Hier, vous vous êtes peut-être retrouvé avec un mail de Plex commençant par “Nous avons détecté une activité inhabituelle sur votre compte”. Pas de panique, vous n’êtes pas seul car en effet, ce lundi 8 septembre, les 17 millions d’utilisateurs actifs de Plex ont eu le même réveil douloureux.
Plex, si vous ne connaissez pas encore, c’est un super outil qui permet de gérer votre bibliothèque média personnelle et d’accéder à du contenu gratuit. Malheureusement, il y a quelques jours, leurs serveurs ont été à nouveau compromis (la précédente c’était en 2022) et le pirate a réussi à se faufiler et à accéder à une base de données contenant des informations d’authentification.
Dans cette nouvelle attaque, les données exposées incluent donc les adresses email, les noms d’utilisateur et les mots de passe hashés. Plex se veut rassurant et précise que les mots de passe étaient “sécurisés par hachage, conformément aux meilleures pratiques” ce qui est plutôt cool sur le papier, mais qui n’empêche pas que vos données perso soient maintenant entre de mauvaises mains.
Heureusement, nos informations de paiement n’ont pas été compromises car Plex ne stocke pas les données de cartes bancaires sur ses serveurs, ce qui limite les dégâts financiers directs pour les utilisateurs mais du coup, face à cette situation, Plex impose une réinitialisation obligatoire des mots de passe pour tous ses utilisateurs.
Vous devez donc vous rendre sur https://plex.tv/reset pour créer un nouveau mot de passe. L’entreprise recommande vivement d’activer l’option “Déconnecter les appareils connectés après le changement de mot de passe” ce qui signifie que vous devrez ensuite vous reconnecter sur tous vos appareils, y compris votre Plex Media Server. C’est super relou mais c’est un petit prix à payer pour la sécurité.
Et pour ceux qui utilisent la connexion unique (SSO), Plex conseille de se déconnecter de toutes les sessions actives via https://plex.tv/security , puis si vous ne l’avez pas encore fait, c’est vraiment le moment d’activer l’authentification double facteurs.
En tout cas, pour l’instant, on a eu aucuns détails techniques sur la méthode utilisée par le pirate pour récupérer toutes ces données. Plex affirme avoir “corrigé la méthode d’intrusion” mais refuse de partager plus d’informations, du coup, on ne connait pas vraiment l’ampleur du problème et si d’autres services similaires sont vulnérables.
Notez que Plex ne vous demandera jamais votre mot de passe ou vos informations de paiement par email donc si vous recevez ce genre de demande, c’est du phishing. Et si vous utilisez le même mot de passe Plex sur d’autres services (ce qu’il ne faut jamais faire, morbleu !), changez-le partout immédiatement !
Voilà, après cette seconde fuite en trois ans je commence à me poser des questions sur la façon dont ils gèrent leur sécurité. Faut pas oublier qu’il y a plein de gens qui utilisent Plex pour y mettre également leurs vidéos perso, donc je vous laisse imaginer le drame si demain, des cybercriminels pouvaient accéder aux bibliothèques médias des utilisateurs.
Bon courage à tous !
Saviez-vous qu’il y a plus de 3,7 millions de fausses étoiles qui polluent GitHub , et que 16% des repos étaient déjà touchés fin 2024. C’est pour cela que DataDog a sorti GHBuster , un outil qui détecte justement les comptes et repos GitHub suspects grâce à des algos heuristiques bien senties.
Le principe c’est qu’au lieu de chercher bêtement des patterns, GHBuster analyse plusieurs comportements louches en même temps. Genre, il repère quand un repo a plein d’étoiles venant de comptes créés le même jour et check aussi d’autres trucs sympas comme les commits avec des emails non liés au profil GitHub (pratique pour repérer les acteurs malveillants qui utilisent plusieurs comptes bidons). Il trouve aussi les utilisateurs qui n’ont que des forks de repos supprimés, ou ceux dont tous les commits viennent d’emails non vérifiés.
L’installation est super simple pour ceux qui veulent tester :
uv pip install "git+https://github.com/DataDog/ghbuster.git"
export GITHUB_TOKEN=votre_token_github
ghbuster
Et le problème de ces fausses “étoiles”, c’est un phénomène qui prend de l’ampleur et ces repos vérolés contiennent souvent des malwares cachés dans des logiciels piratés, des cheats de jeux ou des bots crypto.
DataDog ne s’arrête pas là car ils ont aussi intégré GHBuster dans leur suite de sécurité Cloud SIEM. Ça permet de monitorer en temps réel les activités suspectes sur GitHub, comme l’ajout de clés SSH depuis des IP douteuses ou la désactivation du secret scanning.
Pour les devs et les entreprises, c’est un vrai casse-tête car comment faire confiance à un repo avec 10 000 étoiles si la moitié sont bidons ? GHBuster apporte heureusement une partie de la réponse en permettant d’identifier rapidement les patterns suspects.
DataDog recommande aussi de configurer vos filtres web pour surveiller le trafic GitHub et détecter les téléchargements anormaux. Utilisez des outils de scan automatique comme GitGuardian ou GitHub Advanced Security pour repérer les malwares potentiels dans le code.
Je trouve ça cool de voir des boîtes comme DataDog partager leurs outils en open source et j’espère que GHBuster vous aidera à y voir un peu plus clair dans ce bazar sur GitHub.
Je viens de tomber sur une pépite qui va faire chavirer le cœur des nostalgiques du Commodore 64 !
Le site Games That Weren’t a déniché un prototype jouable d’Indiana Jones and the Last Crusade ! Mais attention, ce n’est pas un prototype officiel de l’époque. Il s’agit d’une conversion fan-made de la version aventure point-and-click propulsée par le moteur SCUMM que les adeptes du C64 n’ont jamais eu la chance d’essayer à l’époque.
Mais avant de vous en dire plus, je vous emmène avec moi en 1989. Lucasfilm Games sort 2 jeux Indiana Jones. D’un côté, il y a le jeu d’action / plateforme qui a bel et bien débarqué sur C64. Et de l’autre, le jeu d’aventure graphique qui tourne grâce au fameux moteur SCUMM (oui, celui de Monkey Island, pour les connaisseurs). Mais voilà, coup dur pour les fans du C64 c’est que cette version aventure ne s’est jamais frayé un chemin jusqu’à leur machine chérie. Elle est malheureusement restée l’exclusivité des ordinateurs 16 bits.
Et en 2012, un certain Thorsten Harth, alias “Brick Bambi”, développeur allemand audacieux de son état, se dit : “Et si je portais ce jeu SCUMM sur Commodore 64 ?” Un défi de taille quand on mesure les limitations techniques de la bécane 8 bits face à ses homologues 16 bits. Le bonhomme s’est acharné pendant plusieurs années sur cette conversion homebrew, jonglant entre graphiques bitmap et caractères pour optimiser la mémoire. Il avait même réservé 4K de RAM juste pour le son (de $A000 à $AFFF pour les experts).
D’ailleurs, côté musique, Joachim Wijnhoven avait été recruté en 2016 pour s’occuper de la bande-son. Thorsten lui avait commandé la “Raiders March” pour l’écran titre et de fin, mais aussi toute une série de thèmes spécifiques : la musique de la carte, de Venise, des catacombes, du château Brunwald, la marche d’Hitler, le piano d’Henry, la salle du Graal… Un travail de titan ! Roland Hermans, une autre recrure devait même s’occuper des effets sonores comme les coups frappés dans la bibliothèque, la cascade ou les étagères qui tombent. Le jeu devait alors alterner entre musique et effets sonores… Hé oui, pas les deux en même temps, question de limitations techniques.
Mais voilà, malgré l’aide apportée par d’autres personnes, la réalité a fini par rattraper notre développeur. Entre trois jeunes enfants à élever et un job à assurer, Thorsten se retrouve à court de temps. En 2017, une sortie cartouche avait même été discutée, mais Thorsten avait répondu que la complexité du jeu demanderait encore plusieurs années… le problème n’était pas les limitations de la RAM ou le CPU, mais bien les limites de temps. Du coup, en 2018, le projet est annoncé comme abandonné…
Snif…
A l’époque, son objectif initial c’était de boucler au moins le premier chapitre complet : Barnet College, la maison d’Henry, Venise, la bibliothèque et les catacombes. Tout ce qui précède le château Brunwald en fait. Et bonne nouvelle : c’est exactement ce que contient le prototype de Thorsten qui vient d’être retrouvé ! Joachim Wijnhoven, qui avait reçu une preview en décembre 2018, l’a généreusement partagée avec Games That Weren’t. C’est d’ailleurs une démo impressionnante avec beaucoup de contenu et d’interactions possibles.
Pour les fans de l’époque, l’absence de la version SCUMM d’Indy III sur C64 sonnait comme le glas et beaucoup ont commencé à lorgner du côté de l’Amiga ou du PC après cette déception. Alors voir aujourd’hui ce prototype homebrew refaire surface, même s’il date de 2012-2018 et non de 1989, c’est comme déterrer un trésor perdu digne du Dr. Jones lui-même.
Ce prototype de Thorsten est donc désormais archivé et dispo pour tous les nostalgiques qui souhaitent explorer ce qui aurait pu être l’une des conversions homebrew les plus audacieuses du Commodore 64. Et en bonus, pour les amateurs, les musiques composées par Joachim ont été publiées en 2023 dans une release appelée “Archimedes’ Dial” , et vous pouvez même retrouver les vidéos originales de Brick Bambi sur YouTube montrant le jeu en action.
Voilà, qui sait, peut-être qu’un jour quelqu’un reprendra le flambeau pour finir cette conversion légendaire…
J’sais pas vous, mais moi quand je vois Claude Code ou Cursor pondre du code avec des injections SQL grosses comme des maisons, j’ai envie de pleurer. Le pire, c’est que ces assistants IA sont incapables de vérifier si leur code est bien sécurisé. La plupart du temps ils pissent de la ligne, mais ils ne voient rien en. ce qui concerne d’éventuelles failles.
Du coup la bonne nouvelle, c’est l’arrivée de cet outil génial pour résoudre ce problème : TheAuditor . En gros, c’est une plateforme SAST (Static Application Security Testing) pensée dès le départ pour fonctionner avec les assistants IA.
L’idée c’est qu’au lieu d’avoir une IA qui code dans le vide, TheAuditor lui donne des yeux pour voir ce qu’elle fait vraiment. L’outil analyse le code, trouve les failles de sécurité (il détecte le Top 10 de l’OWASP, les injections, les problèmes d’authentifications…etc), et génère des rapports optimisés pour que l’IA puisse ensuite les comprendre et corriger ses erreurs toute seule.
Et surtout, ça fonctionne avec N’IMPORTE QUEL assistant IA. Pas besoin d’intégration spéciale, pas de SDK, rien. Vous demandez juste à votre IA de lancer aud full
(ou vous le lancez vous-même) et elle lit les résultats dans .pf/readthis/
. Que vous utilisiez Claude, Cursor, Codex, Windsurf ou Copilot, ça marche pareil.
L’installation est super simple. Vous clonez le repo dans ton dossier d’outils (pas dans votre projet !), vous faites un
pip install -e .
et c’est parti.
Ensuite dans votre projet, vous lancez :
aud setup-claude --target .
puis vous l’initialisez avec :
aud init
et enfin :
aud full
pour avoir votre audit complet.
TheAuditor fait tourner 14 phases d’analyse en parallèle. Ça va de la détection des frameworks (Django, Flask, React…) à l’analyse des dépendances, en passant par le suivi du flux de données pour identifier les points d’injection. Il génère même des graphiques de dépendances avec Graphviz pour visualiser l’architecture de ton code.
Un truc “marrant” que le créateur mentionne dans son projet, c’est que son outil déclenche les antivirus ! Donc c’est pas la peine de m’écrire pour me dire que votre antivirus random à la période d’essai expirée a détecté un grave danger et que vous êtes vachement déçu parce que Korben.info c’est devenu de la merde, et que vous allez portez plainte parce qu’à cause de moi, y’a un virus dans votre imprimante maintenant et ce genre de conneries ^^. C’est normal en fait parce que l’outil doit détailler les vulnérabilités qu’il trouve dans la documentation. Et pour l’antivirus, écrire des patterns de vulnérabilités détectées, c’est suspect. Mais bon, c’est le prix à payer pour avoir un vrai scanner de sécurité.
Le workflow maintenant avec ce truc, ça consiste donc à demander une fonctionnalité à votre assistant IA. Lui, en bonne victime, il la code, puis lance TheAuditor automatiquement, lit ensuite le rapport, corrige les problèmes de sécurité, relance TheAuditor pour vérifier que tout est OK, et ainsi de suite jusqu’à ce que ce soit clean. Comme ça plus besoin de toucher au terminal, l’IA gère tout.
Pour les refactorings, c’est également du bonheur puisque l’outil détecte automatiquement les migrations incomplètes, les incompatibilités d’API entre frontend et backend, les changements de modèles de données mal propagés. Vous pouvez même définir vos propres règles de corrélation dans /correlations/rules/
.
Voilà, si vous en avez marre que vos assistants IA génèrent du code troué et que vous voulez dormir tranquille, TheAuditor pourrait bien devenir votre meilleur pote.
Je me doute que vous connaissez tous et toutes cette situation : “Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?” suivi de 30 minutes de “j’sais pas, toi tu veux quoi ?” qui se terminent ensuite pas la commande de la même pizza que d’habitude. Heureusement, l’ingénieur software nommé Makerinator a mis au point LA solution, et il affirme même que ça a “sauvé son mariage”.
Le Decisioninator, c’est son nom, est un dispositif basé sur un Raspberry Pi 4 qui automatise toutes ces décisions chiantes du quotidien. Restaurant, corvées ménagères, soirées ciné, sorties en amoureux… Plus besoin de se prendre la tête !
L’appareil ressemble à une mini borne d’arcade des années 80, avec son boîtier en contreplaqué découpé au laser et peint à la bombe. Deux boutons contrôlent tout… un gros rouge pour lancer la roue de la fortune virtuelle, et un petit bleu pour choisir le mode (restaurants, corvées, soirée ciné ou streaming).
Pour son bricolage, Makerinator a utilisé un Raspberry Pi 4 avec une version allégée de Raspberry Pi OS. Pour l’interface, il s’est également appuyé sur Flutter et le Flame Engine, un moteur de jeu 2D modulaire parfait pour créer cette interface façon “roue de la fortune”. Les boutons sont connectés via les GPIO du Pi, et l’alimentation passe par un convertisseur 12V vers 5V.
Pour la partie menuiserie, Makerinator avoue ne pas être un expert du bois mais avec beaucoup de ponçage, de bombes de peinture et quelques covers vinyles, il a réussi à cacher ses erreurs de menuiserie. Il raconte d’ailleurs que sa Dremel (lien affilé) a été sa carte sortie de prison pour sa mauvaise planification du projet. Rajoutez là dessus un bon paquet d’époxy prise rapide, et le tour était joué.
Et je trouve que le résultat final a vraiment un look rétro-arcade sympa, avec des influences très Tron. Makerinator décrit son invention comme un couteau suisse pour l’indécision et comme je vous le disais en intro, selon lui, son mariage a été sauvé grâce à ça. Je pense qu’il abuse, mais ce genre de conneries, ça fait vendre ^^.
Voilà, si ça vous tente, tout est documenté sur Hackaday , et qui sait, peut-être que ça sauvera votre mariage aussi !
Vous avez sans doute déjà vu passer sur Amazon ou ailleurs ces mini-vidéoprojecteurs qui ressemblent vaguement à des produits Samsung… mais vendus sous des marques plus ou moins obscures à moins de 100 €. En général, ça sent la déception. Et comme je suis curieux, j’ai voulu tester. J’ai donc commandé un Gaimoo GM200 , vraiment pour voir ce qu’il valait, et j’ai été plutôt surpris. Il est compact, simple, bien fichu. Il s’adresse à ceux qui veulent regarder des films, des séries, ou jouer à des jeux avec une grande taille d’écran, sans vendre un rein. Je l’ai utilisé pendant quelques semaines, et voici ce que ça donne.
Installation express et Android TV intégré
Le premier bon point, c’est la simplicité. Le GM200 arrive prêt à l’emploi, avec non seulement une télécommande mais aussi… une souris sans fil incluse. Oui, une vraie petite souris, bien pratique quand il s’agit de naviguer dans les paramètres ou de configurer le Wi-Fi. Le projecteur tourne sous Android TV 11, ce qui signifie que vous pouvez installer YouTube, Prime Video, Disney+, Crunchyroll, NordVPN ou n’importe quelle autre appli comme sur une télé connectée. Pas besoin d’un stick HDMI supplémentaire, tout est déjà là. Dans mon cas, par simplicité, j’ai fini par y coller mon Apple TV, mais ça n’a rien d’obligatoire.
En pratique, j’ai pu basculer d’une appli à l’autre en quelques secondes, sans devoir jongler avec mon smartphone. Certains utilisateurs ont relevé que le partage d’écran avec les produits Apple n’est pas parfait, mais pour Android ou en HDMI, aucun souci.
Une image tout à fait acceptable à ce prix-là
Côté image, le GM200 assure le minimum syndical… mais en mieux. Sa résolution native est en 1080p, avec compatibilité 4K HDR en entrée (ce qui ne veut pas dire grand-chose). Les couleurs sont propres, les contrastes convaincants et les détails bien visibles, surtout en soirée ou dans une pièce bien assombrie. On ne parle évidemment pas d’un projecteur laser à 2000 €, mais pour un modèle à moins de 80 € , c’est très correct.
La correction trapézoïdale automatique fait aussi le job : même si le projo est posé de travers, l’image se redresse toute seule… Et quand ce n’est pas parfait, on peut ajuster ça à la main. On peut projeter, sur le papier, jusqu’à 240 pouces de diagonale, mais le rendu idéal se situe plutôt autour de 80 à 120 pouces. Parfait pour un salon ou une chambre.
Ne vous fiez pas trop aux photos que je vous publie, je n’ai pas de rideaux dans ma chambre, du coup bah on ne se rend pas trop compte de la luminosité. Mais même dans ces conditions c’est très utilisable.
Connectivité moderne : Wi-Fi 6 et Bluetooth 5.2
Là où beaucoup de projecteurs d’entrée de gamme se contentent d’un Wi-Fi poussif, le GM200 propose du Wi-Fi 6. Résultat : le streaming est fluide, même en Full HD. J’ai regardé plusieurs séries en streaming, et je n’ai pas eu une seule coupure.
Le Bluetooth 5.2 bidirectionnel est aussi un plus : on peut envoyer le son vers une enceinte ou un casque sans fil, ou au contraire connecter son smartphone pour streamer directement. Les haut-parleurs intégrés suffisent pour une petite pièce, mais si vous voulez un rendu cinéma, prévoyez quand même une enceinte externe.
Expérience au quotidien et verdict
Après plusieurs jours d’utilisation, le GM200 m’a franchement surpris. Léger (à peine 650 g), compact et relativement silencieux pour sa catégorie (le ventilateur se fait oublier une fois le film lancé, même s’il reste bruyant tant que vous vous baladez dans les menus), il se transporte facilement. C’est clairement un produit de dépannage intéressant, que vous pouvez aussi déplacer ponctuellement dans une chambre d’enfant par exemple, pour mater un dessin animé dans une pièce dépourvue de télé (parce que bien sûr, il n’y a pas de télé dans la chambre de vos enfants, hein ?).
Évidemment, il a ses limites : en plein jour, la luminosité n’est pas assez forte, et l’audio intégré manque de coffre pour une grande pièce. Mais avec une enceinte Bluetooth et une pièce un peu sombre, on obtient une bonne ambiance. Pour environ 75 à 85 €, c’est clairement un bon produit.
Le Gaimoo GM200 n’est pas un gadget à oublier au fond d’un placard : c’est un vrai petit vidéoprojecteur polyvalent, pratique et étonnamment complet pour son prix. Si vous voulez un home cinéma d’entrée de gamme, abordable, que ce soit dans votre chambre, votre salon ou même en vadrouille, il est difficile de faire mieux à ce tarif.
Comme quoi, je suis bien content d’avoir tenté le coup, et je vous conseille de faire de même ! Il est, en général, à moins de 80 euros sur Amazon, en cliquant ici .
Article invité publié par Vincent Lautier . Vous pouvez aussi faire un saut sur mon blog , ou lire tous les tests que je publie dans la catégorie “Gadgets Tech” , comme cette liseuse Android de dingue ou ces AirTags pour Android !
J’sais pas si vous avez vu, mais Google a sorti en beta, encore un truc qui va mettre les experts UX/UI au chomdu ! Son petit nom c’est Stitch (rien à voir avec Lilo) et vous pouvez le découvrir sur stitch.withgoogle.com . En gros, Stitch c’est une boîte à outils expérimentale qui utilise de l’IA pour transformer vos idées de site ou d’appli mobiles en interfaces utilisateur fonctionnelles en un rien de temps.
Le principe c’est comme d’hab, vous entrez une description en langage naturel du style “Vazy crée-moi une app mobile dark theme avec une navbar, une carte de profil et un bouton d’action flottant, wesh”, et hop ! Stitch vous sort de son chapeau l’interface complète avec le code HTML/CSS qui va bien. C’est annoncé officiellement depuis mai sur le blog Google Developers depuis Google I/O 2025. Oui, je sais, j’suis pas pressé. J’ai un métier moi (non).
Et si vous n’êtes pas inspiré, mais que vous trouver l’app ou le site d’un concurrent sexy, vous pouvez également uploader une capture écran de son interface ou d’un gribouillis de votre cru, ou même un wireframe fait à l’arrache. Et Stitch analysera l’image et vous crachera une version propre et fonctionnelle.
Gemini 2.5 est bien sûr le maître d’œuvre et Stitch vous propose deux modes : Gemini 2.5 Flash pour la rapidité (350 générations par mois), ou Gemini 2.5 Pro pour des résultats plus sophistiqués (50 générations par mois). Notez que le mode Pro est particulièrement bon quand vous travaillez avec des inputs visuels complexes.
L’intégration avec Figma est aussi un vrai plus. Vous pouvez donc exporter directement votre design dans Figma tout en préservant les calques et les composants ce qui est pratique pour les designers qui veulent peaufiner le résultat ou pour les équipes qui bossent déjà avec cet outil. Par contre, moi j’y ai pas accès, donc je pense qu’il faut un abonnement pro pour profiter de cette option.
Pour les développeurs, le code généré est également plutôt propre et bien structuré. Moi j’ai testé en demandant une interface pour une potentielle application Korben sur iOS / Android (j’suis pas sûr qu’il y ait un vrai besoin cela dit) et il m’a pondu un truc assez classique mais très propre, basé sur Tailwind CSS.
Et évidemment, chez Google, ils vous diront que l’objectif n’est pas de remplacer Figma ou Adobe XD, mais plutôt de faciliter la phase initiale de prototypage qui peut être fastidieuse. Mais bon, à terme, je pense que ce sera la fin pour ce genre d’outils sauf s’ils embrassent eux aussi, l’IA générative.
L’outil propose évidemment un chat interactif pour affiner le design, des sélecteurs de thèmes, et la possibilité de modifier le résultat en temps réel. Vous pouvez aussi jongler entre les versions web et mobile de votre interface en un clic. Pour l’instant, c’est gratuit mais avec des limitations mensuelles. Il vous faut un compte Google et c’est disponible dans 212 pays, uniquement en anglais.
C’est donc parfait pour les débutants avec des idées d’apps, les développeurs qui veulent prototyper rapidement, et les designers qui cherchent à explorer des variantes rapidement avec une bonne UX/UI faite dans les règles de l’art.
Mais attention quand même… Pour ma part, j’ai testé le bouton de téléchargement pour récupérer un design et ça n’a pas fonctionné… preuve que c’est vraiment encore en beta !
Voilà, donc si vous voulez tester, rendez-vous sur stitch.withgoogle.com . Ça peut vous faire gagner du temps sur les phases de brainstorming et de prototypage rapide.
Merci à Rpc2dot0 pour la découverte !
Vous allez encore vous marrer et m’envoyer des emails outragés parce que je vais encore troller Microsoft. Oui je vous parle bien de cette entreprise valorisée à 3600 milliards de dollars qui vient de nous offrir un moment de pur génie marketing. Leur compte Surface officiel sur X a publié une photo promotionnelle de leur “ultimate research buddy”, le fameux Surface Pro.
Sauf que y’a un petit problème… L’écran montre iPadOS au lieu de Windows.
Hé oui Microsoft a fait la promotion de son produit phare en montrant le système d’exploitation de son concurrent direct, Apple. C’est comme si Coca-Cola faisait une pub en versant du Pepsi dans ses canettes.
L’image publiée à 17h pile vendredi dernier montrait donc une Surface Pro avec son stylet, accompagné du message : “Read, highlight, summarize, repeat, all on Surface Pro, the ultimate research buddy.” Sauf que sur l’écran, on pouvait clairement voir Word… avec la barre de statut d’iPadOS en haut et l’indicateur Home en bas. Un montage Photoshop tellement mal fait qu’on se demande s’ils ont pas utilisé Paint.
Internet n’a pas mis longtemps à réagir. Les moqueries ont fusé de partout. “Comment une entreprise valorisée à plusieurs milliers de milliards peut-elle faire une erreur pareille ?”, demande un utilisateur. Un autre a lâché le commentaire qui tue : “Même Microsoft n’arrive pas à se résoudre à utiliser Surface.” lol, j’adore !
Le plus beau dans tout ça ce sont les Community Notes de X qui ont dû intervenir pour fact-checker Microsoft. Bref, on touche le fond.
Cette mésaventure illustre en tout cas parfaitement l’état actuel de Microsoft sous le règne de Satya Nadella. Car le PDG est tellement obsédé par l’IA qu’il en oublie les produits grand public. J’en veux pour preuve sa dernière lettre aux actionnaires, où il a mentionné 152 fois l’IA, une seule fois Windows, et la Surface, zéro.
En plus, Microsoft a licencié des milliers d’employés cet été, fermé ses boutiques physiques, et apparemment aussi viré son équipe de réseaux sociaux car sinon, comment expliquer qu’un post aussi mal fichu soit resté en ligne pendant presque 24 heures ?
Le pire, c’est que ce n’est pas la première fois. Souvenez-vous quand Surface avait le contrat avec la NFL et que les commentateurs n’arrêtaient pas d’appeler les tablettes des “iPads”. En plus ils détestaient la Surface comme jamais, regardez ça :
Mais là, c’est Microsoft eux-même qui confondent leurs produits avec ceux d’Apple.
Bref, petit conseil gratuit pour Microsoft, la prochaine fois que vous voulez faire la promo de votre Surface, utilisez vraiment vos produits au lieu de les photoshopper 👍. Oui, appelez moi Captain Obvious !
Bon alors là, rebondissement de fou dans l’affaire des SSD qui disparaissaient sous Windows 11 ! Vous vous souvenez de cette histoire où Microsoft et Phison juraient leurs grands dieux qu’il n’y avait aucun problème après 4500 heures de tests ? Eh bien figurez-vous qu’un groupe de geeks chinois vient de découvrir le pot aux roses.
Le groupe PCDIY! sur Facebook a mis en effet le doigt sur ce qui semble être le vrai coupable, et ce n’est ni Windows ni les contrôleurs Phison en eux-mêmes. C’est bien plus vicieux que ça puisque des firmwares de développement pré-release se sont retrouvés sur des SSD vendus dans le commerce. En gros, ce sont des versions beta de firmware qu’on utilise normalement uniquement en labo pour les tests.
Rose Lee, l’admin du groupe PCDIY! , explique que ces firmwares de dev n’ont jamais été prévus pour la production. Normalement, tous les fabricants de SSD qui utilisent des contrôleurs Phison reçoivent leurs produits avec le firmware officiel, testé et validé mais visiblement, quelques unités avec du firmware de pré-production se sont glissées dans la nature.
Les ingénieurs de Phison ont donc réussi à reproduire le problème dans leurs labos une fois qu’ils ont su quoi chercher. Ça explique pourquoi leurs 4500 heures de tests initiaux n’avaient rien donné… ils testaient avec des produits retail normaux, pas avec ces firmwares de développement qui n’auraient jamais dû sortir des usines.
Ce qui se passe concrètement, c’est que la mise à jour Windows 11 KB5063878 déclenche quelque chose dans ces firmwares beta qui fait planter le SSD. Et comme les firmwares officiels n’ont pas ce problème, c’était impossible de reproduire le bug avec des disques achetés normalement en magasin.
Donc si vous avez acheté votre SSD dans un circuit de distribution classique, vous n’êtes normalement pas concerné puisque les firmwares officiels ont été “thoroughly tested and verified” comme dit l’article, et ne présentent pas ces anomalies qu’on trouve dans ces versions de test réservées aux ingénieurs.
Par contre, si vous faites partie des malchanceux qui ont eu des problèmes, la solution est simple : mettez à jour le firmware de votre SSD. Mais attention, faites une sauvegarde complète avant, car on ne sait jamais
Phison en a profité pour clarifier un autre point concernant le ralentissement des disques que certains ont observé. D’après eux, ça n’a rien à voir avec ce bug, mais c’est juste le cache SLC qui sature quand on fait de gros transferts de données. Dans ce cas, un Secure Erase résout normalement le problème (un simple formatage Windows ne suffit pas).
Des firmwares de test qui se retrouvent dans la nature, une mise à jour Windows qui les fait bugger, des semaines d’enquête pour rien parce qu’on cherchait au mauvais endroit… Cette histoire est complètement dingue quand on y pense.
Bref, je pense qu’on peut dire merci au groupe PCDIY! pour avoir résolu ce mystère qui rendait tout le monde fou !
En ce moment, tout le monde s’extasie sur le grand retour des blogs et j’ai vraiment envie de leur dire : “Mais hé je ne suis jamais parti bande de nazes !”
Faut dire que j’étais déjà là avant que le mot “blog” existe, quand on appelait ça des sites perso et qu’on codait notre HTML à la main dans Notepad (je suis un menteur, j’utilisais Dreamweaver). Et voilà, je suis toujours là, 28 ans plus tard (oui j’ai lancé mon premier site perso en 1997), pendant que les plateformes et les médias naissent et meurent autour de moi comme des petites fleurs délicates.
Le truc, c’est que je suis un peu maudit dans cette histoire. Ni vraiment blog, ni vraiment média. Je suis comme un ornithorynque du web, une cyber-anomalie qui perturbe vos envies de classifications. J’suis pas assez institutionnel pour bénéficier des avantages fiscaux de la presse et j’suis trop imposant pour être un simple blog perso. Alors je suis quoi au final ? Bah je pense que je suis ce que j’ai toujours été… Un webmaster quoi… Un mec avec son site web sur lequel il met ce qu’il veut, quand il veut, comme il veut. En totale liberté !
Et c’est exactement ça que les gens redécouvrent aujourd’hui. La liberté. Cette putain de liberté qu’on a perdue en allant tous s’entasser dans les jardins clos de Facebook, Twitter et autres conneries. Alors maintenant que X est devenu un champ de bataille toxique et que Blusky est en train de suivre le même chemin, je vois de plus en plus de monde réaliser enfin ce qu’on a sacrifié.
Et le ooh.directory l’a bien compris. Il s’agit d’un annuaire web qui recense au moment où j’écris ces lignes, 2351 blogs actifs sur tous les sujets possibles. Son créateur l’a lancé pour prouver que “nobody blogs anymore” est une connerie monumentale. Car des blogs personnels, il y en a des tonnes. Par exemple, des gens comme Anil Dash avec son “ blog about making culture ”, Aaron Parecki qui a co-fondé l’IndieWebCamp, ou Andy Baio avec Waxy.org que j’aime beaucoup. Tous ces gens qui continuent à écrire, à partager, à créer sur LEUR petite parcelle de web.
Alors pourquoi c’est mieux d’avoir son site que d’être sur X ou Bluesky ? C’est simple. Sur votre blog, vous êtes chez vous. Pas d’algo qui décide si votre contenu mérite d’être vu. Pas de modération aléatoire qui vous suspend parce que vous avez dit “merde”. Pas de limite à 280 ou même 300 caractères. Si vous voulez écrire 35000 mots sur l’histoire des cartes graphiques, let’s go pépito ! Et si vous voulez partager votre recette de cookies de Noël entre 2 posts sur Rust, c’est tout à fait possible !
Puis c’est pas le même public. Sur les blogs, c’est un public de gens qui viennent vous lire pour le plaisir, pour apprendre des choses, se marrer ou juste confronter leurs points de vue, et pousser la réflexion sur certains sujets. Sur les plateformes de micro blogging comme X ou Bluesky, c’est pas la même ambiance. Là-bas c’est majoritairement n’importe qui, qui dit n’importe quoi en 2 secondes chrono, condamnant, critiquant, détruisant, jugeant, sans même lire au delà du titre, le texte que vous avez pris le temps de rédiger avec tout votre cœur.
L’ IndieWeb dont je vous ai parlé il y a peu porte d’ailleurs ce message depuis 15 ans maintenant. Leur principe c’est d’être propriétaire de votre domaine, de publier d’abord sur votre propre site (ce qu’on appelle POSSE ), et d’être propriétaire de votre contenu. Ce n’est donc pas juste du blogging, c’est une philosophie, une résistance contre la corporatisation du web .
Sur les réseaux sociaux, vous construisez votre maison sur le terrain de quelqu’un d’autre et un jour, le propriétaire décidera de changer les règles, de monétiser votre contenu, de favoriser certains contenus au détriment du votre, ou carrément de fermer votre boutique. Et voilà, des années de contenu, de connexions, de communauté qui disparaissent. Ça s’est vu avec Google+, avec Vine, et ça se verra encore. Les Youtubeurs, vous connaissez aussi très bien ça.
Mon site à moi a survécu à Friendster, MySpace, Digg (qui revient bientôt d’ailleurs), StumbleUpon, Google Reader (RIP), et il survivra probablement à X et Bluesky (oui, je sais c’est décentralisé, mais je ne pense pas que vous ayez pris le temps de l’héberger chez vous… Donc vous squattez encore la prairie de quelqu’un d’autre qui a probablement un sacré complexe de dieu ).
Voilà, je trouve que ce qui est génial avec cette renaissance des blogs, c’est qu’elle s’accompagne d’outils modernes. Le RSS n’est pas mort (malgré ce que Google a essayé de faire), les webmentions permettent des interactions entre sites, les générateurs de sites statiques comme celui que j’utilise rendent la publication super simple. Et des initiatives comme ooh.directory facilitent carrément la découverte de nouveaux blogs.
Bref, avoir votre propre espace sur le Net, pensez-y ! C’est quelque de chose de très agréable, je vous assure. C’est ça la vraie liberté du web, celle de publier ce qu’on veut, quand on veut, sans filtre, sans intermédiaire, sans bullshit (coucou les clones en cravate de LinkedIn)
Et puis si vous cherchez de l’inspiration, allez faire un tour sur ooh.directory . Vous y trouverez des centaines de blogs actifs, des gens passionnés qui écrivent sur tout et n’importe quoi. C’est ça, le vrai web. Pas les threads toxiques de X, pas les algorithmes opaques de Meta… mais les vraies gens qui partagent leurs passions sur leurs propres espaces.
Et un grand merci à Lilian de m’avoir envoyé ce lien !