai du mal à comprendre qu’un film ou des dessins puissent faire que des gens meurent, que des tensions éclatent et que la violence s’en suive, vraiment. Il y a déjà beaucoup d’autres raisons qui font que des gens meurent chaque jour, j’ai vraiment beaucoup de mal.

Je ne sais pas quoi en penser et je crois que je préfère rester ainsi, chaque côté ayant et tort et raison à la foi.

A nouveau, ceci n’est que mon simple et très humble point de vue.

Vous, vous êtes libres de partager ce point de vue, d’être d’accord ou non, d’aimer ou de penser que je suis un connard fini et moi, d’exprimer ce que je pense.

Qui fait l’ange fait la bête.

Une semaine, voire plus. Une semaine qu’un débat qui n’en est pas un existe sur une infime partie des Intertubes : le sexisme. Sachant, au passage, qu’on ne débat pas sur Twitter. 140 caractères permettent à peine d’avoir le dernier mot dans un « débat ».

Je tiens à prévenir, ce billet risque d’être un peu violent, certaines personnes vont, sans doute, l’assimiler à du troll. Si c’est le cas, relisez ce billet encore et encore car il n’est absolument pas question de troll.

Dans mon précédent billet, j’essayais d’expliquer que j’étais antiféministe. Ce mot, manifestement, blesse. J’ai cru être maladroit sur le coup, j’en viens maintenant à me demander si je n’ai pas choisi le bon mot finalement.

Pour vous exprimer mon point de vue plus clairement, puisque beaucoup ont tendance à lire ce qui leur plait, je suis pour l’Humain. Ni pour l’homme ni pour la femme, ou pas plus pour l’un que pour l’autre. Je suis de ces personnes qui tapent lorsqu’elles estiment qu’il faut taper, de la même façon, avec les mêmes mots, avec le même engagement, n’en déplaise à ceux qui pensent détenir la connaissance absolue.

J’essayais de faire comprendre que je ne suis pas féministe parce que je considère que c’est prendre en compte une seule partie de la population. Parce que oui, il n’y a pas que les femmes qui souffrent du sexisme.

Je sors donc ce billet comme ultime explication même si je pense que c’est déjà joué d’avance, on ne parle pas à une personne qui n’a pas envie d’écouter.

Tout d’abord et à titre d’information, le sexisme n’est pas une connerie réservée aux hommes. Les remarques sur le physique existent aussi envers les hommes (d’avance, désolé pour les prochains mots), des femmes vers les femmes, des femmes vers les hommes … Bref, de tout le monde, partout, envers tous.

On parle d’une femme mal baisée lorsqu’elle est de mauvais poil. Combien de fois ais-je entendu « petite bite » pour x ou y raisons, venant d’un homme ou d’une femme ?

Une prise de tête que l’on cherche à éviter ? Un manque de courage à un moment ? Une altercation dans la rue ? Rapidement, on tombe dans le registre du sexe, puisque tout semble être lié à ça selon certains. Les hommes à grand coup de « salope », les femmes à grand coup de « petite bite » et « sale pd ».

Si vous pensez que j’invente tout ceci, c’est qu’il est temps de quitter votre écran afin de sortir dans les rues.

Non, le sexisme n’est pas réservé aux hommes, les critiques physiques non plus. Sans tomber dans la généralisation dont beaucoup ont récemment fait preuve, j’ai, de nombreuses fois, entendu des femmes critiquer d’autres femmes, pour leur tenues, leur appétit sexuel, leur tendances, leur métier, leur assurance et parfois jusqu’à leur train de vie.

Une femme qui prend de l’assurance dans un groupe fini parfois par être exclue. Une fille qui n’a pas le même train de vie sexuelle que ses amies se voit insultée, parfois, de pute ou de salope, qui baise avec tout le monde.

Qu’on ne me dise pas que c’est mon imagination, je l’ai vu et d’autres aussi, et je suis certain qu’une personne concernée est en train de me lire.

Non, le sexisme n’est pas réservé aux hommes. Le sexisme est une des plaies de notre société, il est présent partout. Tout comme la connerie humaine qui est présente partout. C’est un combat quotidien.

Abordons ensuite la condition d’homme. Dans les derniers jours j’ai lu, à de maintes reprises : « tu ne peux pas comprendre, tu es un homme. »

Le fait que je sois un homme m’exclut donc, de facto, des personnes à même de comprendre le sexisme et le problème de la misogynie ?

Je vais rester poli, même si j’ai envie de vous dire « allez-vous faire foutre », vous valez mieux que ça je crois.

On parle donc de personnes qui souhaitent que tout le monde soit au même niveau, que tout le monde soit l’égal de l’autre mais, dans le même temps, on vient dire que « tu ne peux pas comprendre, tu es un homme. »

Lorsque c’est un homme qui vous dit cela, je vous assure, c’est délicieux. Pourquoi un homme pourrait-il comprendre mieux ou moins bien que moi, qui suis un homme et qui m’intéresse au problème ?

Cet argument facile qui consiste à rendre la réflexion de l’autre inutile avant même qu’elle soit née est aussi une forme de discrimination que l’on pourrait reformuler ainsi : « t’es un homme, t’es trop con, tu ne peux pas comprendre. Bah oui, si tu ne peux pas comprendre, c’est que tu n’as pas les facultés de comprendre, donc, tu es con. »

Les femmes peuvent comprendre. En prolongeant ma réflexion, voici donc ce qu’il faudrait en déduire : « les hommes ne peuvent pas comprendre, ils n’ont pas les facultés de comprendre. Les hommes sont donc cons. Les femmes peuvent comprendre, elles ont donc la faculté de comprendre, elles sont donc intelligentes. Les femmes sont donc plus intelligentes que les hommes, qui sont cons. »

Et on parle d’égalité entre hommes et femmes, hein. J’ai doucement rigolé.

Voilà ce qui m’énerve.

Le féminisme, pour moi, c’est demander et obtenir l’égalité (et encore, j’aimerai qu’elle n’ait même pas à être demandée). C’est faire en sorte que les femmes aient les mêmes droits que les hommes, qu’elles puissent faire la même chose que les hommes, qu’elles soient enfin respectées comme nos égaux et pas vues comme un morceau de viande ou comme un simple réceptacle à une descendance.

C’est, toujours pour moi, le fait qu’elles puissent se balader comme / ou / quand / de la façon dont elles l’entendent, avec qui elles l’entendent. C’est le fait qu’elles puissent se balader dans la rue sans avoir peur de se faire agresser, violer, frapper parce qu’elles sont habillées de telle ou telle façon.

Au final, le féminisme, selon moi, c’est simplement demander la même chose pour tout le monde et en ce sens, je suis un féministe convaincu. Sauf que, puisque je ne peux pas comprendre ce qu’est le féminisme – bah oui, je suis un homme – et parce que je veux la même chose pour tout le monde, je préfère être humaniste.

Que celles et ceux à qui cela ne plait pas aillent se faire voir.

D’ailleurs, en parlant la peur de se balader dans une rue, celle dont je parle plus haut, arrêtez de penser que tout ceci n’est réservé qu’aux femmes. Je ne vais pas m’étaler, le but de ce billet n’est pas de faire une full-disclosure, mais la peur dans la rue n’est pas réservée aux femmes, loin de là. Les femmes sont plus souvent victimes de sexisme et d’agressions sexuelles dans la rue mais, de grâce, arrêtez de penser que cette peur, il n’y a que les femmes qui la ressentent et qu’elles sont seules à subir.

Certaines personnes vont peut-être se dire que, ce que j’ai présenté plus haut, c’est exactement la définition du féminisme. J’ai envie de vous croire, j’ai envie de penser que ce féminisme-là existe encore, qu’il est majoritaire dans ce combat important.

Malheureusement, après pas mal de jours passé à méticuleusement observer le plus de débats possibles, dans la vie physique et numérique, j’ai l’impression que les féministes, tout comme les humanistes, se font rares.

Ce que j’ai vu, c’est une vague d’insultes, du débile au connard, du connard à l’enculé, j’ai même pris un « des connards avec des idées comme toi, faut les enfermer » (ndlr : Tweet supprimé au moment où je l’ai retweeté, à croire que la personne n’assume pas ses propos).

J’ai vu des « tu ne peux pas comprendre, tu es un homme », j’ai aussi vu une vague d’interprétations, toutes plus foireuses les unes que les autres, allant jusqu’à l’analyse psychologique de comptoir liée à un choc terrible dans mon enfance et ayant déclenché une véritable aversion pour les femmes, une misogynie sans fond.

Breaking news : J’ai appris que je pensais que chaque personne était un homme blanc hétérosexuel jusqu’à preuve du contraire. Ce passage m’a un peu fait rire mais m’a encore plus déprimé.

On m’explique ce que je pense, ce que je vois, ce que je conçois et après, on vient me parler de respect et de tolérance ? J’espère que c’est une blague, là.

Comble du comble, j’ai encore le droit à un homme qui pense détenir la vérité, la science absolue, qui pense être le plus tolérant et le plus ouvert d’esprit à en croire ses propos (bah oui, il est capable de comprendre le féminisme, moi non). J’ai le droit de voir mon argumentaire réduit à une vulgaire interprétation de bas étage, puisque je ne vais pas dans son sens, c’est que je suis contre lui. Avec un tel point de vue, on arrive au point Godwin en même pas deux secondes, remplacez féminisme par juifs, vous allez voir ça marche du feu de dieu.

Et on s’étonne après que je hausse le ton. Propos qu’il retournera d’ailleurs pour parler d’une prétendue blessure dans ma fierté de mâle dominant. J’ai pleuré de rire, je vous assure.

Je me suis glissé dans des débats, dans des discussions, sur des hashtags, sur des forums. J’ai lu, analysé, observé, et j’avoue que je perds espoir car principale chose que je constate, c’est de la misandrie.

La misandrie, c’est l’opposé de la misogynie, c’est le fait de détester les hommes et de penser les femmes supérieures, bref, c’est être aussi con qu’un misogyne et aussi méprisant (et méprisable) que ces derniers.

Voilà ce que j’ai constaté. Pas de féminisme, pas de combat pour l’égalité mais un combat pour renverser la vapeur.

Je ne doute pas des intentions de ces personnes, hommes et femmes, mais je doute de leur combat. Les récents trolls prétendument féministes et incapables de parler autrement qu’en partant du fait que ce qui ne va pas dans leur sens est faux confortent ma réflexion.

Qui fait l’ange fait la bête. En poursuivant un but noble, à savoir celui de l’égalité hommes-femmes, j’ai l’impression que beaucoup sont devenus ce qu’ils combattaient : des extrémistes, incapables d’entendre quoi que ce soit, confortés dans leurs idées qu’ils ont raison et que le reste à tort, convaincu qu’ils détiennent la bonne parole et que personne ne doit les remettre en cause.

Si vous avez lu ce billet, je dis bien lu, pas interprété, vous l’aurez compris : je demande l’égalité, rien de plus, rien de moins.

Je ne demande pas à renverser la vapeur pour que les mêmes écarts existent, juste l’égalité.

A celles et ceux qui m’ont donné une séance de psychologie, une leçon de morale, des insultes, un avis tellement extrême qu’il était impossible de dialoguer sans avoir immédiatement tort, des moqueries, des interprétations absolument débiles, je vous remercie, vous contribuez un peu plus à me faire penser que votre combat a changé.

A celles et ceux qui sont de véritables féministes, de véritables humanistes, qui ne demandent que l’égalité que j’attends, j’espère et pour laquelle je fight au moins autant que vous, si je vous ai offensé dans ce billet, là n’était pas mon intention. Ne désespérez pas, les mentalités changent et c’est grâce aux efforts et au travail fourni.

Aux cons, aux connes : on m’a toujours dit qu’il ne fallait pas vous parler, le risque étant de vous instruire.

Et puis, parce que je suis sur mon blog et que j’ai autre chose à faire que manger une nouvelle page de commentaire longue comme mon bras, remplie de personnes (ou de trolls) qui ont compris de travers et qui pensent que je fais encore une ode à l’antiféminisme, je n’autoriserai pas les commentaires pour ce billet.

Si vous avez des choses à y redire écrivez votre propre billet, ça sera plus propre et normalement plus argumenté qu’un commentaire que vous ne pourrez pas poster, de toute façon.

Bref, Brassens le disait « Non les braves gens n’aiment pas que, l’on suive une autre route qu’eux ».

J’ai dit.